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Projet:Bouillet/OCR/R/RE - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/R/RE

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Sommaire

[modifier] RE

  • RÉ ou RHÉ (île de), en latin Cracina, Rea, Rea-cus, île de la France, sur la côte du dép. de la Cha-rente-Inf., dont elle dépend, à 4 kil. de la côte, entre le Pertuis d'Antioche et le Pertuis Breton. Elle a 22 k. sur 7 et compte 18 000 hab. L'Ile forme 2 cant., qui ont pour cb.,-1. St-Martin et Ars, a un petit port dit La Flotte, et est défendue par quatre forts. Sol sablonneux, peu fertile: vins abondants, mais médiocres, convertis pour la plus grande part en vinaigre et en eau-de-vie; marais salants; pêche.

— Longtemps soumise aux Anglais, cette île fut réunie à la couronne sous Charles VII en 1457, vai nement attaquée par les Anglais en 1627, et fortifiée par Louis XIV.

[modifier] REA

  • READING, v. d'Angleterre, ch.-l. du comté de Berks, au confluent du Kennet et de la Tamise, sur le chemin de fer de l'Ouest, à 60 kil. O. S. O. de Londres ; 20 000 h. Tour de l'église Ste-Marie, musée , théâtre. Soieries, velours, gaze, rubans, toile à voiles, épingles. Patrie de Laud, archevêque de Cantorhéry. Ville très-ancienne ; ruines d'une célèbre abbaye, fondée par Henri I.
  • REAL (André), conventionnel, né en 1752 à Grenoble, mort en 1832, était avocat à Grenoble en 1789. Député de l'Isère à la Convention, il se montra modéré et s'occupa surtout de finances. Envoyé en mission près l'armée des Alpes (1795), il contribua à comprimer les mouvements séditieux de Toulon, d'Aix, de Marseille. Il fit en 1796 partie du conseil des Cinq-Cents, présenta un projet sur le régime hy-othécaire qui fut converti en loi, entra en 1800 ans la magistrature et devint en 1812 président de la cour de Grenoble. Il se démit à la Restauration et vécut depuis dans la retraite.

REAL (Pierre Franc., comte), homme politique, né vers 1757 à Cbatou près de Paris, mort en 1834, était en 1789 procureur au ChâteletdeParis.Liéaveo Danton, il futnommé après le 10 août accusateur public près le t ibunal criminel extraordinaire, fut, après la mort de Danton, emprisonné par Robespierre, ne recouvra sa liberté qu'au 9 thermidor, devint sous le Directoire historiographe de la République, remplit en même temps les fonctions de défenseur officieux près les tribunaux et rédigea plusieurs journaux d'opposition. Au 18 brumaire, il seconda Bonaparte, qui l'appela au conseil d'État, puis l'adjoignit au ministère de la police ; c'est lui qui découvrit en 1804 les projets de George.Cadoudal. Préfet de police pendant les Cent-Jours, il fut exilé au retour des Bourbons,^e retira dans les Pays-Bas, puis aux États-Unis, et ne rentra en France qu'en 1818. On a de lui quelques écrits politiques. Il avait rédigé des Mémoires, qui paraissent avoir été supprimés.

  • REALÉJO, v. de l'État de Nicaragua, ch.-l. de. dép., sur le Grand-Océan, près de l'emb. d'une riv. de son nom, à 17 kil. O, N. O. de Léon ; 4000 hab. Très beau port; chantiers de construction. — Fondée en 1534 par les compagnons d'Alvarado.
  • RÉALISTES, secte scolastique opposée à celle des Nominaux, soutenait que les idées générales ont un objet réel, séparé à la fois des choses et de notre esprit, tandis que les Nominaux n'y voyaient que de pures abstractions, ou même de purs mots, fla-tusvocis. Cette doctrine, qui a son origine dans la philosophie de Platon, domina au moyen âge, et eut pour principaux défenseurs aux xi* et xu" s. Guillaume de Cnampeaux, S. Anselme de Cantorhéry, Amaury de Chartres, Duns Scot, Gilbert de la Porée, etc. Les Réalistes firent condamner les Nominaux comme hérétiques par plusieurs conciles et même par l'autorité civile. Ils ont été à leur tour vivement combattus par la plupart des philosophes modernes (F. NOMINAUX), et le Réalisme pur compta aujourd'hui fort peu de partisans.
  • RÉALMONT, Regalis mons, ch.-l. de cant. (Tarn), à 19 kil. S. d'Alby: 2676 h. Jolie petite ville, belles promenades. Houille aux environs. — Fondée en 1272 et jadis fortifiée; démantelée en 1623.
  • RÉATE, auj.Bi'ett, anc. v. de l'Italie centrale, sur leVelinus, était la capitale delà Sabine. Elle souffrit beaucoup dans les guerres des Romains contre les Italiens, devint sous l'empire préfecture, puis, sous Vespasien, munioipe. Mulets renommés.
  • RÉAUMUR (René Ant. FERCHAULT de), physicien et naturaliste, né à La Rochelle en 1683, mort en 1757, vint se fixer à Paris en 1703 et fut reçu à l'Académie des sciences dès 1708. Pendant 50 ans il porta ses recherches sur presque toutes les branches de l'histoire naturelle, de la physique et de la technologie : on lui doit d'utiles travaux sur la cémentation et l'adoucissement des fers fondus, sur la fabrication du ferblanc, sur la porcelaine; il découvrit le moyen de fabriquer le verre blanc opaque connu sous le nom de porcelaine Re'awmur, fut le 1" ep France à faire des essais sur l'incubation artificielle, et inventa en 1731 le thermomètre qui porté son nom (V. THERMOMETRE dans notre Dict. univ. des Sciences). Réaumur est en outre l'auteur de la première méthode botanique à laquelle on ait pu donner le nom de système. Au reste, il contribua par son influence, plus encore que par ses travaux; à l'essor que prirent les sciences au xvm" s, Outre de nombreux Mémoires insérés dans le Recueil de l'Académie des sciences, on lui doit un Traité sur l'art de convertir le fer en acier et d'adoucir le fer fondu, 1722, et d'intéressants Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, 1734-42.

[modifier] REB

  • REBAIS, ch.-l. de cant. (Seine-et-Marne), à 12 k. N. E. de Coulommiers; 1186 h. Grains, lames. Ruines d'une abbaye de Bénédictins fondée en 63-'i. Ane école militaire, supprimée en 1793.

REBAPTISANTS. F. ANABAPTISTES.

RECA. —' 1589 — REDO

REBEC, Robecco en ital., bourg du Milanais, sur la r. dr. de l'Oglio, à 10 k. N. de Crémone. Bayard y éprouva un échec et y périt en 1524.
  • RÉBECCA, fille de Bathuel et femme d'Isaac, fut mère d'Ésaii et rie Jacob. Elle aida Jacob à surprendre la bénédiction d'Isaac au préjudice de son frère.
  • REBER (J. G.), VOberkamfl des Vosges, né à Mulhouse en 1731, m. en 1816, importa à Ste-Marie-aux-Mines l'industrie du coton et y fonda en 1753 un établissement dans lequel il se livra à la fois à la filature et au tissage de cette matière ainsi qu'à la teinture des étoffes, et qui devint bientôt un des plus importants de l'Europe.
  • REBOUL (Jean), poète français, né à Nîmes en 1796, m. en 1864, était simple boulanger, et s'est fait un nom par des Poésies, dont le premier et le meilleur recueil parut en 1836. On y remarque l'Ange et l'Enfant.
  • REBOULET (Simon), né à Avignon en 1687, m. en 1752, se fit d'abord Jésuite, puis avocat. Il est auteur d'une Histoire de la Congrégation des Filles de l'enfance de Jésus (1734), qui donna lieu à des poursuiies, et rédigea les Mémoires du chevalier de Forbin, d'après les papiers de cet illustre marin.
  • REBUFFE ou REBUFFI, nom de deux jurisconsultes français. Jacques H., né à Montpellier vers 1450, m en 1528, a laissé des Commentaires sur le Code de Justùiien. — Pierre R., né en 1487, m. en 1557, publia des ouvrages qui firent autorité : Explication des Pandectcs (lat.) ; Commentaire sur le titre du Digeste de Verborum significalione, etc. Ses OEuvres forment 5 vol. in-fol., Lyon, 1586.
  • RÉCAMIER (Julie BERNARD, dame), femme célèbre, née à Lyon en 1777, morte à Paris en 1849, était fille d'un employé supérieur des postes, qui fut destitué sous le Consulat comme suspect de connivence avec les royalistes. Mariée à un riche banquier de Paris, M. Récamier, elle ouvrit un salon qui devint bientôt le rendez-vous d'une société choisie, mais qui ne tarda pas à exciter les ombrages du pouvoir. Eloignée de Paris par la police impériale à cause de ses relations avec Mme de Staël, alors exilée, elle séjourna quelque temps à Lyon, où elle se lia avec Camille Jordan et Ballanche, puis visita l'Italie, et ne put revoir la France qu'après la chute de l'Empire. Éprouvée par de grands revers de fortune, elle alla s'ensevelir en 1819àl'Abbaye-aux-Bois (rue de Sèvres). Elle .n'en fut pas moins recherchée du monde qu'elle'fuyait, et vit sa retraite fréquentée par toutes les célébrités de l'époque : Chateaubriand, l'un des plus assidus, resta jusqu'à la mort son ami le plus intime. D'une beauté incomparable, qu'elle eut le privilège de conserver fort tard, et à laquelle se joignaient tous les dons de l'esprit et du cœur, Mme Récamier fut entourée d'adorateurs; mais, se contentant de plaire, elle sut se préserver de toute faiblesse. Elle avait rédigé d'intéressants mémoires, mais en mourant elle ordonna de les détruire. Elle a laissé un grand nombre de lettres, dont une partie a été publ. en 1859 par Mme Ch. Lenormant, sa nièce, sous le titre de Souvenirs et Correspondance de Mme Récamier. Gérard a peint son portrait en pied. L'Académie de Lyon a mis au concours son Éloge: le prix a été remporté, par M. Rondelet (1851).
  • RECAMIER (Joseph), médecin, né en 1774, près de Belley (Ain), mort en 1852, fut longtemps médecin de l'Hôtel-Dieu de Paris, professeur à la Faculté de médecine et au Collège de France. Fécond en ressources, il obtint souvent par une médication hardie des cures inespérées. On a de lui des Recherches sur le traitement du cancer (1829) et du choléra-morbus (1832). Le docteur Dubois (d'Amiens) a prononcé son Éloge à l'Académie de Médecine.
  • RECANATI, Recinalum,v. murée du roy d'Italie (Macerata), près de l'Adriatique, à 14 k. N. E. de Macerata; 8000 hab. Ane évêché, érigé en 1240, et réuni à celui de Lorette au xvi* s.

RÉCARÈDE I, le Catholiaue, roi des Visigpths d'Espagne (586-601), fils de Leovigilde, embrassa ouvertement le Catholicisme, convertit ses sujets (587) et fit anathématiser l'Arianisme au m" concile de Tolède (589). Il repoussa le roi burgonde Contran, qui avait envahi ses Etats, et déploya autant de bonté envers ses sujets que de ferveur pour l'Église. Il fut le premier qui se fit couronner solennellement. Il résidait à Tolède, qu'il déclara ville royale. — R. II, roi visigoth, fils et successeur de Sisebut (620), ne régna que quelques mois.

  • RECEY-SUR-OURCE, ch.-l. de c (Côte-d'Or), sur l'Ource, à 25 k. S. E. de Châtîllon; 981 h. Tonneaux.
  • RÉCHABITES, secte juive fondée, sous le règne de Jéhu, par Jonadab, fils de Réchab. V.'joNADAB.
  • RECH [COURT-LE-CHATÉAU, ch.-l. de c (Meurthe-et-Moselle), à 18 kil. S. O. de Sarrebourg; 950h. On y voit un château qui donna naissance au bourg, et qui peut être du rai' s. Après avoir appartenu à différents maîtres, Rechicourt devint fiel d'Empire. Il fut réuni à la France avec la Lorraine.
  • RECHT, grande v. de Perse, ch.-l. du Ghilan, près de la mer Caspienne, à 10 kil. de la baie d'Inzéli et à 230 k. N. E. de Téhéran; 60 000 h. Manufactures de soie. Redit est un des principaux entrepôts de la mer Caspienne; elle commerce surtout avec Astra-can. Il y fut signé en 1732 un traité de paix entre la Perse et la Russie.

RECIFE. V. PERNAMBOUC.

  • RÉCOLLETS, Recollecti (e-à-d. recueillis), religieux réformés de l'ordre de S. François, s'établirent d'abord en Espagne (1484), puis "en Italie, furent introduits en France, à Nevers, en J592, et à Paris en 1603. Ils fournissaient des missionnaires pour les Indes, et des aumôniers pour les régiments.
  • RECTEUR, chef d'Académie ou d'Université.K cet art. dans notre Dict. univ. des Sciences.

[modifier] RED

RÉDEMPTION (Ordre de la). V. MATHURTNS et TR1N1TAIRES. RÉDEMPTORISTES. T. LIGUORI.

  • REDI (Franc.), naturaliste, l'un des plus grands observateurs de l'Italie, né à Arezzo en 1626, mort en 1698, s'établit de bonne heure à Florence, y devint médecin des ducs de Toscane Ferdinand II et Cosme 111, et cultiva à la fois les sciences et les lettres. 11 est connu surtout par ses Expériences sur la génération des insectes (Florence, 1668, en italien, trad. en latin, Amst., 1688) : il y prouva qu'aucune espèce n'est engendrée par la pourriture, comme le croyaient les anciens; il fit aussi d'intéressantes remarques sur la vipère, sur les vers intestinaux, etc. On a de lui des poésies estimées, et même des recherches grammaticales. Ses OEuvres complètes forment 6 vol., Venise, 1712, et Naples, 1742.'
  • RÉD1FS, c-à-d. réserve, nom donné par les Turcs aux soldats qui après 6 ans de service sont incorporés clans la réserve. Ils forment la garde urbaine.
  • REDNITZ (la), Radanlia, riv. de Bavière, naît à 7 k. N.O. de Pappenheim, reçoit le Roth à droite et la Rézat à gauche, puis s'unit à la Pegnitz, prend alors le nom de Regnitz et se jette dans le Mein après un cours de 100 k. Charlemagne avait voulu réunir la Rednitz à l'Altmuhl, affluent du Danube, afin de faire ainsi communiquer le Rhin et le Danube : ce beau projet a été récemment exécuté.
  • REDON, lioto, ch.-l. d'arr. (Ille-et-Vilaine), à 65 kil. S. O. de Rennes, sur lar. dr. de la Vilaine, au pied de la mont, de Beaumont; 5943 h. Port abordable à l'aide de la marée; grand bassin, canal.Trib. de 1" inst., collège. Entrepôt de sel, construction de navires, commerce de bois, de châtaignes, d'ardoises. Ane abbaye de Bénédictins, fondée en 818.
  • REDONES , peuple de la Gaule (Lyonnaise 3"), à l'O. des Diablinles, àesAmii et des Andecavi ; cixA. Condate ou Redones (auj. Rennes).
  • REDOUTÉ (Joseph), peintre de fleurs, né en 1759, à St-Hubert (Pays de Liège), m. à Paris en 1840, vint de bonne heure s'établir en France (1784), s'y

REGE — 1590 — REGI

fit bientôt distinguer par son talent, fut chargé, avec Gérard Van Spaëndonck, de dessiner les plantes pour le cabinet du roi, devint en 1792 dessinateur de l'Académie des sciences, et enseigna le dessin des fleursau Jardin des Plantes à partirde 1822. Entre autres collections, il a publié les Liliacées, 8 vol. in-f.; les Roses (228 pi); la Floraaltantica, de Desfontaines, la Flora borealis Americana, les Plantes de la Ualmaison; la Flore de Navarre, l'Histoire des champignons, l'Histoire des plantes grasses, etc. Passionné pour son art, Redouté étudia la physionomie des plantes et des fleurs, ainsi que leurs poses dans la nature, et, pour en mieux rendre toute la délicatesse et la fraîcheur, il imagina de les peindre à l'aquarelle au lieu de la gouache jusqu'alors en usage, procédé qui obtint le plus grand succès. On l'a surnommé le Raphaël des fleurs.

