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Projet:Bouillet/OCR/T/TO - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/T/TO

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  • TOALDO (Joseph), professeur de géographie physique et astronomique à Padoue, né en 1719 à Pia-nezza, près de Vicence, m. en 1798, fonda un observatoire à Padoue, crut remarquer qu'au bout de 18 ans les phénomènes météorologiques reviennent dans le même ordre, et établit un cycle qu'on a nommé Cycle toaldin. On a de lui un Essai de Météorologie (ital.), trad. parDaguin (1784), et la Météorologie appliquée à l'agriculture, également tradui te.
  • TOBI ou SCOMBI, Genusus, riv. de la Turquie d'Europe, sort du montDjourad, dans le plateau d'Och-rida, à 11 kil. O. de Monastir, entre en Albanie, arrose les sandjakats d'Ochrida, d'AvIone, de Scutari, et se jette dans l'Adriatique à 4 k. 0. de Pekini, après un cours de 180 kil.
  • TOBIE, Tobias, Juif célèbre par sa piété. Emmené captif à ÏSinive après la destruction du royaume d'Israël par Salmanasar (718), il resta fidèle à la loi,' et n'en acquit pas moins la confiance du roi, qui le fit son pourvoyeur; mais il déplut au successeur de ce prince, Sennachérib, par les bons offices qu'il rendait à ses concitoyens malheureux, et fut obligé de fuir pour sauver sa vie. Rétabli dans ses biens à la mort de Sennachérib (712), il continua ses bonnes œuvres; mais il eut le malheur de devenir aveugle, malheur qu'il supporta avec résignation. Quatre ans après, son fils, chargé par lui d'aller à Rages redemander à Gabelus une somme de 10 talents qu'il lui avait prêles, fit rencontre de l'archange Raphaël, qui s'offrit à lui sous un déguisement pour compagnon de voyage. Par ses conseils, le jeune Tobie tira de l'eau un énorme poisson dont il mit à part le fiel, et, de retour à la maison, il frotta les yeux de son père avec le fiel de cet animal, et lui rendit ainsi la vue. Tobie le père, qui était alors âgé de 60 ans, en vécut encore 42. Tobie le jeune avait, pendant son voyage, épousé à Ecbatane Sara, sa parente, fille de Raguel; après la mort de son père, il se fixa prts de son beau-père à Ecbatane : c'est là qu'il mourut, à 99 ans. — L'hist. des deux Tobie est racontée dans un des livres de l'Ane Testament, qui, sans être au nombre des livres sacrés, a toujours été l'objet d'une grande vénération. On n'a plus l'original; mais S. Jérôme l'a traduit sur un texte chaldéen.
  • TOBOL (le), riv.de la Russie d'Asie, naît vers les frontières de la Sibérie et duTurkestan, dans les monts Kitchik-Karatcha, coule au N. E., traverse les gouvts d'Orenbourg, de Tobolsk, reçoit la Tavda, la Toura, l'Iset, l'Abouga, et tombe'dans l'Irtyche, près de Tobolsk, après un cours de 900 kil.
  • TOBOLSK:, v. de la Russie d'Asie, ch.-l. du gouvt de Tobolsk et ville principale de toute la Sibérie, près du confluent de la Tobol et de l'Irtyche, par 65° 46'long. E., 58° 11' lat. N.; 25000 hab. Arche-

vêché russe. Citadelle en ruines, palais archiépiscopal, bourse, monument d'Iermak, séminaire, gymnase. Grand commerce avec la Sibérie orientale et la Chine, entrepôt des pelleteries de la couronne. Les Boukhares elles Turcs y sont très-nombreux. Climat sain, mais très-froid : le thermomètre y descend à 45° au-dessous de 0. Tobolsk a été bâtie en 1643; elle existait comme bourg depuis 1587.— Le gouvt de Tobolsk, le plus occidentaldelaSibérie, a env. 2200 k. du S. au N. sur 750 de largeur moyenne, et près de 880 000 h. Le sol et le climat varient avec la latitude, qui va de 55° à près de 72°. Presque partout cependant les rivières sont gelées 9 mois de l'année. Grains au S. ; immenses forêts, animaux à fourrures, gros bétail, pêche lucrative. Le gouverneur de Tobolsk est gouverneur général de toute la Sibérie occid.

  • TOBOSO (el-), brgd'Espagne (Manche), à 100 kil. S. E. de Tolède, 2800 h. Poterie, moulins. Ce lieu, misérable en lui-même, doit quelque célébrité à Cervantes, qui en a fait le séjour de la belle Dulcinée.
  • TOCANTINS (le), fleuve du Brésil, se forme dans la prov. de Goyaz de la réunion du Paranaô et du Pa-ranatinga, entre dans la prov. de Para, passe à Vil-laviciosa, reçoit le Rio-das-Bocas, arrose Para, et va se jeter dans'l'Atlantique un peu à l'E. de l'emb. de l'Amazone, après un cours de 1400 kil., dirigé généralement au N. Cataractes. — Le Tocantins donne son nom à un district de la prov. de Goyaz.
  • TOCKEMBOURG ou TOGGENBOURG, le pays des Tugeni des anciens; comté de Suisse, dans le canton de St-Gall, ainsi .nommé d'un château de même nom situé près de la ville de Lichtensteig, était compris entre les possessions de l'abbaye de St-Gall, le Thurgau, le canton de Zurich, celui d'Appenzell, et avait 47 kil. sur 20. Lichtensteig en était le chef-lieu. C'est une vallée étroite, arrosée par la Thur. — La 1" race des comtes de T. s'éteignit en 1436; les prétentions rivales des comtes de Zurich et de Schwitz à la succession de ce comté donnèrent lieu à la 1™ guerre de Tockumbourg, qui compromit un instant

I indépendance de la Confédération helvétique. Le comté fut vendu en 1469 à Ulric Vil, abbé de St- Gall, et depuis il n'a cessé, jusqu'au xvnr" s., d'ap partenir à l'abbaye; mais, en 1712, les Tockem- bourgeois , opprimés par leur abbé, se soulevèrent : la Suisse entière prit parti pour pu contre, et il en résulta une 2° guerre de Tockembourg, qui se ter mina à l'avantage des Tockembourgeois par la paix d'Aarau (1712). Leur affranchissement définitif fut prononcé en 1718, à la paix de Bade.

  • TOCQUEVILLE (Alexis CLEREL de), publiciste, né en 1805 à Verneuil (Seine-et-Oise), m. en 1859, était fils du comte de Tocqueville, pair de France et préfet sous la Restauration. Chargé en 1831, avec M. Gustave de Beaumont, d'aller étudier le système pénitentiaire aux États-Unis, il publia à son retour un remarquable compte rendu de sa mission. Il fit paraître en 1835 la Démocratie en Amérique, ouvrage profond et hardi, qui lui valut un .prix Montyon, un siégea l'Académie des sciences morales (1839) et bientôt après à l'Académie française (1841). Député dès 1839, il prit place dans les rangs de l'opposition dynastique; représentant du peuple en 1848,ilcombattit le socialisme. Il fut appelé en 1849 au ministère des affaires étrangères et approuva l'expédition de Rome.

II se retira des affaires après le 2 déc 1351. Il a laissé, outre la Démocratie en Amérique, divers opuscules politiques, réunis dans ses Oftuvres com plètes, publiées après sa mort (8 vol. in-8).

  • TODI, Tuder, v. d'Italie (Spolète), à 25 kil. O. de Spolète; 4500 hab. Êvêché (érigé en 138). Patrie du pape Martin I. Anciens murs étrusques. — lise tint àTodi un concile en 1001.
  • TOEPUTZ, v. de Bohême (comitat de Leitmeritz), à 21 k. N. O. de Leitmeritz et à 80 k. N. O. de Prague; 4000 h. Château avec beaux jardins; célèbres bains thermaux (17 sources thermales, ferrugineuses ou salines, découvertes en762). Château de Cla/ry,
TOIS       — 1886 —        TOLA.

où fut signé en 1813, entre la Prusse, l'Autriche et la Russie, le 1" traité d'alliance contre Napoléon.

  • TOEPPFER (Rodolphe), écrivain genevois, né en 1799, m. en 1846,, fils d'un habile peintre,, étudia d'abord la peinture, puis se consacra aux lettres et à l'éducation, dirigea avec succès pendant plusieurs années un pensionnat, et fut nommé en 1832 professeur de Belles-lettres à l'Académie de Genève. On lui doit plusieurs productions charmantes : Nouvelles genevoises, Husact Gertrv.de, le Presbytère, romans où la morale est présentée de la manière la plus agréable; les Voyages en zigzag, où combinant habilement le dessin avec la narration, il raconte les excursions qu'il faisait dans les Alpes avec ses écoliers; les Réflexions et menus propos d'un peintre genevois, où il donne une remarquable théorie du beau. Il est l'auteur de spirituels albums, qui ont eu une grande vogue : M. Vieux-Bois, M. Jabot, M. Cré-pt'n, le D'Festus, M. Cryptogame. Ste-Beuveadonnè une Notice sur sa vie et ses ouvrages en tête d'une édition de ses OEuvres publiée de 1841 à 1847.
  • TOGE, loga, vêtement caractéristique des citoyens romains : c'était un ample manteau de laine blanche qui se mettait par-dessus la tunique; on le portait sur l'épaule gauche, un pan descendait par derrière ; avec le reste, on s'enveloppait tout le corps, mais de manière à laisser libre le bras droit. La toge, sans ornements, sans garnitures, était dite togapura; garnie d'une bande de pourpre, c'était la toga prétexta. V. PRÉTEXTE.
  • TOGGENBOURG, en Suisse. V. TOCKEMBOURG.
  • TOGRUL I ou THOGROUL-BEG, fondateur de la dynastie turque des Seldjoucides, petit-fils de Seldjouk, ne fut d'abord qu'un chef de tribu établi dans le N. du Khoraçan, et relevant du gaznévide Mahmoud, puis de son fils Mas'oud. Il se révolta contre ce dernier, conquit partie du Kharizm et du Khoraçan, s'empara d'Hérat, de Nichapour, vainquit Mas'oud en 1039, et prit le titre de sultan. Se tournant ensuite vers l'Occident, il entra dans Ispahan, substitua dans tout l'Iran sa domination à celle des Bouides (1051), soumit de même, après une guerre sanglante (1055-1059), Bagdad et ses dépendances (Mésopotamie et partie de la Syrie), mit a mort l'émir Al-omra Bessastri, qui exerçait une odieuse tyrannie sur le calife Kaîem, et épousa Séida, fille de ce dernier. Son frère Ibrahim-Inal et son cousin Kou-toulmich avaient été au nombre de ses antagonistes les plus acharnés : il les vainquit à Hamadan (1058), fit étrangler le premier et chassa le second de ses États. Il m. en 1063, à 70 ans. — n , sultan de 1132 à 1134. V. MAS'OUD (Gaiath-eddyn). — m, dernier prince seldjoucide de Perse (1175-94), fils et successeur d'ArsIan-Chah, fut d'abord gouverné par les atabeks Pehlfivan-Mohammed et Kizil-Arslan, mais sut se soustraire à leur joug. II soumit l'Irak-Ad-jémi, mais vit s'armer contre lui de nombreux mécontents : il fut battu et tué par l'un d'eux, Ta-kach, prince de Kharism, en 1194. Ce prince passe en Orient pour un grand poète.
  • TOIRAS (Jean DU CAYLARD DEST-BONNET, maréchal de), né en 1585, m. en 1636, se distingua, sous Louis XIII, aux sièges de St-Iean-d'Angély, Montau-ban, Montpellier, chassa Soubise de l'Ile de Ré (16".!7),. défendit cette lie contre Buckingham, soutint dans Casai (1630) un siège mémorable contre les Austro-Espagnols que commandait Spinola, et reçut alors le bâton de maréchal. Il signa avec Servien," comme ambassadeur extraordinaire, le traité de Chérasque ; mais, ayant excité lajalousie de Richelieu,!! fut privé de tout emploi. 11 accepta du service en Savoie, et périt à la bataille de B'ontauelle (Milanais), en combattant pour le duc de Savoie, allié de la France (1636).
  • TOISON D'OR (la), toison du bélier sur lequel s'eufuirent Phryxus et Hellé (V. ces noms), était suspendue à un arbre de la Colchide, dans un bois sacré, et gardée par un dragon qui ne sommeillait jamais. Les Argonautes s'en emparèrent tôanmoins,

grâce à Médée, qui endormit le dragon par ses enchantements. On a supposé que la Toison d'or de la Fable était un emblème des richesses de la Colchide ou des mines d'or qu'elle recelait.

