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Projet:Bouillet/OCR/L/LU - Wikipédia

Projet:Bouillet/OCR/L/LU

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  • LUBECK, Lubeca, Lubecum, v. libre d'Allemagne, une des 4 républiques de l'Empire allemand, sur la rive gauche de la Trave, à 15 kil. de la Baltique, à 71 k. N. E. de Hambourg et à 844 k. N. E. de Paris; 30 000 h., professant la religion réformée. Travemûnde lui sert de port. Evêché luthérien, cour d'appel pour les 4 républiques; nombreux établissements d'instruction et de bienfaisance. Lubeck offre beaucoup de traces de l'architecture du moyen âge : on y remarque la cathédrale, l'église Ste-Marie, avec 2 tours très-éle-vées, contenant une horloge astronomique et despeintures de \3.Danse des Morts; l'hôtel de ville, la Bourse, l'Opéra, la machine hydraulique, etc. La ville est entourée de remparts, qui ont été convertis en promenades; chemin de fer. Industrie active: savon, chapeaux, toile à voiles, objets en ambre, velours et soieries, cuirs façon Cordoue, raffineries de sucre, etc. Grand commerce, surtout avec Hambourg, les pays Scandinaves, le Portugal, la France et l'Angleterre. Bateaux à vapeur pour Copenhague, Christiania, Stockholm, Riga et St-Pétersbourg. — Lubeck fut fondée en 1144 par Adolphe de Holstein sur les ruines d'une autre ville de même nom, détruite par les Rugiens. Elle fut possédée, à partir de 1148, par les ducs de Saxe; Henri le Lion l'agrandit, lui donna un code connu sous le nom de Règlement de Lubeck et en fit le siège del'évêché d'Oldenbourg. Conquise-en 1192 par Alphonse de Holstein, en 1203 par Woldemar, duc de Sleswig, elle se mit sous la protection de l'emp. Frédéric II, qui la déclara ville libre et impériale en 1226. De plus en plus florissante par son immense commerce, elle devint en 1241 la capitale de la Ligue hanséatique. Elle se soutint encore après le déclin de la Hanse (xvi" siècle), mais elle déclina au xvii", ayant eu beaucoup à souffrir de ses guerres avec les Danois et pendant la guerre de Trente ans. Un traité de paix y fut signé en 1629 entre Christian IV, roi de Danemark, et l'empereur Ferdinand II. En 1806, les Français battirent les Prussiensià Lubeck, s'emparèrent de. la ville et en rasèrent lesmurs. De 1810 à 1814, elle fit partie de l'Empireî/rançais etfutundesch.-I.d'arr.dudép.desBouches;de-l'Elbe, le plus septentrional de tous ceux de l'Emp'»®: Jun_ gius, Mosheim, Meibomius, Kneller, Vafl Qstade-naquirent à Lubeck.- — Le territoire deJaJ6PUDu-que n'a que 380 kil. carr. : il est borné aii-N. E. parla mer Baltique, à l'E. par le Meeklembourg', au S., à l'O. et au N. par le duché de Holstein, et compte env. 65 000 hab. Son gouvernement est démocratique; la bourgeoisie et un sénat de 30 membres se partagent l'exercice de la puissance souveraine; le sénat élit tous les deux ans 2 Bourguemestres. Lubeck a une voix au Conseil fédéral.
LUCA — 1130 — LBCà
  • LUBERSAC, ch.-l. de c (Corrèze), à 8 k. 0. de Bri-ves; 1350 h. Beau château. Patrie d'Innocent VI.
  • LUBES (S.), Leobinus, de Poitiers, évêque de Chartres en 554, m. en 556, est fêté le 14 mars.
  • LUBLIN, v. de l'anc. Pologne, auj. à la Russie, jadis ch.-l. de palatinat, auj. de woïvodie, à 150 k. S. E. de Varsovie, sur la Bistricza ; 15 300 h. (dont un grand nombre de Juifs). Évêehé catholique, collège de Piaristes, Citadelle, faubourgs, cathédrale, palais de Sobieski, etc. Commerce de draps, grains, vin de Hongrie. —La woïvodie de Lublin, entre les ?woïvodies de Sïedleo et de Sandomir, la Galicie et la Volhynie, a 200 k. sur 130 et 900000 h. Lacs nombreux, forêts, terres couvertes de bruyères, quelques endroits fertiles; pâturages.