  • REDOUT-KALÉ, port et forteresse russe (Iméré-thie), sur la mer Noire, à l'embouch. du Kopi, à 373 kil. de Tiïlis; 2000 h. Ses fortifications om été détruites en 1856 et la navigation rendue libre.
  • REES (Abraham), savant anglais, né dans le pays de Galles en 1743, mort en 1825, était fils d'un ministre dissident. Il fut vingt ans professeur de mathématiques à l'institut d'Hoxton près de Londres, puis eut la chaire de théologie et de sciences naturelles au collège d'Hackney. Après avoir donné une nouvelle édition de l'Encyclopédie de Chambers, il publia lui-même un ouvrage du même genre, la New Cychpœdia (Londres, 1803, etc., 44 vol. gr. in-8), monument d'une immense érudition, dans l'exécution duquel il eut de nombreux collaborateurs.
  • RÉFÉRENDAIRE, titre de dignité. Y. ce mot dans notre Diction, univ. des Sciences.
  • RÉFORME. On donne ce nom à la révolution opérée dans la Chrétienté au xvi° s., et qui sépara de l'Église romaine une grande partie de l'Europe. Déjà plusieurs fois les Albigeois en France, Arnauld de Brescia en Italie,Wiclef en Angleterre, Jean Huss en Bohême s'étaient éleyés contre l'Église romaine, et avaient refusé de se soumettre à son autorité; mais ils avaient échoué, et leurs partisans avaient disparu peu à peu.Luther, marchant sur leurstraces, commença à dogmatiser en 1517, et entraîna une partie de' l'Allemagne. La Réforme fut alors favorisée, non-seulement par l'esprit d'examen développé depuis la Renaissance, mais aussi par la cupidité des princes qui convoitaient les riches bénéfices du clerçé. Zwingle introduisit la Réforme en Suisse; Calvin la répandit à Genève et dans une grande partie de la France; Knox en Ecosse; Henri VIII l'établit en Angleterre. Aujourd'hui les partisans de la Réforme se sont répandus dans la plus grande partie de l'Amérique septentrionale. Ils sont subdivisés en un nombre infini de sectes particulières : Zwin-gliens, Luthériens, Calvinistes , Presbytériens, Anglicans, Arminiens, Quakers, Méthodistes, etc. (Foy. ces noms). — Quoique le nom de Réformés convienne à tous ceux qui, depuis le xvi° siècle, adoptèrent les idées nouvelles, les Calvinistes le prenaient plus particulièrement que les Luthériens. On doit à M. Charpenne une Hist. de la Réforme (écrite au point de vue catholique), 1803, et à M. F. Puaux l'fft.vt. de la Rèformalion française, 1860-64.

[modifier] REG

  • RÉGALE (La), droit qu'exerçait le roi de France de percevoir les fruits desévêch'és et monastères vacants et de pourvoir pendant la vacance aux bénéfices qui étaient à la collation de l'évêque. Ce droit fut presque toujours contesté par les papes, surtout le droit de collation, qui était appelé larégale spirituelle. Cefutl'occasion de vifs débatsentre LouisXIV etIunocemXIenl682 etd'une scission dans le clergé.
  • RKGKN (la), riv. de Bavière, sort des monts Bœh-merwald à 22 kil. N. E. de la ville de Regen, coule généralement au S. O. ei tombe dans le Danube, vis-à-vis de Ratisbonne (Regensburg), après un cours de 160 kil — Elle donnait son nom au cercle bavarois de la Regen, appelé auj. HtrPalatinat.

REGENCE, dignité de celui qui gouverne pendant la minorité ou l'absence du roi. Y. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences. — On .appelle spécialement la Régence l'époque qui s'écoula depuis la mort de Louis XIV jusqu'à la majorité de Louis XV (1715-1723), et pendant laquelle Philippe, duc d'Orléans, fut chargé de gouverner avec le titre de régent : ce fut une' époque de corruption et d'agiotage. Y. ORLEANS (PhilippeII, duc d'), DUBOIS, LAW, etc.

  • RÉGENCES RARBARESQUES. On désignait souvent ainsi les États du N. O. de l'Afrique : Tripoli, Tunis, Alger.
  • RÉGENT, celui qui exerce lepouvoir souverain à la place du roi absent, mineur ou incapable. On applique plus spécialement ce nom dans l'histoire à Philippe, duc d'Orléans, régent pendant la minorité de Louis XV; et à Georges, prince de Galles (Georges IV), qui gouverna pendant la démence de son père Georges III, de 1811 à 1820.

REGGIO, nom commun à deux villes d'itajie.

  • La l", Rhegium Lepidi, ch.-l. de prov., est dans le Modénais, sur le Tassone, à 23 kil. N. O. de Mo-dène, et compte 18 000hab.Évêché, faculté de droit, chemin de fer, château fort, cathédrale, belle église de Notre-Dame de la Giara, beau théâtre, gymnase, bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle. Patrie de l'Ariosle et de Panciroli.—Ce Rhegium était dans la Gaule cisalpine, chez les Boïens; iEmilius Lepidus la colonisa, d'où son nom distïnotif. Détruite par les Goths en 409, elle fut relevée par Charlemagne. L'une des républiques lombardes au moyen âge, elle finit par tomber sous la domination de la maison d'Esté (1290). Elle fut prise- par les Français en 1702, par le prince Eugène en 1706 et par le roi de Sardaigne en 1742. Elle fut le ch.-l. du dép. du Crostolo dans la républ. Cisalpine (depuis'roy. d'Italie) ; le congrès de Vienne la donna au duc de Mo-dène. Une révolte qui y éclata en 1831 fut aussitôt comprimée par les Autrichiens". — Napoléon donna le titre de duc de Reggio au maréchal Oudinot.
  • La 2*, dite aussi Sanlâ-Agata délie GalMne, Rhegium Julii chez les anciens, sa trouve dans l'anc. roy. de Naples, et est le ch.-l. de la Calabre Illtér. I" ; elle est sur le détroit de Messine, à la pointe S. O.de l'Italie; 10000 hab.Arbhevêché, tribunauxJ collège. Belle cathédrale, quai'remarquable. Soieries,damas, byssus,eaux de senteur, essences, etc.— Rhegium est, dit-on, une colonie de Chalcîs en Eubéê; elle reçut des Messéniens l'an 723 av. J.-C. Elle fut le plus souvent république, mais eut quelques tyrans (entre autres Anaxilas), fut soumise par Denys lé Tyran, servit d'asile à Denys le Jeune dans son 1" exil; redevint indépendante après la chute définitive du tyran , fit alliance avec Rome vers la fin de la lutte samnite, et reçut, l'an 280 av. J.-C, une garnison romaine. Cette garnison ayant égorgé les habitants mâles pour rester maîtresse des femmes et des biens des victimes, l'attentat futsévèrementpuni par Rome même (271). Rhegium'devint ensuite colonie romaine et ville municipale. Jules César la restaura et lui donna son nom. Cette ville resta une des dernières possessions de l'empiré grec eh Italie; elle tomba au xi* s. sous la domination des Normands : leur chef Robert Guiscard y fut élu duc de Pouille et de Calabre en 1059. Gonsalve de Cordoue la réunit au royaume de Naples au commencement du xvl" s. Barberousse, en 1544V et Mustapha-Pacha, en 1558, la saccagèrent; elle s'était relevée .de ses ruines, lorsqu'un tremblement dé terre l'anéantit presque en 1783. Rebâtie sur un meilleur plan et sous lu nom de Sta-Agata délie Galltne, elle a éprouvé en 1841 un nouveau tremblement de terre.
  • REGILLE, Regillum, petite v. de l'Italie ancienne, chez les Sabins, à 20 milles E. de Rome (31 Jtil.)- Aux env. était le lac Régule, auj. di Sta-Prassêda, où le dictateur Posthumius Albînus (dit depuis:iîegt"lïen-sis) remporta en 496 une victoire décisive sur les Latins, qui s'étaient révoltés en faveur de Tarquin,

REGI — 1591 — REGN

  • RÉGILLIEN, Q. Nonius Regillianusm, Dace d'origine et parent de Décébale, servait dans les troupes romaines et avait battu les Sarmates quand il prit la pourpre en Mésie (261). Suivant les uns, Gallien le défit en 263 ; selon les autres, il fut assassiné par les Illyriens et par ses propres soldats.
  • REGINON, abbé de Prum de 892 à 899, m. à Trêves en 915, a laissé: l°uneChrorei'<j«e qui finit en 907 et qui a été continuée par un moine de Trêves jusqu'en 977 (publiée à Mayence, 1521, et dans le Re-rum Germanicarum scriptores de Pistorius); 2° un recueil de canons, publié par Baluze sous le titre de : De ecclesiasticis disciplinis, Paris, 1671.

REGINUM OU BEGINA CASTRA , auj. RATISBONNE.

  • REGIOMONTANUS (Jean MULLER, dit), astronome allemand, né en 1436, près de Kœnigsberg euFran-conie, d'où son nom latin (Kœnigsberg voulantdire,. comme regius mons, mont royal), m. en 1476, étudia l'astronomie et les mathématiques sous Purbach, devint bientôt l'associé de son maître, et exécuta, conjointement avec lui, divers travaux qui lui avaient été confiés par le cardinal Bessarion. Il suivit ce prélat en Italie, où sa réputation s'était déjà étendue, et donna à Padoue un cours d'astronomie qui attira un grand concours d'auditeurs (1463). De retour en Allemagne, il résida quelques années à Bude près du roi de Hongrie Matthias Corvin; il s'établit ensuite à Nuremberg et fonda dans cette ville une imprimerie d'où sont sortis un grand nombre d'ouvra-ges scientifiques. Attiré à Rome par le pape Sixte IV, il y mourut peu après son arrivée, soit enlevé par la peste, soit assassiné par le fils de George de Trébi-zonde,dont il avait critiqué les traductions. Ce savant a beaucoup écrit; ses principales productions sont : Ephemerides astronomie^ db anno 1475 ad annum 1506; Kalendarium novum; Tabulm direc-tionum profectionumque ; Epitoma in Almagestum Ptolomxi (avec Purbach); De triangulis planis et sphœricis, una cum Tabulis sinuum .-c'est le plus important de ses ouvrages. Regiomontanus est, avec Purbach, un des régénérateurs de l'astronomie; tous deux ont reconnu et signalé les invraisemblances du système de Ptolémée.
  • REGIS (S. Jean François), Y Apôtre du Telay, né en 1597 au château de Fontcouverte (diocèse de Nar-bonne), m. en 1640, appartenait à une famille noble et aisée. Elevé chez les Jésuites à Béziers, il entra de bonne heure dans leur ordre et, après avoir enseigné dans divers collèges, se voua à la prédication. Il prêcha dans le Bas-Languedoc, surtout dans le Velay et leVivarais, et ramena dans le sein de l'Eglise un grand nombre de Calvinistes. Il ne se signala pas moins par sa charité, surtout dans une peste qui désolait Toulouse, et m. à La Louvesc, à 43 ans, exténué par les fatigues et les macérations. Il fut canonisé en 1737. On le fête le 16 juin. Sa Vie a été écrite parle P. Daubenton et plus récemment par l'abbé Daurignac, 1861. — Une Société qui a pour but de marier les personnes qui vivent dans lé désordre a été placée sous son nom.
  • REGIS (Sylvain LEROY, dit), savant français, né en 1632 dans i'Agénois, mort en 1707, étudiala théologie à Paris, embrassa avec ardeur la philosophie de Descartes, à laquelle il fut initié par Rohault, et enseigna avec un grand succès la nouvelle doctrine à Toulouse, à Montpellier, à Paris, où il exposa méthodiquement la doctrine de Descartes. L'archevêque de Harlay lui ayant interdit cet enseignement, il s'occupa de publier ses œuvres et de combattre par ses écrits les adversaires de Descartes. Son ouvrage principal est le Système de philosophie, en français, Paris 1690. Régis était de l'Académie des sciences.
  • REGIS (J.B.), jésuite, missionnaire en Chine, né vers 1665 à Istres en Provence, mort en Chine en 1737, travailla à la carte générale de ce pays (1708-15), et prit part en 1724 aux discussions que les missionnaires eurent à soutenir devant l'empereur Young-Tching pour empêcher la proscription du

Christianisme. Il a laissé une traduction latine de Pï-King, publ. par J. Mohl, Stuttg., 1834-39, 2 v.in-8. REC.IUM. V. RHEGIUM et REGGIO.