  • TOISON D'OR. (Ordre de la), ordre de chevalerie institué à Bruges en 1429 par Je duc de Bourgogne Philippe le Bon, en l'honneur d'une de ses maîtresses, Marie de Crumbrugge, dont les cheveux roux avaient été l'objet de quelques plaisanteries. Cet ordre ne devait d'abord se composer que de 24 chevaliers, mais il fut graduellement porté à 50; le duc: en était grand maître. Lors de l'extinction de la maison de Bourgogne, la grande maîtrisa passa à la maison d'Autriche. Charles-Quint la transmit aux rois d'Espagne, ses descendants. Après l'extinction de la maison d'Autriche en Espagne,, la paix d'Utrecht laissa la grande maîtrise au roi Philippe V, de Bourbon,tige de la nouvelle maison régnante,, qui avant son avènement portait le titre de duo de Bourgogne;, néanmoins l'Empereur ne voulut pas renoncer à son droit, et, depuis, l'ordre fut conféré concurremment par les rois d'Espagne et par les Empereurs d'Allemagne. Les insignes sont une teVoftd'orsuspendueà un collier ou à une chaîne d'or, dont les ornements figurent des briquets en forme de B (pour Bourgogne), et des cailloux d'où jaillissent des étincelles, Reiffenberg a écrit l'Ilist. de la Toison d'or, Bruxelles, 1S30.
  • TOKAT, Berisa, Cojkana pontiea? v. aTAnatolie (Sivas), à 85 kil. N. O. de Sivas; env. 40 000 hab. Archevêché arménien; mosquées et églises diverses; bains. Fabrication d'objets en cuivre, de maroquins, d'étoffes de soie, de tapis % grand commerce. Le tremblement de terre de 182Sa nui beaucoup àcettaville.
  • TOKAY, bourg de Hongrie (Zemplin), au pied de la mont, de son nom et au confluent de là Bodrog et de la Theiss, à 36 kil. S. d'Ujhéli; 4500 hab. On récolte sur les coteaux qui environnent ce bourg un vin excellent que l'on regarde comme le premier vin de liqueur de l'Europe; les meilleurs crus sont ceux de Ste-Thérèse, de Smtwach et de Mèies-Male. On a acclimaté le plant de Tokay en France, aux environs de Nîmes et de Béziers.
  • TOKTAMOUICH, khan du Kaptchak, descendait au 6° degré de Gengiskhan. il se signala d'abord au service d'Ourouch, un des khans du Kaptchak, qui,, jaloux de lui, voulut le poignarder; il prit alors les armes contre lui : vaincu une 1" fois en lâ75, il revint à la charge avec l'aide de Tamerlan, fut vainqueur à son tour à la Xhalka (1380), et réunit sous sa loi presque tout le Kaptchak. U somma le- prince russe Dmitri III (Donski) de lui rendre hommage» sur son refus il entra en, Russie,, brûla Moscou, Via-' dimir, Mojaïsk, et n'accorda la paix qu'après la soumission de Dmitri (1385). Deux ans après, il entra en querelle avec Tamerlan et envahit la Transoxiane (1389 et 90), mais fut battu sur le bord de tOural et refoulé dans ses Etats. H reprit encore l'offensive éa 1394, mais cette fois il fut chassé du Kaptchak. par. Tamerlan. Après avoir fait de nouveaux et.de. vains efforts pour remonter sur lé trône, il fut tué en Sibérie (1406).
  • TOLAND (John), célèbre incrédule, né en Irlande près de Londonderry en 1670, m. en 1722. D'abord catholique, il se fit ensuite presbytérien et finit par tomber dans l'incrédulité. Il est auteur de livres fameufpar leur impiété, dont plusieurs furent réfutés par Clarke, Leibnitz et Gordon, et condamnés par les tribunaux: il y attaquait non-seulement les dogmes de la foi, mats même les verfj.es delà religion naturelle, niant l'immortalité deTâme et enseignant ouvertement le panthéisme, mot qui est de lui. Ses principaux écrits sont le Christianisme sans mystères, Londres, 1696, ouvrage qui causa un tel scandale que l'auteur dut fuir de Londres j la Vie de Uilton, 1698 (pamphlet.-dirigé surtout contre l'authenticité du Nouveau Testament) ; le Nasarêen ou le Christianisme judaïque, païen et mahomêtan-(1718); le Panlhéisticon (1720).
TOLE       — 1887 —        TOLT
  • TOLBIAC, Tolbiacum, auj. Zulpich, v. de Gaule (Germanique 2e),, au S. de Juliacum, est fameuse par la victoire-que Clovis y remporta sur les Allemands en 496, et par celle de Thierry II, roi de Bourgogne, sur Théoùebert II, roi d'Austrasie, en 612.
  • TOLÈDE, Toletum, v. d'Espagne (Nouv.-Castille), ch.-l. de l'inlend. de Tolède, sur la r. g. du Tage, à 61 kil. S. O. de Madrid; 15000 hab. Archevêché, pont le titulaire est primat d'Espagne;- anc université , supprimée en 1845. Ville fortdéchue, mais qui offre encore de beaux monuments : vaste cathédrale, Âlcagar (anc palais des rois maures), embelli par Charles-Quint, hôtel de ville (ou Ayuntamiento), etc. L'intérieur de la ville est laid, les rues étroites et tortueuses, l'eau rare. Quelques ruines, restes d'un cirque romain. Fabriques d'armes blanches renommées, d'ornements d'église, etc. — On croit cette ville d'origine phénicienne. Les Romains lui donnèrent le titre de colonie: c'est là qu'ils réunissaient l'or des mines de l'Espagne. Les rois gothsen firent leur capitale à partir de 554; les Arabes la prirent en 714 et la gardèrent maigre de fréquentes révoltes. Après le démembrement du califat de Cordoue, il y eut, de 1031 à 1085, bn Roy. de Tolède indépendant. Alphonse VI conquit et le roy. et la ville en 1085 : Tolède devint dès lors la capitale de la Castille; sous Charles-Quint et jusqu'en 1560 elle le fut de toute l'Espagne: elle eut alors, dit-on, jusqu'à 200 000 h. II s'est tenu àTolède, au temps de la domination des Goths, 17 conciles, la plupart remarquables sous le rapport politique. A Tolède sont nés S. Ildefonse, Aben-Ezra, Aboul-Cacem, Louis de La Cerda, Aloîse Sigée, Garcilaso de la Vega. — L'intend. de Tolède, bornée par celles de Madrid et de Guadalaxara au N-, de Cacérès à l'O. et par la Manche au S. et à l'E., a 207 kil. de l'E. à l'O. sur 96 de largeur moyenne, et env. 340 000 h. Sol très-montueux, mais fertile. Bétail, abeilles, vers à soie; industrie assez active.
  • TOLÈDE (Pierre de), général espagnol, né en 1484 à Alba de Tormès, m. en 1533, se distingua dans la guerre de Navarre (1512) et dans celle des Flamands contre Charles-Quint, fut nommé vice-roi de Naples en 1532, se signala dans ce poste par la vigueur de son caractère; mais se montra intolérant envers les Juifs, qu'il chassa des États qu'il gouvernait, et établit l'inquisition (1547). Une insurrection terrible ayant éclaté à cette occasion, Charles-Quint se vit obligé d'abolir l'inquisition la même année; néanmoins, Pierre deTdède resta en place jusqu'à sa mort (1553).—Un autre Pierre de Tolède, de la même famille, fut connétable de Castille, général des galères de Naples, battit les Turcs sur mer et fit une descente heureuse en Morée (1595). Confident de Philippe III, il l'ut envoyé comme ambassadeur en France auprès de Henri IV en 1608 dans le but de détacher ce prince de l'alliance des Provinces-Unies.
  • TOLEDE (ALVAREZ de),duc d'Albe. V. ALBE.
  • TOLENTINO, v. d'Italie (Macerata), dans les anc États de l'Église; 4000. hab. Anc évêché (réuni à celui de Macerata en 1586). Patrie de S. Nicolas de Tolentino et du savant Philelphe. Il y fut signé en 1797, entre Bonaparte et Pie VI, un traité par lequel ce dernier cédait le Comtat à la France; le Bolonais, le Ferrarais, la Romagne à la république Cisalpine. Murât perdit à Tolentino une bataille décisive contre les Autrichiens le 2 mai 1815.
  • TOLET (Franc), jésuite, né à Cordoue en 1532, m. àRome en 1596, professa d'abord la philosophie et la théologie, fut prédicateur des papes Pie V, Grégoire III, Sixte V, Urbain VII, théologien ordinaire de Grégoire XIV, d'Innocent IX , de Clément VIII, remplit avec honneur diverses missions importantes, notamment en Allemagne, concurremment avec Commendon, et fut nommé cardinal en 1593. Il contribua beaucoup à lever les difficultés qui s'opposaient à l'absolution de Henri IV à Rome. Outre des Commentaires sur S. Luc, on a de lui I une Summa casuv.m conscientùe, Rome (1589 et | 1618), ouvrage fort estimé, qui a été. trad..en français sous le titre d'Instruction des prêtres.
  • TOLHUYS, lieu de l'ano. duché de Clèves, auj. dans le roy. de Hollande (Gueldre), sur le Rhin,. au-dessous d'Emmerich et un peu au-dessus-du fort de Sehenk. C'est là que Louis.XIV effectua, en 1671, le passage du Rhin chanté par Boileau : le poète. appelle ce lieu Tholus.
  • TOUSTOBOII, un des trois peuples gaulois de la Galatie, au S. O., en deçà de l'Halys, avait pour ch.-l. Amorium. V. GALAME.
  • TOLLIUS (Jacq.), philologue, né vers 1630 à, Utrecht, m. en 1.696, se fit recevoir médecin, fut quelque temps secrétaire dû grand pensionnaire Heinsius, qui le renvoya parce qu'il copiait les documents qui lui étaient confiés, devint néanmoins recteur du gymnase de Gouda, professeur d'humanités à Duisbourg; fut Chargé par l'électeur de Brandebourg de visiter pour lui les mines d'Allemagne et d'Italie, s'aliéna encore ce protecteur, revint en Hollande, où il se fit maître d'école, et mourut dans-la misère. Outre des éditions de Longin, Utrecht, 1694, d'^tisone, Amst., 1671, dans la collecU Va-riorum, on a de lui des traductions latines de divers ouvrages grecs et un recueil d'Epistolœ itinerarise, 1700.— Il eut deux frères, Corneille et Alexandre, dont le 1" a donné des éditions de Pale'phate, Amst., 1649, et de Cinnamus, 1652, et l'autre l'édit. i'Appien dite Yariorum, avec trad. lat., Amst., 1670.
  • TOLLIOS (Hermann), né en 1742 à Bréda, m. en 1822, fut successivementprofes'seur d'histoire ..d'éloquence, de grec à l'académie d'Harderwyck, précepteur des enfants du stathouder Guillaume V, professeur de littérature grecque et latine àLeyde. 11 a éditéle Lexi-conHomericumd.'Apollonius (avecnotes)Leyde, 1788, et a publié des Mémoires concernant la république des Provinces-Unies (en hollandais), Ley.de, 1814-16.
  • TO-LNA (Allinum), bg de Hongrie, dans le. comi-tat auquel il a donné son nom sans cependant en être le ch.-l., près de la r. dr. du Danube, à 10. k.. N. E. de Szexard; 1800 hab. — Le comitat de T.., dans le cercle au delà du Danube, entre les comitats de Veszprim et de Stuhlweissembourg au N.» de Pesth l'E., de Baranya au S., et de Schimegh. à l'O., a 65 kil. sur 45 et env. 200 000 hab. ; ch.-L, Szexard.
  • TOLOMETA, Ptolémaïs, v. de la régence de Tripoli, dans le Barca, à 110 kil. N. E. du Benghazy. Rade et petit port. Ruines grecques et romaines.
  • TOLOSA, v. de Gaule-Narbonaise 1™, auj. Toulouse.
  • TOLOSA, Iturissa, v. d'Espagne (Guipuzcoa), au confluent de l'Oria et de l'Aràjez, à 20 kil. S. de St-Sébastien; 5000 hab. C'était un des sièges des assemblées du Guipuzcoa. Manufacture royale de baïonnettes et sabres, forges, martinet à cuivre.
  • TOLOSA (LAS NAVAS DE) OU MORADAL. V. MURADAL.
  • TOLOSATES, peuple tectosage, dans la Narbo-naise lr% au S. O., avait pour ch.-l. Tolosa.
  • TOLSTOÏ (Pierre,.comte de), diplomate russe, né au milieu du XVIIe s., jouit de la faveur de Pierre le Grand, fut envoyé à Constantinople en 1702 et en 1710, et enfermé dans le château des Sept-Tours par le sultan pour s'être trop vivement opposé à l'admission de Charles XII en Turquie ; suivit en 1718 Pierre dans son voyage en Hollande, fut chargé de missions en Angleterre, puis à Vienne, ramena de Naples le jeune Alexis, que Pierre ne tarda pas à faire périr, et accompagna le czar dans la campagne de Perse (1722). Il conserva son influence sous Catherine I, mais, sous Pierre II, s'étant joint aux ennemis de Menzikof, il fut dépouillé de ses biens et enfermé dans le couvent de Soloretskoï, où il mourut presque aussitôt (1728).
  • TOLTÈQUES, ancien peuple de l'Amérique sep Tentr., que l'on croit originaire de l'Asie orientale, Se fixa vers 648 de J.-C. dans le Mexique et y domina plusieurs siècles. Leur domination fut remplacée au xive s. par celle des Aztèques, qui avaient d'abord été leurs alliés. Il avaient pour capitale Tula.
TOUS       — 1888 —        TONG
  • TOLU, v. et port de la Nouv.-Grenade, sur la baie de Marosquillo, dans la mer des Antilles, à 100 k. S. de Carthagène. Aux environs se recueille le Baume de Tulu, qu'on emploie avec succès contre les affections pulmonaires et catarrhales.
  • TOLUCA, v. du Mexique (Mexico), capït. de l'Etat de Mexico, à 45 kil. S. O. de Mexico, au pied du Nevado-de-Toluca, mont, haute de4700 m.; 12 000 hab. Superbe route qui conduit à Mexico. Jambons renommés.
  • TOM, riv. de Sibérie (Tomsk), coule au N. O., passe à Tomsk, et tombe dans l'Obi (r. dr.), à 40 k. N. O. de cette ville, après un cours d'env. 600 kil.
  • TOMBECKBEE, riv. des États-Unis, naît à l'extrémité N. E. de l'état de Mississipi, coule au S. E. puis au S., entre dans l'état d'Alabama, reçoit le Black-War-rior et tombe dans l'Alab'ma après un cours de 700 k.
  • TOMBORO (Mont), volcan de l'île Sumbava, au N., est le plus terrible des volcans connus : en 1816 il lança des cendres dans un rayon de plus de 1200 k. et détruisit la ville de Tomboro, située à sa base.
  • TOMBOUCTOU ou TEN-BOKTOUE ,v. de l'Afrique intérieure (Nigritiecentrale), capit. du roy. de même nom, dans une vaste plaine de sable blanc, non loin du Niger, par 6° 2' long. E., 18° 10' lat. N., à peu près à égale distance d'Alger et de St-Louis du Sénégal ;env. 20000 hab. (on lui en attribua longtemps 80 000 ou même 200000). La ville, de forme triangulaire, a près de 4 k. de tour; rues étroites, maisons basses, beaucoup de cases en paille. Environs stériles. Tombouctou est le grand entrepôt commercial de l'intérieur de l'Afrique : il y vient des caravanes de tous les points de l'Afrique septentr. Cabra (à 19 k. S. E.), sur le Niger, lui sert de port. Conçue des Maures depuis longtemps (Ibn-Batouta la visita en 1353, et Léon l'Africain vers 1500), cette ville n'a été visitée par un Européen que dans ces derniers temps. La Société de géographie de Paris avait proposé un prix de 10000 fr. pour le premier voyageur d'Europe qui reviendrait de Tombouctou : Cailhé pénétra dans cette ville en 1828 et obtînt le prix. — Le roy. de Tombouctou s'étend autour de la ville sur les deux rives du Niger. On en ignore les limites. On suppose qu'il fut fondé en 1116: fort puissant au xiv's., il avait alors pour tributaires les roy. de Kachena, Kano, Aghadbs, Melli, etc. En 1672 il devint tributaire de l'empire de Maroc j il ne recouvra son indépendance qu'en 1795. Quoique indépendant, il paye tribut aux Touaregs pour être à 1 abri de leurs incursions. Le gouvt est monarchique et héréditaire. Tous les habitants sont Musulmans. La nation dominante est celle des Nègres Kissous; il y a aussi beaucoup de Maures.
  • TOMES, Tomi, v. de la Mésie inférieure, plus tard ch.-l. de la Petite-Scytbie, l'une des villes frontières de l'empire romain vers le N., sur la côte occid. du Pont-Euxin, au S. du Danube, non loin de Mesemhria. est célèbre comme le lieu d'exil d'Ovide : c'est de là que ce poste écrivit ses Tristes et ses élégies Pontiques. On est incertain sur son emplacement actuel : on la place à Tomisvar, à Man-galëi et avec plus de vraisemblance à Analdolkios, en Bulgarie ; mais on ne saurait aucunement la placer à Ovidiopol, comme le nom le ferait croire.
  • TOMISVAR, v. et port de Turquie (Roumélie), sur un bras de la mer Noire, à 125 kil. S. E. de Silistri. On croit que c'est l'anc Tomes, où Ovide fut exilé.
  • TOMMASI (Jean de), dernier grand maître de l'ordre de St-Jean de Jérusalem, né à Crotone en 1731, m. en 1805, s'était fait avantageusement connaître du grand-duc de Toscane Léopold, qui le recommanda au roi de Naples et à. Paul I, emp. de Russie. Ces deux princes et le pape, voulant rétablir l'Ordre, l'en nommèrent grand maître en 1803. Il s'établit provisoirement à Catane et tenta, mais en vain, de faire renaître l'Ordre, les Anglais, possesseurs de Malte? ayant refusé de rendre cette île.
  • TOMSK., v. de la Russie d'Asie, ch.-l. du gouvt de
Tomsk, sur le Tom, à 5000 kil. E. S. E. de St-Pé-tersbourg, par 82° 49' long. E., 56° 29' lat. N.; 12 000 h. Évêché grec, trib. d'appel, gymnase, école militaire. Ville belle et commerçante; quelques bâtiments remarquables, entre autres la cathédrale. Grand commerce de cuirs dé Russie et de pelleteries. Tomsk a été fondée en 1604, mais n'est ch.-l. que depuis 1800. — Le gouvt de Tomsk, dans la Sibérie occid., entre ceux de Tobolsk à l'O., d'Iénisséisk à l'E., l'empire chinois au S., l'Océan Glacialau N., a env. 1200k. sur 900 et 75000 hab. Au N. la terre ne dégèle jamais; au centre, immenses forêts; au S, climat tempéré et fertile sur quelques points. Monts Altaï et autres, riches mines (or, argent, cuivre, zinc, sel).
  • TOMYRIS, reine des Scythes. V. THOMYRIS,
  • TONDA, vge de l'Inde anglaise, dans le Bengale, à 70 k. N. de Mourchdabad, était jadis une grande ville et fut de 1564 à 1592 la capit. du Bengale et du Behar.
  • TONE (Théobaid WOLFE), né en 1763 à Dublin, m. en 1798. Bien que né anglican, il embrassa la cause des catholiques d'Irlande, se fit nommer par les whigs membre du parlement, fonda la société des Irlandais-unis, redoutable par le nombre de ses membres, se vit forcé de se soustraire parla fuite aux poursuites du gouvt anglais, se réfugi a en France, donna au Directoire l'idée d'une expédition en Irlande pour appuyer l'insurrection de ses compatriotes , et accompagna comme adjudant général l'expédition du général Hardy en 1798; mais il fut pris par les Anglais. Il se pendit dans sa prison.
  • TONGA (Archipel), ou Iles des Amis, groupe d'îles de l'Océanie, par 176°-178° long. O., et 17°-22 lat. S., au S. E. des îles Fidji, a env. 2500 kil. carrés, et 50 000 hab. H se compose d'une centaine d'îles ou d'îlots ; les îles principales sont Tongatabou, Eoua, Vavaou. Climat chaud, sol très-fertile (coco, bananes, arbre à pain, sucre, sandal); perroquets, pigeons en nombre énorme; mer très-poissonneuse, Les habitants sont de race malaisienne, de couleur cuivrée, grands, robustes, bien faits, industrieux. Chaque lie a un chef indépendant. Visité parTasman en 1643, cet archipel fut revu en 1773 par CoOk,qui, à cause du bon accueil qu'il reçut des habitants, lui donna le nom à'Archipel des Amis. Les missionnaires wesleyens en ont converti les habitants.
  • TONGA-TABOU, nommée Amsterdam par Tas-man, la plus grande et la plus peuplée des îles Tonga, a env. 100 kil. de tour et 18000 h. La fertilité y est extrême, mais les reptiles y abondent. Les missionnaires anglais y ont des élablissements.
  • TONGOUSES, peuple delà Russie d'Asie, de race mandchoue, habite dans les gouvts d'Iénisséisk et d'Irkoursk et dans la prov. d'Iakoutsk, depuis l'Ié-nisséi àl'O. jusqu'alamer d'Okhotsk à l'E., et depuis les monts Iablonoï au S. jusqu'à, la mer Glaciale au N. ; on n'en compte guère que 18 Ou 20 mille individus mâles. Ils sont pasteurs et nomades, et exercent quelques métiers; ils adorent le Dalaï - Lama. Ils obéissent aux Russes depuis le XVII" s.
  • TONGRES, Tungri, peuple de la Gaule, dans la Germanique 2e, entre les Atualuci au S. O. et les Ubii au N. E., était originaire de la Germanie au delà du Rhin, et vint en Gaule occuper le pays des Eburones, lorsque César eut exterminé ces derniers (51 ansav. J.:C); il s'étendit ensuite dans la forêt des Ardennes:, entre l'Escaut et le Rhin, habitant les prov. actuelles de Brabani et de Liège; il avait pour capitale Tungri ou Atualuca (auj. Tongres).
  • TONGRES, Tonderaetk allemand, Tungri ou Aluatuca Tungrorum chez les anciens, v. de Belgique (Lim-bourg), sur le Geer, à 18k. N. de Liège et à 20 de Has-selt; 6760 h. Chemin de fer. Tanneries, blanchisseries de toiles; commerce de porcs et de grains; eaux ferrugineuses. — Ville importante au temps des Romains : elle était leur principale place dans la Gaule Belgique et fut dès le IV s. le siège d'un.évêçhé, transféré depuis à Maestricht et à. Liège. Prise en 385 par les Francs, elle fut le berceau de là monar-
TONQ       — 1889 —        TORA