  • LUBOMIRSKT, maison princière de Pologne, connue dès le xr» siècle. Les membres de cette famille les plus connus sont : Stanislas L., palatin de Cracovie, qui commanda l'armée polonaise au camp de Choczim en 1621, fitaveo les Turcs-une paix glorieuse et fut fait par Ferdinand II prince du St-Empire; — George L., grand maréchal de Pologne, qui, après avoir été un des plus fermes appui du roi Jean-Casimir, se tourna contre lui parce qu'il avait désigné pour successeur un prince français, le fils du grand Condé (1665) :il fut condamné par le sénat et mourut en exil; — Héraclius L.,fils du précéd 1640-1701, qui fut rétabli en 1666 dans les dignités de son. père :,il a laissé des ouvrages remarquables de morale et de politique écrits en latin ;—Théodore L., fils d'Hèraclius, qui entra au service de l'Autriche, se posa candidat au trône de Pologne en concurrence avec Stanislas Leczinski (1735), puis futdes premiers à acclamer l'électeur de Saxe, Auguste-Frédéric •:
  • LUC (Le), Lucus, ch.-l. de cant. (Var), à 2S kil. S. 0, de Draguignan; 3562 h. Draps, sei dasaturne, bouchons de liège; verrerie aux environs.
  • LUC-EN-DIOIS, Lucus Augusti, ch.-l. dec (Drôme), à 20 kil. S. E. de Die, près de la riv. dr. delà Drôme; 900 hab. Près de là, ancien lac, formé en 1442 par l'éboulement d'une masse de rochers dans le lit delà Drôme, et auj. desséché. Restes d'un aqueduc romain.
  • LUCSOR-MER, vge du Calvados, à 16 kil. N. de Caen ; 1800 h. Pêche, préparation de salaisons. Bainsdemer.
  • LUC (S.), Lucas, évangéliste, était d'Antiocbe et avait été médecin. Il fut, à ce qu'on croit, converti par S. Paul après la mort de J.-C, accompagna cet apôtre dans ses voyages en Troade et en Macédoine, l'an 5.1; alla prêcher seul àCorinthe l'an 56, partagea en 61 la captivité de S. Paul à Rome, parcourut ensuite plusieurs pays, et fut, dit-on, mis à mort en Achaïe à l'âge de 84 ans. On doit à S. Luc l'Évangile qui est ordinairement placé le 3° dans l'ordre chronologique, et les Actes des Apôtres; cesdeux ouvrages ont été écrits originairement en grec, et sont remarquables par la pureté du style. On honore S. Lucie 18octobre; on lui donnepouremblèmele bœuf. Ce saint fut longtemps en France le patron des médecins. Une tradition erronée, qui n'a d'autre base qu'une confusion de nom (F. LUCA), attribue à S. Luc le talent de la peinture. Il y eut même à Rome une Académie de peinture, dite de S. Luc, fondés au xvi" siècle par Muziano; elle a été réunie en-1676 à l'école fondée à Rome par Louis XIV.
  • Luc (Ch. François, comte du), de la maison de Vintimille, né en 1643, m. en 1740, ambassadeur de France en Suisse, puis en Autriche, accueillit à Vienna J. B, Rousseau banni de France, 1712, et lui conserva sa protection jusqu'à sa mort. Le poète, en reconnaissance, lui a dédié une ode qui est un des chefs-d'œuvre de la poésie lyrique. — V, DELUC.
  • LUCA, dittl Santo Luca, peintre florentin du K" s., embrassa la vie religieuse et se distingua par sa piété. 11 est l'auteur de tableaux de la Vierge avec l'enfant Jésus que l'on voit à Bologne et à Rome, et que quelques-uns, trompés par la ressemblance du nom, ont attribués à S. Luc l'évangéliste.
  • LUCA. DELLA ROBIA. V. ROBIA.