  • REGIUS (H. LE ROYOU nu ROY, dit), professeur Se médecine à Utrecht, né dans cette ville en 1598, mort en 1679, fut un des premiers disciples deDes-caries. Il adopta d'abord la doctrine du maître sans restriction, mais dans la suite il s'en écarta, et fut publiquement désavoué par Descartes (1647). Regius fut aussi un des premiers à soutenir la circulation du sang. Ses principaux ouvrages sont : Physiologie., 1641 ; Fundamenfa physices, 1647 (il copia dans cet ouvrage le traité des^mmâita; de'Descartes, encore inédit); Explicatiomentishumanse, 1648; Philoso-phia naturalis, 1661.
  • RÉGNARD (Jean-Franç.), poète comique, né à Paris en 1655, mort en 1709, était fils d'un riche marchand. Il voyagea dès qu'il eut fini ses études, visita l'Italie, où il gagna beaucoup d'argent au jeu, fut pris par des corsaires algériens en revenant en France, conduit à Constahtinople et vendu comme esclave, s'acquit les bonnes grâces de son maître en présidant à sa cuisine, revint en France après deux ans de captivité et en payant une rançon de 12 000 fr., recommença ses voyages et visita, avec quelques amis, la Flandre, la Hollande ,1e Danemark, la Suède ; s'avança jusqu'en Laponie, au delà de Tornéa (1681), et inscrivit sur un rocher ce vers devenu célèbre :

Bic tandem stetimus nobis ubi defuit orbis. II vint vers 1683 se fixer à Paris, y acheta une charge de trésorier de France, vécut Jfans l'aisance et se mit à faire des comédies par passe-temps. Il travailla d'abord pour le Théâtre Italien (1688-96), puis il fit jouer au Théâtre Français plusieurs comédies.qui eurent un grand succès (1694-1708) : elles se font surtout remarquer par une franche gaieté, par une^ peinture vraie des mœurs de l'époque, par un style' vif et naturel sans trivialité. Ces comédies lui assurent la première place après Molière. Les principales sont: le Joueur (1696), le Distrait (1697), Démo-crite (1700), les Folies amoureuses (1704), les Mé-nechmes ou les Jumeaux (1705), le Légataire uni-verset (1708), toutes en vers. On a encore de lui plusieurs petites pièces qu'il avait données au Théâtre Italien, une relation de ses voyages, un petit roman, la Provençal, qui n'est que sa propre histoire, des poésies diverses, parmi lesquelles on remarque une Satire contre les maris, en réponse à la satire de-Boileau contre les femmes. Ses OEuvres complètes ont été souvent imprimées; les meilleures éditions sont celles de G. Garnier, 1789-90, 6 v. in-8, de Le-quien, 1820, de Crapelet, 1822 et 1823-, d'Alfred Mi-chiels, 1855. On doit à M. Gilbert un .Éloge de Ré-gnard, couronné en 1858 par l'Académie française. REGNAUD (Etienne), dit de St-Jean-d'Angély_, né en 1760 à St-Fargeau (Yonne), était fils du président au bailliage de cette ville. Il fut nommé dès 1782 lieutenant delà prévôté de la marine à Rochefort, fut député aux Etats généraux en 1789 par le bailliage de St-Jean-d'Angèly (d'où le nom sous lequel il est connu), rédigea le Journal de Versailles, feuille modérée, courut de grands risques pendant la Terreur, obtint un emploi à l'armée d'Italie après la chute de Robespierre, seconda Bonaparte au 18 brumaire, fut appelé au Conseil d'État, où il présida la section de l'intérieur, devint procureur général près la haute cour, secrétaire d'Etat de la famille impériale, montra dans tous ces postes du talent, de l'activité, du dévouement, et fut en récompense créé comte. Fidèle à son maître jusqu'au bout, il défendit, même en 1815, les intérêts de Napoléon II devant la Chambre. Proscrit par les Bourbons, il passa quatre ans en exil (1815-19), et mourut en 1819. Il était depuis 1803 membre de l'Académie française. —Son fils, Aug.-Ëtienne, comte Regnaud de St-Jean d'Angély (1794-1870), fut sénateur du second Empire et maréchal de France. Il se distingua surtout à Magenta.

RÊGN — 1592 - REIG

REGNAULT (le baron J.-B.), peintre, né à Paris enl754, m. en 1829, fut d'abord mousse; emmenéà Rome par un peintre qui avait remarqué en lui d'heureuses dispositions, il remporta à 20 ans le grand prix par un tableau & Alexandre et IHogène. composa pour l'Académie Andromède et Pensée et l'éducation d'Achille, qui le firent admettre dans cette compagnie en 1783, et exécuta successivement un grand nombre de beaux ouvrages, parmi lesquels on remarque le Déluge, où il ne craignit pas de lutter contre Poussin, Mars désarmé par Vémis, So-crate et Alcibiadé chez Aspasie, la hlart d'Adonis, les Trois Grâces, l'Amour endormi sur le sein de Psyché, Jupiter enlevant Io, le Triomphe de la paix. Regnault brille surtout par la grâce; sa manière, plus douce qu'énergique, dégénère quelquefois en mollesse. Ce maître forma d'illustres élèves, entre autres Guérin, Hersent et Blondel.
  • RÉGNIER (Mathurin), poète satirique, né à Chartres en 1573, mort en 1613, était neveu du poëto Desportes qui l'initia à la poésie. Il fut tonsuré dès l'enfance, suivit à Rome le cardinal de Joyeuse (1593) et le duc de Béthune (1602), profita de son séjour en Italie pour étudier la littérature du pays, obtint à son retour un bon canonicàt avec une pension de 2000 liv., et put dès lors se livrer à son goût pour les lettres et le plaisir. Quoique ecclésiastique, il s'abandonna sans retenue à des excès qui abrégèrent ses jours : il avait 40 ans quand il mourut. On a de Régnier 16 satires, 3 épttres, 5 élégies, des poésies spirituelles et autres. Il est le premier en France qui ait réussi dans la satire ; il imita avec succès les anciens, qu'il avait pris pour modèles, et fit aussi de nombreux emprunts aux satiriques italiens. Ce poète, plein de sens et d'énergie, excelle à saisir le ridicule et à le peindre en traits ineffaçables :

Heureux si ses discours, craints du chaste lecteur, Ne se sentaient des lieux où fréquentait l'auteur. (Boileau, Art poétique, II« ch.) Les meilleures éditions de ses OEuvres sont celles de Brossette, avec commentaire, Londres, 1729 (réimp. en 1822 par Lequien), de Lenglet-Dufresnoy,1733, de Viollet-le-Duc, 1821, 1853, de Poitevin 1860, de Barthélémy, 1862, de L. Lacour, 1867.

  • REGNIER-DESMARAIS (Franc. Séraphin), grammairien et littérateur, né à Paris en 1632, mort en 1713, suivit à Rome, en 1662, le duc de Créqui avec le titre de secrétaire d'ambassade, et se familiarisa tellement avec l'italien qu'il fit en cette langue des vers qui furent goûtés des Italiens mêmes et qui le firent: admettre à l'Académie délia Crusca. Il fut à son retour pourvu du prieuré de Grammont (1668), et reçut alors les ordres sacrés. Admis à l'Académie française en 1670, il devint secrétaire de celte compagnie en 1684, fut un des plus actifs rédacteurs du Dictionnaire et en publia la 1" édition, 1694, 2 vol. in-f. ; c'est lui qui tint la plume dans la dispute de l'Académie avec Furiitière. On a de l'abbé Régnier une Grammaire française, 1705, ouvrage fort estimé, qui était destiné à exposer les principes dont le Dictionnaire oiïmil l'application; des Poésies françaises, italiennes, latines et espagnoles (1708); des traductions de divers ouvrages de Cicéron (la Divination , les Vrais biens et les Vrais maux) : il a aussi trad. de l'espagnol la Pratique de la perfection chrétienne de Rodriguez. 11 était fort tenace dans ses opinions, ce qui le fit surnommer l'Abbé Pertinax.
  • REGNIER (Claude Ant.), duc de Massa, né en 1746 à Blamont (Meurthe), mort en 1814, Tut il'abonl avocat à Nancy. Députe en 1789 aux États généraux, il se distingua dans cette assemblée par sa modération et ses lumières, fut élu par le dép. de la Meurthe membredu Conseil des Anciens (1795-1799),favorisa Ja révolution du 18 brumaire et coopéra à la rédaction de la Constitution consulaire, fut appelé au conseil d'État, élabora et présenta au Corps Législatif plusieurs projets de loi, fut nommé en 1802 grand

juge ou ministre de la justice, et chargé en même temps de la police générale, dirigea en cette double qualité les poursuites contre George Cadoudal et Pi-chegru (1804), conserva le portefeuille de la justice jusqu'en 1813, et fut à cette époque nommé président du Corps Législatif. Il perdit tout à la chute de l'Empire, et mourut trois mois après.

  • REGNIER (Edme), habile mécanicien, né en 1751 à Semur-en-Auxois, mort en 1825a Paris,avait d'abord été ouvrier armurier, Il inventa le dynamomètre, le paratonnerre à conducteur mobile, le méridien sonnant (ou canon méridien), perfectionna la serrure à combinaison, fabriqua une échelle a incendie s'al-longeant à volonté, fit des bagues et bracelels d'acier aimanté, employés, dit-on, avec succès contre les maux de tête, etc. C'est lui qui forma le ïtoyau du musée central d'artillerie à Paris; il fut nommé conservateur de cet établissement.

REGN1TZ. V. REDMITZ.

  • REGULUS (M. Atilius), général romain, consul en 267 et 256 av. J.-C. Dans son 2° consulat, il battit les Carthaginois près d'Ecnome en Sicile avec son collègue Manlius Yulso, puis en Afrique près d'Adis,et les réduisit à demander la paix; mais, pendant qu'on en débattait les conditions, il fut attaqué, défait et pris à Tunis par le mercenaire lacédémonien Xan-thippe. En 250, les Carthaginois lui donnèrent la liberté sur parole, afin qu'il accompagnât la députation chargée par eux de demander à Rome l'échange des prisonniers; mais, âulie'u d'appuyer cette mesure, il ne prit la parole dans le sénat que pour en dissuader ses concitoyens; après avoir ainsi parlé, il ne craignit pas d'aller, malgré les prières de sa. famille et du sénat même, reprendre ses fers à Cartilage. Il y périt au milieud atroces supplices: on raconte que les Carthaginois, après lùï avoir coupé les paupières et l'avoir exposé dans cet état aux ardeurs du, soleil, l'auraient enfermé dans un tonneau rempli de clous, qu'ils auraient ensuite fait rouler du haut d'une montagne. Quelques critiques modernes mettent son supplice en doute. Le dévouement de Régulus a fourni des sujets de tragédie à Pradon, à Dorât, àMélasJase et à Lucien Arnault, fils de l'auteur de Marius."
  • REGULUS SERRANUS (G. Atilius), consul en 257 et 250 av. J.-C, remporta sur les Carthaginois en 257 la victoire navale de Lipârî.

REHA, v. de Turquie d'Asie. F. SACCA et ORFA.

[modifier] REI

  • RE1 ou RAZI, nom moderne des ruines de B at/te ou Rages, en Perse, dans l'Irak-Adjémi, à 5 kil. S. E. de Téhéran. C'est là que naquirent Haroun-al-Ras-chid et le médecin Razi.
  • REICHA (Joseph), compositeur, né à Prague en 1770, m.en 1836, séjourna plusieurs années à Vienne, vint à Paris en 1809, ouvrit un cours de composition qui attira la foule, devint en 1817 professeur de contre-point au Conservatoire, et fut admis à l'Institut en 1835. On a de lui un Traité de mélodie, 18Ï4, un Traité d'harmonie, 1819, un Traité de haute composition musicale, 1825, ouvrages qui ont opéré une révolution dans l'art'musical et lui ont valu, une grande célébrité. Il a fait la musique de quelques opéras : Natalie ou la Famille suisse (1816) ; Sapho, (1822); mais ce sont des œuvres médiocres. On admire au contraire comme des chefs-d'œuvre de mélodie et d'harmonie ses quintetli d'instruments à vent, genre dont il est le créateur.
  • REICIIARD (Auguste), né en 1751 à Gotha,m. en 1828, se fit connaître par quelques poésies et quelques pièces de théâtre, devint directeur du théâtre ducal, fonda la Gazette scientifique de Gotha et plusieurs autres recueils ; visita avec soin l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, la France, et publia des Cui'des estimés pour leur exactitude (Guide des voyageurs en Italie et en Suisse, Weimar, 1819; Guide des voyageurs en France, Paris, 1S23; Manuel du voyageur en Allemagne, 1836). Il fut nommé à la fin de sa vie directeur de l'administration de la guerre de Saxe-Gotha, puis conseiller intime.

REIG — 15931— REIM

REICHENAU, île du lac de Constance, dépendant du grand-duché de Bade, à 6 kil. N. 0. de Constance; 5 kil. sur 3; 1800 hab. Ane abbaye de Bénédictins, fondée en 724 par S. Firmin, et dont les abbés étaient princes d'empire. Elle fut réunie en 1536 à l'évêché de Constance. Charles le Gros y fut enterré.
  • REICHKNAD, vge et château de Suisse (Grisons), au confluent du Rhin antérieur et du Rhin pi' Prieur, à 10 kil. S. O. de Coire. Établissement d'in-iruction fondé par Tscharner, et où professa pendant l'émigration le duc d'Orléans (le roi Louis-Philippe).
  • REICHENAU, Augia dives, v. de Bohème, à 4 k. E-de Kaeniggratz; 3250 h. Beau château, avec bibliothèque et galerie de tableaux; collège de Piaristes.
  • REICHENBÂCH, v. murée des États prussiens (Si-lésie), sur la Peila, à 65 kil. S. O. de Breslau; 6000h. Toiles de coton, canevas, etc. Cette ville souffrit beaucoup pendant la guerre de Trente ans (1632-1648). Les Autrichiens y furent défaits par les Prussiens en 1762. 11 y fut conclu en 1790 entre ces deux puissances une convention qui mit fin à la guerre.
  • REICHENBERG,v.deBohême,ch.-l. de seigneurie, sur la Neisse,à50k.N.E. de Jung-Bunzlau: 16 000 h. Industrie active : draps, lainages, toiles, tissus de coton; construction de machines. Victoire des Prussiens sur les Autrichiens en 1757.
  • REICHENHALL, v. de Bavière (Hte-Bavière), à 14 kil. S. O. de Salzbourg et à 124 k. S. E. de Munich ; 3500 hab. Martinets à cuivre; fabrique de machines à vapeur, vastes et abondantes salines.
  • RElCHSTADT,v. de Bohème (Bunzlau), à 52 kil. N. O. de Bunzlau; 2500 hab. Ane seigneurie, érigée en duché, en 1818, par l'empereurd'Autriche François I pour son petit-fils, le fils de Napoléon et de Marie-Louise. V. NAPOLEON II.
  • REID (Thomas), philosophe écossais, né en 1710 à Strachan (comté de Kincardine), m. en 1796, entra dansl'églisepresbytérienne et devint en 1737 ministre à ?New-Machar, près d'Aberdeen. S'étant fait remarquer par quelques écrits, il fut élu en 1752 professeur de philosophie à l'Universitéd'Aberdeen : il obtint en 1763 la chaire de philosophie morale de Glascow, qu'avait occupée Ad. Smith. II résigna ses fonctions versai 780, afin de se livrera la composition de ses ouvrages. On a de lui une Analyse de la Logique d'Âristote; 1752, des Recherches sur l'entendement humain d'après les principes du sens commun, 1763 (il y traite surtout de la formation des idées dues aux sens) ; des Essais sur les facultés intellectuelles (I78r), et sur les Faci(7te'sacti'i'es(!788).Tous ces ouvrages ont été traduits et publiés par Théod. Jouffroy, avec une savante préface et la Ki'e de l'auteur par Dugald Stewart, 1828-1836, 6vol. in-8. Reid peut être considéré comme le chef de la philosophie écossaise; il eut pour but d'appliuuer avec rigueur à l'étude de l'esprit humain la méthode d'observation recommandée par Fr. Bacon. Il combattit avec force l'idéalisme de Berkeley,le scepticisme de Hume, et renversa la théorie métaphysique des idées-images (intermédiaires supposés entre les corps et l'esprit), qui avait longtemps régné dans les écoles; mais il eut le tort de trop multiplier les principes de la nature humaine. M. Ad. Garnier a publié la Critique de la philosophie de Reid, 1840.
  • REIFFËNBERG (Fréd., baron de), écrivain belge, né à Mons en 1795, m. à Bruxelles en 1850, professa la philosophie à l'Université de Louvain, l'histoire à celle de Liège, et fut un des membres les plus actifs de l'Académie de Bruxelles. Ses principaux ouvrages sont : Fastes belgiques, 1823 ; Hist. de la Toison d'or, 1830; De la Peinture sur verre aux Pays-Bas. 1832; Principes de la Logique, avec l'histoire et la bibliographie de la science, 1833. Il a aussi composé des Poésies (1825), des Nouvelles, a fondé le Bibliophile belge (1840), et a fourni à plusieurs académies de savants mémoires relatifs à l'histoire des Pays-Bas.
  • RE1GNIER, oh.-l. de c (Hte-Savoie), à 13 k. E. de St-Julien; 1772 h. Aux environs, curieux dolmen.