chie française. Dévastée parles Vandales et lesGoths en 375, par Attila en 450. par les Normands en 881, par Charles le Téméraire en 1468, démantelée en 1673 par les Français, qui la prirent en 1672 et 167 7, elle ne s'est jamais relevée de tous ces désastres.

  • TONKAT, v. du Turkestan indépendant, dans le khanat de Khokand, sur le Sir-Daria, à 100 kil. S. de de ïaraz. Il s'y tint en 1221 une célèbre assemblée convoquée parGengiskhan, où vinrent tous les khans de son empire et 500 ambassadeurs de pays tributaires.
  • TONNA Y-ROUTONNE,ch.-l. dec (Charente-Inf.), sur la Boutonne, à 17 kil. N. 0. de St-Jean-d'Angély ; 1318 hab. Vins.—TONNAY-CHARENTE, ch.-l. de c (Charente-Inf.), sur la r. dr. de la Charente, à 8 kil. K. de Rochefort et à 20 k. de la mer ; 3703 h.Port pour vaisseaux de 100 tonneaux; magnifique pont suspendu. Commerce de vins, eaux-de-vie, esprits, acier, etc. ; consulats étrangers. Ane seigneurie, ayant titre de principauté, qui appartint aux ducs de Mortemart.
  • TONNEINS, ch.-l. de c (Lot-et-Garonne), sur la r. dr. de la Garonne, à 18 kil. S. E. de Marmande; 7947 h. Station, pont suspendu. Manufacture impériale de tabac; vins, eaux-de-vie, prunes sèches. Patrie de Mme Cottin. — Cette ville avait embrassé la Réforme; un synode protestant s'y tint en 1614. Louis XIII la prit en 1622 et la détruisit. En 1758, elle fut érigée en duché-pairie en faveur d'Ant. Paul Jacques de Quélen, comte de La Vauguyon.
  • TONNERRE, Tornodurum, ch.-l. d'arr. (Yonne), sur l'Armançon, prèsdu canal de Bourgogne, à 36 k. N. E. d'Auxerre; 4789 hab. Trib., collège; station de chemin de fer. Belle église paroissiale de N.-D., contenant les tombeaux de Marguerite de Bourgogne et de Louvois ; fontaine très-abondante, hôpital remarquable par son gnomon ; jolie promenade. Papiers peints, tanneries, scierie hydraulique; bons vins rouges etblancs,andouillettes,escargots. Patrie d'Éon de Beaumont. — Cette ville existait du temps de Clovis : plus tard elle eut le titre de comté et fut possédée parles comtes d'Auxerre et de Nèvers,,les maisons de Bourgogne et de Châlon, et enfin par celle de Clermont, qui vendit le comté au marquis de Louvois en 1684. Elle avait reçu dès 1174 une charte d'affranchissement. Prise par les Anglais en 1359, par Jean sans Peur, duc de Bourgogne, en 1414.
  • TONNERRE (Mont), en Bavière. V. MONT-TONNERRE.
  • TONQUIN, TONK.IN ou TONG-KING, dit aussi Annan, septentrional et Drang-ngaï, c-à-d. Roy. du dehors (par opposition au Drang-trong ou Roy. du dedans, qui est la Cochinchine) ; contrée de l'Inde au delà du Gange, jadis royaume indépendant, auj. prov. de l'empire d'Annam, par 101°-106° long. E., 18°-24" lat. N., a pour bornes au N. la Chine, à l'E. le golfe de Tonquin, à l'O. le Laos, au S. la Cochinchine; 700 kil. de long sur autant de large : env. 8000 000 d'hab.; capitale, Kécho. Montagnes vers le N. et l'O. Beaucoup de rivières, notamment le Sang-koï, dont les inondations fertilisent le pays: lacs, canaux ; eaux stagnantes et malsaines. Climat très-varié (pluies terribles, grands ouragans en août et septembre). Sol fertile, fruits énormes, arbres précieux, arec, bétel, sucre, coton, etc. Éléphants, rhinocéros, tigres, cerfs, singes, paons, perroquets, etc. Riches mines d'or, d'argent, de cuivre. Industrie assez active : tissus de coton et d'écorces d'arbres, tapis, papier, vernis et ouvrages en laque. La langue est dérivée du chinois; deux religions se partagent les habitants, celle desjettrés et celle du peuple. On y compte aussi un grand nombre de Catholiques, de 130 à 180 000. La polygamie est permise. — L'origine du royaume de Tonquin se perd dans la nuit des temps. De 112 à 968 il fut sous le joug chinois. Indépendant de 968 à 1414, il fut gouverné par quatre dynasties nationales; après être retombé un instant aux mains des Chinois (1414-28), il resta de 3 à 4 siècles sous la dynastie indigène des Lé (1428-1788). En 1788, il fut conquis par les Cochin-chinois, et depuis 1802 il est incorporé à leur em-

pire. — On appelle Golfe du Tonquin un golfe formé par la mer de Chine, entre l'Annam à l'O., la Chine au N. et l'Ile d'Haï-nan à l'E.

