Catacombes de Rome
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous avez de 
Les catacombes furent les lieux de sépultures souterraines dans lesquelles les chrétiens de Rome enterraient leurs morts lors des premiers siècles après Jésus-Christ. Le nom original de ces lieux était « cœmeteria » (dortoirs). le terme « catacombe » pourrait venir d'une expression hybride gréco-latine, mais ce n'est qu'à partir de Xe siècle que l'expression devint un nom générique pour ce genre de cimetière chrétien souterrain.
[modifier] Histoire
Les premières catacombes furent creusées dès le IIe siècle av. J.-C. en dehors de l'ancienne enceinte de murs, pour respecter la loi romaine interdisant d'ensevelir ou d'incinérer les cadavres à l'intérieur de la Ville. En ce sens ils reprennaient l'ancienne pratique des Étrusques. En fait un seul de ces cimetières portait le nom de Catacombe, celui de San Sebastiano sur la Via Appia dont l'entrée se situait au fond d'une dépression, une combe.
Lors des persécutions contre les chrétiens, et en particulier celles menées par l'empereur Néron et son fidèle Vitellius, les chrétiens tentèrent de s'y réfugier. Ce lieu devint ensuite, au IVe siècle, un lieu de pèlerinage pour honorer les martyrs de Rome. Cependant selon des historiens l'utilisation des catacombes par les chrétiens pour se cacher lors des persécutions ne serait pas établie, ils admettent seulement que les chrétiens les utilisaient pour célébrer leurs rites religieux à l'occasion des funérailles de leurs coreligionnaires.
Au Ve siècle, les catacombes cessèrent peu à peu d'être des lieux de sépultures, mais restèrent un certain temps des lieux de dévotion, attestés par les nombreux graffiti laissés par les pélerins sur les tombes des martyrs. Cependant, devant les difficultés et les dangers rencontrés dans ces galeries, les chrétiens commencèrent à transférer les corps de leurs martyrs au grand jour dans les églises, et l'habitude se perdit de fréquenter ces souterrains. Cependant, quelques catacombes restèrent des lieux de vénération toujours connus et vénérés, telles les catacombes de San Sebastiano, San Lorenzo, San Pancrazio et San Valentino.
[modifier] Les galeries
On compte aujourd'hui une soixantaine de catacombes, abritant des milliers de tombes, réparties sur une centaine de kilomètres. Chaque galerie principale est entrecoupée de galeries secondaires qui forment un véritable réseau. Dans les catacombes de San Sebastiano, les galeries s'étendent sur plus de douze kilomètres. Les 52 catacombes connues développent au total leurs galeries sur plus de 600 kilomètres.
Les galeries donnent accès à des chambres funéraires, appelées crypte (crypta), certaines contenaient la tombe d'un martyr ou étaient destinées à la célébration de cérémonies liturgiques et d'anniversaires des défunts. Ces cryptes étaient fréquemment décorées de stucs ou de peintures expressives et riches de contrastes chromatiques. Pour ces décorations étaient souvent utilisés les symboles de la nouvelle foi : le poisson, l'olivier, le pain, les rameaux, la vigne, la colombe et le bateau. La crypte la plus connue est la crypte des Papes.
Le long des galeries sont creusées des niches rectangulaires où les corps étaient déposés. Les niches qui refermaient les sépultures, étaient recouvertes par une porte de marbre ou de bois. La plupart de ces niches pouvaient contenir deux ou plusieurs corps et le nom des défunts étaient gravés sur la plaque. Ce type de sépultures se nommait loculus. Plus tard des Loculus on été creusés dans les chapelles, sous les pavements et même dans les escaliers.
Certaines niches, nommées arcosoliums, étaient des tombeaux plus vastes et plus soignés et portaient des décorations. Au-dessus de la tombe, creusée dans le tuf il y avait un arc, d'où leur nom. Plus tard elles furent construites et la pierre qui recouvrait la tombe, disposée à l'horizontale pouvait servir d'autel pour célébrer la Messe.
Les catacombes pouvaient être éclairées par quelques rares soupiraux, des lampes à huile, des candélabres, des lampes suspendues.
[modifier] Livres
Les catacombes de Rome ont été décrites par Antonio Bosio, par Giovanni Gaetano Bottari et par Louis Perret, Paris, 1853-1857.