REII, petit peuple de la Gaule Narbonnaise 1", chez les Albiœci, avait,pour ch.-l. Reii (auj. Riez).

  • REIKIAVIK, capit. de l'Islande, sur-la côte O. de l'Ile et sur le golfe de, Fale,»800 hab. Evêché, tribunaux, observatoire. Port sûr assez commerçant.
  • REIL (J.Chrétien), médecin, né en 1759,à*Rbanden dans la Fris'o, m. en 1813, fut professeur de thérapeutique et directeur de la clinique à l'Université de Halle, président du conseil des mines, professeur de médecine à l'Université de Berlin, directeur général des hôpitaux créés après la bataille de Leipsick.'et succomba au typhus en visitant les malades. Il a rédigé de 1795 a 1815 les Archives de physiologie, 12 vol. in-8, et a publié un curieux mémoire Déstructura nervorum (1796), où il veut établir que les nerfs sont des tubes.dans lesquels circule un fluide particulier, et où il compare le mécanisme des fonctions nerveuses à celui de la pile électrique. Son nom est resté attaché à une portion du cerveau qu'il a bien décrite, Ylnsula de Beil.
  • REILLANE, ch.-l. de c (B.-Alpes), à 18 kil. S. O. de Forcalquier; 1480 h. Ruines d'un château fort.
  • RE1LLE (le comte), maréchal de France, né à An-tibes en 1775, m. en 1860, {fit avec distinction les campagnes d'Italie, d'Helvétiè.de Prusse et d'Autriche comme aide de camp dé Masséna, dont il épousa la fille, obtint dès-1807 le grade de général de division , participa à là prise de Stralsund, à la victoire de Wagram, à la prise de Valence, comman.da en » 1812 l'armée du Portugal, protégea la retraite des Français après le désastre de Vittoria (1813) et combattit" à Waterloo. Mis en demi-solde parLouisXVHI, il fut rappelé à l'activité en 1818, fait pair de France en 1819, et maréchal en 1847.
  • REIMA1NN (Frédéric), bibliographe, né à Gronin-gue en 1668, m. en 1743, fut recteur de divers gymnases, bibliothécaire à Magdebourg, puis pasfteur -d'I-uldesheim (Hanovre). On a de lui une Histoirercri-tiquede la Logique, en allemand, Francfort, 1699; une Histoire de l'Athéisme (en latin), 1725 ; un Catalogue desmss de la bibliothèque de Vienne, et autres ouvrages de bibliographie, tous estimés.
  • REIMAR (Samuel), Reimarus, philologue et naturaliste , né à Hambourg en 1694, mort en 1768, était gendre et collaborateur de J. Alb. Fabricius, et fut 41 ans professeur à Hambourg, où il enseigna l'hébreu, les langues orientales et la philosophie. Outre la part qu'il prit aux travaux de Fabricius, il donna une excellente édition de Dion Cassius, 2 v. » in-f., Hamb., 1750-52, et laissa entre autres ouvrages : un Traité des principales vérités de la religion naturelle, 1754, et d'intéressantes Observations sur l'instinct des animaux (1770), où il lait toucher au doigt les sages intentions de la Providence'(trad. de l'allem. par Reneauméde Lalâche, Ainsi.., 1760). 11 a aussi rédigé une Apologie des adorateurs rationalistes de Dieu; et la Vie de J. A. Fabricius, 1737.
  • REIMS ou EHEIMS , Durocortorum, puis Rémi, ch-1. d'arr. (Marne), sur la Vesle, près du canal de jonction de la Marne à l'Aisne, à 160 kil. N. E. de Paris, à 43 kil. N. O. de Châlons-sur-Marne; 55808 hab. Archevêché, cour d'assises, trib. de lr° inst. et de commerce, école secondaire de médecine, lycée, bibliothèque, musée; cathédrale où l'on sacrait les rois, et qui offre un superbe portail, église St-Remi, où est le tombeau du saint et où 1 on conservait la Ste-Ampoule; palais archiépiscopal, hôtel de ville, théâtre, château d'eau ; belles promenades du Cours et des Remparts; place Royale, porte de Vesle, statue de Colbert ; ruines d'un arc de triomphe en l'hbnneur de César. Ville bien bâtie, ayant îles rues larges et bien percées et des remparts plantés d'arbres ; magnifique chemin de fer. Draps fins et autres, châles façon cachemire, lainages, bonneterie ; pain d'épiée et biscuits renommés; teintureries, etc. Grand commerce des meilleurs vins de Champagne (Sil-lery, Aï, Verzy, Rilly). Patrie de Jovin (consul romain), de l'architecte Libergier, de Colbeit, Gobe-

REIN —?1594— REIS

lin, Pluche, Ruinart, des frères Lévesque de Pouiily et de Burigny, de Linguet, Tronsou-Ducoudray, Velly, Rob. Kanteuii, J. B. Lasalle, Drouet d'Erlon. — Durocortorum, capitale des Hemt, était au moment de l'invasion romaine une des plus florissantes cités des Gaules, Les Romains en firent la métropole de la Belgique 2*. Envahie par les Barbares, elle fut prise et dévastée en 406 par les Vandales, en 452 par Attila. Clovis y entra en 496 et s'y fit baptiser par S. Rémi. Les Mérovingiens accordèrent à cette ville de très-grands privilèges. Sous "les derniers Carlovingiens, elle devint le titre d'un comté, qui fut érigé en duché par Philippe-Auguste. Elle obtint de Louis VII vers 1138 une charte de commune, qui donna lieu à des luttes sanglantes avec l'autorité épiscopale. Une université y fut fondée au xvi° s. Reims fui vainement assiégée par Edouard III, roi-d'Angleterre en 1359; occupée par les Anglais en 1421, elle fut reprise à l'arrivée de Jeanne d'Arc, 1429. Les Russes y entrèrent le 17 fév. 1814. — Le siège métropolitain de Reims paraît dater du ni" s.; le titulaire était autrefois premier duc et pair du royaume, légat né du St-Siége, primat de la Gaule Belgique, et jouissait du droit exclusif de sacrer les rois de France (en effet tous les rois, depuis Philippe-Auguste, furent sacrés à Reims à l'exception de Henri IV et Louis XVIII). Ce n'était d'abord qu'un évêché ; il fut érigé en archevêché en 774. Les prélats les plus célèbres qui ont occupé ce si^ge sont : S. Sixte, S. Nicaise, S. Rémi, Hincmar, Foulques, Turpin, Adalbéron, Gerbert, le cardinal de Lorraine et Maurice Le Teliier. Le chanoine Morlot a écrit VHist. de Reims, 1846.

  • REINE (Ste), vierge et martyre de la Gaule, que les uns font vivre au in' s., sous Aurélien, les autres au V, du temps de l'invasion des Barbases, dont elle aurait été la victime, est honorée le 17 septembre. On ne sait rien de certain sur sa vie. Selon sa légende , elle naquit de parents idolâtres, se convertit, fut dès l'enfance persécutée pour sa foi et réduite à à garder les troupeaux, inspira de l'amour à un païen qui se fit son juge pour la forcer à l'épouser et qui là condamna à mort pour se venger de ses refus. Elle subit le supplice près de l'antique Alesia. On bâtit sur son tombeau une église qui reçut le nom de Ste-lleine, ainsi que le village qui se forma autour.

REINE (Comté de la). 7. QUEEN'S COUNTY.

  • REINECCIUS, en allem. flei'riecfc, né en 1541 près de Paderborn , mort en 1595 , enseigna les belles-lettres et l'histoire à Francfort, puis à Helmstsedt, et fut un des restaurateurs des études historiques en Allemagne. Il publia, sous le titre de Scriptores rerum germanicarum , les vieilles chroniques du moine Witikind, de Dithmar, d'Albert d'Aix, etc., 1577-80,i6 v.in-f., et donna l'Historia Julia, savante histoire des Chaldéens et des Assyriens.
  • REINECCIUS (Chrétien), théologien saxon, recteur du gymnase de Weissenfels, 1688-1752, a servi par ses écrits l'élude de l'hébreu, et a donné l'Ancien et le Nouveau Testament en 4 langues, Leips., 1713-48.
  • REINESIUS (Thomas), érudit, né à Gotha en 1587, mort à Leipsick en 1667, médecin du margrave de Bayreuth, puis conseiller de l'électeur de Saxe, était pensionné par Louis XIV. On a de lui des notes sur Uanilius, sur Pétrone, des Variée lectiones, Utrecht, 1640; un Syntagma inscriptionum, Leips., 1682, in-f., formant supplément au recueil de Gruter, et des recherches curieuses sur les dieux syriens, sur les oracles sibyllins, sur la langue punique, etc.
  • REINHARD (Fr. Volkmar), moraliste et prédicateur protestant, né à Sulzbach en 1753, m. en 1812, fut successivement professeur de théologie et de philosophie & Wittemberg, 1" prédicateur de la cour ds Dresde, conseiller ecclésiastique, membre du consistoire suprême, et exerça beaucoup d'influence sur l'enseignement scolaire et religieux du pays. On a de lui : Système de la morale chrétienne, ouvrage fort estimé; Leçons de théologie dogmatique, et39

vol. de Sermons, qui complètent et appliquent son Système de morale.

  • REINHOLD( Ch. Léonard), philosophe, né en 1758 à Vienne, mort en 1823, fut dans sa jeunesse placé chez les Jésuites; se sentant peu de vocation, il prit la fuite et se rendit à Leipsick, où il suivit les leçons de Platner, puis (1784) à Weimar, où iï épousa la fille de Wieland. Il publia dans cette ville des Lettres sur la philosophie de Kànl (1786), qui commencèrent sa réputation, fut nommé en 1787 professeur de philosophie à Iéna, et appelé en 1794 à la chaire de Kiel; il resta dans celte ville jusqu'à sa mort. Trouvant la philosophie de Kant incomplète, Reinhold voulut faire précéder l'analyse de la raison, qu'avait donnée le philosophe de Kœnigsberg, d'une analyse de la conscience. Selon lui, dans "la conscience, la représentation ou la pensée se rapporte à deux termes dont elle reste distincte, le sujet et l'objet. Ayant à son tour rencontré d'ardents contradicteurs, il finit par douter de la solidité de sa théorie et l'abandonna pour adopter successivement les idées de Fichte, de Bardili et de Jacobi, Il crut enfin trouver dans l'abus des mots la source des disputes dos philosophes, et entreprit une critique du langage de la métaphysique. On a de lui une foule d'écrits, entre autres : Nouvelle théorie delà faculté représentative, Iéna 1789; Moyens de remédier aux malentendus en philosophie, 1790; Lettre àt Lavater et à Fichte sur la croyance en Dieu, 1799.

RE1NKIRIK, F» SKALHOLT.

  • REINMAR, minnesinger du xrn» s.; vivait à la cour de Léopold VJI, archiduc d'Autriche, et l'accompagna en 1217 dans sa croisade en Palestine: On trouve plusieurs de ses poésies dans le recueil deMa-nesse, conservé manuscrit àla Bibliothèque intpériale.
  • REINOSA ( Monts de), ramification de la grande chaîne des monts Cantabres, s'en détache vers 43* lat. N. et court du N. Ô. au S. E. entra les prov. da Burgos et de Satttander. C'est de ces montagnes que sortent l'Ëbre et la Pisuerga.
  • REIS (c-à-d. chef en arabe), titre de plusieurs dignitaires de l'empire ottoman. Le plus connu est le reis-effendi, ministre des affaires étrangères»
  • REICHSHOFEEN, vge près.dé Wœrth, théâtre d'un épisode glorieux de cette bataille (charge des cuirassiers français), 6 août 187Ô.
  • REISET (Ant. de), général, né à Colmafen 1775, m. en 1836, s'enrôla en 1793, se distingua surtout à Iéna, où il fit prisonnier le prince Auguste de Prusse (1S06); à Rosas, où il soutint avec un seul régiment l'effort de toute l'avant-garde de Wellington (1812); à Dresde, où il fit mettre bas les armes à plusieurs régiments (1813); défendit Maysnce et commanda l'armée d'occupation en Catalogne. Il fut fait baron par Napoléon et vicomte par Louis XVI11.
  • REISK.E (J. J.), philologue et orientaliste, né en 1716 à Zoerbig en Saxe, mort en 1774, étudia à Leipsick, vint à Leyde pour y apprendre l'arabe, y vécut dans la gêne, corrigeant des épreuves; puis se mit à étudier la médecine et fut reçu docteur en 1746; devint professeur de philosophie à Leipsick en 1747, d'arabe en 1748, et recteur du collège de St-Nicolas en 1758. Il a beaucoup écrit sur la littérature et l'histoire orientales, a publié les Séances oVUariri, Leipsick, 1737; TharapKxmoaÏÏakah, 1742 ;Abul-fedœ annales moslemici, 1754; et a laissé_ les .4n»ata moslemici et une Hist. des Arabes, qui n'ont paru qu'après sa mort (17$9): mais il est surtout connu par de remarquables éditions d'ouvrages latins et grecs : il a édité les Cérémonies de la cour de By-zance, de Constantin Porphyrogénète, Leips., 1751-52,2vol. m-to\;VAnthologie, 1754;Xliéocfite, 1766, 2 vol. in-4; Plutarque (greo-latin), 1774-82, 12 vol, in-8; les Orateurs grecs, 1770-75, 12 toi. in-8; Denys d'tialicarnasse (grec-latin), 1774-77, 6 vol. in-8; Maxime deTyr, 1775, 2V. in-8. — Sa femme, née Ernestine Christine Muller, savait lejàtin et le grec, et l'aidait dans ses travaux: elle acheva après

KE\A — 1595 — REMI

•sa mort plusieurs ouvrages qu'il n'avait pu terminer, entre autres les éditions de DionChrysostôme, Leips., 1784, et de Libanius, 1787 , et continua des Mémoires qu'il avait écrits sur sa propre vie.

  • REISMARKT, v. de Transylvanie, ch.-l. de cercle, à27 kil. N. 0. d'Hermanstadt. —Le cercle de R., dans le Pays des Saxons, ne compte guère que 20 000 h.
  • REITRES (de reiter, cavalier), cavalerie régulière allemande, instituée par l'emp. Maximilien I. Des corps de Retires servaient jadis en France dans les rangs des Protestants, surtout au temps de la Ligue.
  • REITZ(Fréd. Wolfgang), philologue, né en 1733 à Windsheim(Franconie),m.enl790,professa les humanités àLeipsick et devint bibliothécaire de l'université de cette ville. On lui doit d'excellentes éditions de la Poétique etde\a.Rhétorique d'Aristote, Leips., 1772 et 1789,d'fleVodote, 1778, dePerse, 1789, ainsiqued'uti-lesrecherches sur la prosodie et la métrique des anciens (1791) et sur les Antiquités romaines, 1796. — Othon R., 1702-69, prof, à Middeiboiirg, a publié Theophiliparaphrasisgra5ca[nstitutionum,La.Ha.ye, 1751 ; 4 livres inédits des Basilica, et a donné un livre curieux sous le titre de Belga grseeisans, 1730.