  • TONTI, banquier italien, vint s'établir en France vers 1650, et imagina ces emprunts en rentes viagères où la part des décédés profite à ceux qui survivent, et qui furent, d'après son nom, appelées tontines. Mazarin établitla 1 *• tontine en 1653 ; Louis XIV eut aussi recours à cet expédient en 1689, 1699, 1709, mais le tout sans grand succès pour le gouvernement et avec perte pour les rentiers. V. TONTINE , dans notre Dictionnaire univ. des Sciences.
  • TOOKE (W.), né à Islington en 1744, m. en 1820, fut ministre de l'église anglicane à Cronstadt en Russie, puis chapelain de la factorerie anglaise àSt-Pétersbourg (1774-92). On a de lui: La Russie, Tableau historique des nations qui composent cet empire, 1780; Hist. de la Russie jusqu'à Catherine II, 1800; Vie de Catherine II, 119T ; L Empire russe sous Catherine II, 17 99.—TOOKE (HORNE) . V. HORNE-TOOKE.
  • TOPAL-OSMAN, c-à-d. Osman le Boiteux, grand vizir, avait été dans sa jeunesse pris par un corsaire, conduit à Malte et sauvé généreusement par un Français qui le reconduisit au Caire. Use signala dans la guerre de Morée en 1715, parvint au poste de grand vizir en 1731, y porta des vues utiles et du talent, s'appliqua à faire renaître l'abondance, le commerce, la justice, tenta, àl'aide du Français Bonneval, d'introduire la discipline européenne dans l'armée turque, et témoigna la plus çrande bienveillance aux Chrétiens. Au dehors, lavictoire.de Koridjan, remportée sur Nadir, la reprise d'Hamadan etde Tauris, la paix de Kazbin (qui valut à la Turquie la Géorgie persane), signalèrent son vizirat. Il n'en devint pas moins la victime des intrigues de la sultane Validé (1732), et fut éloigné. Rappelé en 1733, il fut chargé du commandement de l'armée turque en Perse et opposé à Thamas-Kouli-Kan : il débuta par une victoire; mais, laissé sans renforts par le divan, il fut battu la même année à Leilan, près de Kerkouk, puisa Adkerbend, et périt dans cette dernière affaire.
  • TOPAYOS, riv. du Brésil, formée par laréunion de l'Arinos et du Juruena, court au N. à travers les prov. deMato-GrossoetdePara, reçoit l'Azevedo, le Tres-Barras, le Chacuruina, le Camarare, et tombe dans l'Amazone après un cours d'env. 1000 kil.
  • TOPHA1L. 7. THOPHAÏL.
  • TOP-HANA, célèbre place de Constantinople où se
  • Trouve l'arsenal. s.
  • TOPINAMBARANAS, cours d'eau du Brésil (Para), se détache de la Madeira, joint le Mauhe (bras de l'Amazone), après 200 kil. de cours, et forme avec l'Amazone une île de 190 kil. sur 40. Elle est habitée par les Topinambous.
  • TOPINAMBOUS ou TUPINAMBAS, peuplade indigène du Brésil, habite dans l'île formée par le fleuve Amazone et le Topinambaras (V. l'art, préc). Il n'en reste qu'un petit nombre d'individus. C'est de leur pays que nous vient la plante connue sous le nom de Topinambour. V. ce mot dans notre Dict. des Sciences.
  • TOPINO-LEBRUN(J.B.), peintre d'histoire, élève de David, né à Marseille en 1769, adopta avec chaleur les idées républicaines, fut en 1793 juré au tribunal révolutionnaire, se signala d'abord par sa violence, eut part à la condamnation des Girondins, de Danton, de Camille Desmoulins, mais finit par se montrer plus modéré, déplut alors à Robespierre et fut incarcéré ; il ne fut sauvé que par le 9 thermidor. Accusé en 1800 d'avoir pris part à la conspiration d'Aréna contre le 1er consul, il fut condamné à mort et exécuté. Parmi ses tableaux on remarque la Mort de Caïus Gracchus.
  • TOPOLIAS, nom moderne du lac Copaîs. V. COPAÏS.
  • TOR (EL), v. d'Arabie (Hedjaz), sur le golfe de Suez, près du Djebel-Tor, l'anc. Sinaï. Grand commerce de transit avec la Syrie, l'Egypte, l'Inde.
  • TORANIUS, citoyen romain, fut proscrit par les Triumvirs Octave, Antoine et Lepide pour avoir sou-
TORE       — 1890 —        TORN
Tenu le parti de Pompée, et se vit livrer par son propre fils, qui suivait le parti, opposé.
  • TORBAY,baie et port d'Angleterre (Devonshire), dans la Manche. Rendez-vous des forces militaires de l'Angleterre. C'est là que Gu'Uaumedébarquaenl688.
  • TORCY (J. B. COLBERT, marquis de), neveu du grand Colbert, fils de Colbert de Croissy, et gendre du marquis de Pomponne, 1665-1746, fut chargé par Louis XIV de missions en Portugal, en Danemark, en Angleterre, fut après son père secrétaire d'État pour les affaires étrangères, contribua à l'heureuse conclusion du traité d'Utrecht (1713), et fit partie du conseil de régence pendant la minorité de Louis XV. Voltaire en fait un grand éloge comme diplomate. 11 a laissé des Mémoires, publiés en 1756. qui sont précieux pour l'histoire depuis'le traite de Ryswick jusqu'à la paix d'Utrecht.
  • TORDENSKIOLD (Jean-wESSEL, dit), amiraldanois, né en 1691 àDrontheim, m. en 1720, avait d'abord été apprenti barbier. Entré en 1704 à l'école de navigation de Copenhague, il se distingua si bien comme cadet qu'on lui confia un bâtiment corsaire et ensuite une frégate avec le titre de lieutenant. Des actes d'une intrépidité héroïque le firent nommer successivement capitaine, adjudant général, commandant en chef des armements, enfin vice-amiral (1718); il n'avait alors que 27 ans. Entre autres faits remarquables, Tordenskiold avait pris en 1716 dans le port de Dinelika toute l'escadre suédoise (12 bâtiments de guerre et 21 de transport) ; en 1719, il prit Marstrand et la citadelle de Carlsten. Il fut tué en duel à Hanovre. Son surnom de Tordenskiold, qui signifie Foudre-Bouclier, lui avait été donné par le roi qui, en le lui conférant, lui adressa ces mots : * Vous êtes la foudre qui écrase les Suédois et le bouclier qui couvre la marine de mon royaume, s
  • TORDESILLAS, TurrisSillse, v. d'Espagne (Val-ladolid), à 35 kil. S. O. de Valladolid, sur une élévation et près du Duero ; 4000 h. Patrie d'Avillaneda, continuateur du Bon Quichotte. Jeanne la Folle et Ëléonore Tellez moururent dans cette ville. Il y fut conclu en 1495 un traité qui, modifiant la ligne de partage tracée en 1493 par le pape Alexandre VI, la porta 270 lieues plus à l'O. : le Portugal et l'Espagne convenaient que tout pays découvert plus à l'occident que 370 lieues à l'O. des Açores serait à l'Espagne, et que tout pays plus à l'E*. serait au Portugal.
  • TORDESILLAS (Ant. de), historien. Y. HERRERA.
  • TOREIXI (GUIDO), d'une famillequi.de 1118 à 1310, eut la souveraineté de Ferrare, mais qui finit par la céderàlamaison d'Esté, servit le ducde Milan J. Marie Visconti, puis la reine de Naples Jeanne II, entra dans Naples et dans Gaète, et délivra la reine; revint ensuite commander les troupes milanaises, battit Carmagnole en 1431, réconcilia François Sforce avec Philippe Marie Visconti, fut fait gouverneur de la Valteîme, du Brescian et du Bergamasque, et mourut en 1449 comblé d'honneurs et de richesses.
  • TORELLI (Lélio), en latin Taurellus, jurisconsulte, né en 1489 à Fano, m. en 1576, futpodestatde Fos-sombrone et 1" magistrat de Fano, chassa de cette ville Scanderbeg Comnène, qui en avait reçu la souveraineté du Saint-Siège, reçut néanmoins de Clément VII le gouvernement de' Bénévent et finit par s'établir à Florence, où Cosme I le nomma successivement auditeur de la Rote, podestat, chancelier, I" secrétaire du grand-duc II fut aussi l'un des chefs de l'Académie florentine. On lui doit la magnifique édition des Pandectes florentines, Flor., 1553, 3 vol. in-fol., publiées sur le manuscrit trouvé en 1137 à la prise d'Amalfi et conservé à Florence.
  • TORENO (le comte JOSE de), homme d'État, né en 1786 à Oviédo (Asturies), d'une des plus nobles familles du pays, mort en 1843, prit part à l'insurrection de 1808; fut élu en 1811 député aux Cortès, quoiqu'il n'eût pas l'âge requis ; donna dans cette assemblée l'exemple de renoncer aux droits féodaux, provoqua l'abolition de l'inquisition et la suppression des ordres religieux ; se -vit après le retour de Ferdinand VII obligé de quitter l'Espagne, y rentra à ls faveur de la révolution, de 1820, siégea de nouveau-dans les Cortès, fut proscrit une 2« fois en 1823, après le rétablissement du pouvoir absolu de Ferdinand, vint résider à Paris, et consacra ses loisirs à-écrire l'Histoire du soulèvement, de la guerre et de la révolution d'Espagne, ouvrage capital. Rentré dans son pays à, la faveur de l'amnistie de 1833, il se prononça, après la mort du roi, en faveur de la reine Isabelle; fut nommé en 1834 tninistre'des finances, et bientôt après président du conseil avec le portefeuille des affaires extérieures : il reconnut la dette étrangère, supprima les Jésuites et limita le pouvoir des municipalités. Se voyant débordé par le parti exalté, ilse relira (1835). Son Bist. du soulèvement de WSspapne a ététraduite par L.Viardot, 1834.
  • TORFJ2US (Thormpdur TORFESEN, en latin), savant danois, né en 1640 dans un îlot voisindel'Islande, m. en 1719, fut nommé en 1660 par le roi de Danemark Frédéric III interprète pour les antiquités islandaises, eut mission d'aller recueillir des manuscrits en Islande, et reçut à son retour le titre d'historiographe des deuxroy. de Danemark et d'Islande. On lui doit plusieurs ouvrages qui sont des sources précieuses pour l'histoire : Séries dyndstarum et regumDanix a Skioldio ad Gormum, Copenhague, 1702; 3ist. Tinlandiie, 1705; Trifoliumhistoricum, seu de Tribus potentissimis Danim regibus, 1707; Hist. rerum norvegicarum, 1711; Qrcades, seu re-rum orcadicarumhistoria, 1715.
  • TOREOU, brg de Maine-et-Loire, à 25 k. S. O. de Beaupréau; 2027 h. Il s'y livra le 19 septembre 1793 un combat sanglant entre les: Républicains, commandés par Kléber, et les Vendéens, commandés par Charette et Bonchamps.
  • TORGAD", v. forte des Etats prussiens .(Saxe), sur l'Elbe, à 79 kil. N. E. de Mersebourg; 9000 nab. Château fort. Grandes fabriques.de drap et casimir, bas, toile, chapeaux. Tombeau de Catherine Bore (femme de Luther).—Les Réformés conclurent une ligue à Torgau ; ils y rédigèrent en 1574 une célèbre confession de foi dans le but d'établir entre eux la concorde. Frédéric II gagna près de cette ville une victoire sur les Autrichiens en 1760.
  • TORGOUTS, peuple mongol soumis à, la Chine dep. 1770, habite la Zoungarie et le Khoukhounoor.
  • TORIBIO (S.), archevêque de Lima, fut à la fois ordonné prêtre etsacrê évêque , en 1581, à la demande du roi d'Espagne Philippe II, quoiqu'il fût laïque et n'eût rempli jusque-la que des fonctions administratives. Comme Las Casas, il se dévoua au soulagement des Indiens, en convertit un grand nombre -par la persuasion, et créa partout chez eux des églises, des séminaires, des hospices. Il mourut en 1606. Il fut canonisé en 1726 : on le fête le 23 mars.
  • TORIES (au singulier Tory), nom donné en Angleterre au parti le plus éloigné des principes démocratiques, et opposé aux Wliigs. Ce parti est en général très-attaché à la royauté, a l'episcopat anglican, aux intérêts de la grande propriété, et s'intitule par excellence le parti conservateur. Le mot tory parait être dérivé de l'irlandais toree (donne-moi), terme qu'emploient les voleurs en Irlande en abordant les passants. On. l'appliqua d'abord par mépris àquelques royalistes irlandais qui, vers 1648, avaient voulu se révolter contre le Parlement; puis on s'habitua à l'étendre à tous les royalistes; avec le temps ce- mot perdit ce que son acception primitive avait d'offensant, et a fut accepté même par les membres du parti conservateur.
  • TORIGNY (Manche). T. THORIGNY.
  • TORMÈS, riv. d'Espagne, sort de la Sierra de Gre-dos, dans la prov. d'Avila, court au N., puis à l'O., passe à Alba de Tormès, et tombe dans le Duero à 22 kil. S. O. de Miranda, après un cours de 200 kil.
  • TORNA, v. de Hongrie, ch.-l. de comitat, à 300 k. N. E. de Bude; 2000 h. — Le comitat, dans le cer«
TORQ — 1891 —  TORR

cle en deçà de la Theiss, entre ceux de Zips, Abaûj-var, Bors'od, Gcemœr, n'a guère que 35 kil. sur 20 et 40 000 h. Il a été réuni en 1853 à celui d'Abaûjvar.

  • TORNÉA, riv. de Suède (Botnie septent.), sort du lac Tornéa. court au S. E., puis à l'E.j reçoit le Muonio, le Lainio, sépare la Russie de la Suède, et tombe dans le golfe de Botnie après un cours de 450 kil. — A son embouchure, et sur la r. dr., est Tornéa, villa? e de 800 hab., qui appartient à la Russie et fait partie de la Finlande. C'est l'entrepôt de tout le commerce du pays environnant. On y voit une pyramide élevée en souvenir des observations géodésiques qu'y fit Maupertuis en 1736-37.
  • TORNIELLI (Augustin), savant italien, né en 1543 à Barengo près de Novare, m. en 1622, fut général des Barnabites, et refusa plusieurs évêchés. Il a laissé des Annales sacri et profani ab orbe condito ad eumdem Christi passione redemptum, Milan, 1610, 1620, 2vol. in-f. : c'est une espèce de commentaire des livres historiques de l'Ancien Testament.
  • TORO, Octodurum, v. d'Espagne (Vieille Castille-et-Léon), dans la prov. de Zamora, près de la r. dr. du Douro, à 48 kil. N. E. de Salamanque; 8000 h. Evêché. Pont de 22 arches sur ls Duero, collégiale, hôtel de ville, palais des ducs de Berwick. Détruite par les Maures, cette ville fut rétablie en 904 par un fils d'Alphonse III. Alphonse V de Portugal y fut battu par Ferdinand le Catholique en 1476. En 1505 y furent rendues les célèbres lois de Toro, base de la législation municipale en Espagne.— Il y eut quelque temps une prov. de Toro, une des cinq formées de l'ancien roy. de Léon, qui se composait de trois parties : Reynosa , Carrion et Toro. Dans la, nouvelle division de l'Espagne établie en 1833, elle a été supprimée et répartieentre diverses intendances.
  • TORONTHAL (Comitat de), un des comitats de la Hongrie, dans le cercle au delà de la Theiss, entre ceux de Csanad au N., de Temesvar à l'E., de Bacs à l'O., de Csongrad auN. O., leBanat allemand et l'Esclavonie au S., a 145 kil. sur 75 et 250000 h. ; ch.-l., Gross-Becskerek. Ce comitat a été supprimé en 1849 et réuni â la voivodie de Servie.
  • TORONTO, autrefois York, capitale du Haut-Canada, sur la côte N. O. du lac Ontario, à 450 kil. O. S. O. de Montréal; 50000 hab. (on n'en comptait que 1200 en 1817). Évêchéanglican. Bon port. Grand commerce, surtout en pelleteries.—Fondée en 1794.
  • TOROPETZ, v. de Russie (Pskov), sur la Toropa (affluent de la Dwina), à 240 kil. S. E. de Pskov; 12 000 hab. Grand commerce en chanvre, lin, grains, marchandises coloniales. Cette ville formait auxii's. une petite république indépendante.
  • TORQUATUS (MANLIUS). V. MANLIUS.
  • TORQUEMADA (Thomas de), premier inquisiteur général en Espagne, né à Vailadolid vers 1420, m. en 1498, était dominicain. Établi en 1483 inquisiteur général de Castille, puis d'Aragon , par le pape Sixte IV, il eut une part essentielle à l'organisation des tribunaux de la nouvelle Inquisition, ainsi qu'à la rédaction d'un code uniforme pour les inquisiteurs, qui fut promulgué à SéviUe en 1484. Déployant dans l'exercice de ses fonctions un zèle excessif, il multiplia les condamnations, les supplices, les auto-da-fè, les confiscations, et poussa si loin ses rigueurs que les papes Sixte IV et Alexandre VI furent obligés d'intervenir pour modérer son zèle. Il eut une grande part an bannissement prononcé par Ferdinand et Isabelle en 1492 contre les Juifs non baptisés et contre les Maures relaps. — Jean de T., dominicain, de la même famille que lepréc, né à Vailadolid en 1388, m. en 1468, brilla au concile de Bâle (1437) comme théologien du pape qui en récompense lui donna le titre de Défenseur de la foi. Il fit condamner les erreurs de "Wiclef et de Jean Huss, et contribua à maintenir la France dans l'obédience d'Eugène IV. Il fut fait évêque de Palestrine, puis de la Sabine, et enfin cardinal. Il a laissé des ouvrages de théologie et des Commentaires sur le Décret de Groti'en.Lyon, 1519.
  • TORRE-DEL-GRECO, v. d'Italie, dans l'anc roy. de Naples, à 12 kil. S. E. de Naples; 16 000 h. Souvent ravagée par les laves; maisons en ruine ou à moitié ensevelies. Fabriques de macaroni, d'objets en corail ; pêche d'huîtres, de thon, de sardines. Aux env., vins renommés, semblable» a ceux des îles de la Grèce ; fruits délicieux. — Cette ville tire son nom d'une tour construite par Jeanne I, et de son vin grec. Elle a beaucoup souffert de l'éruption de 1794.
  • TORRE-DELL' ANNUNZIATA, v. d'Italie (Naples), au pied du Vésuve, au S., sur la mer, à 19 k. S. E. de Naples-, 11000 b. Fabrique royale de poudre et d'armes. La ville doit son nom à une tour qui y fut construite pour la défense de la côte.
  • TORRE-DI-CAMARINA, l'anc Camarine, v. de Sicile, sur la côte S., au N. du cap Scalambri. Fondée en 552 av. J.-C; détruite par les Syraeusains., puis rebâtie.
  • TORRE-DI-MARE, l'anc. Métaponte, v. de l'Italie mé-rid. (Basilicate), à 45 kil. S. E. de Matera.
  • TORRE-ra-poLLUCE, bourg de Sicile, sur la côte S. O., au S. de Pilieri, est l'anc. Sélinonte.
  • TORRE (les DELLA) , ou TORRIANI, famille milanaise, originaire du bourg de Valsassina, au pied des Alpes, joua un grand rôle parmi les Guelfes et eut à Milan une autorité presque souveraine de 1242 à 1312. Ses principaux membres sont : Pagano, qui s'acquit une grande popularité en prenant soin-des blessés de Milan après la défaite de Cortenova (1237) : il fut chef de la république de 1242 à 1256;

— Martin, podestat de Milan dès 1256, qui devint en outre seigneur de Lodi (1259) et de Novare (1263) ; — Philippe, podestat de Milan de 1263 à 1265 : il affermit l'autorité de sa maison, et étendit son pouvoir surCôme, Verceil, Bergame; — Napoléon, neveu de Philippe et son successeur à Milan (1265-78): il favorisa les entreprises de la 2e maison d'Anjou. sur Naples, eut de graves différends avec l'archevêque de Milan, anéantit par les armes et les supplices-la familleVestarini, à Lodi, régna parla terreur, causa ainsi une révolte à Côme(1271), fut pris à Dé-siopar Othon Visconti (1277), et enfermé dans une cage de fer où il mourut. L'emp. Rodolphe de Habsbourg l'avait reconnu vicaire impérial à Milan. — Gui, neveu du préc, pris avec son oncle à Désio, s'évada en 1278, fit une guerre de partisans en Lom-bardie, rentra en possession de Milan vers 1303, y joignit un instant la seigneurie de Plaisance, et fut reconnu vicaire impérial par l'empereur Henri VII. Attaqué par les Gibelins, qu'Henri VII avait fait ren-treràMilan (1311), il fut forcé de s'enfuir à Crémone, où il mourut en 1312.

