Coupe du monde de football de 2002

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Coupe du Monde de Football 2002 2002 FIFA World Cup Korea/Japan

Participants	qualifications : 198 tournoi final : 32
Lieu	Corée du Sud Japon
Champion Vice-champion	Brésil Allemagne
Matchs joués	64
Buts marqués	161 (2,52 par match)
Affluence	2 705 134 (42 268 par match)
Meilleur buteur	Ronaldo (BRA) 8 buts

La 17^e Coupe du monde de football (nom officiel : 2002 FIFA World Cup Korea/Japan, coupe du monde FIFA 2002 Corée/Japon) s'est déroulée du 31 mai au 30 juin 2002 en Corée du Sud et au Japon, les premiers hôtes asiatiques de la compétition. Pour la première fois la Fédération internationale de football association en avait confié l'organisation à deux pays. L'épreuve a réuni 32 équipes, dont trois étaient qualifiées d'office : les deux organisateurs susnommés et le champion du monde en titre (la France).

La coupe a été remportée par le Brésil, face à l'Allemagne (2:0).

Sommaire

1 Résumé
2 Stades
3 Qualifications
4 Phase finale
5 Problèmes soulevés
- 5.1 La co-organisation
- 5.2 L'arbitrage
6 Voir aussi

[modifier] Résumé

Cette coupe du monde a été remportée par la seleção brésilienne face à la Mannschaft allemande^[1]. C'est la cinquième fois que le Brésil gagnait ce prestigieux tournoi, un record^[2], mais la première que les deux nations s'y rencontraient malgré leurs nombreuses participations^[3].

Le champion en titre, l'équipe de France, a en revanche été éliminée dès le premier tour sans avoir gagné de match — ce n'était pas arrivé depuis la rapide élimination du Brésil en 1966 — ni marqué de but. On a aussi pu voir d'autres favoris se faire éliminer de manière assez surprenante comme l'Argentine et le Portugal au premier tour, l'Italie en huitièmes de finale.

Par ailleurs, le tournoi a vu l'émergence des nations africaines et asiatiques comme le Sénégal (quarts de finale), la Corée du Sud (demi-finales, une première pour une équipe asiatique) et, dans une moindre mesure, le Japon (huitièmes de finale). On a pu également noter les belles performances des États-Unis (quarts de finale) et de la Turquie (troisième place).

S'y sont notamment distingués Ronaldo (Brésil) avec 8 buts inscrits, ainsi que Rivaldo (Brésil) et Miroslav Klose (Allemagne) avec cinq buts chacun^[4].

La compétition a été entachée par un nombre important d'erreurs d'arbitrage décisives à tel point qu'une théorie du complot en faveur des outsiders coréens a été avancée. Le principal problème avancé lors de cette Coupe du monde a été l'état physique médiocre des joueurs des grandes nations. En effet, afin d'éviter la saison des moussons, la Coupe du monde 2002 s'est ouverte dès le 31 mai, soit pour certains championnats, quelques jours seulement après la fin de la saison. La préparation physique a été quasiment inéxistante pour beaucoup, expliquant en partie la chute de quelques uns des grands favoris au profit de nations émergentes du football.

[modifier] Stades

Le Sapporo Dome

La phase finale s'est déroulée dans 20 villes différentes^[5] (10 dans chaque pays hôte), dans des stades de construction moderne et récente, dont une grande majorité a été construite en vue de l'événement^[6].

Ville	Stade	Capacité	Mise en service	Coût de construction
Japon
Kashima	Stade Kashima d'Ibaraki	42 000	2001	213 M€
Kōbe	Stade de Kōbe	42 000	2001	206 M€
Miyagi	Stade de Miyagi	49 000	2000	269 M€
Niigata	Stade Big Swan de Niigata	42 300	2001	269 M€
Oita	Stade Big Eye d'Oita	43.000	2001	225 M€
Ōsaka	Stade Nagai d'Osaka	50.000	1996	360 M€
Saitama	Stade Saitama 2002	63 000	2001	319 M€
Sapporo	Sapporo Dome	42 000	2001	379 M€
Shizuoka	Stade ECOPA de Shizuoka	50 600	2001	269 M€
Yokohama	Yokohama International Stadium	70 000	1997	538 M€
Corée du Sud
Busan	Asia Main Stadium de Busan	55 982	2001	195 M€
Daegu	Stade de Daegu	68 014	2001	257 M€
Daejeon	Stade de Daejeon	40 407	2001	128 M€
Gwangju	Stade de Gwangju	42 880	2001	136 M€
Incheon	Stade d'Incheon	52 179	2001	216 M€
Jeonju	Stade de Jeonju	42 391	2001	126 M€
Seogwipo (Jeju-do)	Stade Jeju	42 256	2001	109 M€
Séoul	Stade de Séoul	69 961	2001	180 M€
Suwon	Suwon World Cup	43 188	2001	219 M€
Ulsan	Stade Munsu d'Ulsan	43 550	2001	132 M€

[modifier] Qualifications

Pour le détail des qualifications, voir l'article Coupe du monde de football de 2002, qualifications.