[modifier] REL

  • RËLAND (Adrien), orientaliste, né en 1676 àRyp (Hollande sept.), m. en 1718, fut professeur de philosophie à Harderwyck, puis de langues orientales et d'antiquités ecclésiastiques à Utrecht. II a laissé : Palsestina ex monumentis veteribus illustrata, le meilleur ouvrage qu'on possède sur la géographie de ce pays; Antiquilatessacrm; De religione Mahume-dica; Enchiridion studiosi, trad. de l'arabe. — Son frère, Pierre R., avocat de Harlem, m. en 1715, a publié une révision des Fasti consulares, Utrecht, 1715.
  • RELIGION (Guerres de). Ce terme s'emploie particulièrement, dans l'histoire de la France, pour désigner les guerres que se firent au xvr3 s. les Catholiques et les Protestants. On en distingue jusqu'à huit. La 1", dont le massacre de Vassy fut le signal, eut lieu de 1562 à 1563 : elle comprend la prise de Rouen par les Catholiques, leur victoire à Dreux, le siège d'Orléans, l'assassinat de François de Guise devant cette ville; elle fut terminée par la paix d'Am-boise. — La 2", 1567-68, fut provoquée par les inquiétudes qu'inspiraient aux protestants les conférences de Catherine de Médicis avec les représentants des puissances catholiques, et est marquée par la bataille de St-Denis et le traité de Lonjumeau.—La 3°, de 1569 à 1570, eut pour occasion un ordre d'arrestation lancé contre Condé et Coligny : les Catholiques furent victorieux à Jarnac et à Moncon-tour, les Calvinistes à La Roche-Abeille; la paix de St-Germain mit fin aux hostilités. — La 4", 1572-73, suivit le massacre de la St-Barthélemy : elle ne comprend que le siège de La Rochelle, défendue par le protestant Lanoue. — Dans la 5% 1574-76, les Protestants et leu rs auxiliaires allemands sont défaits à Dormans par Henri de Guise; ils obtiennent néanmoins la paix de Beaulieu. — La 6°, 1576-77, éclata après la formation de la Ligue, et fut terminée par les trêves de Poitiers et de Bergerac. —La 7", dite Guerre des Amoureux (V. ce mot), eut lieu en 1580 : elle n'offre d'autre événement mémorable que la prise de Cahors par Henri de Navarre; le traité de Fleix la termina. — La 8", dite Guerre des trois Henri, naquit à la suite du traité deNemours, conclu par Henri III avec les Ligueurs, 1585 : c'est dans cette guerre que se placent la victoire d'Henri de Navarre sur le ducde Joyeuse à Coutras, 1587, celles d'Henri de Guise sur les auxiliaires allemands à Vi-mory et à Auneau, la journée des Barricades, 1588, le meurtre du duc de Guise à Blois, l'union d'Henri de Navarre et d'Henri III pour attaquer Paris, alors au pouvoir des Ligueurs, les victoires d'Henri IV à Arques et à Ivry, 1589, 1590, ainsi que les sièges de Paris et de Rouen; elle fut terminée par la conversion d'Henri IV et la reddition de Paris, 1594, qui peu d'années après fut suivie de VÉdit de Nantes (Y. ce mot). —On étend le nom de guerres de reli-

gion aux guerres de 1621 et de 1625-29, sous Louis XIII, ainsi qu'à la guerre des Cévennes, provoquée par la révocation de l'édit de Nantes (1685). Ch. Lacretelle a écrit l'Histoire des Guerres de reli- . gion (1814-16). RELIGION (Paix de). 7. PASSAU.

  • RELIGIONNAIRES. On nommait ainsi du temps de Louis XIV les partisans de la Religion réformée.
  • RELY (Jean de), docteur de Sorbonne, né à Arras en 1430, m. en 1499, fut chancelier et archidiacre de Notre-Dame, professeur de théologie, recteur de l'université, député du clergé de Paris aux Etats de Tours (1483), aumônier de Charles VIII, et enfin évê-que d'Angers. Il .«idigea en 1461 les remontrances du parlement à Louis XI pour le maintien de la Pragmatique-sanction, présenta à Charles VIII le résultat des délibérations des États en 1484, accompagna ce jeune prince dans son expédition en Italie, et fut chargé de négociations auprès du pape Alexandre VI.
  • REMACLE (S.), natif d'Aquitaine, porta la foi en Belgique, devint évêque de Tongres en 650, fonda en 661 le monastère de Stavelot, dans le pays de Liège, et m. en 675. On le fête le 3 sept.
  • REMALARD ou REGMALARD, ch.-l. dec (Orne), surl'Huisne, à 20 kil. S. E. de Mortagne; 1839 hab.
  • REMBRANDT (Paul), un des premiers peintres de l'école hollandaise, né en 1606 ou 1608, à Leydeou dans un moulin voisin de cette ville, m. à Amsterdam en 1674, était fils d'un brasseur de bière. Destiné à la jurisprudence, il étudia d'abord à l'Université de Leyde, mais son goût l'entraîna bientôt vers l'art. Après avoir reçu les leçons des meilleurs maîtres de Leyde, il alla en 1630 s'établir à Amsterdam où il se vit surtout recherché comme peintre de portraits et où il resta jusqu'à sa mort. Cet artiste manque de grâce, d'élégance et d'élévation, mais il compense largement ces défauts par la magie des couleurs et la vigueur de l'expression ; il excelle surtout à rendre le relief des objets : ses tableaux, qui, vus de près, sont comme raboteux, produisent de loin un effet prodigieux. Parmi ses chefs-d'œuvre, on vante surtout Tobie et sa famille, le Samaritain,les Pèlerins d'Emmaûs, la Ronde de nuit, les Deuxphi-losophes (au Louvre). Rembrandt était aussi un habile graveur : il a une manière à lui, tout à fait originale, et qui est dans le goût de ses tableaux : c'est une vive opposition d'ombres et de lumière, et un travail de pointe sèche, qui ne s'astreint à aucune règle et ne s'occupe que de l'effet. Ses estampes sont très-recherchées. Rembrandt a formé plusieurs élèves illustres : Gérard Dow, Gerbrarid Van den Eeckhout, Ferdinand Bol, Philippe de Koning, Samuel Van Hoogstraeten. La ville d'Amsterdam lui a élevé une statue en 1852. Ce grand artiste passe pour avoir été d'une avarice excessive, qui est devenue proverbiale; on raconte même que pour tirer un plus haut prix de ses tableaux, il s'avisa un jour de se faire passer pour mort; des recherches récentes établissent que rien n'est moins fondé que cette réputation. L'OEuvre de Rembrandt, qui se compose de 376 eaux-fortes, a été reproduit par la photographie, décrit et commenté par Ch. Blanc, 1857 et ann. suiv.
  • REMI, peuple de la Gaule, l'un des plus considérables de la Gaule avant l'invasion de César, était dans la Belgique 2*, àl'O. des Veromandui et des Suessiones, et avait pour villes principales Rémi ou Durocortorum (Reims), Durocatalaunum (Châlons), Laudunum (Laon). Leur territoire répond aux dép. de la Marne et de l'Aube et à la partie S. de l'Aisne.
  • REMI (S.), Remigius, apôtre des Francs, né vers 438 dans les env. de Laon, était évêque de Reims dès 22 ans. Il baptisa Clovis (496) et opéra de nombreuses conversions parmi les Francs. Il mourut, dit-on, à 96 ans en 533. On le fête le 1" oct. La plus anc église de Reims lui est dédiée. Son histoire a été écrite par M. Armand Prior, 1846. I REMI (S.), archevêque de Rouen au vni* s., m. en

RENA — 1596 - REND

771, était fils naturel de Charles-Martel. On l'hon. à Rouen le 19 janv. et le 15 mai. — Archevêque de Lyon en 852, eut part aux conciles de Valence (855), de Châlon-sur-Saone (873 et 75), et obtintdeLothaire I et de Charles le Chauve divers privilèges pour son église. On le fête le 28 oct.

  • REMIREMONT, Avendi castrum, puis Bomarici mons ,ch.-l. d'arr. (Vosges),à 27 kil. S. E. d'Épinal, sur la r. g. de la Moselle, au pied des Vosges et-dans une vallée agréable; 5668 hab. Trib. de Ir*inst., collège, bibliothèque, cabinet d'histoire naturelle. Restes d'une ancienne abbaye, palais abbatial, bel hôpital, promenades. Importantes fabriques de tissus de coton ; fromages de Géromé et de la Bresse ; pâtés de truites, kirchenwasser; planches de sapin. — La ville tire son nom de S. Romaric, qui y fonda une abbaye en 620. Anne de Lorraine la rebâtit en 1752. L'abbesse de Remiremont était princesse d'empire.
  • RÉMOIS, ancien pays de France, en Champagne, formant le territoire de Reims, renfermait en outre Epernay et Ste-Menehould.C'est la partie N. O. du dép. de la Marne.
  • REMONTRANCES, réclamations adressées jadis au roi par les Parlements ou les autres Cours souveraines. V. ce mot dans notre Dict. univ. des Sciences.
  • REMONTRANTS, nom donné aux disciples de Jacq.Arminius,à cause des remontrances qu'ilsadres-sèrent en 1610 aux États de Hollande. V. ARMINIUS.
  • REMOULINS, ch.-L de c (Gard), sur le Gardon, à 18 kil. S. E. d'Uzès, près du Pont du Gard; 1403 h.
  • REMUS, frère de Romulus,'fut exposé avec lui à sa naissance, aida son frère à fonder Rome, et fut, dit-on, tué par lui pour avoir sauté par dérision le fossé qui traçait l'enceinte de la ville. Y. ROMULUS.
  • RÉMUSAT", ch.-l. de c (DrÔme), surl'Eyques, à 24 k. N. E. de Nyons; 725 h. Toiles, tuileries.
  • REMUSAT (Abel), orientaliste, né à Paris en 1788, m. en 1832, se fit recevoir médecin, puis apprit, presque sans aide, le chinois, le thibétam, le mandchou, fut nommé en 1814 à la chaire de chinois récemment créée au Collège de France, fut reçu à l'Académie des inscriptions en 1816, contribua à la fondation de la Société asiatique de Paris (1822), dont il fut le secrétaire, puis le président, et fut nommé en 1824 conservateur des manuscrits orientaux de la Bibliothèque royale. Rémusat s'attacha à rendre la connaissance des langues orientales plus accessible : outre un grand nombre d'articles et de dissertations sur la philologie, la littérature et l'histoire de ces langues, on a de lui des traductions de l'Invariable milieu de Confucius (1814), du Livre des récompenses et des peines de Lao-Tseu (1816), des Deux Cousines, roman chinois (1826); de savantes Recherches sur les langues tarlares, (1820) des Éléments de Grammaire chinoise (1822), un Mémoire sur Lao-Tseu (1823), une Histoire du Bouddhisme (1836), des Mélanges asiatiques et de nombreux articles dans la Biographie universelle. Dans ses der ? nières années il consacra sa plume à la défense de la légitimité : Charles X l'anoblit en récompense.
  • REMUSAT (la comtesse de), petite-nièce du comte de Vergennes, ministre sous Louis XVI, née en 1780, morte en 1821, avait épousé le comte de Rémusat (Tiéenl762,m. en 1823), qui fut sous l'Empire préfet du palais, 1" chambellan, surintendant des théâtres, et, sous la Restauration, préfet de la Hte-Ga-ronne, puis du Nord; elle fut elle-même attachée à l'impératrice Joséphine comme dame du palais. Femme d'un esprit supérieur, elle composa, entre autres ouvrages, restés pour la plupart inédits, un Essai sur l'éducation des femmes, publié après sa mort, auquel l'Académie décerna en 1825 une médaille d'or.—M. lecomteCh.de Rémusat, né en 1797, ancien député, ministre de l'intérieur en 1836, membre de l'Académie des sciences morales, est son fils.

[modifier] REN

  • RENAISSANCE, période comprise entre l'année 1453, époque de la chute de l'empire grec, et la 2* moitié du xvi" s. V.notre Dict. univ. des Sciences.

RENAIX, v. de Belgique (Flandreorient.), 4 12 k. S. d'Oudenarde; 12000 hab. Lainages, tissus"de coton, fil, toiles de lin, blanchisseries, teintureries; faïence, tuiles, briques.

  • RENAU D'ELIÇAGARAY (Bernard), ingénieur et officier de marine, né dans le Béarn en 1652, mort en 1719, imagina un mode nouveau de construction maritime, inventa des galiotes à bombes avec lesquelles il bombarda Alger en 1682, coopéra au siège de Gênes, dirigea les sièges de Phitippsbourg, Man.-heim, Frankenthal (168$), suivit LôuisXI V auisiéges de Mons et de Namur; sauva St-Malô et 30 vaisseaux échappés au désastre de La Hogue, fut envoyé en Amérique pour y organiser des chantiers de construction navale et pourvoir à la sûreté des colonies françaises (1696), puis en Espagne pour inspecter et réparer les places fortes, et sauva des mains des Anglais les galions réfugiés à Vigo; mais il échoua en 1704 devant Gibraltar. On a de lui une Théorie de la manœuvre des vaisseaux (1689). 11 était membre honoraire de l'Académie des sciences.

RENAUD DE MONTAUBAN, fils d'AymOn. V. AYHON.

  • RENAUDOT (Thêophraste), médecin, né à Lou-dun en 1584, m. en 1653, vint se fixer à Paris en 1612, reçut de Richelieu le titre de commissaire général des" pauvres du royaume, ouvrit dans l'intérêt des pauvres sans emploi un bureau d'adresses, sorte d'office de publicité, et une maison de prêt analogue au Mont-de-Piété. Il fonda en 1631 la Gazette de France, qu'il rédigea jusqu'à sa mort, et que ses deux fils Isaac et Eiisèb'e continuèrent après lui. Il a en outre donné la Continuation du Mercure français , la Vie de Condé,^de Gassion, de Mazàrin. — L'abbé Renaudot (ÉusèÈe), son petit-fils, 164¥-1720, étudia avec succès la théologie, l'histoire, les langues orientales, fut membre de l'Académie française, de celles des inscriptions et de la Crusca, et laissa en mourant une belle bibliothèque de, manuscrits orientaux. On a de lui nombre de savants ouvrages : la Perpétuité delà foi de l'Église louchant l'Eucharistie (1711), et touchant les Sacrements (1713) ; Hist. des patriarches iacobites d'Alexandrie, en lat. (1713); Anciennes relations des Indes et de la Chine (1718). 11 a en outre édité les écrits de Gennade, de Nectaire, etc.,sur l'Eucharistie, grec-. lat., 1709, et une collection des Liturgies, "il 16. Il" avait publié dès 1697 : Jugement du public sur le Dictionnaire de Bayle, écrit qui l'engagea dans une vive dispute avec l'auteur.
  • RENCHEN, v. du grand duché de Bade (Rhin-moyen), sur la Rench, à 15 kil. N. E. d'Offenbourg: 3OU0 hab. Près de là est le défilé de Renchcrloch, où Montecuculii arrêta Turenne en 1675, et où Moreau battit les Autrichiens en 1796.
  • RENDSBOURG, v. démantelée du Holsteîn, dans une île de l'Eyder, à 31 kil. O. de Kiel; 10000 hab. Chemin de fer, canal faisant communiquer la Baltique et la mer du Nord. Fonderie de cloches. Cette ville donne son nom à une branche de la maison de Holstein. Prise par les Impériaux en 1627, par les Suédois en 1643, démantelée en 1853.
  • RENDU(Ambroise), néàParisen 778,d'uaefamill6 originaire du Bugey, m. en 1860, entra à l'École polytechnique dès la fondation, en tut expulsé pour avoir refusé le serment de haine à la royauté, se mit alors à l'étude du droit et des lettres, travailla au Mercure avecFontanes,dont il resta l'ami,-fut, lors de la création de l'Université, nommé inspecteur général des études, contribua actiwment à l'organisation du nouveau corps, devint en 1820 membre du Conseil de l'instruction publique et ne cessa d'y siéger qu'en 1850 : il s'y occupait surtout de juridiction et d'instruction primaire. On a de lui, entre autres écrits, le Code universitaire (1827 et 1846), ouvrage d'une grande utilité pratique; des Considérations sur le prêt à intérêt et un Traité de morale. - Un de ses fils, M. Eugène Rendu, auj. inspecteur général de l'instruction publique, a donné,

RENÉ — 1597 — RE'NN

entre autres écrits, un Manuel de l'Enseignement primaire, devenu classique.