  • TORRE (J. Marie della), savant italien, né à Rome en 1713, m. en 1782, professa les sciences au séminaire de Naples et devint directeur de la bibliothèque du roi Charles III, ainsi que de l'imprimerie royale et du musée d'antiquités. Il est un des premiers qui ait osé descendre dans le cratère du Vésuve. On a de-lui, outre des Elementa physices, Naples, 1767, Sto-ria e fenomeni del Vesuvio, 1755, trad. par l'abbé Péton, 1760.
  • TORREMUZZA (Gabriel, prince de), numismate et antiquaire, né à Palerme en 1727, m. en 1792, consacra sa vie à l'étude de la numismatique et des antiquités de la Sicile. On a de lui, entre autres ouvrages : Sicilix populorum, urbium, regum et tyrannorum numismata, 1767; Siciliee etobjacen-tium insularum veterum inscriptionum nova col-lectio, 1769; Sicilias veteres nummi, 1781.
  • TORRENTINUS (Hermann VAN EEEK, dit), grammairien, né vers 1450 à Zwoll (Over-Yssel), m. vers 1520, entra dans la congrégation des Clercs de la vie commune, consacrée à l'enseignement, et enseigna la rhétorique à Groningue. Il laissa : De ge-neribusnominum,de heteroclitis, patronymicis,etc.j Alexandri doctrinale, cum commentariis, 1503; Elucidarius carminum et historiarum, Haguenau, 1510 : c'est le premier essai connu d'un dictionnaire historique, mythologique et géographique.
TORT — 1892 —  TOSG
  • TORRENTIUS (Lievin VAN DER BEKEN, dit), prélat belge, né à Gand en 1525, m, en 1595, fut évêque d'Anvers, archevêque de Matines et fonda par son testament le collège des Jésuites de Louvain. On lui doit des éditions avec commentaires de Suétone, Anvers, 1578, à'Horace, 1602, et quelques poésies latines, entre autres un poème De parte Tirginis.
  • TORRËS (Détroit de), dans l'Océanéquinoxial, entre la Papouasie et l'Australie, a 150kil. de long. Il est parsemé d'Ilots et de récifs, qui en rendent Ta navigation dangereuse; corail. Découvert en 1606 par le Portugais Luis de Torrès, dont il a reçu le nom.
  • TORRËS-VÉDRAS, Arandis, v. murée du Portugal (Estramadure), à 45 k. N. de Lisbonne; 1200 h. Aqueduc. "Wellington, forcé de battre en retraite devant les Français, y prit une position redoutable et y exécuta les fameuses Lignes de Torrès-Védras(]810).
  • TORRICELLI (Evangelista), physicien célèbre, né en 1608 à Faenza, m. en 1647, se fit de bonne heure remarquer par son goût pour les sciences, se lia avec Castelli, élève de Galilée, découvrit quelques propriétés de la cycloïde (découverte dont Roberval lui disputa la priorité), et inventa le baromètre en 1643. Il ferma les yeux à Galilée, et fut, après samorf, nommé à sa place professeur de mathématiques a Florence. On a de lui divers ouvrages, réunis sous le titre d'Opéra geometrica, Florence 1644, et une Lettre à Roberval sur la parabole, la cycloïde, etc. (dans les Mémoires de l'Académie des sciences).
  • TORRIGIANO (Pierre), sculpteur florentin, 1472-1522, exécuta des chefs-d'œuvre à Rome, en Angleterre, en Espagne; on admire surtout la Charité et l'Écce homo de la cathédrale de Grenade. Ayant brisé de colère une statue de la Ste Vierge qu'on ne voulait lui payer que 30 ducats, il fut poursuivi par l'Inquisition d'Espagne comme sacrilège, et se laissa mourir de faim dans sa prison par crainte du bûcher.
  • TORSELLINO. T. TURSELIN.
  • TORSTENSON (Léonard, comte de), général suédois, 1595-1664, suivit Gustave-Adolphe en Livonie, puis en Allemagne (1630), donna partout des preuves de talent et d'intrépidité, fut pris au combat de Nuremberg, échangé après la bataille de Lutzen (1632), prit, à la mort de Banier, le commandement de l'armée suédoise (1642), remporta la victoire de Breitenfeld, envahit la Bohême et la Moravie (1643), fit une admirable retraite au fond duHolstein, déjoua le plan de Gallas, qui voulait l'y enfermer, enleva aux Danois, alliés de l'Autriche, le Slesvig et le Jutland, et anéantit l'armée impériale à Jankowitz (1645). Christine le fit comte et gouverneur de la Wes-trogothie. Son Éloge a été écrit par le roi Gustave III.
  • TORTOLA, une des îles Vierges, a 28 kil. sur 10, et 7000 hab.; ch.-l., Road-Town. Aux Anglais.
  • TORTONE, Dertona, v. forte de la Hte-Italie, dans les anc États sardes, ch.-l. d'intendance, à 20 k. E. d'Alexandrie, sur la Scrivia; 11000 hab. Ëvêché, trib., collège. (Cette ville eut jadis une université). Commerce de grains. On suppose cette ville fondée ar Brennus. Ce fut sous les Romains une colonie orissante. Brûlée par Frédéric Barberousse, elle se releva, et s'érigea en république, mais elle finit par tomber sous la dépendance des ducs de Savoie. Elle fut prise par le marquis de Maillebois en 1734, par le duc de Modène en 1745, reprise par les Français en 1796 et 99, et devint, sous l'empire, un des cH.-l. d'arr. du dép. de Marengo. — L'intend. de Tortone, entre celles de Novare, de Voghera,de Gênes et d'Alexandrie, a 48 kil. sur 18, et 60 000 hab.
  • TORTOSE, Dertosa chez les Romains, Tortosaen espagnol, v. d'Espagne (Catalogne), dans la prov. de Tarragone, à 70 kil. S. E. de cette ville et 410 kil. N. E. de Madrid, sur la r. g. de l'Êbre; 16000 hab. Evêché, anc université. Port sur l'Êbre, 6 châteaux forts, cathédrale gothique, palais épiscopal. Grand commerce de poisson (une digue construite dans l'Être empêche le poisson de remonter et monopolise ainsi la pêche au profit de Tortose). Aux env. jaspe, salines, fer, plomb, mercure, calamine, nouille, alun, soude; 600 sources.— C'était une ville municipale sous les Romains. Prise par les Goths, puis par les Maures, elle fut enlevée à ceux-ci par le comte de Barcelone en 1141. Elle a été prise par les Français en 1649 et 1811.
  • TORTOSE, Orthosia, Âniaradus, v. de Syrie, sur la mer, à 62 kiJ^N- de Tripoli. Murs taillés dans le roc
  • TORTUE, machine de guerre des anciens. V. ce mot dans notre Diel. univ. des Sciences.
  • TORTUE (la), île de l'archipel des Antilles, sur la côte N. O. d'Haïti, dont elle n'est séparée que par un étroit canal, a32 kil. sur 9, et 5000 hab.; ch.-L, Tayona. Longtemps possédée par les Flibustiers, elle fut le 1" établissement français à St-Domingue.
  • TORY, TORYS. F. TORIES.
  • TOSCANE, Tuscia et Etruria chez les anciens, région de l'Italie centrale, par 7° 56'-9° 58' long. E., 42° 20'-44° 14' lat. N., a pour bornes au N. le Mode-nais, au S. le territoire romain, à l'O. la Méditerranée; env. 200 kil. sur 160; 1900000 hab.; capit., Florence; autres villes importantes : Pise, Arezzo, Sienne. Montagnes au centre et à l'E. (Apennins) ; nombreuses rivières (Ombrone, Arno, Tibre, etc.); canaux, plusieurs lacs; le long delà côte, de Piom-bino à Orbitello, se trouvent les marais insalubres appelés les Maremm®, Climat varié, mais.généralement très-doux. Soltrès-fertileetbien cultive .-grains, légumes, fruits du midi et belles fleurs, qui ont valu à ce pays le surnom de Jardin de VItalie; bons vins, huile, pâte d'Italie; bétail, moutons et mulets superbes, etc. Mercure, cinabre, alun, vitriol, soufre, houille, sel, marbres estimés, surtout ceux de Carrare. Industrie assez active; pêche de thons et de sardines; çrand commerce. L'instruction est très-répandue: trois universités (Florence, Pise, Sienne) : beaucoup d'académies et de sociétés savantes. Le dialecte toscan est l'italien le jplus pur.—La nom de Toscane vient de Xusci, ancien nom des Etrusques (pour l'histoire primitive de ce pays, V. BTRURIE). Au iv« s. de J.-C, l'anc. Étrurie devint, sous le nom de Tuscie, une province du diocèse d'Italie, et plus tard du diocèse de Rome. Sous la domination lombarde, elle forma plusieurs duchés, dont le plus important fut celui de Spolète. Après Charlemagne, la Tuscie devint un margraviat ou marquisat indépendant (qui subsista de 828 à 1115). Au x° s., les marquis de Tuscie jouissaient de beaucoup d'influence à Rome, et avaient une part essentielle à la nomination des papes. La grande-comtesse Mathilde, en qui finit la maison des marquis de Tuscie, ayant légué une grande partie de ses domaines au St-Siége, les papes finirent par posséder la Tuscie méridionale; le reste prit peu à peu le nom de Toscane. Bientôt les villes de cette contrée, Pise, Florence, Sienne, Luc-ques, Pistoie, etc.), devinrent de riches et puissantes républiques. Pise en était la 1M auxxr* et xn" siècles ; mais au xra" elle fut dominée par Florence, qui la soumit en 1405, et ajouta à ses conquêtes Pistoie (1301), Volterre (1361), Arezzo (1384). En 1407, il ne restait plus en Toscane que trois États indépendants, Florence, Lucques. Sienne : Florence (ou les Médicis dominèrent depuis 1421) était de beaucoup le plus puissant. L'invasion de Charles VIII (1494) chassa momentanément de Florence les Médicis, et fit révolter Pise contre sa rivale. Pise ne fut soumise qu'en 1509, et les Médicis ne rentrèrent à Florence qu'en 1513. En 1531 fut érigé par Charles-Quint, en faveur d'Alexandre-Médicis, le duché de Florence ou de Toscane, qui en' 1569 prit le titre de grand-duché. Enfin Sienne, prise par Charles-Quint en 1655, fut en 1557 donnée par Philippe II à Cosme dé Médicis (en échange de Piombino). A l'extinction des Médicis (1737), le grand-duché fut donné à la maison de Lorraine, qui bientôt après devint nouvelle maison d'Autriche, et qui en conserva néanmoins la possession. En 1790 il forma un Etat particulier, régi par une ligne cadette de la maison de Lorraine-Autriche.
TOTT       — 1893 —        TOUL

Occupé en 1796 par Bonaparte, le grand-duché de Toscane fut, en 1801, érigé en Royaume d'Étrurie pour des princes issus du dernier duc de Parme (V. Roy. d'ETRURiE). En 1807, ce royaume fut réuni à l'empire français, où il forma les 3 dép. de l'Arno, de l'Ombrone et de la Méditerranée. En 1809, Napoléon nomma Grande-duchesse de Toscane sa sœur Ëlisa Baciocchi, qui y resta jusqu'en 1814. A cette époque, la Toscane revint à la maison d'Autriche, et forma de nouveau un grand-duché, dans lequel l'archiduc Ferdinand d'Autriche fut réintégré. Le duché de Lucques y fut réuni en 1847. En 1848, le grand-duc fut forcé par la révolution de fuir de ses Etats : il y rentra l'année suivante avec le secours de l'Autriche; mais en 1859, dès le début de la guerre d'Italie, il se vit de nouveau contraint de s'éloigner : il se réfugia à Vienne, et ses États furent, en vertu du vœu national, réunis au roy. d'Italie en 1860. Souverains de la Toscane. 1° Marquis de Tuscie. 3° Les Hédicis, ducs. Boniface I, 828 Alexandre I, duc, 1531 Adalbert I, 845 Cosme I, duc, 1537 Adalbert II, 890 grand-duc, 1569 Gui, 917 François I Marie, 1574 Lambert, 929 Ferdinand I, 1587 Boson, 931 Cosme II, 1608 Humbert, 936 Ferdinand II, 1621 Hugues le Grand, 961 Cosme III, 1670 Adalbert III, ? 1001 Jean-Gaston, 1723-1737 Régnier, 1014 4° Maison de Lorraine- Boniface II, 1027 Autriche. Frédéric, 1052 François II, 1737 Béatrix, 1054 (empereur en 1745). Mathilde, 1076-1115 Léopold, 1765 Vu xil" au XV s., plu- (empereurenl790).

  • Sieurs républiques in- Ferdinand III, 1790-1801

dépendantes. 5° Rois dÉtrurie. 2° Les Médicis à Florence, Louis I de Parme, 1801

  • Sans titre perpétuel. Louis II, 1803-1807

Jean le Banquier, 6° Réunion à la Ffance. gonfalonier, 1421 Ëlisa, gr.-duchesse Cosme leMagnifiq., 1429 de Toscane, 1809-1814 Pierre I, 1464 7° Maison d'Autriche. Laurent et Julien, 1469 Ferdinand III, pour Laurent seul, 1478 la 2e fois, 1814 Pierrell, 1492-1494 Léopold II, 1824 Julien II et Lau - (abdique en 1859). rentll, 1513-1519 FerdinandlV, 1859-60

  • TOSCANELLI (Paul BEL POZZO), astronome, né à Florence en 1397, m. en 1482, attribuait à l'Asie un prolongement excessif vers l'E. Il communiqua au roi de Portugal Alphonse V, puis à Colomb, un plan tendant à aller par l'ouest dans l'Inde, qu'il croyait éloignée de l'Europe de 120 degrés au plus. Il établit un gnomon solsticial sur le dôme de la cathédrale de Florence (1468), et s'en servit pour déterminer les points solsticiaux, les variations de l'é-cliptique, et pour corriger les Tables alphonsines.
  • TOTES, ch.-l. de c (Seine-Inf.). à 28 kil. S. de Dieppe; 811 hab. Briqueterie; draperie, bonneterie.
  • TOTH, dieu égyptien. V. THOTH.
  • TOTILA, roi des Ostrogoths en Italie (541-552), avait d'abord été duc de Frioul. Il releva la monarchie expiranta, reprit sur les empereurs grecs Cu-mes, Naples, Bénévent,Spolète,Pérouse, Plaisance, Florence, enfin Rome même ; mais il se laissa bientôt enlever la plupart de ses conquêtes par Bélisaire (545-547). Il prit de nouveau l'avantage quand Bélisaire eut été éloigné (548) et pénétra jusqu'en Sicile. Cependant Narsès, envoyé contre lui, l'atteignit à Tagina (auj. Lentagio), dans l'Apennin, et remporta sur lui la bat. dite de Rusta Gallorum (552). Totila mourut quelques jours après de ses blessures.
  • TOTT (Franc., baron de), militaire et diplomate, né à Chamigny, près de La Ferté-sous-Jouare, en 1733, était d'origine hongroise. Emûloyé àl'ambas-sade française de Constantinople ("1757-631 puis consul de France en Crimée (1767), il eut part au

rétablissement de Krym-Ghéraï, khan des Tartares. Appelé en Turquie près de Mustapha III, il y rendit des services inappréciables : il réforma les pontons et l'artillerie, défendit les Dardanelles contre la flotte d'Orlof, et donna les moyens de mettre à couvert la frontière turque du côté d'Otchakov et de la Crimée; mais il trouva chez les Turcs tant d'antipathie pour les améliorations qu'il se dégoûta et revint en France. Il fut chargé de l'inspection générale des consulats dans les Échelles du Levant et en Barbarie. Il émigra en 1790, et mourut en Hongrie (1793). Le baron de Tott possédait à fond la langue turque et connaissait bien les institutions et les mœurs de la Turquie: il a publié des Mémoires sur les Turcs et les Tartares, Amst. (Paris), 1784, 4 vol. in-8, qui sont fort estimés.