  • LUCAIN, M. Anmeus Lucanus, poète latin, né à Cordôue l'an 39 de J.-C., vint de bonneheure à Rome, prèsde son oncle Sénèque le philosophe. Néron com-bUW-abord d'honneurs le jeune poète; mais, comme l'empereur prétendait lui-même à la poésie, il devint bientôt jaloux de ce rival, et lui interdit les vers et même les plaidoyers. Lucain, pour se venger, entra dans la conspiration de Pison; découvert, iljrvoua tout, mais cela ne put le sauver. Laissé libre sur le choix du supplice, il se fit ouvrir les veines dans un bain, l'an 65 de J.-C. ; il avait à peine 26 ans. Lucain a laissé un poème célèbre, IaPhorsoïe, espèce d'épopée historique en 10 chants, où il raco'nte la guerre civile de César et de Pompée et qui s'arrête à la bataille de Munda; on y trouve de grandes beautés, mais elles, sont déparées par l'enflure et le mauvais goût. Au reste, le poète n'eut le temps ni de polir ni même de terminer son œuvre. On a un grand nombre d'éditions de la Pharsaïe; les plus estimées sont celles d'OudendOrp, Leyde, 1728; de Rich. Bentley, Starwberry-Hill, 17.60; de Weber, Leipsick, 1824-30, de Naudet, dans les Classiques latins de Lemaire. Elle a été mise en vers par Brebeuf, 1658, et J. Demogeot, 1865, imitée envers par le chev. de Laurès, 1778, et traduite en prose par Mârmon-tel, 1766. Onen trouve des traductions dans les coll. Panokoucke et Nisard. H, Bignan a donné en ters les Beautés de la Pharsaïe, 18S0; Th. May un Supplément à la PharsaU> qui Conduit jusqu'à la mort de César et qui se trouve dans les principales éditions.
  • LUCANES, auj.partie de la Calabm citirieure,de la Principauté ciimewe et de la Basilicate, contrée d'Italie, entre le Samnïjim au N. et le Brutiùm au S., sur la mer Inférieure^ l'O. et sur le golfe de Ta-rente a l'E., avait pourlvules principales : 1» sur le golfe de Tarante, Sybarfs, Thurium, Héraclêe, Mè-taponte; 2° sur la mer Inférieure, Pœstum, Siée ou Vélie, Buxente ; 3" dans les terres, Potentie, Grttmeate, Atinum, Vulci. Les villes situées sur la côte étaient des colonies grecques ;mais l'intérieur dès terres était primitivement habité par des indigènes de race pé-lasgique. Les vrais Lucaniens étaient des aventuriers samnites qui avaient soumis la population indigène; c'étaient les plus barbares de tous les peuples d'origine samnite. Vers le .milieu duv" siècle av. J.-C,, Usât. taquèrent les colonies grecques. En vain celles-ci for merent contre eux, avecDenys l'Ancien, tyran.de Sicile, une ligue défensive,,394 : la ligue fut vaincue, et, au milieu du iv» siècle, les Lucaniens dominaient du Silarus au golfe de Scylacium, Ils entrèrent dans la ligue formée en 327 contre les Romains, et subirent diverses défaites. Ayant en 286 attaqué Thurium, /ville alliée des Romains, ils s'attirèrent une nouvelle guerre avec .ceux-ci et furent battus en 282 par Fabricius. S'étant joints à Pyrrhus dans la guerre da Tarente, ils furent vaincus de nouveau et so>umis définitivement par Papirius en 273*
  • LUCAS DE LEYDE, graveur et pëintre hollandais, né à Leyde en 1494, était dès l'âge de 9 ans familier avec tous les genres de peinture. Â 12 ans il peignit en détrempe l'Histoire de S. Hubert ; à 18, il était regardé comme le premier peintre de l'école flamande et comme le plus habile graveur de son temps. Néanmoins, il voyagea afin de se perfectionner dans son art ; il fut, dit-on, empoisonné en route par des rivaux jaloux, et mourut peu après son retour, à 39 ans, en 1533. Ses plus belles compositions sont : un Eçce homo, le Retour de l'Enfant prodigue ; l'Adoration des Mages ; la Danse de la Madeleine ; Jésus guérissant l'Aveugle de Jéricho ; le Jugement dernier. Son dessin est d'une grande netteté, son coloris splendide et harmonieux; mais Cousent il unit l'expression d'un sentiment élevé, à des types et à des poses vulgaires. Son œuvre gravée se compose de 172 planches,