  • RENDU (Marie Jeanne), en religion, sœur Rosalie, cousine du préc, entra dans l'ordre de St-Vincent-de-Paul, se signala par sa charité et son dévouement, et acquit par ses vertus un prodigieux ascendant sur le peuple des faubourgs. En 1852 le prince président lui fit porter la décoration de la Légion d'honneur.
  • RENÉ (S.), évêque d'Angers au V s. et patron de cette ville. On le fête le 12 novembre.

RENE I ou R. D'ANJOU, dit le bon roi René, né en 1408 au château d'Angers, était le 2e fils de Louis II, duc d'Anjou, comte de Provence et roi titulaire de Naples. Il fut élevé par le cardinal de Bar, son oncle maternel, qui lui laissa le duché de Bar (1430) et lui fit épouser Isabelle, héritière du duché de Lorraine. Il devint en 1431 duc de Lorraine, par suite de ce mariage, mais la possession de ce duché lui fut disputée par Antoine de Vau-demont, neveu du dernier duc, qui le battit à Bul-gnéville, le fit prisonnier et le retint 5 ans en captivité (1431-36). Son frère Louis III d'Anjou étant mort (1434), René hérita des biens de ce prince (l'Anjou et la Provence), ainsi que de ses droits sur Naples. Désigné pour héritier de ce trône par le testament de la reine Jeanne II, il se rendit en 1438 à Naples : il y fut reconnu par une partie de la nation et y régna quelques années; mais, manquant d'argent et trahi par ses généraux, il fut obligé de se retirer devant Alphonse d'Aragon (1442). Il retourna alors en Lorraine, où il vécut quelque temps en paix ; à la mort de sa femme (1452), il céda ce duché à Jean de Calabre, son fils atné,etalla vivre en Anjou. lise vit encore dépouillé de ce duché par Louis XI, qui l'envahit en 1473 sous prétexte qu'un des fils de René était entré dans la ligue du Bien-Public II alla se fixer alors dans son comté de Provence, et acheva ses jours (1480). Ce prince s'était fait chérir ans tous les pays qu'il avait successivement gouvernés: il joignait à ses vertus le goût des arts, savait peindre, chanter, versifier. H favorisa l'agriculture et l'industrie, développa la culture du mûrier, et établit la lre verrerie connue (près d'Apt). Irrité contre Louis XI, René voulait faire le duc de Bourgogne son héritier ; cependant il se laissa persuader délaisser ses États à Charles du Maine, somieveu, après lequel ils devaient retourner à la couronne de France. Charles VII avait épousé une sœur de Hené, Marie d'Anjou; Henri VI, roi d'Angleterre, épousa sa fille, la célèbre Marguerite d'Anjou. M. de Qua-trebarbes a publié en 1844-45 les OEuvres de René d'Anjou, 4 v. in-4 ; on y remarque un Traité de la chevalerie. La cathédrale d'Aix possède un tableau de lui, le Buisson ardent. YiUeneuve-Bargemont a écrit son Histoire, 1825. RENE ii, duc de Lorraine, né en 1451, m. en 1508, était fils de Ferri II, comte de Vaudemont, et d'Yolande d'Anjou, fille de René I. Il devint en 1473 duc de Lorraine des droits de sa mère, devenue elle-même héritière de René I par la mort de son frère (Jean) et de son neveu (Nicolas, fils de Jean). Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, contesta ses droits, envahit la Lorraine, le chassa de Nancy et le força à se réfugier chez les Suisses; mais, après les défaites de Charles àGranson et à Morat, René revint l'attaquer en Lorraine et lui livra devant Nancy le combat où ce prince fut tûé (1477). A la mort de Charles du Maine (1481), René réclama la Provence, et fit plusieurs tentatives pour s'en emparer, mais sans y réussir. Les Vénitiens l'avaient nommé en 1480 capitaine général de leurs troupes; en 1485, des seigneurs napolitains lui avaient offert la couronne de Naples ; mais il ne fit rien pour en prendre possession. Ce duc établit en Lorraine, par son testament, la loi salique. Il favorisa les arts en faisant bâtir plusieurs châteaux et quelques beaux édifices. RENÉE de France, 2" fille de Louis XII et d'Anne

de Bretagne, née en 1510. morte en 1575, érlousa en 1528 Hercule II, due de Ferrare, protégea et cultiva elle-même les lettres, les sciences et les artSj se montra favorable à la Réforme, donna refuge a Calvin et prit Clément Marot pour secrétaire. Revenue en France en 1560, après la mort de son mari, elle se fixa à Montargis, dont elle était duchesse , et se déclara hautement protestante. Cette princesse a laissé de nombreuses lettres, dont quelques-unes seulement ont été publiées.

  • RENEE (Amédée), littérateur, né à Caen en 1808, m. en 1859, se consacra à des travaux historiques et à la politique, fut élu en 1852 député du Calvados, et chargé en 1857 de la rédaction en chef du Constitutionnel et du Pays, il a terminé l'Histoire des Français de Simonde de Sismondi, et en a fait paraître" le XXXe volume. On lui doit, en outré, trois ouvrages qui se recommandent par la nouveauté des recherches et l'agrément du récit : Les Nièces de Masarin (1856); J!fme de Montmorency (1858); la Grande italienne ou Mathilde de Toscane (1859).

RENFREW, v. d'Ecosse, ch.-l. du comté de même nom, près de l'emb. de la Clyde, à 80 k. O. d'Edimbourg et à 9 k. O. de Glasgow; 2500 hab. Ville ancienne ; jadis sur la Ciyde (qui a changé de lit), auj. sur un canal qui joint la Clyde; beau, quai, construit en 1835. Tissage de soieries et mousselines. — Le comté de R., entre ceux de Dumbarton auN., deLa-nark à l'E., d'Ayr au S. et à l'O. et le golfe de la Clyde au N. O., a45 kil. sur 20, et 160000 hab. Ce comté était jadis l'apanage de la famille Stuart, qui arriva plus tard au trône d'Ecosse. Il donne auj. le titre de baron à l'héritier présomptif de la couronne. RENI(GUIDO), peintre. K. GUIDE (le). RENI, v. de la Turquie d'Europe (Moldavie), sur la r. g. du Pruth, à son embouch. dans le Danube; 3000 hab. (elle en compta autrefois'60 000). Château crénelé et muni de tours. Cette ville faisait partie de la Bessarabie ; les Russes l'ont cédée à la Turquie en 1856, en vertu du traité de Paris. RENNEL (le major Jame), officier anglais, né en 1742 dans le Devonshire , m. en 1830, servit longtemps dans l'Inde comme ingénieur, revint en Angleterre vers 1782, publia d'importants travaux sur la géographie, fut nommé membre de la Société Royale et associé de l'Institut. On lui doit d'excellentes cartes de l'Inde, une Explication du système géographique d'Hérodote, 1800, où il prouve la fidélité de cet historien; des Observations sur la topographie de la plaine de Troie, 1814. Il aida Mungo-Park à rédiger ses Voyages, et donna lui-même des Mémoires estimés sur la Géographie de l'Afrique, 1790-98, RENNEQUIN-SUALEM (dont le vrai nom est SWA LIN-RENKIN), habile mécanicien, fils d'un charpen» tier de Liège, né en 1644, m. en 1703, fut appelé en France pour exécuter une machine destinée à pourvoir d'eau potable le château de Versailles et construisit, dans ce but, de 1675 à 1682 avec le concours de l'ingénieur Deville, la machine de Marly, chef-d'œuvre de mécanique. Elle était toute en charpente. RENNES, Condate, Redones, ch.-l. du dép. d'IUe-et-Vilaine, au confluent de ces 2 riv., à 346 kil. O. S. O. de Paris (par Alencon), à 373 k. par chemin de fer; 45 485 hab. Archevêché (depuis 1859), cour d'appel, académie universitaire : facultés de droit, des lettres et des sciences, école secondaire de médecine, lycée imp. ; école de peinture et de sculpture, école d'artillerie et de pyrotechnie; bibliothèque, musée, cabinet d'histoire naturelle, jardin des plantes; société des sciences et arts. On remanque le palais, l'hôtel de ville, la façade de St-Pierre, la tour Ne-Dame, les promenades du Cours et du Thabor, les placps d'armes, le théâtre ; canal qui fait communiquer Rennes avec St-Malo; chemin de fer.Toiles à voiles et autres, bonneterie, blanchisserie de cire, corroieries, teintureries; volaillesde Janzé. Auxenv., ferme de La Prévalaie, célèbre par son beurre. Sont nés à Rennes La Chalotais,Lanjuinais, Gerbier,

REPN — 1598 — BEST

La Motte-Piquet, La Blettene, les frères Poullain du Parc et de St-Foix, Lobineau, Tournemine, Robinet, Toullier, Ginguené, Alex, et Amaury-Duval, Kératry, Carré, etc.—Rennes était la capit. de laBretagne, et avait le titre de comté (V. GEOFFROY); elle ne fut réunie à la France que par le mariage d'Anne de Bretagne avec Charles VIII. En 1356 , elle soutint contre les Anglais un siège que Duguesclin fit lever. En 1720, elle fut désolée par un grand incendie. Henri II fonda à Rennes en 1553 un parlement, qui s'est rendu célèbre par son indépendance.

  • RENNEVILLE (Constantin de), né à Caen en 1650, m. vers 1724, occupa divers emplois sous Chamil-iard, qui le protégeait, fut accusé d'être un espion au service de l'étranger, et enfermé comme tel à la Bastille (1702)-1713), puis exilé : il se retira en Angleterre. On a de lui un Recueil de Voyages aux Indes orientales (1702), et l'Inquisition française ou Hist. de la Bastille (Londres, 1715).
  • RENNEVILLE (Mme de), née vers 1771, morte en 1822, a publié nombre d'ouvrages pour l'éducation de la jeunesse, eutre autres : Galerie des femmes vertueuses, Lxicile ou la Bonne fille, Contes à ma petite fille, Contes pour les Jeunes personnes, le Retour des vendanges, Vie de Ste Clotilde.
  • RENNIE (John), mécanicien, né en 1761 dans le comté d'Kast-Lothian (Ecosse), mort en 1821, a fait entre autres grands travaux la jetée ou breakwater de Plymouth, le pont en fer de Southwark, le pont Ûe Waterloo a Londres, les docks de Londres, le canal de Lancastre, les arsenaux royaux de Portsmouth, Chatham, Sheerness.
  • RENO, Rhenus, riv. d'Italie, sort des Apennins en Toscane, à 5 kil. S. de San-Marcellino, traverse les prov. de Bologne et Ferrare et se joint près de Ferrare au Pô di Primaro, après un cours de 150 k. C'est dans une île du Rhenus que fut formée, en 43 av. J..-C., l'association d'Octave, Antoine et Lépide connu'sous le nom de 2« triumvirat.
  • RENOMMÉE (la), divinité allégorique, est représentée avec cent bouches et cent oreilles ou bien sonnant de la trompette : oa lui donne aussi de longues ailes toutes garnies d'yeux.
  • RENOL' (Ant.), peintre, né à Paris en 1731, mort eu 1806, fut membre, puis secrétaire perpétuel de l'Académie de peinture. On estime surtout de lui: Jésus au milieu des docteurs, l'Aurore, Âgrippine débarquant à Brindes avec l'urne de Germanicus, unejMno.iciai.on.lla mis en vers français le poème latin de Imfresnoy sur la Peiniure.
  • RENOUARD (Antoine Augustin) , libraire et bibliographe, né à Paris en 1765, m. en 1853, publia à partir de 1792 des éditions d'ouvrages latins et français, qui se font remarquer par l'élégance et la correction , et dont plusieurs sont ornées des gravures de Moreau, Desenne, Prudhon, etc. Sa marque était une ancre surmontée d'un coq. On lui doit aussi : Catalogue de la bibliothèque d'un amateur, 1819; Annales de l'imprimerie des Aide, ou Histoire des trois Manuce et de leurs éditions, 1825; Annales de l'imprimerie des Estienne, 1837 et 1843. Après la révolution de Juillet 1830, Renouard fut maire du XI' arrondissement de Pans. — Son fils, M. Ch. Benouard, né en 1795, a été avocat, député-, pair de France sous Louis-Philippe, conseiller puis procur. gènér. à la Cour de cassation. Il a publié des ouvrages de droit estimés : Traités des Brevets d'invention, — des Droits d'Auteurs, —des Faillites, etc.
  • RENTV, bg du Pas-de-Calais, à 24 k. S. O. de St-Omer; 1000 h. Érigé par Charles-Quint en marquisat eu 1533. Henri II y battit les Espagnols en 1554.
  • RENVEZ, ch.-l. de cant. (Ardennes), à 11 kil. N. O. de Méziàres; 1623 hab. Serges, bonneterie.

[modifier] REP

  • REPNIN (Nicolas Vasiliévitch , prince), général russe, né en 1734, m. en 1801, était fils du prince Repnin qui sous Pierre le Grand commanda un corps d'armée contre Charles XII, et neveu du ministre Panin. Il fut envoyé en Pologne pour seconder l'é-

lection de Stanislas Poniatowski (1764), resta comme ambassadeur dans ce pays, où il fomenta l'anarchie et la discorde, fut en 1768 ambassadeur à Constan-tinople, fit conclure comme médiateur la paix de Teschen entre l'Autriche et la Prusse (1779), battit les Turcs en 1789, 90,91, forma le blocus d'ismaïl, et signa les préliminaires de Gàlacz, que suivit la paix de Jassy (1792). Rappelé au milieu de ses succès par l'effet delà jalousie de Potemkin, il devint le centre d'une société de mécontents, dont la plupart furent bannis en Sibérie; il reçut néanmoins le gouvernement de la Livonie, puis de la Lithuanie, et plus tard le commandement de l'armée russe dirigée sur la Pologne ; mais il fut bientôt remplacé dans cette mission par Souvarov. Envoyé de nouveau en Pologne comme ambassadeur, il détermina Poniatowski à abdiquer. Paul I le nomma feld-maré-chal à son avènement et l'envoya en Prusse pour proposer au roi d'entrer dans la 2° coalition contre ta France, mais il*échoua et fut disgracié. Le prince Repnin avait adopté les idées mystiques deMarti-nez Pasqualis.— Son nom passa a Nie. Grég. Wol-konsky, fils de sa fille.