Zones géographiques

Les 198 équipes voulant concourir à la coupe du monde devaient se qualifier dans leur zones géographiques respectives^[7] :

Europe (UEFA) : 14,5 places pour 51 équipes, dont une automatiquement attribuée au champion en titre (France) ;
Amérique du Sud (CONMEBOL) : 4,5 places, pour 10 équipes ;
Amérique du Nord, centrale et Caraïbes (CONCACAF) : 3 places pour 35 équipes ;
Afrique (CAF) : 5 places pour 51 équipes ;
Asie (AFC) : 4,5 places pour 42 équipes, dont 2 automatiquement attribuées aux hôtes (Corée et Japon) ;
Océanie (OFC) : 0,5 place, pour 10 équipes.

Les derniers qualifiables de chaque zone auxquels une demi-place était accordée devaient jouer des matches de barrage avec les derniers d'une autre zone.

Au finale, furent qualifiées 15 équipes européennes, 5 sud-américaines, 4 asiatiques et aucune d'Océanie. Parmi les surprises figurent l'élimination des Pays-Bas et de la République tchèque, ainsi que la première qualification de la Turquie depuis 1954 :

15 d'UEFA	Belgique	Danemark	Allemagne	Angleterre	France
	Irlande	Italie	Croatie	Pologne	Portugal
	Russie	Suède	Slovénie	Espagne	Turquie
5 de CONMEBOL	Argentine	Brésil	Équateur	Paraguay	Uruguay
3 de CONCACAF	Costa Rica	Mexique	États-Unis
5 de CAF	Cameroun	Nigéria	Sénégal	Afrique du Sud	Tunisie
4 d'AFC	Chine	Japon	Arabie saoudite	Corée du Sud

[modifier] Phase finale

[modifier] Premier tour

Pour la composition des équipes, voir l'article Coupe du monde de football de 2002, équipes.

Les 32 équipes étaient réparties dans huit groupes (A–H) de la façon suivante^[8] :

Carte des pays participants

Groupe A France Sénégal Uruguay Danemark	Groupe B Espagne Slovénie Paraguay Afrique du Sud	Groupe C Brésil Turquie Chine Costa Rica	Groupe D Corée du Sud Pologne États-Unis Portugal
Groupe E Allemagne Arabie saoudite Irlande Cameroun	Groupe F Argentine Nigéria Angleterre Suède	Groupe G Italie Équateur Croatie Mexique	Groupe H Japon Belgique Union Soviétique Tunisie

Dans chaque groupe, les équipes disputaient trois matches, un contre chaque autre équipe. Les deux premiers du classement de chaque poule étaient qualifiés pour les huitièmes de finale à partir desquels le tournoi était à élimination directe. Ainsi, le format de la compétition était similaire aux coupes de 1998 et de 2006 à ceci près que les deux premiers d'un groupe pouvaient se retrouver en demi-finale, comme ce fut le cas pour le Brésil et la Turquie — l'agencement des huitièmes de finales dans les coupes de 1998 et 2006 empêche une telle rencontre avant la finale.

Il s'agissait de la première participation pour la Chine, la Slovénie, l'Équateur et le Sénégal.

[modifier] Tableau final

Pour les résultats détaillés, voir l'article Coupe du monde de football 2002, résultats.

Les quatre premiers de la compétition sont

Résumé du second tour^[9] :

Huitièmes de finale

Quarts de finale

Demi-finale

Finale

15 juin 20h30 - Niigata (Japon)

Danemark

21 juin 15h30 - Shizuoka (Japon)

Angleterre

Angleterre

17 juin 20h30 - Kōbe (Japon)

Brésil

26 juin 20h30 - Saitama (Japon)

Belgique

Brésil

16 juin 15h30 - Oita (Japon)

Turquie

Suède

22 juin 20h30 - Osaka (Japon)

Sénégal (a.p.)

Sénégal

18 juin 15h30 - Miyagi (Japon)

Turquie (a.p.)