  • LUCAS (Paul), voyageur, né à Rouen en 1664, m. à Madrid en 1737, parcourut plusieurs fois le Levant,. l'Egypte, la Turquie et différents autres pays, d'où il rapporta un grand nombre de médailles et de curiosités pour le cabinet du roi. Louis XIV le nomma son antiquaire en 1714. Parti de nouveau pour le Levant en 1723, il en revint avec 40 manuscrits précieux. En 1736, il alla en Espagne, où il fut bien accueilli par Philippe V.-Ses relations sont souvent inexactes ou exagérées, mais elles offrent des détails curieux,' surtout pour ce qui regarde la Hte-Ëgypte. Elles ont paru sous le titre de: Voyage au Levant, Paris, 1704; Voyage dans la Grèce, l'Asie-Mineure, l'Afrique, 1710; Voyage dans la Turquie, l'Asie, la Syrie, l'Egypte, 1719. Il se fit aider dans la rédaction, pour le 1" ouvrage, par Baudelot de Dairval, pour le 2e par Fourmont, pour le 3e par l'abbé Banier.
  • LUCAS DE CRANACH, peintre. V. CRANACH.
LUCE       — 1131 .—       LUCI
  • LUCATEL. Y. LOCATELLI.
  • LUCAYES ou BAHAMA, archipel de l'Océan Atlantique, près de l'Amérique septentrionale, par 20°-28° lat. N., 73°-83° long. O., est séparé des côtes de la Floride par le canal de la Floride ou de Bahama; il s'étend sur une longueur de 1300 kil. au moins, et compte près de 500 îles, flots ou rochers; les plus considérables sont : la Grande-Bahama (V. BAHAMA) , Abaco, Eleuthera, laNouv.-Providence, Guanahani, dite aussi San-Salvador ou Cat's island, l'île Longue. Les Lucayes appartiennent aux Anglais. Elles forment un gouvt colonial, dépendant du gouverneur général de la Jamaïque; le lieutenant-gouverneur siège à Nassau (dans la Nouv.-Providence). — Les Lucayes furent la lrs découverte de Colomb : c'est à San-Sal-vador, l'une d'elles, qu'il aborda en 1492. Elles appartinrent d'abord aux Espagnols, qui en exterminèrent les naturels et ne tardèrent pas à les abandonner. Les Anglais y formèrent des établissements dès 1629; mais ils n'y en voyèrentun gouverneur qu'en 1718. Reprises parles Espagnols en 1781, elles furent vendues aux Anglais en 1783. Leur population peut s'élever à 14000h., dont 11 000 noirs. Les habitants sont bons marins et bons nageurs, et servent de pilotes côtiers.
  • LUCE I, Lucius, Romain, pape en 252, ne régna que 5 mois. Il fut canonisé. On le fête le 4 mars.
  • LUCE II, de Bologne, fut élu en 1144. Sommé par les partisans d'Arnaud de Brescia de renoncer à toute souveraineté temporelle, il réclama l'appui de l'empereur Conrad III et marcha lui-même contre Rome avec quelques troupes ; mais il fut blessé à mort en montant à l'assaut du Capitole, 1145.
  • LUCE III, pape de 1181 à 1185, né à Lucques, fut élu au milieu des troubles, et par les cardinaux seuls, à l'exclusion du reste du clergé et du peuple. Il fut obligé de quitter Rome, se retira à Vérone et y assembla un concile qui condamna les Patarins, secte de Manichéens, 1184.
  • LUCE (Sainte). V. LUCIE.
  • LUCE DE LANCIVAL, professeur et poète, né en 1764 à St-Gobain (Aisne), m. en 1810, fit des études brillantes à Paris, professa la rhétorique au collège de Navarre dès l'âge de 22 ans et devint, après la Révolution, professeur de rhétorique au Lycée im-pèria.\(au.}. Louis-le-Grand). 11 a laissé plusieurs tragédies, dont la meilleure est Bfector, '1805; des poésies diverses, un poème à'Achille à Scyros, imité de Stace; Folliculus, satire fort spirituelle contre le journaliste Geoffroy. Collin de Plancy a publié ses œuvres en 1826, 2 vol.in-8.