  • REPS, v. de Transylvanie, ch.-l. de comitat de Reps, sur la Scftweissbach (affluent de l'Aluta), à 80 kil. N. E. de Hermanstadt; 2200 h. Sources sulfureuses.
  • RÉPUBLIQUE FRANÇAISE. Elle fut proclamée le 21 sept. 1792 et dura jusqu'au 18 mai 1804, époque de la création de l'Empire. On vit pendant cette période se succéder la Convention (21 sept. 1792), le Directoire (26 oot. 1795), fe.Consulat (11 nov. 1799). — Proclamée de nouv. le 24 fév. 1848, elle a fait place à l'Empire Ie2 déc. 1852, et a été rétablie ie 4 sept. 1870.
  • REQUESENS (don L. DE ZUNIGA. Y), grand-commandeur de Castille, fut le guide de don Juan d'Autriche dans plusieurs guerres et jusqu'à Lépante (1568-71), remplaça le duc d'Albe dans ie gouvernement des Pays-Bas (1573), essaya de la conciliation, et, après quelques alternatives de succès et de revers dans sa lutte contre Louis de Nassau, mourut de maladie au siège de Zieriksée, en 1576.
  • REQUISTA, ch.-l. de c. (Aveyron), à 45 kil. S. de Rodez ; 42Q7 hab.
  • REREG, capitale des_ pbotrites, est auj. nommée Mecklembourg. F. MECKLEMBOURG (vide).

[modifier] RES

  • RESCHID-PACHA (Mustapha), h. d'Etat ottoman, né à Consiantinople en .1779, mort en 1853, Doué d'une vive intelligence, il fut à diverses reprises ambassadeur à Paris et jt Londres, et ministre des affaires étrangères sous Mahmoud. Grand vizir sous Abdul-Meujid, qui donna une de ses fflles au fils de son ministre, il fut le conseiller intime de ce dernier prince, et:l'inspirateur de toutes ses réformes.
RESENA, Rasrel-Âm, v. de Mésopotamie, sur

e Chaboras, au S. E. d'Édesse. Gordien y battit Sapor en 243. ,

  • RESENIUS (Pierre), prolesseur.de morale et de jurisprudence à Copenhague, né en 1625, m. en 1688. On lui doit la 1" édition de l'JBddo (islandais, danois et latin), 1665-73 ; Inscripliones hafnienses, d<J-nicaî et germanicee, 1668; et plusieurs autres publications relatives à l'histoire des pays Scandinaves.
  • RÉSINA, lîetino, v. d'Italie (Naples), sur le golfe deNajdes, estcontiguê àPortici, et en partie bâtie sur l'emplacement del'ancienneHerculanum;9000h. Antiquités nombreuses.
  • RESlNAZ,v. de Transylvanie, à 13 k.S. O.d Hermanstadt ; 5000 h. Évêché grec valaque.
  • RESSONS-SUR-MATS, cii-1. de c. (Oise),à 17 kil. N. O. de Compiègne; i000 hab.
  • RESTAURATION (la). On désigne sous_ ce nom en France les 16 années qui s'écoulèrent depuis la chute de Napoléou jusqu'à la révolution de juillet (1814-1830), époque pendant laquelle régnèrent les Bourbons rétablis sur le trône de France. On. distingue la 1™ Restauration, intervalle compris entre l'abdication de Fontainebleau et les Cent-Jours (du

RÉTfl — 1599 — RETZ

5 avril 1814au20marsl815), et la2eBestaMrati'on, qui part de la 2* abdication de Napoléon, 22 juin 1815. L'Histoire de la Restauration a été écrite, à des points de vue fort divers, par MM. Vaulabelle, Lubis, Lamartine, Nettement et Viel-Castel.

  • On donne aussi le nom de Restauration au rétablissement des Stuarts sur le trône d'Angleterre, ainsi qu'à la période de 1660 à 1689, temps pendant lequel les princes restaurés, Charles II et Jacques II, occupèrent le trône.
  • RESTAUT (Pierre), grammairien, né à Beauvais en 1696, m. en 1764, était fils d'un marchand de draps. Il fut d'abord chargé de leçons particulières au collège de Louis le Grand, puis se fit recevoir avocat au parlement. Il a laissé quelques Mémoires judiciaires , qui sont écrits avec clarté et précision ; mais l'ouvrage qui fit sa réputation est sa Grammaire française (1730). Adoptée par l'Université de Paris, abrégée par l'auteur lui-même (1732), augmentée d'un traité de versification, elle eut neuf éditions du vivant de l'auteur. Restaut revit aussi la 4"édition du Traité de l'orthographe française en forme de dictionnaire, connu sous le nom de Dictionnaire de Poitiers, par Ch. Leroy, prote d'imprimerie, et traduisit du latin la Monarchie des Sohpses, satire con-trs lfis J^suitps
  • RESTIF DE LA BRETONNE (Edme), homme de lettres, né en 1734 àSacy, prèsd'Auxerre, m. en 1806, vint jeune à Paris, fit toutes sortes de métiers, fut longtemps compositeur d'imprimerie et vécut de sa plume. II a publié près de 200 volumes : on y trouve quelquefois de l'esprit et du sentiment, mais le plus souvent de la déclamation, du cynisme, de la bizarrerie et un insupportable néologisme. Son orgueil était sans bornes : il se croyait l'égal de Voltaire, de J.J. Rousseau, et méprisait Buffon. On l'a surnommé .e Rousseau du ruisseau. Ses principaux ouvrages sont : le Paysan perverti, 1776; la Paysanne pervertie, 1776; la Vie de mon père, 1779; les Contemporaines, 1780 et ànn. suiv.,42 vol.; les Nuitsde Paris, 1787 ; les Provinciales, 1789-94,12 vol. Aspirant au rôle de réformateur de la société, il a publié une série de traités où il propose ses idées de réforme : le Mimographe, le Pornographe, le Gynographe, VAnthropographe,\e Thesmographe, etc. Il a aussi donné nombre de pièces de théâtre (1784-94), mais elles n'ont eu presque aucun succès.

RESTOUT (Jean), peintre, né à Rouen en 1692, m. en 1768, était neveu et élève de Jouvenet. Outrant les défauts de son maître, il pèche par un dessin maniéré, une touche vague, une couleur terne, mais il déploie dans la composition de ses tableaux une imagination féconde. Ses principaux ouvrages sont : S. ZJ««l imposons les mains àAnanie ; la Présentation de la Vierge, à Rome; la Confiance d'Alexandre en son médecin Philippe, à Trianon; Flore et Bacchus, à Fontainebleau; le plafond de la rotonde del'anc bibliothèque Ste-Gene viève à Paris, auj. lycée Napoléon. RETFORD, v. d'Angleterre (Nottingham), à 45 kil-N. de Nottingham, sur l'Idle et le canal de Chester-tield; 40 000 hab. Maison de travail pour les indigents. Fabriques de chapeaux, toile à voile, papier. RËTHEL, ch.-l. d'arr. (Ardennes), à 48 kil. S. O. de Mézières, sur l'Aisne; 7312 hab. Trib. de 1™ inst.; collège; statio». Ville bien bâtie; quelques édifices publics : le théâtre, l'hôpital, l'hospice pour les vieillards et les enfants trouvés. Tissus de mérinos, cachemires, napolitaines, flanelles. Aux env., pâturages ; carrières, minerai de fer. — Ville très-ancienne, qui s'éleva près d'un fort romain, Castrum Retectum. Ch.-l. d'un comté dès le temps de Clovis, elle eut des seigneurs particuliers au xnr* s. Le comté passa successivement dans les maisons de Flandre, de Bourgogne, de Clèves, de Gonzague. En 1581, Henri III l'érigea en duché en faveur de Charles de Gonzague, duc de Nevers. Mazarin acheta ce duché, qui prit dès lors le nom de Réthel-Maxarin, et le légua au mari d'Hortense Mancini. Turenne, alors à la tête

des Espagnols, prit Réthel en 1650, mais Du Plessis-Praslin la reprit la même année, après avoir vaincu devant la ville le maréchal transfuge. Condé, rebelle à son tour, s'en empara en 1652; Turenne, revenu à son devoir, la reprit sur les Espagnols en 1655.

  • RÉTHELOIS, anc petit pays de France, en Champagne, auj. dans le S. O. du dép. des Ardennes, formait le territoire du comté du Réthel.
  • RÉTIAIRES, gladiateurs qui combattaient contre les Myrmillons. Ils avaient pour arme un filet (rete), avec lequel ils cherchaient à envelopper le Myrmil-lon, qui portait sur son casque la figure d'un poisson.
  • RETIERS, ch.-I. de c (Hle-et-Vilaine), à 41 kil. S. O. de Vitré;3127 hab.

RÉTIF DE LA BRETONNE. Y. RESTIF.

  • RETIMO, Rilhymna, y. forte et port de l'île de Candie, ch.-l. de livah, sur la côte N., à 70 k. S. O. de Candie; 8000 hab. Citadelle. Ëvêché grec.—Les Vénitiens la conservèrent jusqu'en 1647, époque à laquelle les Turcs en devinrent maîtres.

RETINA, v. de Campanie, est auj. Résina.

  • RETZ ou HAIS, Ratiaslensis pagus, anc. petit pays-de la Bretagne mérid., auj. dans le dép. de la Loire-Inf.', au S.O., avait pour ch.-l.Machecoul et pour autres villes Rézé (Ratiastum), Pornic et Paimbœuf. — Ce pays fit partie de l'Aquitaine, puis du Poitou, appartint à la maison de Laval, fut en 1581 érigé en duché-pairie en faveur de la maison de Gondi, qui l'avait jusque-là possédé à titre de baronnie, puis de comté,et passa en 1676 dans la maison de Villeroy.

RETZ (Gilles DE LAVAL, maréchal de). V. LAVAL.

  • RETZ (Albert DE GONDI, maréchal de), né en 1522, à Florence, d'une famille italienne (V. GONDI), mort en 1002, suivit Catherine de Médicis en France, avança rapidement par la protection de cette princesse, fut en faveur auprès de Charles IX et de Henri III, dont il partageait les vices, se maintint, même sous Henri IV, et mourut fort riche. On l'accuse d'avoir été avec Tavannes un de ceux qui conseillèrent la St-Barthélemy et d'avoir fait périr Lo-ménie dans sa prison pour s'enrichir de ses dépouilles. Il reçut en 1573 le bâton de maréchal sans être grand guerrier et remplit, de 1579 à 1598, les fonctions de général des galères sans être meilleur marin. 11 avait épousé en 1565 Catherine de Cler-mont, veuve de Jean d'Annebaut, qui lui apporta la baronnie de Retz, dont il prit le nom.
  • RETZ (Pierre DE GONDI, cardinal de), évêque de Paris, frère du préc, né à Lyon en 1533, mort en 1616. Protégé par Catherine de Médicis, il devint successivement évèque de Langres (1565), évêque de Paris (1570), chancelier et grand aumônier d'Elisabeth d'Autriche (femme de Charles IX), et enfin cardinal (1587). Il remplit diverses missions à Rome sous Henri III et Henri IV.
  • RETZ (J. F. Paul DE GONDI, cardinal de), célèbre chef de parti, fils de Phil. Emmanuel de Gondi, général des galères, et petit-neveu du préc., né à Montmirail en 1614, m. en 1679. Destiné contre son vœu à la carrière ecclésiastique, il tâcha en vain, par le scandale d'une vie licencieuse, de faire renoncer sa famille à ce projet. S'étant mis enfin à la théologie , il se distingua comme prédicateur , fut nommé en 1643 coadjuteur de l'archevêque de Paris, Henri de Gondi, son oncle, et à la mort du prélatob-tint lui-même cet archevêché. Il rempl.t d'aborda vee zèle les devoirs de sa charge et se rendit très-populaire; Mazarin s'en inquiéta, et bientôt ces deux nommes furent ennemis. Le coadjuteur, par haine pour le ministre, fit éclater les troubles de la Fronde (1649); il dirigea longtemps le peuple de Paris, sur lequel son éloquence et ses largesseslui avaient donné une grande influence, et réussit à faire éloigner Mazarin; toutefois, il repoussa les offres dangereuses de l'Espagne, et fut un des premiers à se rapprocher de la régente Anne d'Autriche; il reçut en retour le chapeau de cardinal. Néanmoins, au rétablissement de l'ordre (1652), il fut arrêté, sans que le peuple
RÉUN       — 1600 —        .RÊVI

fit rien pour lui; il fut enfermé à Vincennes, puis au château de Nantes , mais il s'évada et se réfugia successivement en Espagne, à Rome et à Bruxelles. Il ne put rentrer en France qu'après s'être démis de son archevêché : on lui donna en échange l'abbaye de St-Denis (1664). Renonçant dès lors à la politique, il offrit l'exemple d'une vie régulière, paya ses dettes, qui montaient à 1 100000 écus (plus de 4 millions de notre monnaie), et vécut tantôt à St-Mihiel, tantôt à Commercy, où il rédigea ses Mémoires, tantôt à St-Denis, où il finit ses jours. Éloquent, libéral, actif, ambitieux, le cardinal de Retz était né pour être chef de parti; cependant, il ne paraît pas avoir eu de grandes vues ni de but bien déterminé , et il semble n'avoir aimé l'intrigue que pour l'intrigue même. Ses Mémoires (imprimés pour la 1™ fois en 1717, reproduits dans les collect. de Mm. sur l'kisl. de France, et réédités en 1837, d'après le Ms. original, par Aimé Champollion), sont aussi remarquables par le style qu'intéressants par le fond : au jugement de Voltaire, ils sont écrits avec une grandeur, une impétuosité de style et une inégalité, qui sont l'image de la conduite de l'auteur. On a encore du cardinal de Retz une histoire de la Conjuration de Fiesque , qu'il avait écrite à 17 ans. Lezay de Marnésia a donné ses Pensées choisies. Mus-set-Pathav a publié des Recherches historiques sur le cardinal de Retz, 1807.