  • TOUAREGS ou TOUARIKS , peuple nomade d'Afrique, de la famille atlantique, habite la partie moyenne du Sahara, sur la limite du Soudan, à l'O. des Tib-bous, entre le pays de Touat au N., le Fezzan à l'E., Tombouctou au S. et le Niger à l'O. Ils sont très-basanés (bien que de race blanche et prétendant descendre des Turcs), grands, agiles, braves, mais pillards: les caravanes sont obligées d'acheter leur protection. Tous sont Musulmans. Ils sont entrés en 1862 en rapport avec le gouvernement de l'Algérie. *
  • TOUAT, oasis du Sahara, au S. de l'Algérie, à 450 kil. S. E. des frontières du Maroc, dont elle dé-Dend, sur 23° 25° lat. N., 2°-3° long., à env. 400 k. de long sur 100; ch.-l.', Aghably. Commerce avec Maroc, le Fezzan et Tombouctou.
  • TOUCHET (Marie), femme d'une grande beauté, née en 1549, était fille d'un lieutenant au présidïal d'Orléans. Elle fut aimée de Charles IX, qui la rendit mère du duc Charles d'Angoulême, et qui lui resta toujours attaché. Quatre ans après la mort du roi, elle épousa Franc, de Balzac d'Entraigues, gouverneur d'Orléans, dont elle eut2 filles, la marquise de Verneuil et la marquise d'Entraigues, remarquables aussi toutes deux par leur beauté et par la facilité de leurs' mœurs. Elle termina sa vie dans la refcaite.
  • TOUCHI ou TCHOUCHI-KHAN, un des fils de Gen-giskhan, fut détaché par son père vers l'O. pendant la guerre de Khowaresmie, battit les Polovtses (entre le Don et le Danube), défit à la grande bataille delà Khalkha les Russes qui étaient veDus à leur secours (1224), retourna de là vers le S. E. et soumit les Aba-zes, les Tcherkesses, etc. Il mourut avant Gengiskhan, laissant, entre autres fils, Batu-Khan. T. ce nom.
  • TOUCQUES, bourg du Calvados, à 8 kil. N. O. de Pont-l'Evêque, sur la r. dr. de la Toucques, à 4 kiL de son embouch.; 1200 hab. Commerce de grains, eaux-de-vie, harengs, etc. — La Toucques arrose les dép. de l'Orne et du Calvados, passe à Lisieux, à Pont-l'Ëvêque, et se jette dans la Manche, après un cours de 120 kil.
  • TOUCY, ch.-l. de c (Yonne), sur l'Ouanne, à 25 kil. O. S. O. d'Auxerre; 2839 h. Lainages.
  • TOUL, Tullum Leucorum, ch.-l. û'arr. (Meurthe-et-Moselle) , sur la Moselle, à 23 k. O. de Nancy et sur le chemin de fer de Paris à Strasbourg; 7687 h. Place de guerre de 3° classe, trib. de 1" inst., collège, bibliothèque. Beau pont, place du Dauphin, cathédrale gothique, commencée au Xe s., anc.„palais 'liscopal; arsenal, casernes, hôpital. Broderies,

-Cyr, gny. — Ane câpit. des Leuci; fortifiée par Valenti-nien I en 375, érigée dès le iv's. en évêché. Elle était comprise dans le roy. d'Austrasie. Il s'y livra en 612 une bat. sanglante entre Théodebert , roi d'Austrasie, et son frère Thierry, roi de Bourgogne: Théodebert y fut vaincu. Au moyen âge, Toul devint ville impériale et fut, à partir de 1261, régie par ses évêques. Réunie à la France par Henri II en 1552, elle lui fut assurée par le traité de Westphalie (i648), et fortifiée par Louis XIV en 1700- Les Pru»-siens mirent le siég devant cette ville en 1815.

TODL       — 18
  • TOUL (le gouvt de), un des 8 petits gouvts de France avant la Révolution, se composait de 2 districts: la viEe de Toul, l'évêché de Toul (Liverdun, Vichery).
  • TOULA, v. de la Russie d'Europe, ch.-l. du gouvt de Toula, au confluent de la Toulitza et de l'Oupa, à 197 k. S. de Moscou et 973 S. S. E. de St-Péters-bourg ; 55 000 hab. Ëvêché, cour d'appel, école pour les fils de nobles. Beaucoup d'édifices publics, bazar. Industrie active (soieries, chapeaux, acier,suif, savon, corderies, tanneries, etc.); grande manufacture impériale d'armes, créée en 1712 par Pierre le Grand; arsenal important. Fondée en 1509, Toula fut souvent prise et ravagée au xvr* s. ; sa prospérité date de 1613.—Le gouvt de Toula, entre ceux de Moscou au N., de Riazan à l'E., dé Tambov au S. E., d'Orel au S. et de Kalouga à l'O., a 240 kil. sur 150, et 1200000 hab. Sol plat et bien arrosé. — V. TULA.
  • TOULLIER (Ch. Marie), jurisconsulte, né en 1752 à Dol, près de St-Malo, m. en 1835, était agrégé à la faculté de droit de Rennes dès 1779. Sous la République, il fut administrateur de district et juge au tribunal d'Ille-et-Vilaine, puis se fit avocat. Lors de la réorganisation des écoles, il fut nommé, sans l'avoir demandé, professeur de droit civil à Rennes (1803), et peu après doyen de la Faculté. Toullier commença dès 1811 la publication d'un grand ouvrage qui résumait ses cours : le Droit civil jTron-çais suivant l'ordre du Code, 1811-1820, 9 vol. in-8, dont une 5" édition parut de 1829 à 1831, en 15 vol. in-8. Ce traité, le meilleur commentaire que nous ayons du Codfe civil, a mérité à Toullier le surnom de Pothier moderne : l'auteur y préfère la raison aux autorités. On regrettait qu'il ne fût pas terminé (il ne comprend que les 1581 premiers art. du Code) ; Duvergier l'a dignement complété.
  • TOULON, TeloSIartiusoa Telonis portes, v. et port de France (Var), ch.-l. d'arr., sur la Méditerranée, au pied du mont Pharon, à 80 k. S. O. de Draguignan et 840 S. S. E. de Paris; 84987 h. Ch.-l. de préfect. maritime et un des trois grands ports militaires de France; place forte de 1" classe. Trib. maritime, trib. de 1" inst. et de commerce, lycée, école de médecine pour la marine, école d'hydrographie et de pyrotechnie, observatoire bibliothèque et musée maritime. Rade qui est une des plus belles de l'univers. Superbes établissements de marine : bassin de carénage, corderie, salle des voiles, 3 arsenaux (anc arsenal, ars. du Mourillon et de Castigneau), fonderie, chantiers, cales couvertes; lazaret, bagne supprimé en 1873. Place du Charap-de-Bataille, belle rue aux Arbres; 159 font"; hôtel de ville avec caryatides de Puget, colonne rostrale d'Alger, beau théâtre. Soc des sciences, belles-lettres et arts. Industrie et commerce médiocres : vins, eaux-de-vie, huiles, câpres, figues, fruits secs. Patrie de l'amiral Truguet.—Anc. co-nie romaine; on croit qu'elle reçut son nom de Telo Martius, le général romain qui établit la colonie. Elle fut plusieurs fois ravagée par les Arabes et par les Barbaresques. Le connétable de Bourbon la prit en 1524, Charles-Quint en 1536. Louis XIV fit fortifier ce port par Vauban, qui construisit les forts de l'JSguillelte. de Ste-Cathenne et de St-Antonin; en 1707, le prince Eugène et le duc de Savoie l'assiégèrent en vain. Livré aux Anglais en 1793 par les royalistes, il fut repris par les républicains le 19 déc de la même année : c'est à ce siège que Bonaparte, qui commandait l'artillerie, commença saréputation.
  • TOULON-SUR-ARROL'X, ch.-l. de c (Saône-et-Loire), à 33 kil. N. N. O. de Charolles; 1890 hab.
TOULONGEON (Emmanuel, vicomte de), historien, né en 1748 au château de Champlitte, m. en 1812, suivit d'abord la carrière des armes, la quitta, avec le grade de colonel, pour se vouer à la littérature et à la politique, devint membre des États généraux, où il fut un des premiers parmi les nobles à se réunir au Tiers État, et fut député au Corps législatif par le dép. de la Nièvre en 1802 et 1809. Outre des écrits de circonstance, on a de lui une

94 — TQCL Eist. de France depuis la Révolution de 1789 (Paris, 1801-10,' 4 vol. in-4), ouvrage qui se recommande par les détails militaires, et une traduction assez fidèle des Commentaires de Cèsav, 1813.

  • TOULOUBREyCœ»MS, riv. de France (Bouches-du-Rhône), communique avec la Durance par le canal de Craponne et se perd dans l'étang de B.erre, pr&s et au S. S. E. de St-Cnamas, après un cours de 60 k.
  • TOULOUSE, Tolosa, v. de France, ch.-j. du dép. de la Hte-Garonne, sur la r. dr. de la Garonne et le canal du Midi, à 717 kil. S. de Paris par la foute de Blois, et 835 par le chemin de fer; 113229 hab. Archevêché, église consistoriâle calviniste; ch.-l. de division militaire; cour d'appel, trib. de 1" inst. et de commerce, académie universitaire, facultés de théologie, de droit, sciences et lettres, lycée impérial, école secondaire de médecine et de chirurgie, école d'artillerie, école de dessin, école normale; académie des sciences, inscriptions et belles-lettres, célèbre académie des Jeux floraux (V. ce nom), académie de peinture, société de médecine, des amis des arts; deux bibliothèques, musée, observatoire, jardin des plantes, pépinière départementale. Toulouse est riche en monuments: on y remarque le Capitale ou hôtel de ville, dont la façade est du xvnr5 s. et dans lequel est renfermé le Grand-Théâtre; la cathédrale de St-Ëtienne, commencée sur un plan magnifique, mais inachevée ; l'église St-Sernin (ou St-Satumin), en très-beau style roman; les églises delà Daurade, de la Dalbade et du Taur; l'hôtel de la préfecture, les quais de la Garonne, le Châtéau-d'Eau, qui alimente les fontaines publiques; le pont qui joint la ville au faubourg de St-Cyprien ; le pont suspendu de St-Michel; l'hôtel d'Assezat, bâti sur les dessins du Primatice; les moulins à eau. du Basacle et du Château-Narbomiais; les trois hospides; la place du Capitole, la place Louis-Napoléon. Industrie active : pâtes d'Italie, faux, limes, maroquins, passementerie, couvertures de laine et coton, chapeaux, papiers, cordes d'instruments; manufacture impér. de tabac; laminoir, fabriques d'objets d'acier et de projectiles, forges à. la catalane, fonderie de canons, poudrerie, arsenal de construction. Commerce très-important en objets de ses fabriques et en comestibles renommés (excellents pâtés defoies de canard). Toulouse est l'entrepôt des fers de l'Aveyron et de l'Ariége; grand commerce de transit entre la France et l'Espagne, entre la Méditerranée et l'Océan. A Toulouse sont nés Cujas, Fermât, Duranty, Goudouli, Pibrac, Maynard, Palaprat, Campistron : Bertrand-Molleville, Villèle. — Toulouse est une ville très-ancienne : o était la capit. des Volces Teotosages; elle était fort riche et fort peuplée au temps même de l'indépendance des Gaules; c'était un des sanctuaires religieux du pays. Elle fut de bonne heure alliée des Romains, mais elle les trahit pour accueillir les Cimbres en 106 av. J.-C. ; Servihus Cépiôn la reprit par surprise, et y fit en dépouillant les temples un riche butin qu'il s'appropria; peu après il fut battu par les Cimbres à Toulouse, et l'on crut que c'était une punition de son impiété, d'où l'expression proverbiale î'or de Toulouse, pour dire richesse qui porte malheur. Sous l'empire, etle fut comprise dans la Narbonaise. Elle devint la capitale des Yisigoths en 419; Clovis la leur enleva en 507. A partir de 631, les ducs d'Aquitaine de la ligne mérovingienne y régnèrent : "Waifre en futle dernier duc (747-767). Toulouse fut ensuite la capitale du comté de Toulouse, créé par Charlemagne en 778 pour Louis le Débon* naire, son fils; après la réunion de ce comté à. la couronne, elle resta, jusqu'à la fin de la monarchie, la capit. du gouvt de Languedoc. Fort maltraitée dans la guerre des Albigeois, cette ville soutint enl217etl218 un long siège contre Simon de Montfort, qui y futtuè. Toulouse avait une université depuis 1229 ; Philippe le Bely établit un parlement enl302.Elle a longtemps conservé des privilèges particuliers : ses magistrats s'appelaient capitouls. Le 10 avril 1814, le maréchal
TOÎJL      — 1895 —        TOUR
Soult livra àWellingtoîi (10 jours après la reddition de Paris)la célèbre bataille deToulouse,qui restaindécise. TOULOUSE (Comté de). Ce comté, créé dès 778 par Charlemagne, faisait partie du roy. d'Aquitaine, et eut d'abord des comtes bénéficiaires. Après la paix de Verdun (843), il se trouva être le principal des fiefs formés dans l'anc Narbonaise. Frédelon, qui commandait à Toulouse sous Charles le Chauve, ayant remis au roi cette importante place après la mort des comtes Bernard et Guillaume, qui avaient soutenu le parti de Pépin II, roi d'Aquitaine, fut fait comte de Toulouse, en 849 ; son frère Raimond lui succéda (852), et depuis le comté fut héréditaire dans cette famille. Au x« s., le comté de Toulouse était l'un des six grands fiefs de la couronne : il avait alors sous lui comme arrière-fiefs les comtés de Quercy, d'Alby, de Carcassonne, de Nîmes, de Béziers, de Foix; de plus, les comtes héritèrent au xi° s. de la partie de la Provence dite Marquisat de Provence. Ce comté jouissait d'une haute prospérité et d'une civilisation précoce, quand, au commencement du xin° s., les feudataires septentrionaux se croisèrent contre ses comtes, qui favorisaient l'hérésie albigeoise (V. ci-après Raymond VI et VII). De là la terrible guerre des Albigeois, l'expulsion des anciens comtes, et l'élévation de Simon de Montfort au titre de comte de Toulouse (1212-1218). La mort de Simon rendit le comté à l'ancienne dynastie, mais celle-ci s'éteignit bientôt dans les mâles en la personne de Raymond VII (1249). Sa fille Jeanne, épouse d'Alphonse, frère de S. Louis, lui succéda, sans conserver toutefois les vastes arrière-fiefs du comté de Toulouse (ceux-ci parle traité de Paris, 1229, avaient été cédés à la couronne) ; enfin en 1271, après la mort d'Alphonse et de sa femme, qui ne laissaient pas d'enfants, le comté de Toulouse proprement dit fut aussi réuni au royaume de France. — L'Histoire des comtes de Toulouse a été écrite par Moline de St-Yon, 1859-60, 4 v. in-8.

Comtes de Toulouse. Chorson (institué par Raymond IV, 1088 Charlemagne), 778 Bertrand, 1105 Alphonse I Jourdain, 1112 Frédelon, 849 Raymond V, 1148 Raymond I, 852 Raymond VI, 1194-1222 Bernard, 854 Simon de Mont- Odon, 875 fort, 1212-18 Raymond II, 918 Amaury de Mont- Raymond III, ' 923 fort, 1218-24 Guillaume III, 950 Raymond VII, 1222 Pons, 1037 Jeanne et Alphonse de Guillaume IV, 1060 France, 1249-71

  • TOULOUSE (RATMOND DE), nom de 7 comtes de Toulouse, dont voici les plus connus : R. IV, dit Raymond de St-Gilles, comte de Toulouse, duc de Narbonne, marquis de Provence, né vers 1042, m. en 1105. II fut un des chefs de la lro croisade (1096), et l'un des premiers qui montèrent à l'assaut de Jérusalem; après la prise' de la ville, il refusa deux fois la couronne. il mourut en Syrie, près de Tripoli. Il eut pour successeur dans le comté de Toulouse son fils aîné, Bertrand, qui mourut 3 ans après, et qui laissa ses États d'occident à son frère Alphonse-Jourdain (7. JOURDAIN).— R. V, fils d'Alphonse-Jourdain, né en 1134, épousa Constance, fille du roi Louis le Gros, et la répudia ensuite. Il fut attaqué par Henri II, roi d'Angleterre, et Alphonse II, roi d'Aragon; mais il sortit victorieux de ces différentes luttes, et acquit la ville de Nîmes; il y mourut en 1194. — R. VI, le Vieux, fils et successeur du préc, né en 1156, eut de violents démêlés avec le St-Siége au sujet des Albigeois, dont il favorisait l'hérésie : on lui imputa le meurtre du légat Pierre de Castelnau. Deux fois excommunié (1208 et 1211), il vit prêcher une croisade contre lui, eut à soutenir des guerres sanglantes et désastreuses, et fut quelque temps dépouillé de ses États, dont Simon de Monfort s'empara (1212-18) ; mais il finit par triompher des armées ennemies, rentra dans ses domaines et s'y maintint jusqu'à sa mort

(1222), malgré les attaques d'Amaury de Montfort, fils de Simon. Marié 5 fois, le comte de Toulouse ne laissa que 2 enfants légitimes, Raymond VII, qui lui succéda, et Constance, mariée à Sanche VIII, roi de Navarre. — R. VII, le Jeune, dernier comte de Toulouse, fils et successeur du préc, né àBeaucaire en 1197, fut excommunié deux fois pour les mêmes motifs que son père, n'en poursuivit pas moins la guerre, triompha de Simon de Montfort et de son fils Amaury, et contraignit ce dernier après la mort de Raymond VI à traiter avec lui (1224). Mais, affaibli par une si longue lutte, il sentit le besoin de faire sa paix avec la cour de France et avec le St-Siége (1229). Il mourut à Milhaud en 1249, laissant ses domaines à Jeanne, sa fille unique, qui avait épousé en 1237 Alphonse, comte de Poitiers, frère de Louis IX.