  • LUCE (le GRAND-). Y. GRAND-LUCE.
  • LUCENA, Elisana, v. d'Espagne (Cordoue), à 55 kil. S. E. de Cordoue; 20 000 hab. Enlevée aux Maures en 1240. Environs fertiles; eaux minérales.
  • LUCENAY-L'ÉVËOUE, ch.-l. de cant. (Saône-et-Loire), à 14 kil. N. d'Autun; 900 hab.
  • LUCERA, Luceria, v. murée d'Italie, dans l'anc roy. de Naples (Gapitanate), à 20 kil. O. de Foggia. Ëvêché, haute cour criminelle, collège; forte citadelle, belle cathédrale gothique. — Cette ville, fondée, dit-on, parDiomède, faisait partie de l'Apulie, et était fameuse par la beauté de ses laines. Les Romains la détachèrent de la ligue samnite en 323 av. J.-C. ; ils la reprirent en 320, après une révolte. Détruite vers 665 par l'empereur grec Constant II, elle fut rebâtie en 1233 par l'emp. Frédéric II, qui en fit une colonie pour les Sarrasins qu'il avait transportés de Sicile en Italie. Charles II d'Anjou chassa les Sarrasins de cette ville et lui donna le nom de Sta-Maria (1300), nom qui n'a pas prévalu.
  • LUCÈRES, une des trois tribus primitives de Rome, occupait le mont Cœlius. C'était une colonie d'Etrusques établie par Tullus Hostilius. Leur nom ve- ? nait de Lucerum, lieu de leur Origine.
  • LUCERNE, v. de Suisse, ch.-l. du c de Lucerne et, jusqu'en 1848, l'une des trois capitales do la Confédération, sur le lac de Lucerne et la Reuss, à 94 kil. S. E. de Bâle ; 10000 hab ; Rues droites et larges en général ; jolie église de St-Léodegar (S. Léger); lycée, gymnase, séminaire ecclésiastique, bibliothèque. Industrie assez active ; commerce de grains, etc. Aux env., sites délicieux. Près de'la ville est un lion colossal taillé'dans les flancs de la montagne, en mémoire des soldats suisses qui périrent à Paris dans la journée du 10 août 1792 en défendant Louis XVL— Lucerne doit, dit-on, son nom à un fanal (lucerna) élevé jadis sur son emplacement pour servir de guide aux voyageurs.' La ville date du vin" siècle; elle appartint d'abord aux abbés de Murbach, qui au xme siècle la vendirent à la maison de Habsbourg; en 1332, les Lucernois se rendirent indépendants. Le gouvernement y fut oligarchique jusqu'à la fin du xvme siècle : une tentative de révolution démocratique faite en 1764 avait avorté.'Prise par les Français en 1798, Lucernè fut un instant capitale de toute l'Helvétie. En 1802 elle devint le principal foyer de la guerre civile qui'Mata en Suisse; elle joua également un rôle dans la guerre' de Sunder-* bund, et fut prise par l'armée fédérale en 1847.
  • Le canton de Luceme, entre ceux,de Zug, Schwitz, Underwald, Berne, Argovie,a 61 k. sur 52, et 133 000 hab. (presque tous catholiques). Sol montagneux, couvert de lacs, fertile en grains, vins, fruits, plantes oléagineuses; beaux pâturages; fromages estimés; élève de bétail. Ce canton entra dans la confédération en 1332 : c'était le 4". Sa constitution, rédigée en 1815, a été revisée en 1840 et 1842 : elle est toute démocratique. Le chef du pouvoir exécutif a le titre à'avoyer. — Le lac de Lucérne n'est proprement qu'un golfe du lac des Quatre-Cantons, au N. O.; cependant on étend souvent ce nom au lac entier.
  • LUCHON (BAGNÈRES-DE-). V. BAGNÊRES.
  • LUCIBURGUM, nom latinisé- de Luxembourg.
