Corpus Hermeticum
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Le Corpus Hermeticum est l'ouvrage clef de voûte de l'Hermétisme. Il s'agit d'un recueil d'une quinzaine de textes. Parmi les plus anciennes copies on trouve certains chapitres dans la bibliothèque de Nag Hammadi redécouverte vers 1950.ap.JC (une 'cache' en Egypte enfouie vers 400.ap.JC - probablement en réaction à la dogmatisation du Christianisme initialisée au concile de Nicée) où il est associé à d'autres textes gnostiques - évangiles gnostiques par exemple. Mais il subsiste en Grèce jusqu'à ce qu'il devienne le texte majeur de la communauté d'Harran vers 600.ap.JC (frontière Syrie/Turkie). Ensuite vers l'an 1000 il influence l'Islam et fait retour en Europe à la Renaissance (Marsile Ficin) 1550.ap.JC.
En 1600.ap.JC l'Inquisition le proscrit et il sera considéré par les scientifiques avec mépris, condescendance ou ironie depuis. L'argument de l'Inquisition fut une datation (Casaubon) qui jugeait qu'il s'agissait d'un texte tardif et inventé pour accréditer l'origine du Christianisme après-coup. La découverte de Nag Hammadi invalide cette datation et il est aujourd'hui beaucoup plus crédible que le Corpus Hermeticum a participé de l'époque et du milieu contemporain de l'avènement du Christianisme.
Le « Poimandres » attribué à Trismégiste, par la similitude des conceptions spirituelles qu'il a avec L'évangile de Jean - notamment dans la notion d’un « verbe » créateur - peut laisser raisonnablement supposer que les deux auteurs fréquentaient des cercles spirituels commun, s’il ne faut pas présumer qu’ils se soient côtoyés. De telles conjectures sont de toutes façon indémontrables, mais cette hypothèse est plus valable que celle de l’Eglise Catholique, qui prétendait qu’il s’agissait d’un texte tardif. On reconnaît chez Trismégiste comme chez Jean l’influence de la culture et des livres de sagesse Egyptien.