  • TOULOUSE (L.Alexandre DE BOURBON, comte de), 3e fils légitime de LouisXIV et de Mme de Montespan, 1678-1737, eut le titre d'amiral de France dès l'âge de 5 ans, se distingua pendant la guerre de la Succession d'Espagne (1700-10) et battit l'amiral Rooke aux environs de Malaga. Il ne prit aucune part aux-intrigues de la duchesse du Maine pendant la Régence, épousa la marquise de Gondrin (DDe de rîoail-les), et tint à Rambouillet une cour qui fut, pour l'élégance et la distinction, rivale de celle de Sceaux. Ce prince était, au témoignage de St-Simon, l'honneur, la vertu, la droiture, l'équité même. Il est le père du duc de Penthièvre.
  • TOULTCHA, v. de Turquie (Bulgarie), sur la r. dr. du Danube, au point où il se partage en plusieurs branches, a 24 kil. S. d'Ismaïl; 15 000 hab. On croit que c'est l'anc Mgissus, ville de Mésie, près de laquelle Darius traversa le Danube sur un pont de bateaux pour aller combattre les Scythes.
  • TOUMAN-BEY, dernier sultan mamelouk d'Egypte, neveu deKansou-el-Ghaury,luisuceédaen 1516, tenta en vain de disputer l'Egypte au sultan ottoman Sélim I, déjà vainqueur de son oncle, fut battu, se défendit héroïquement dans le Caire et dans Djizeh, mais finit par être livré au sultan et fut pendu au Caire (1517).
  • TOUMBÉDRA, riv. de l'Inde, dans le N. du Maïs-sour, est formée des deux rivières de Tounga et Bha-dra, qui sortent des Ghattes occidentales, coule auN., puisauN. E. et à l'E., et tombe dans la Krichna par 75" 58' long. E., 16° lat. N., après un cours d'env. 450 kil.
  • TOUMROUT ou TOMRUT (Mohammed-al-Mahd i Ben Abdallah ), fondateur de la secte et de la,dynastie des Almohades, né vers 1087 en Mauritanie, SP lia avec Abd-el-Moumen, qui s'annonçait comme 1« 12° imam et le véritable mahdi, alla en 1120 prêcher la religion nouvelle à Maroc, fut chassé, puis condamné à mort, se réfugia à Tynamal, arma ses disciples, combattit sans relâche les Almoravides et étendit son pouvoir sur une partie de" l'Afrique septentrionale (1122-25). Il mourut en 1130, après avoir mis Abd-el-Moumen à la tête de ses troupes.
  • TOUP (John), philologue anglais, né en 1713 à St-Yves (Cornouailles), m. en 1785, était ministre anglican dans son comté natal, et vécut dans la solitude : de là son ton âpre- et trop tranchant. On estime ses Hmendationes inSuidam, Londres, 1760-75, 4 vol. in-8; son édition de Longin, Oxford, 1778, et ses notes sur Théocrile Ifilossx selectm, etc.), 1770 et 72.
  • TOUR (LA), TOUR (LA) DU PIN, etc. Y. LA TOUR.
  • TOUR (LA) DE LONDRES , vaste monument de Londres, sur la r. g. de la Tamise, servant à la fois de forteresse, de prison d'État, d'arsenal et de garde-meuble. Cette tour fut construite avant la conquête normande : Guillaume (1077) et ses successeurs l'agrandirent beaucoup. Les rois d'Angleterre devaient passer un jout à la Tour avant leur sacre : le comte de Glocester-mit à profit cet usage pour y faire périr les deux enfants d'Edouard IV pendant le séjour qu'ils y firent. Edouard II, le duc de Clarence, Strafford furent également mis à mort dans la Tour de Londres.
  • TOUR (LA) DE ROUSSILLON, tour élevée sur une colline, près du Tet, à 2 kil. S. de Perpignan, sur l'em-
  • TOUR — 1890 — TOUR

placement de l'anc. Busct'no, qui a donné son nom au Roussillon.

  • TOUR (LA) ET TAXIS. F. LA TOUR.
  • TOURAINE, Turones, province et grand gouvernement de l'anc France, borné au N. par le Maine et l'Orléanais, à l'O. par l'Anjou, au S. par le Poitou , à l'E. par le Berri :100 kil. sur 80; ch.-l. Tours. la Loire la divisait en 2 parties: Hte-Touraine, au N., B.-Touraine, au S. ; on y distinguait en outre les Varennes, le Verron, la Campagne, la Brenne, la «Sastine. Elle forme auj. le dép. d'Indre-et-Loire. Céréales, vins, fruits (prunes renommées, etc.). Beaucoup de rivières: Loire, Cher. Indre, Vienne, Creuse; falun ou immense banc de coquillages près de Ligueil. Plaines et vallées charmantes, beaux sites, campagnes fertiles, qui ont fait appeler laTou-raine le Jardin de la France. — La Touraine était habitée au temps de J. César parles Turones, qui, bien que passant pour peu belliqueux, envoyèrent 8000 puerriers au secours d'Alesia. Ils prirent part sous Tibère au soulèvement de la Gaule, mais ils rentrèrent bientôt dans le repos. Ils furent soumis en 480 par les Visigoths : la victoire de Ciovis à Vouillé les délivra de cette domination, mais pour les faire passer sous celle des Francs. A la mort de Ciovis, la Touraine échut à Clodomir, roi d'Orléans (511); après lui, elle fut possédée successivement par Clotaire, roi de-Boissons, CaribertT roi de Paris, Sigeiart, rai d'Austrasie, et enfin par Dagobert I (622): depuis, file resta toujours attachée à la Neustrie, dont elle formait un des comtés les plus importants. En 800, Charlemagne la comprit dans le royaume d'Aquitaine ilonné à Louis le Débonnaire; mais il l'en détacha en 806, au partage de Thionville. En 941, Thibaut le Vricheur, déjà comte de Chartres et de Bloïs, devint raaîtredu comté de Tours, et s'y rendit indépendant. Il eut pour successeurs ses fils et petits-fils Eudes I, Thibaut II, et Eudes II, 978-1004. Ce dernier devint comte de Champagne et de Brie à la mort d'Ë-Uenne I, qui possédait ce double comté, et l'histoire du comté de Tours se confondit dès lors avec celle de ces deux provinces. L'héritier d'Eudes, Thibaut III, perdit en 1045, contre Geoffroy II, dit Martel, comte et duc d'Anjou, la bataille de Nouy, où il fut fait prisonnier. Geoffroy se fit céder la Touraine comme rançon de Thibaut; par suite, elle passa aux mains des Anglais quand les PÎantagenets, ducs d'Anjou, montèrent sur le trône d'Angleterre. Philippe-Auguste la confisqua en 1203. Le roi Jean l'érigea en duché-pairie en 1360, en faveur de son fils Philippe, depuis duc de Bourgogne. Elle a plus tard été donnée plusieurs fois en apanage ; mais après la mort de François, duc d'Alençon, frère de Henri m (1584), aile a été définitivement réunie à la couronne. Dès 1545, François I avait érigé la Touraine en grand-gouvernement. On doit à l'abbé Bourassé un livre splendide intitulé : la Touraine, son histoire et ses monuments, Tours, 1855, in-fol.
  • TOURAN (le), nom donné vaguement par les anciens Mèdes à tous les pays situés au N. E. du leur et à l'E. de la mer Caspienne : c'est à peu près le Turkeslan indépendant. On crut pouvoir étendre ce nom même jusqu'à la Sibérie, et on lui donnait alors pour capitale la ville de Sibir. Le Zend-Avesta fait souvent mention du Touran et l'oppose au pays du S. ou Iran (Perse). L'Iran est fertile et est la demeure d'Oromaze et des bons génies; le Touran est aride, et forme le séjour d'Ahnman.
  • TOURANE ou TOURON, en chinois San ou Koua-han, v. de l'empire annamitique (Cochinchine), sur la côte orientale et sur une baie superbe, à 100 kil. s. E. de Hué. Beau port, fortifié par les Français à la fin du dernier siècle. Ville jadis importante, et oli.-l. de la province de Cham. Cédée à la France en 1787, elle n'a jamais été occupée par elle. Prise en 1858 par l'amiral Rigault de Genouilly, elle a été abandonnée en 1860.
  • TOURCOING ou TURCOING, ch.-l. de c (Nord), à

12 kil. N. E. de Lille et à 2 k. de Roubaix, près de la frontière de Belgique; 33 498 hab. Chambre de commerce, conseil de prud'hommes, collège. Hôtel' de ville, hospice, chemin de fer. Filatures de coton et de lame ; camelot,, satins, molletons, étoffes prin-tanières, linge;de tablé; teintureries, tanneries, savonneries, raffineries da sucre, distilleries. Déjà importante par son commerce et son industrie au XII" s., cette ville fut arrêtée dans son développement par plusieurs incendies, en 1477, 1607 el 1711 ; mais elle a depuis le commencement de ce siècle repris un rapide essor. Son Ilist. a été écrite par Roussel-Defôntaine, 1855.

  • TOURKMANTCHAI, vge de l'Arménie persane, près deTauris. II y fut conclu le 23 févr. 1828 un célèbre traité entre les Perses etles Russes : la Russie obtenait les provinces d'Érivanetde Naktchivan; la succession du roi de Perse Feth-Ali-Chah était assurée à son fils Abbas-Mirza.
  • TOURLAVILLE, Toriallum, bourg du dép. de la. la Manche, à 5 kil. E. de Cherbourg; 5824 hab. Ane manufact. de glaces, établie par Colbert en 1665.
  • TOURLET (René), né en 1756 à Amboise, mort en 1836, fut reçu médecin à Montpellier, vint en 1799 se fixer à Paris, y obtint un emploi aux Archives, et concourut à la rédaction des Annales littéraires, du Magasin encyclopédique, et surtout du Moniteur (pour la parfe scientifique),- Oa lui 4oit des traductions de Quinlus de Smyrne (sous le titre de la Guerre de Troie, 1800) ; de Pindare (1818) ; de Julien (1821), traductions qui, bien que surpassées depuis, ont rendu service en leur temps.
  • TOURMALET (le) , un des passages des Pyrénées, près de Barèges, est situé a 2177" de hauteur.
  • TOURMENTES (Cap des). V. BONNE-ESPËBANCE.
  • TOURNAN, ch.-l. dec. (Seine-et-Marne), à 26k. N. E. deMeluh; 1871 hab.Beaux châteaux de Com-breux et d'Armainvilliers. Bestiaux, farines.
  • TOURNAY. Turnacum ou Turris Nermorum, v. forte de Belgique (Hainaut), ch.-l. d'arr., sur l'Escaut, à 80 kil. S. O. de Bruxelles et à 49 k. N. O. de Mons; 32 000 hab. Évêché (fondé en 484), trib. de 1" inst. et de commerce, séminaire, bibliothèque. Citadelle, cathédrale gothique , en pierre bleue , beffroi et quelques autres édifices, Beaux quais , belles promenades. Académie de dessin, sculpture et architecture, athénée, etc. Soieries, lainages, bonneteries, faïence, dite de Toitrnay, porcelaine, bronzes dorés, camelots, draps, cotonnades, fu-taines; manuf. royale de tapis. — Cette ville, une des plus anciennes et des plus importantes de la Gaule Belgique au temps de César, était la capit. des Nerviens. Très-florissante au mB s. de l'empire, elle fut ravagée au commencement du V parles Vandales et les Alains; elle tomba en 438 au pouvoir de Clodion, chef des Francs, et fut la capitale de Méro-vée et de ses successeurs jusqu'à Ciovis : c'est dans cette ville que mourut Childéric, successeur de Mé-rovée : son tombeau y a été retrouvé en 1653. Les Normands la dévastèrent en 882. Comprise par Charles le Chauve dans le comté de Flandre, Tour-nay cessa alors de faire partie de la France; mais elle fut de nouveau réunie à la couronne par Philippe le Bel, qui lafortifia. Occupée enl513 par Henri VIII d'Angleterre, elle fut rachetée en 1518 par François I, à qui elle fut enlevée en 1521 par le comte d'Egmont, général de Charles-Quint. Louis XIV la reprit en 1667. Incorporée cette fois encore à la France, elle lui fut ravie de nouveau en 1709 par le prince Eugène et Marlborough. Les Français la reprirent en 1745, en 1792 et en 1794. Elle devint à cette dernière époque, et resta jusqu'en 1814, un des ch.-l. d'arr. du dép. de Jemmapes.
  • TOURNAT, ch.-l. de c (Hautes-Pyrénées), surl'Ar-ros, à 18 kil. S. E. de Tarbes; 1340 hab.
  • TOURNEFORT (Jos. mTON de), célèbre botaniste, né à Aix en 1656, m. en 1708, quitta ,1e séminaire pour l'école de médecine de Montpellier, parcourut
TOUR       — 1897 —   •    TOUR

en herborisant les montagnes du Dauphiné, de la Savoie, du Roussillon. delà Catalogne, devint professeur de botanique au Jardin du Roi, à Paris (i 683), enrichit cet établissement tant par ses récoltes qu'il avait faites en Portugal, en Andalousie, en Angleterre, etc., qu'à la faveur d'un voyage scientifique qu'il fit, par ordre de Louis XIV, à Constantinople, k Candie, en Arménie, en Géorgie et dans l'Asie-Mineure; devint en 1691 membre de l'Académie des sciences et obtint après son dernier voyage une chaire de médecine au Collège de France. On lui doit, entre autres ouvrages, des Éléments de botanique, Paris, 1694, 3 vol. in-8 (qu'il a traduits lui-même en latin sous le titre à'inslitutiones rei herbarias, 1700); un, traité De optima methodo instituenda in rem her-bariam, 1697'; ï'Hist. des plantes qui paraissent aux environs de Paris, 1698, et un Voyage du Levant, 1717, 3 v. in-8, ouvrage plein d'érudition et d'intérêt. Tournefort est un des restaurateurs de la botanique : on lui doit une classification des genres et des espèces qui est fondée principalement sur la fleuret le fruit, mais qui tient compte de l'importance relative des organes. Linné a conservé la plus grande partie des genres qu'il avait établis. Fonte-nelle a prononcé son Éloge à l'Académie des sciences.