Japon

30 juin 20h - Yokohama (Japon)

Turquie

Brésil

15 juin 15h30 - Seogwipo (Corée)

Allemagne

Allemagne

21 juin 20h30 - Ulsan (Corée)

Paraguay

Allemagne

17 juin 15h30 - Jeonju (Corée)

États-Unis

Mexique

25 juin 20h30 - Seoul (Corée)

États-Unis

Allemagne

16 juin 20h30 - Suwon (Corée)

Corée du Sud

Match pour la troisième place

Espagne (t.a.b.)

1 (3)

22 juin 15h30 - Gwangju (Corée)

29 juin 20h - Daegu (Corée)

Irlande

1 (2)

Espagne

0 (3)

Turquie

18 juin 20h30 - Daejeon (Corée)

Corée du Sud (t.a.b.)

0 (5)

Corée du Sud

Italie (a.p.)

[modifier] Finale

Équipes	Allemagne - Brésil
Score	0 - 2
Date	30 juin 2002
Stade	Yokohama International Stadium, Yokohama, Japon 70 000 spectateurs (69029 présents)
Arbitres	M. Pierluigi Collina (Italie) - Leif Lindberg (Suède) - Philip Sharp (Angleterre) - Hugh Dallas (Écosse)
Buts	Ronaldo 67' et 79'
Allemagne	Oliver Kahn (C) - Thomas Linke, Christoph Metzelder - Ramelow Carsten, Dietmar Hamann, Jens Jeremies (77' Gerald Asamoah), Bernd Schneider, Torsten Frings - Oliver Neuville, Miroslav Klose (74' Oliver Bierhoff), Marco Bode (83' Christian Ziege) Entraîneur : Rudi Völler
Brésil	Marcos - Cafú (C), Lucio, Roque Junior , Edmilson, Roberto Carlos - Gilberto Silva, Ronaldinho (84' Juninho Paulista), Kleberson, Rivaldo - Ronaldo (89' Denilson) Entraîneur : Luiz Felipe Scolari

[modifier] Problèmes soulevés

[modifier] La co-organisation

Le Japon et la Corée du Sud avaient fait des demandes séparées à la FIFA mais ont obtenu de manière surprenante l'organisation conjointe de l'événement^[10].

Cette co-organisation a posé des coûts de logistique élevés en raison de la distance entre les lieux. De plus, des frictions ont eu lieu entre les pays, pas encore pleinement réconciliés après l'occupation de la Corée par le Japon entre 1905 et 1945. Au cours de la préparation, des différends ont surgi au sujet de la localisation des matches clefs (ouverture et finale), de l'ordre des pays dans le nom officiel de la compétition^[11] et des mascottes officielles^[12]. Lors de la compétition, l'empereur Akihito, contrairement à la tradition de présence du chef d'État du pays hôte au match d'ouverture, a refusé de se rendre en Corée pour l'occasion^[13]. Toutefois, cette animosité n'a pas été partagée par les supporteurs japonais qui ont soutenu le brillant parcours coréen ^[14], tandis que les sondés des deux pays considéraient que l'événement allait rapprocher les deux nations^[15].

La FIFA a annoncé en 2004 qu'elle n'accepterait pas de demandes conjointes d'organisation^[16].

[modifier] L'arbitrage

La compétition a été entachée par des critiques soutenues concernant l'arbitrage, notamment en raison du manque d'expérience de certains arbitres, choisis pour des raisons de politique d'élargissement aux pays émergents^[17] ^[18]. En particulier, l'Italie s'est vue refuser plusieurs buts au cours de la compétititon ; un leur été refusé dans leur match perdu contre la Corée du Sud en huitièmes de finale et les journaux italiens ^[19] ^[20] y ont vu, avec l'expulsion de Francesco Totti dans les prolongations, une erreur d'arbitrage lourde. L'entraîneur italien indique : « Je ne comprends pas pourquoi nous avions à être victimes de mauvaises décisions. Je pense que le gagnant devrait être l'Italie. »^[21] Le refus d'un but en or et un hors-jeu signalé lors du match Espagne-Corée en quarts de finale ont également été critiqués par la presse espagnole^[22] ^[23]. Des reproches similaires ont été faits à l'arbitrage lors du match de premier tour entre le Portugal et la Corée^[24]. D'autres erreurs d'arbitrage importantes, mais non décisives quant à l'issue du match, ont été commises ; on pourra citer la rencontre entre la Belgique et le Brésil en huitièmes de finale, où l'arbitre annule de manière litigieuse un but du joueur belge Marc Wilmots^[25].

Des accusations de conspiration visant à favoriser la Corée ont été portées à l'encontre de l'organisation du mondial. Tout en reconnaissant des erreurs d'arbitrage, le président de la commission des arbitres de la FIFA a démenti ces allégations^[26].