Christianisme irlandais
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Le christianisme irlandais ou 'christianisme celtique' est une pratique du christianisme qui se développa en Irlande puis en Écosse et en Angleterre, entre autres à la suite de l'évangélisation par Saint Patrick au Ve siècle. Il continuera dans sa forme indépendante jusqu'en 1172, où, lors du synode de Cashel, il sera obligé par Henri II d'Angleterre de se soumettre à l'autorité de l'Eglise catholique romaine.
Le christianisme irlandais se distingue principalement de celui de l'Église romaine par ses coutumes, notamment par la forme de la tonsure (celle des Irlandais découvrait l'avant du crâne d'une oreille à l'autre et laissait les cheveux longs à l'arrière) semblable aux druides, par la datation de la fête de Pâques (les Irlandais célébraient cette dernière le dimanche avant la pleine lune du printemps) et par son organisation non-centralisé.
Surtout dû à des moines itinérants de tradition érémétique et par la fondation d'abbayes, le christianisme irlandais essaima sur le continent à travers plusieurs missions irlandaises (notamment en Gaule, à la période mérovingienne) : il n'y connut que des succès éphémères : les Églises royales, en effet, y privilégièrent plus tard la tradition romaine, qui l'emporta finalement dans tout l'occident.
Néanmoins, de nombreuses fondations conservent le souvenir de la grandeur passée de la tradition irlandaise, comme l'abbaye de Luxeuil en France, celle de Bobbio en Italie ou celle de Saint-Gall en Suisse, que l'on doit toutes les trois à Saint Colomban (543–615) qu'il ne faut pas confondre avec Saint Colomba.
Plus importante fut l'influence du christianisme irlandais en Angleterre : il fut distillé dans le nord de celle-ci, auprès de tribus celtes restées païennes : les Scots et les Pictes, depuis l'Irlande. Saint Colomba (521–597) évangélisa ces peuples et fonda le monastère de Iona (563) sur une île située au large de la côte ouest de l'Écosse. Bientôt, l'influence irlandaise essaima depuis ce lieu, principalement par l'intermédiaire des Scots.
Des missionnaires écossais, en effet, se rendirent auprès des Anglo-Saxons qui étaient établis au nord de la rivière Humber (en Northumbrie) : ils furent les premiers évangélisateurs de ce peuple. Mais ils se heurtèrent à l'influence de l'Église romaine, présente dans le sud de l'île depuis l'extrême fin du VIe siècle et dès le VIIe siècle suite à l' activité d'Augustin de Canterbury et ses collaborateurs, un moine catholique qui avait été envoyé en Angleterre par saint Grégoire pour propager la suprématie de Rome.
En 664, le christianisme irlandais fut finalement rejeté au profit des coutumes romaines par les Northumbriens, lors du synode de Whitby qui opposa Wilfrid d'York à l'évêque irlandais Colman.
Les Scots adoptèrent finalement les traditions romaines au XIe siècle.
[modifier] Héritage
Le christianisme romain doit, dans une grande mesure et par l'entremise des missionnaires anglo-saxons, son goût pour la mission à la tradition irlandaise, importée dans le nord des îles britanniques au VIIe siècle. D'autres traditions irlandaises ont été adoptées par Rome et font partie de l'orthodoxie : c'est le cas de la confession auriculaire (en privé) et de la Toussaint, fête de « tous les saints » célébrée le premier novembre.
[modifier] Voir aussi
- Pélagianisme
- Jean Scot Erigène
- Saint Brandan (ou Brendan)
- Saint Gildas
- Saint Pirmin
- Saints bretons
- Expansion du christianisme du Ve siècle au XVe siècle
- Saint-Monon
[modifier] Lien externe
- Les chrétientés celtiques par Christian Guyonvarc'h, Professeur émérite à l'université Rennes II.
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