  • TOURNELLE (la), nom que l'on donnait à deux chambres de justice de Paris : l'une, dite la Tournelle criminelle ou simplement la Tournelle, qui jugeait en dernier ressort les affaires criminelles ; elle fut instituée en 1436, et modifiée en 1452 et 1519 ; — l'autre, la Tournelle civile, érigée en 1667 pour les affaires civiles au-dessous de 3000 livres. On nommait, dit-on, ces deux chambres Tourneïles, parce qu'elles se composaient de membres du parlement qui y venaient siéger à tour de rôle.
  • TOURNÉLY (Honoré), théologien, né à Antibes en 1658, m. à Paris en 1729, fut reçu docteur en Sor-bonne en 1686, remplit une chai're de théologie à Douai, puis à la Sorbonne (1692-1716), et composa des traités de théologie devenus classiques , entre autres .- Prwleetiones theologicx de Deo ac divinis attributis. — Le nom rie Tournély, mis en tête de quelques autres ouvrages, parait n'être qu'un pseudonyme, sous lequel se serait caché l'abbé Lalbsse.
  • TOUR [VERONE (le P.), savant jésuite, né à Rennes en 1661, m. en 1739, professa avec éclat les humanités, la philosophie et la théologie, et dirigea le Journal de Trévoux de 1702 à 1736. Outre une foule de Dissertations et Analyses, insérées dans ce journal, et remarquables par l'impartialité de la critique, il a publié des Tables chronologiques (dans la Biblo de Duhamel, 1706), des Réflexions sur l'athéisme (à la suite du Traité de l'existence de Dieu par Fénelon), et une bonne édition des Commentaires de Ménochius sur l'Écriture sainte, 1719. Il entrete-naitcorrespondance avec un grand nombre desavants, et sut une vive discussion avec Lëibnitz sur l'origine des Francs, dont il faisait une colonie de Gaulois.
  • TOURNOIS, jeux militaires en vogue au moyen âge. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
  • TOURNON, Tornomagensisvicus, ch.-l. d'arrond. (Ardèche), sur lar. dr. du Rhône, à 44 kil. N. E. de Privas; 5252 hab. Trib. de 1" instance, lycée (formé de l'ancien collège fondé par le cardinal de Tournon, et dirigé d'abord par les Jésuites, puis par les Oratoriens), bibliothèque. Beau pont de fer, qui unit Tournon à la ville de Tain, située en face; vieux château des ducs de Soubise, qui sert maintenant de prison : il est situé sur une montagne escarpée, d'où l'on a une vue magnifique sur les Alpes, le Rhône et l'Isère. Mégisserie, tannerie, draps, soie. Aux environs, bons vins des coteaux de l'Her-mitage. — Tournon eut dès le xu* s. des seigneurs particuliers, qui reçurent plus tard le titre de comtes, et dont la rac'e s'éteignit en 1644. Ce comté passa depuis dans les maisons de Montmorency, de Lévy-Ventadour et de Rohan-Soubise.
  • TOURNON D'AGENAIS, ch.-l. de c (Lot-et-Garonne),.
Sur le Baudusson, à 22 k. E. de Villeneuve-sur-Lot; 4569 hab. Ane baronnie des comtes d'Armagnac
  • TOURNON-ST-MARTIN, ch.-l. de c (Indre), à 14 k. N. O. du Blanc, près de la r. dr. de la Creuse; 1433 h. Pierres de taille ; fromages de chèvre.
  • TOURNON (François de), cardinal, né en 1489 à Tournon en Vivarais, d'une anc maison connue dès le xii" s., m. en 1562, fut nommé archevêque d'Embrun à 28 ans, devint successivement archevêque de Bourges, d'Auch, de Lyon; jouit de la confiance de François I, négocia le traité de Madrid qui rendit la liberté au roi (1526), fut employé par le roi d'An-gleterre Henri VIII comme intermédiaire auprès du pape pour obtenir son divorce, mais échoua dans cette, négociation; dirigea en 1536, de concert ayée Anne de Montmorency, la défense de la Provence contre Charles-Quint, signa la paix à Nice en 1538 et fut jusqu'à la mort du roi le ministre dirigeant; mais il se vit écarté sous Henri II, qui l'envoya comme am-' bassadeur à Rome : Pie IV le nomma évêque d'Ostie et doyen du Sacré Collège. D'un zèle ardent pour l'unité de religion, le cardinal de Tournon traita avec une grande rigueur les Calvinistes et les Vaudois. C'est ce prélat qui introduisit les Jésuites en France : il fonda en 1538 le collège de Tournon, dont il leur donna la direction. — Un autre cardinal de Tournon, né à Turin en 1668, légat du pape Clément XI aux Indes et à la Chine (1701-1706), prohiba les pratiques idolâtres chez les Chinois baptisés et encourut pour ce motif la colère de l'empereur de la Chine, qui le fit jeter dans une prison, où il mourut, 1710. Il a laissé des Mémoires, publiés à Rome en 1762.
  • TOURNON (Phil. Camille, comte de), issu de l'anc. maison des comtes de Tournon, né en 1778 à Avignon, m. en 1833, fut sous Napoléon I intendant à Bayreuth, puis préfet de Rome (1809) : il administra cette ville jusqu'en 1814, et y laissa les plus honorables souvenirs. Il devint sous la Restauration préfet de la Gironde, puis du Rhône (1821), conseiller d'État, enfin pair de France (1824). Il a publié d'intéressantes Études statistiques sur Home et les États romains, 1831 : c'est en grande partie l'histoire de son administration.
  • TOURNOVO, v. de Turquie d'Europe (Janina), à 18 kil. N. O. de Larisse; 6000 h. Ëvêché grec. Etoffes légères en soie et coton, dites bourres de Grèce.
  • TOURNUS, Castrum Tinurtium, ch.-l. de c (Saône-et-Loire), sur la Saône, à 32 kil. N. E. de Mâcon; 5598 h. Trib. de commerce. Station de chemin de fer. Broderie sur tulle, couvertures de coton, chapeaux; salin et potasse, sucre de betterave. Commerce de vin et d'eaux-de-vie, pierres blanches et rouges, etc. Patrie de Greuze. — Aux portes de la ville était jadis une célèbre abbaye de Bénédictins, fondée en 875 par Charles le Chauve.
  • TOURON, v. de l'emp. d'Annam. F. TOURANE.
  • TOURON (le P. Ant.), dominicain, né en 1688 dans le diocèse de Castres, m. en 1775, consacra toute sa vie à l'enseignement, à la controverse et à l'étude de l'histoire. On a de lui : Vie de S. Thomas d'Aquin, Paris, 1737; Vie de S. Dominique, 1739; Hist. des hommes illustres de l'ordre de S. Dominique, 1743-49; un traité historique et dogmatique de la Providence, 1752; la Vie de S. Charles Borro-mée, 1761; une Hist. générale de l'Amérique, 1768-70 : c'est surtout l'histoire ecclésiastique de cette contrée. Touron est un écrivain érudit, mais diffus et sans agrément.
  • TOUROUVRE, ch.-l. de c. (Orne), à 13 kil. N. E. de Mortagne; 1900 hab. Verrerie, forge.
  • TOURREIL (Jacq. de), écrivain né à Toulouse en 1656, d'une famille parlementaire, m. en 1715, obtint le prix d'éloquence à l'Académie française en 1681 et 1683, traduisit les Philippiques, les Olyn-thiennes et quelques autres discours de Démosthène, et finit par être admis à l'Académie des Inscriptions. Ses Œuvres ont été imprimées à Paris en 1721.
  • TOURS, Turonesou Csesarodunum, ch.-l. du dép.
TOUS       — 18!

d'Indre-et-Loire et capit. de l'anc. Touraine, sur la i. g. de la Loire, à 234 k. S. O. de Paris par le chemin de fer; 41061 hab. Archevêché; ch.-l. de division militaire ; trib. de 1" inst. et de commerce, école préparatoire de médecine, lycée, séminaire, école de dessin; société d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres, cabinet d'histoire naturelle et d'antiquités, musée de peinture, bibliothèque, jardin botanique. La ville, assez bien bâtie, est traversée par une rue magnifique, à. l'extrémité de laquelle est une statue en marbre de Descartes; beau pont sur la Loire, l'un des plus beaux de l'Europe : il a 435" de long sur 15 de large; chemin de fer, avec un bel embarcadère; cathédrale de St-Gatien, en style gothique, renfermant les tombeaux des enfants de Charles VIII; tours de St-Martin et de Charlemagne, seuls restes de la célèbre église de St-Martin de Tours, démolie en 1793; palais archiépiscopal, hôtel de ville, préfecture, bourse, casernes, belle fontaine, puits artésien. Environs magnifiques, situation délicieuse; admirable entrée en venant de Paris. Fabriques de draps, couvertures, tapis, ouate, soieries, rubans, passementerie, faïence, poterie bronzée, cordes en boyaux, corroieries, teintureries, amidon; pruneaux dits de Tours, et autres fruits; bougies, chanvres, laines, cuirs, grains, vins, etc. —Tours était la capitale des Turones, et fut sous les Romains le ch.-l. de la Lyonnaise 3" (Pour l'historique de la ville, V. TOURAINE). On nomme bataille de Tours la série de combats livrés aux Arabes en 732 par Charles-Martel entre Tours et Poitiers. Les environs de cette ville étaient le séjour favori de Charles YII et de Louis XI : ce dernier habita longtemps le château de Plessis-lès-Tours. Les Etats généraux s'y tinrent en 1468,1484 et 1506. Henri IV fit planter près de Tours les premiers mûriers pour l'alimentation des vers à saie en France. Tours a eu, entre autres évoques, S. Martin, Grégoire de Tours, S. Gatien. C'est dans cette ville que sont nés Gabrielle d'Estrées, Boucicaut, Rapin, Grécourt, Destouches, Dutens, Bouilly, Balzac. Jadis on battait monnaie à Tours, mais la livre de Touraine, dite livre tournois, était d'un cinquième plus faible que celle de Paris.

  • TOURTERON, ch.-l. de c (Ardennes), à 20 kil. N. O. de Vouziers; 576 hab.
  • TOURVILLE (Anne Hilarion DE COTENTIN, comte de), célèbre marin, né en 1642 au château de Tour-ville, près de Coutances, d'une famille ancienne de Normandie, mort en 1701, était fils de César de TourvUle, maréchal de camp. Il entra dans l'ordre de Malte à 14 ans, fit avec distinction plusieurs campagnes contre les Barbaresques, fut fait capitaine de vaisseau à 25 ans (1667), se signala sous d'Estrées et Duquesne, notamment aux batailles de South-Bay (1672) et d'Agosta (1676), commanda l'avant-garde sous le maréchal de Vivonne à la bat. navale de Païenne (1677) ; prit partaux diverses expéditions contre Alger et Tripoli (1682-1688); reçut en 1689 le titre de vice-amiral des mers du Levant; fut envoyé en Irlande avec d'Estrées pour soutenir la cause de Jacques II, prit en 1690 deux grands convois, près de l'île de Wight et dans la baie de Tmgmouth (Devon), mais perdit deux ans après contre une flotte double en nombre la bataille de La Hogue (qu'il ne livra du reste que malgré lui et sur un ordre exprès de la cour) ; fit une admirable campagne navale en 1693, gagna la bat. de St-Vincent (Portugal), et fit perdre aux Anglais dans cette seule campagne plus de 80 .bâtiments et de 36 millions.
  • TOUS-LES-SAINTS (Baie de) Bahia de Todos os Santos, baie du Brésil (Bahia), par 13° lat. S. et 41" long. O., a 35 k. sur 28. Sur la côte E. est Bahia.
  • TOUSSAINT (la), fête instituée en 731 par le pape Grégoire III en l'honneur de fous les saints, est célébrée le l,rnov. Elle fut introduite en France en 835 par Grégoire IV. C'est une des 4 grandes fêtes reconnues par le Concordat.
  • TOUSSAINT (Franç.Vinc), écrivain, né à Paris en

98 — TRAC 1715, morténl772, suivit quelque temps le barreau, puis se livra aux lettres. Il rédigea les articles de jurisprudence dans les 2 premiers vol. de l'Encyclopédie, publia en 1748 le livre des Mœurs, oî il traitait ds la morale naturelle d'une manière indépendante de toute croyance religieuse, compléta ce livre en 1762 par des Éclaircissements, qui jurent, alnsi que l'ouvrage, condamnés au feu par le Parlement, et s'enfuit à Bruxelles, où. il rédigea la Gazette française. Frédério II, roi de Prusse, qu'il avalt précédemment attaqué dans la Gazette française, lui offrit un asile (1764) et lui confia la cnalre de rhétorique et de logique à" l'école militaire de Berlin; mais Toussaint s'aliéna ce prince par sa va-, nité. Avant de mourir, il se convertit et rétracta .ses erreurs.

  • TOUSSAINT-LOUVERTURE, général noir, né à St-Domingue en 1743, avait reçu quelque instruction. Après avoir secondé les nobles contre-révolutionnaires et aidé à soulever ses compatriotes, il accueillit avec reconnaissance le décret qui proclamait la liberté des Noirs, passa, en 1794, au service de la République française, aidalegénéral français Laveauxàchas-ser de l'île les Espagnols et les Anglais et à réprimer une révolte de mulâtres (1795), et fut en récompense nommé successivement général dé brigade, général de division, enfin général en chef des armées de St-Domingue. Ilrétablitl'ordre et la discipline, mais ne tarda pas à se rendre indépendant et se fit proclamer président à vie (1800). Il refusa de reconnaître le général Leclerc, envoyé pour rétablir l'autorité française (1801) ; mais il se vit bientôt forcé ds capituler, puis fut arrêté comme conspirateur, transporté en France et enfermé au fort de Joux, où il mourut en 1803. Le nom de L'ouverture lui vient de ce que le commissaire de la République, Polverel, apprenant ses succès, s'était écrié : «. Mais cet homme fait donc ouiîerture partout ! » Le nom lui en resta.
  • TOUSTAIN (dom Ch. Franc.), Bénédictin de la congrégation de St-Maur, né en'1700, au Repas, près de Séez, m. en 1764, a donné avec D. Tassin un Nouveau traité de Diplomatique, 6 vol. in-4, et une édition de Théodore Studite.
  • TOUTSIÈS OU TOUTHMOSIS. T. THOUTHHOSIS.
  • TOUTOUCH (Tadj-ed-Daoulah), prince turc seld-joucide, fils d'Alp-Arslan et frère de Mélik-Chàh,eut mission d'achever la conquête de la Syrie (1076), la termina en 1078 et repoussa les Égyptiens, qui lui disputaient sa conquête; se fit proclamer sultan à Damas, après la mort de Mélik (1092) et se fit reconnaître par les émirs de Syrie; mais eut bientôt à combattre et Barkiarok, fils de Mélik, et Aksankar, émir d'Alep; il battit et tua le second, mais fut lui-même vaincu par Barkiarok, et périt à Rei (1095).
  • TOUVET (LE), ch.-l. de c (Isère), à 27 kil. N. E. de Grenoble ; 1625 h. Filature de soie, forges.
  • TOWNLEY (Charles), antiquaire anglais, né en 1737, m.à Londres en 1805. Jouissant d'une,grande fortune, ill'employa à voyager en Italie et en Grèce, et forma un riche muséum d'antiquités, qui fait maintenant partie du Musée britannique.
  • TO'WTON, vge d'Angleterre (York), à 17 k. S.O. d'York. Edouard IV, de la maison d'York, y battit en 1461 Henri VI, de la maison de Lancastre.
  • TOXANDRIA, v. de la Gaule sentent. (2* Germanie), ch.-l. des Toxandri, entre la Meuse et l'Escaut, est aui. Tessender-Loo.—Dans le moyen âge, on donnait le nom de Toxandrie au Brabant.
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