Coup d'État du 18 fructidor an V
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Le coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797) est un coup d'État exécuté sous le Directoire par les trois Directeurs (dont Paul Barras) soutenus par l'armée, contre les modérés et les royalistes, majoritaires dans les Conseils (Conseil des Cinq-Cents et Conseil des Anciens). Ce coup d'État marqua un renforcement de l'exécutif au détriment du pouvoir législatif.
En 1797, lors du renouvellement annuel du tiers des Conseils, les royalistes, se présentant en défenseurs de l'ordre, réussirent à faire nommer un directeur (François de Barthélemy) et devinrent majoritaires aux Conseils, ces derniers supprimant immédiatement les lois contre les émigrés et les prêtres réfractaires. Les trois Directeurs républicains, sur l'initiative de Paul Barras, décidèrent d'en appeler à l'armée. Le 18 fructidor an V (4 septembre 1797), le général Augereau, envoyé d'Italie fit occuper Paris.
[modifier] Coup d'État
Les « triumvirs » avertis, décidèrent de devancer les Clichiens (crypto-royalistes) en faisant immédiatement arrêter leurs chefs. À l'aube, Augereau fit occuper militairement Paris. Le directeur François de Barthélémy, le général Jean-Charles Pichegru, le général Amédée Willot, un certain nombre de députés et de journalistes furent arrêtés. Des affiches furent placardées dans Paris, révélant d'après les papiers de Louis-Alexandre de Launay, comte d'Antraigues la trahison de Jean-Charles Pichegru. Les deux Directeurs favorables aux royalistes furent destitués, de nombreux députés et prêtres déportés, et les élections de 49 départements furent annulées. Ce fut ce coup d'État qui fit prendre la fuite à Lazare Nicolas Marguerite Carnot, à qui on avait fait craindre l'arrestation.