Bruno le Chartreux
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Vous avez de 
Saint Bruno, fondateur de l'ordre des Chartreux, né à Cologne vers 1030, mort en 1101. Fête le 6 octobre.
Sommaire |
[modifier] Saint Bruno, fondateur des chartreux
Bruno est né à Cologne, en Allemagne, de la famille des Hartenfaust un peu avant 1030. Il est d'abord chanoine dans sa ville natale qu'il quitte assez jeune pour continuer ses études à Reims, ville réputée à l'époque pour son école « cathédrale ». Il enseigne les arts libéraux et la théologie à Reims, puis se retire avec six compagnons dans un lieux désert mis à sa disposition par l'évêque Hugues de Grenoble, son ancien élève. Il fonde l'ordre des Chartreux, en 1084, dans la Grande Chartreuse où il y resta 6 ans. Appelé en Italie par le pape Urbain II, un de ses anciens élèves de Reims, il rencontre le comte Roger Ier de Sicile qui lui donne un territoire en Calabre. Là il fonde l'ermitage Santa Maria del Bosco et, en 1091, la chartreuse de Santo Stefano del Bosco où il s'y retire avec quelques frères convers qui l'ont rejoint.
[modifier] La formation
Pendant une trentaine d'années, Bruno demeure à Reims. En 1057, l'archevêque de Reims, Gervais de Belleme, lui confie en remplacement d'Hermann, la direction de l'école dont il avait été l'élève. Bruno exerce cette charge pendant 20 ans et sa réputation se répand dans toute l'Europe médiévale par ses anciens élèves. Il avait une réputation de sagesse, de douceur et de science. Un de ses élèves, Eude de Chatillon, deviendra le pape Urbain II (voir infra).
[modifier] L'archevêque chassé
L'archevêque de Reims, Gervais, meurt en 1067 et est remplacé par un homme sans scrupules, Manassès de Gournay. Celui-ci est plus préoccupé par les biens matériels que par sa charge d'archevêque. Voulant avoir, malgré tout, l'estime du clergé, il nomme Bruno chancelier de la cathédrale et directeur de toutes les écoles de Reims. L'attitude de Manassès devient de plus en plus insupportable, à tel point qu'un concile réuni à Lyon en février 1080, prononçe sa déposition. Cette sentence est confirmée par le pape Grégoire VII qui ordonne au clergé de Reims de chasser l'indigne archevêque et d'en élire un nouveau à sa place.
[modifier] Changement de vie
De nombreuses personnes pensent aussitôt à l'intègre Bruno pour remplacer Manassès de Gournay sur le siège archiépiscopal de Reims. Mais celui-ci a d'autres projets en tête, ayant formé le dessein de se retirer dans la prière avec quelques amis. Il refuse donc le siège qui avait été naguère celui de saint Remi, met de l'ordre dans ses affaires et donne tout ses biens aux pauvres. En 1083, avec deux amis, il se rend en Bourgogne, où saint Robert de Molesmes lui ayant remit un ermitage, il s'y retire un moment. C'est là qu'il se sent attiré par une vie d'ermite propice à la recherche de Dieu.
Saint Hugues de Châteauneuf, l'évêque de Grenoble, lui suggère de s'installer dans la solitude sauvage du massif de la Grande Chartreuse, en 1084. Bientôt s'y élève un monastère dont les moines vivent isolés dans des demeures individuelles, y menant une existence austère et laborieuse, ne se réunissant que pour l'office. Ils n'ont pas l'intention de former un ordre.
Bruno est appelé à Rome quatre ans plus tard par le pape Urbain II qui sollicite ses conseils sur les réformes à entreprendre dans l'Église. Mais Bruno ne pense qu'à reprendre sa vie d'ermite. En 1092, il part en Calabre où il fonde d'autres ermitages et se retire dans l'un d'eux. Il meurt au monatère de Santo Stefano del Bosco neuf ans plus tard, le 6 octobre 1101.
L'ordre cartusien s'est édifié à partir de son exemple et de la régle rédigée par le grand prieur Guignes, une quarantaine d'années après son départ de Chartreuse.
[modifier] Ecrits
Tous les écrits attribués par le passé à Bruno sont apocryphes, à l'exception de deux courtes lettres écrites en Calabre, d'une grande beauté et profondeur, et de la profession de foi prononcée sur son lit de mort.
On lui a attribué à tort des commentaires des épîtres de saint Paul, puis des Psaumes qui sont des œuvres de la fin du XIe siècle et du début du XIIe s. publiées sous son nom à partir du XVIe siècle seulement (Paris, 1509, 1524, et Cologne 1611 et 1640). Elles étaient inconnues des auteurs chartreux du Moyen Âge.
[modifier] Bibliographie
Sa Vie a fait l'objet d'un fatras de légendes et de nombreuses biographies aujourd'hui sans valeur historique. On peut citer le Père de Tracy, 1768. Elles durent attendre le XXe siècle pour faire l'objet d'une critique historique fondée. Son histoire représentée en 26 tableaux par Lesueur, ornait le cloître des Chartreux de Paris ; ils se trouvent désormais au Musée du Louvre.
[modifier] Source et liens
- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
- Chartreux
- rouleau des morts