[modifier] REU

  • REUCULIN (J.), philologue, né à Pforzheim en 1455, mort en 1522, savait à fond le grec et l'hébreu. II visita l'Allemagne, la Hollande, la France, l'Italie, se fixa à Stuttgardt, fut employé par le duc de Souabe, Ëberhard I, à diverses négociations, et obtint pour ce seigneur les titres de comte palatin et de triumvir de la ligue de Souabe; mais, ayant eu des démêlés avec des théologiens, qui l'accusaient de favoriser le Judaïsme, il quitta Stuttgard (1506). et se rendit a Tubingue, où il se réduisit à professer le grec et l'hébreu. Il est un des premiers qui aient fait représenter des pièces de théâtre dans les collèges; il tes composait lui-même. Ses principaux ouvrages sont : Rudimentahebraïca, Pforzheim, 1506; Lexicon hebraicum, 1512; une édition (hébraïque) des sept psaumes pénitentiaux , avec trad. latine ; une traduction latine des poésies hébraïques de Jos. Hysso-poeuS, 1514. Grand partisan de la cabale, il* a écrit en ce genre : De verbo miripco, Bâle, 1494; De arte cabbalistica, Haguenau , 1517. Il prenait le nom de Capnion, mot dont la signification répond à celle du nom ahemand 7teucMi'n,diminutifde Rauch, fumée.
  • RÉUNION (Edit de), paix que Henri III signa à Rouen le 21 juillet 1588, avec les Parisiens, à la suite de la journée des Barricades.
  • REUNION (Ordre de la), ordre civil et militaire créé par Napoléon I en Hollande en 1811. On le donnait de préférence aux habitants des départements nouvellement réunis à la France. L'insigne était une étoile d'argent à 12 branches, sur un soleil d'or, surmontée d'une couronne royale , et suspendue à un ruban uni bleu de ciel. Cet ordre fut aboli en 1815.

REUNION (Chambres de). F. CHAMBRE.

  • RÉUNION (Ile de la), ci-devant île Bourbon, Ile d'Afrique, dans l'Océan Indien, à 140 kil. S. O. de Maurice, et à 560 k. S. E. de Madagascar, entre 52" 56-'53° 34' long. E., et 20°-50' 21° 23' lat. S.; 77 k. sur 53 ; 200 0f>û hab. (dont un 6° seulement de population blanche); ch.-l., St-Denis. L'île forme un gouvt colonial, et est divisée en 2 arrondissements, l'arr. du Vent et l'arr. sous le Vent. Il y a une cour impériale, 2 tribunaux de 1" intance, un évêché et un lycée a St-Denis. Sol volcanique. Il existe dans la partie centrale deux plateaux . le 1", dit Plaine des Palmistes, élevé de 1100" au-dessus de la mer, offre une surface de 500 hect. d'un terrain fertile, mais non cultivé; le 2°, dit Plaine des Cafres, élevé de 1600", offre 4000 hectares de pâtures naturelles. Le Gros-Morne, au N., est un volcan éteint; le Piton de Fournaise, au S., est eu

activité. Climat sain, bien que les chaleurs soient très-fortes; l'île est souvent dévastée par de.terribles ouragans. Il n'y a point de ports,mais seulement quelques rades;cours d'eau nombreux, mais torrentiels. Grande récolte de sucre, de café (très-estimé), de cacao, maïs, manioc, dattes, patates, muscade, girofle, cannelle, tabac. >— Cette lie fut découverte en 1545 par le" Portugais Mascarenhas et fut de son nom appelée Mascareigne. Les Français l'occupèrent en 1642, et lui donnèrent le nom d'fie Bourbon. En 1777, quelques plants de café y furent apportés de Moka. Les Anglais s'emparèrent de l'Ile en 1810 et ne la restituèrent qu*en 1815. De 1827 .à 1854, il y a été tracé une route de ceinture, de 232 kil.— A la Révolution, le nom d'I(8 Bourbon avait été changé en celui d'Ile de la Réunion. Le lwnora fut rétabli en 1814 et le 2" en 1848.

  • REUS, v. d'Espagne (Barcelone), à 9 kil. de la Méditerranée , à 13 kil. O. de Tarragone; 29000 h. Port au village de Salon ; chemin de fer. Industrie et commerce actifs; étoffes de soie et de coton, chapeaux, savon, etc.— L'importance de cette ville date de la dernière moitié du xviii* s. Elle a, été érigée en comté pour le général Prim (1843).
  • REUSS (la), riv. de Suisse, formée de trois bras qui se réunissent à Andermatt (Uri), arrose les cantons d'Uri, de Lucerns, d'Argovie, forme le lac des Quatre-Cantons, reçoit l'Emm et tombe dans l'Aar à Windisch; cours, 100 k.EUeforme plusieurs cascades.
  • REUss (Principautés de), États de l'Empire allemand (au Nord),dits : Reuss-Greig et R.-Sehleig-l.obenstein-Ebersdorf; ils ont pour bornes la Saxe-Meiningen, la Saxe-Altenbourg, la Saxe-Weimar, le Voigtland (qui est au royaume de Saie), et le cercle bavarois du Haut-Mem, et contiennent environ 1500 kil. carrés. Le pays est arrosé par l'Ëlster et la Saaie. Montagnes, beaucoup de mines. — La principauté de Reuss-Schleiz contient les trois quarts du territoire et compte 98000 hab.; elle appartient à la ligne cadette ou ligne de Schleiz. La ligne aînée ou de Greiz ne possède en propre que Greiz (avec 36 000 hab.); la seigneurie de Géra est en commun. Capitales, Schleiz, Greiz, Géra. Les deux principautés ont un gouvernement constitutionnel; les affaires communes sont délibérées en assemblées d'État ; elles ressoftissent en appel à la cour d'Iéna. Elles ont chacune une voix au-Conseil fédéral. — La maison princière de Reuss dérive d'Ekbert, comte d'Osterode au x" s., et d'Henri, son fils, que l'empereur Henri IV nomma l'un de ses avoyers en Saxe. La race de ce dernier se divisa en deux lignes, dont une", l'aînée, s'éteignit en 1572; la cadette, dite ligne de Plauen, dont la tige est Henri le Jeune, se partagea en trois branches, quielles-mêmesdevinrentlignesien 1572, et dont la dernière , celle de Géra, s'est éteinte en 1802. Toute la maison de Reuss reçut de l'empereur Sigismond la dignité princière en 1426. Tous les princes de cette maison portent le nom de Henri. Le prince régnant actuel est le LXVII.
  • REUTLINGEN, v. du Wurtemberg, ch.4. de cercle, à 50 kil. S. de Stuttgard; 15000 nab. Cathédrale remarquable. Fabriques de draps fins, bonneterie, dentelles, broderies.Bainssulfuieux. Patrie de l'imprimeur Séb. Gryphius.—Jadis villa impériale. Assiégée vainement en 1247 par Henri, landgrave de Thuringe, et en 1377 par Ulrich de Wurtemberg.
  • RÉVEILLÉ-PARISE (J. H.), médecin littérateur, né en 1782 à Nevers, m. en 1852,entra au service en 1802, y resta jusqu'en 1815, et se fit recevoir docteur après la paix. On a de lui : Hygiène oculaire, 1816; Physiologie et hygiène des hommes livret auxlrarauxde Vespril, 1834, Guide pratique des goutteux et des rhumalisans, 1837; Étude de, l'homme dans l'étal de santé et Vétat de maladie, 1844; Traité hygiénique, médical et philosophique de la Vieillesse. 1852. On lui doit une édition des Lettres de Cuy Patin.
REIN 1601  - RIIAD
  • REVELouREVAL, v. fortedeRussie, ch.-I.dugouvi île Revel ou d'Esthonie, sur le golfe de Finlande, à 365 kil. O.de St-Pétersbourg; 16 000 hab.Port militai re et de commerce, château fort, sur un rocher. Trih d'appel, consistoire luthérien, gymnase, bibliothâ. que. Chantiers de construction, arsenal de la marine, fonderie de canons. Une partie de la flotte russe stationne habituellement à Revel. Commerce de grains, bois, chanvre, cuirs, poisson salé. Aux env., jardin impérial de Catherinenthal. — Revel fut. fondée en 1218 par Valdemar II, roi de Danemark, qui y érigea un évêché. Longtemps célèbre parmi les villes hanséatiques, elle fut achetée en 1345 par l'Ordre teutonique. Inutilerr.ent assiégée en 1470 et 1577 par les Russes, elle fut prise par Pierre le Grand, 1710.
  • REVEL (Gouvernement de). V. ESTHONIE.
  • REVEL, v. de France, ch.-l. de c (Hte-Garonne), à 25 kil. N. E. de Villefranche, sur une hauteur; 5386 hab. Liqueur, bonneterie, lainages. — Cet en droit, jadisappeléLaBastide deLavaur, fut fortifié par Philippe le Bel, et devint au xvie s. une place forte des Huguenots, mais fut démantelé en 1629.
  • REVELUÈRE. V. REVELLIERE.
  • REVELLO, v. d'Italie (Naples), à 4 kil. S. de Lago-Negro ; 5220 hab. On croit que c'est l'anc Vilie. Aux env., beaucoup de médailles et de statues de bronze ; ruines d'un cirque.— Autre v. d'Italie, dans les anc Etats sardes (Coni), à 26 kil. N. O. de Coni, près du Pô; 5000 hab. Patrie de l'historien Ch. Denina.
  • BEVIGNY, ch.-l. de c (Meuse), à 17 k. O. de Bar sur un canal qui joint l'Ornain à la Chée; 1496 hab Station du chemin de fer. Pêche d'excellentes truites
  • RÉVOLUTION (la). Employée seule, cette dénomi nation désigne la Révolution française de 1789. V ce mot dans notre Dict. univ. des"Sciences.
  • REWBELL (J. B.), homme politique, né àColmar en 1746, m. en 1810, était bâtonnier du barreau de Colmar quand il fut uéputé aux États généraux. Révolutionnaire ardent, il fut nommé procureur-syndic duHt-Rhin, puis membre de la Convention, et fut un des accusateurs de Louis XVI. Il se tint à l'écart pendant la Terreur, reparut aprïs le 9 thermidor à la Convention, qu'il présida, entra au Comité du salut public, puis fut élu membre et président du Directoire dès sa création (1795). Éliminé par le sort en 1799, il entra au Conseil des Anciens, mais il fut exclu des affaires au 18 brumaire.
  • JRES (Q. MARCIUS ou MARTIUS), consul en 118 av. J.-C, étendit la domination romaine dans la Gaule mérid., à l'O. du Rhône, et colonisa Narbonne qui fut appelée de son nom Narbo-Martius.
  • REYNAUD (Jean), philosophe français, né à Lyon en 1806, m. en 1863; fut élève de l'École polytechnique, et ingénieur des mines. 11 donna sa démission en 1830, et entra dans les rangs des Saint-Simo-niens. Il collabora à leurs publications, et dirigea. avec M. Pierre Leroux la Revue encyclopédique (1836), et l'Encyclopédie nouvelle (1836). En 1848, il prit une part active aux travaux de M. Carnot, ministre do l'instr. publ., et siégea à l'Assemblée constituante et à la législative. 11 a publié en 1854 Terre et Ciel, livre de philosophie mystique, qui fut fort remarqué.
  • REYNIER (J. L.Ebnezer),général du génie, né à Lausanne en 1771, devint adjudant général en 1793, général de brigade en 1794, pendant la campagne de Hollande,servitsousMoreauàl'arméeduRhin(1796), accompagna Bonaparte en Egypte (1798), se distingua à la bataille des Pyramides, fit la campagne de •Syrie, battit devant Ei-Arich 20000Turcs avec 4 bataillon* français, et détermina la victoire à Héliopo-us. Apres le meurtre de Kléber, il eut avec Menou de violents démêlés, et quitta l'Egypte (1801); à son retour en France, il publia une brochure intitulée : De l'Egypte après la bat. d'Héliopolis, qui le fit disgracier et exiler. Rappelé en 1805, il eut part à la conquête de Naples et de la Calabre,devint ministre de la guerre à Naples, combattit à Waaram, on Espagne, eu Russie, mais fut pris à Leipsïck (1813). Il

mourut à Paris peu après avoir recouvré sa liberté (1814). —Son frère, J. L. Ant. Reynier, directeur lu revenu national en Egypte, intendant des postes à Naples sous Murât, a publié des traités d'agronomie et d'économie publique estimés, entre autres : De l'Egypte sous les Romains, 1807 ; Se l'économie publique et rurale des peuples anciens (Celtes, Germains, Perses, Phéniciens, Arabes, Juifs, Egyptiens, Carthaginois, Grecs), 1818-25.

  • REYNOLDS (sir Josué), peintre anglais, né en 1723 à Plymptondans le Devonshire, m.en 1792, voyagea trois ans en Italie, puis se fixa à Londres, se fit une grande réputation par ses ouvrages, et devint en 1769 président de l'Académie royale des beaux-arts de son pays. Reynolds occupe le premier rang parmi les peintres anglais pour le goût, la facilité, la richesse et l'harmonie des couleurs. Artiste d'une rare fécondité, il exposa plus de 240 tableaux; il excellait dans le portrait. Parmi ses tableaux d'histoire, on remarque surtout la ifort du cardinal de Beau-fort. C'était aussi un théoricien distingué : on a de lui des Discours sur la peinture, qu'il prononça de-vantl'Académie(1769-90); ce sont des chefs-d'œuvre d'élégance, d'énergie et d'analyse. Ils ont été traduits par Janssen (1788 et 1806).
  • REYRAC (l'abbé Phil. DO LAURENS de),né en 1734, d'une noble famille du Limousin, m. en 1782, chanoine régulier de Chancelade, eut quelque succès comme prédicateur, mais abandonna la chaire à caisse de sa timidité et vint se fixer à Orléans. Il a laissé un Discours sur la poésie des Hébreux, 1760; ies Poésies (tirées des Écritures), 177.0; l'Hymne au soleil (en prose poétique), 1777.
  • REYRE d'abbé), prédicateur et écrivain, né on 1735 à Eyguières en Provence, m. en 1812, a fait plusieurs ouvrages consacrés à l'éducation, entre autres : le Mentor des enfants,recueil d'instructions, de traits d'histoire et de fables, très-souvent réimprimé ; l'École des jeunes demoiselles ; Anecdotes chrétiennes, le Fabuliste des enfants.
  • REZAT (la), riv. de Bavière, naît dans le cercle qui longtemps porta son nom et a sa source près de celle de l'Altmûhl; elle'parcourt les présidiaux d'Ans-pach. de Heilsbronn et de Pleinfeld, arrose Anspach et Lichtenau et se joint à la Rednitz, après un cours d'env. 60 kil. On l'appelle souvent Hte-Rezat ou Be-zat de Souabe, pour la distinguer du cours supérieur de la Rednitz, qu'on appelle Basse-Rèsat ou Rezat de Franconie. — Elle donnait son nom à un cercle de la Bavière, qu'on appelle auj. Franconie moyenne. V. ce nom.
  • RÉZÉ, bourg du dép. de la Loire-Ir.f., à 3 k. S. O. du Nantes, était autrefois, sous le nom de Ratiastum, un des lieux principaux du pays de Retz, auquel elle donna son nom; 7209 hab. Savons.
  • REZONVILLE, vge près de Metz, où fut livré ur des combats du siège de Metz (août 1870).
  • REZZONICO (Ant. Jos.), comte délia Torre, né à Come en 1709, m. en 1785, se mit au service ce l'Espagne, et devint gouverneur de la citadelle de Parme et chambellan du duc. Alliant l'érudition à la science militaire, il a laissé, entre autres ouvrages : Disquisitiones Plinianw, Parme, 1763-67, 2 vol. in-fol., où il traite de la vie et des écrits des ' deux Plines.
  • REZZONICO (Ch.). V. CLÉMENT XIII.
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