Codex de Léningrad

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Le Codex de Léningrad (Codex Leningradensis), daté de 1008, est la plus ancienne copie complète subsistante du texte massorétique de la Bible hébraïque. Le Manuscrit Aleppo est sans doute plus vieux de quelques décennies, mais il est incomplet. La Biblia Hebraica Stuttgartensia, qui est l'édition de la Bible hébraïque la plus largement utilisée par les érudits et les traducteurs de la Bible, en est une transcription presque exacte.

Sommaire 1 Histoire 2 Contenu 3 Liens externes 4 Sources

[modifier] Histoire

Le nom du codex de Léningrad – un codex s'oppose à un rouleau – vient du fait que depuis 1863 il est abrité à la Bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg. Après la Révolution russe les érudits l'ont rebaptisé Codex de Léningrad et, à la demande des bibliothèques, on a conservé cette appellation quand la ville a retrouvé son nom d'origine après la dissolution de l'Union soviétique. Sur le catalogue il porte la mention « Firkovich B 19 A ». Son ancien propriétaire, le collectionneur karaïme Abraham Firkovich, n'a laissé dans ses papiers aucune indication sur la façon dont il avait acquis le manuscrit, lequel a été transféré à Odessa en 1838 et porté plus tard à la Bibliothèque Impériale de Saint-Pétersbourg.

Selon son colophon, il a été copié au Caire sur les manuscrits écrits par Aaron ben Moses ben Asher. On a prétendu qu'il avait été réalisé dans le scriptorium de Ben-Asher lui-même; cependant, il n'y a aucune preuve que ben Asher l'ait jamais eu sous les yeux. Fait exceptionnel pour un manuscrit massorétique, c'est le même copiste (Samuel ben Jacob) qui a écrit les consonnes, les voyelles et les notes des Massorètes. On croit qu'il s'agit du manuscrit le plus fidèle à la tradition de ben Asher, mis à part le codex Aleppo lui-même. On trouve de nombreuses modifications et des effacements et Moshe Goshen-Gottstein a suggéré qu'un texte pré-existant, mais qui ne suivait pas les règles de ben Asher, a été lourdement corrigé pour l'y conformer.

En 1935, le manuscrit a été prêté au Séminaire d'Ancien testament de l'Université de Leipzig pendant deux ans et Paul Kahle a pu l'utiliser pour préparer la troisième édition de la Biblia Hebraica (Stuttgart, 1937). Le texte de Kahle a été utilisé par la suite pour les éditions ultérieures de la Biblia Hebraica Stuttgartensia. Le manuscrit était plus ancien que les manuscrits en hébreu qu'on avait utilisés pendant des centaines d'années pour les éditions imprimées précédentes des Bibles hébraïques.

[modifier] Contenu

Le manuscrit de Leningrad contient le texte complet de la Bible hébraïque (même si l'ordre diffère légèrement des Bibles hébraïques les plus répandues en ce que les Chroniques précèdent les Psaumes et que Job vient avant les Proverbes). Il contient aussi un grand nombre de diacritiques dues aux Massorètes (nikudot). Le manuscrit est écrit sur parchemin et relié en cuir.

Resté dans des conditions de conservation extraordinaires après un millénaire, il nous donne également un exemple d'art juif médiéval. Seize des pages contiennent des dessins géométriques décoratifs qui éclairent des passages du texte. La page de signature montre une étoile portant les noms des scribes sur les côtés et une bénédiction a été écrite au milieu.

[modifier] Liens externes

• info-bible.org
• Daniel D. Stuhlman, "Librarian's Lobby: The Leningrad Codex" (March 1998): édition réalisée par fac-similé photographique.
• The Leningrad Codex (West Semitic Research Project at USC)
• The Westminster Leningrad Codex, the electronic version of the Leningrad Codex maintained by the Westminster Hebrew Institute

[modifier] Sources

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en anglais : « Leningrad Codex ».