  • LUCIE (Ste), vierge et martyre, mise à mort en 304 à Syracuse. On la fête le 13 décembre.
  • LUCIEN, Lvcianus, écrivain grec, né à Samosate, vers l'an 120, vécut sous les Antonins. Il étudia d'abord la sculpture, puis il se fit avocat et suivit le barreau d'Antioche, mais il abandonna bientôt cette nouvelle carrière pour la profession de rhéteur et de sophiste : il parcourut l'Asie, la Grèce, la Gaule, l'Italie, récitant partout ses discours et ses déclamations. Vers l'âge de 40 ans il renonça à cet art frivole pour se consacrer à la philosophie : il suivit à Athènes les leçons du philosophe Démonax. Depuis, il consacra ses écrits à combattre les vices, les travers et les préjugés de ses contemporains. Marc-Aurèle lui confia vers l'an 180' l'administration d'une partie de l'Egypte : devenu en butte aux attaques de ses administrés, il se justifia dans une Apologie, qui nous est parvenue. Il mourut dans un âge avancé, vers 200. Lucien a laissé-un grand nombre d'écrits : les plus connus sont les Dialogues, des Dieux, les Dialogues des Morts, le Songe ou le Coq, Timon, les Sectes à l'encan, Vérégrinus, l'Ane (abrégé de Lucius de Patras), de la Manière d'écrire l'histoire. Il s'y montre moraliste enjoué, satirique plein de sel ; il se plaît surtout à railler l'avarice des vieillards, le désappointement des chercheurs d'héritâges. la crédulité de la fouie, l'emphase des rhéteurs, la charlatanerie des sophistes; mais il semble aussi professer un scepticisme universel et affiche un cynisme révoltant; il n'épargne dans ses attaques ni les dieux du paganisme, ni les croyances des Chrétiens, ni les doctrines et les prétentions des philosophes. Le manuscrit de Lucien fut apporté de Constantino-ple en Italie en 1425 et imprimé pour lai" fois en 1496 à Florence. Les meilleures éditions sont celles de Bourdelot, Paris, 1615, in-f., d'Hemsterhuys et Reitz, avec trad. latine, Amsterdam, 1743-46, 4 vol. in-4; des Deux-Ponts, 1789-93,10 vol. in-8; de Lehman, Leipsick, 1821-31, 10 vol. in-8; celle de M. G. Dindorf, dans la Bibliothèque grecque de Didot, 1840 (le grec seul de cette édition a été publié à part en 1859). Lucien a été traduit en français par Perrot d'Ablancourt, 1654; par BelindeBallu, 1789, et par M. Talbot, 1857. P. L. Courrier a donné à part une édition de l'Ane de Lucien, avec une traduction en vieux français. L'Ane d'or d'Apulée est une imitation de l'Ane de Lucien.
LUCT       — 1132 —        LUCQ
  • LUCIEN (S.), martyr, né à Samosate, était prêtre à Nicomédie; Il subit le martyre sous le règne de Dioclétien (312), et mourut en adressant à ses juges, pour toute défense, une apologie de sa religion. Il reste de ce saint un fragment d'une lettre écrite de sa prison aux fidèles d'Antioche; il avait donné une édition grecque de la Bible, dans laquelle il corrigeait de nombreuses inexactitudes. On l'hon. les 7 janv. et 15 oct. — Un autre S. Lucien, apôtre de Beauvais, subit le martyre en 290. Il est fêté le 8 janv.
  • LUCIEN BONAPARTE. V. BONAPARTE.
  • LUCIENNES ou LOBVECIENSES, vge du départ, de Seine-et-Oise, à 7 kil. N. de Versailles, et à 2 kil. S. K. de Marly, près de la route de Paris à St-Ger-main ; 1000 hab. Belles maisons de campagne ; château construit par Louis XV en 1772 pour la comtesse Dubarry, et d'où l'on jouit d'une vue délicieuse.
  • LUCIFER, c.-àrd. Qui apporte la lumière, nom donné par les poètes à la planète Vénus ou Étoile du matin ; les païens en faisaient un dieu, fils de Jupiter et do l'Aurore. — Dans les Ecritures, Lucifer est le nom du premier ange rebelle qui fut précipité du ciel aux enfers : c'était le plus brillant, mais aussi le plus orgueilleux des anges. Son nom est devenu synonyme du démon.
