Carlo Giuliani

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Carlo Giuliani (Rome, 1978 - Gênes, 20 juillet 2001), était un étudiant de 23 ans, poète ^[1] et activiste anarchiste italien, issu d'une famille bourgeoise (son père est dirigeant syndical). Il fut tué le 20 juillet 2001 durant les manifestations altermondialistes contre le sommet du G8 à Gênes.

Giuliani fut tué par balles dans une confrontation où les carabiniers italiens (carabinieri ou police militaire) arrosaient depuis une jeep de gaz lacrymogène les manifestants qui leur lançaient des pierres.

Carlo Giulani avait attrapé un extincteur et s'apprêtait à le lancer à l'intérieur de la jeep. Il reçut une décharge de balles à la face alors qu'il chargeait le véhicule. Comme la jeep manœuvrait pour s'éloigner, la roue arrière passa deux fois sur le corps du jeune homme.

[modifier] Enquête et suite

Toutes les charges contre l'agent de police qui fit feu (Mario Placanica, 24 ans) ont été abandonnées, la commission d'enquête ayant conclu que la balle fatale ayant touché Giuliani avait été déviée à mi-course par une pierre.

Cette conclusion fut sujette à bien des critiques, ainsi que la décision de ne pas accuser le conducteur de la jeep sur la base que Giuliani était déjà mort lorsque la jeep l'écrasa; en effet les médecins qui arrivèrent sur les lieux pour s'occuper de lui ont témoigné que son cœur était encore en train de battre ^[2]. Site (multilingue Carlo Giuliani avait reçu l'ordre de poser son extincteur, mais avait refusé d'obtempérer : il fut donc établi que Mario Placanica avait agi en état de légitime défense; l'extincteur aurait pu exploser à l'intérieur de la jeep. La balle ayant été déviée de sa trajectoire, il ne fut pas jugé nécessaire de mettre sur pied un procès.

Certains éléments demeurent obscurs, Mario Placanica ayant déclaré qu'il avait été utilisé pour « couvrir la responsabilité des autres », sans s'expliquer davantage.

[modifier] Mémoire

Bien qu'un nombre incalculé de personnes, manifestants y compris, sont tués et continuent d'être tués lors de manifestations de par le monde, Carlo Giuliani est considéré comme un martyr par les mouvements de résistance à la mondialisation. Le lieu où il fut tué, la place Piazza Alimonda, a été de façon non officielle renommée piazza Carlo Giulani par les manifestants qui ont également érigé un mémorial avec des photos, des écrits et des fleurs. Le mémorial a depuis été brûlé deux fois par des vandales inconnus. Une autre place à Berne, (Suisse) a aussi été nommée Carlo-Giuliani Platz. Le changement de nom se fit durant une exposition-mémorial d'art nommée les géométries de la mémoire ^[3] Un comité piazza Carlo Giuliani ^[4] s'est également créé, pour informer sur les faits de juillet 2001, réaffirmer le droit d'exprimer ses idées et de manifester, et également soutenir des initiatives de solidarité internationale.

[modifier] Notes et références

[modifier] Filmographie

Carlo Giuliani, ragazzo de Francesca Comencini - Italie - 63 min. Images de la manifestation et interview de Haidi Giuliani, mère de Carlo Giuliani.