  • LUCIFER, évfique de Caralis(CajKarî),en Sardaigne, soutint avec tant de véhémence la cause de S. Athanase contre Arius au concile de Milan, en 354, que l'empereur Constance l'envoya en exil. Rappelé sous Julien, il se rendit à Antioche, alors déchirée par le schisme des Eustathiens et des Méléciens, afin de concilier lés deux partis, mais il se déclara pour les premiers, et tomba lui-même ainsi dans le schisme. 11 mourut dans son diocèse en 370. Ses disciples, appelés Lucifériens, continuèrent le schisme en Sar-daigne. Lucifer a laissé des écrits (en latin), qui ont été publ. à Paris en 1568 et à Venise en 1778.
  • LUCILE, poète romain. V. LUCILIUS.
  • LUCILIUS (C), le plus ancien des poètes satiriques latins, né à Suessa dans le Latium vers 149 av. J.-C, d'une famille de chevaliers, fut l'ami de P. Scipion Ëmilien, accompagna ce héros au siège de Numance, et mourut à Naples l'an 103 av. J.-C. àl'âge de 46 ans. Il avait écrit 30 satires; il n'en reste que quelques fragments. Il poursuivait avec vigueur les vices de son temps et n'épargnait pas les personnalités. Son style, au jugement d'Horace, était encore dur et grossier, mais il ne manquait pas de force ni de sel. Les fragments de Lucilius ont été réunis par H. Etienne, 1564, et plus complètement par Dousa,Leyde, 1597, par Vargès, Stettm, 1836, etparCorpet, avec trad. française, dans la collection Panckoucke, 1845.
  • LUCILIUS JUNIOR, poëte latin, né à Naples, disciple et ami de Sénèque, était chevalier et fut sous Néron gouverneur de la Sicile. Sénèque lui a dédié son traité delà Providence, ainsi que ses Questions naturelles «t lui a adressé ses Lettres. 'Wemsdorf lui attribue le poème de l'Etna, attribué jusqu'alors à Cornélius Se-verus, et qui a été traduit, en 1843, par J. Chenu, dans la collection Panckoucke.
  • LUCINE (de lux, lumière), déesse qui présidait aux accouchements et à la naissance. On la confond avec Junon et avec Diane; on la fait aussi fille de. Junon.
  • LUCIUS, prénom très-fréquent chez les Romains, s'écrivait en abrégé L. — On connaît surtout sous ce nom le 2° fils d'Agrippa. 7. AGRIPPA.
  • LUCIUS de Patras, écrivain grec, natif de Pàtras en Achaïe, vivait sous Antonin. On le regarde comme l'auteur du conte de l'Âne dor, dont Lucien a donné un extrait sous le titre de Luciusy'.oulalIétambrphose
  • LUCÏUS, papes. F. LUCE.
  • LUCK ou LOUTSK, v. de RusSe, dans l'anc. Pologne (Volhynie), surla Styr, à 44k. N. O. de fioubno ; 3600 hab. (la plupart Juifs). Êvêçhé grec-uni. Sous le gouvernemen t polonais, elle était le siège d'une diète.
  • LUCKNER (Nie, baron de), maréchal de France, né en 1722 à Campen (Bavière), fut d'abord au service du roi de Prusse Frédéric II et se distingua dans la guerre de Sept ans. Quelque temps avant la paix de 1763, il passa en France où il obtint le grade de lieutenant général. Il adopta les principes de la Révolution, fut nommé maréchal en 1791, et chargé en 1792 du commandement de l'armée du Nord. Il prit Menin et Courtrai, et écrasa un corps autrichien près de Valenciennes; mais, ayant excité des soupçons, il fut suspendu de ses fonctions, puis traduit devant le tribunal révolutionnaire, et décapitôen 1794.
  • LUCKNOW, v. de l'Inde anglaise, anc capit. du roy. d'Aoude (depuis 1774), sur la r. dr. du Goumty, à 300 k. S. E. d'Agra, par 26" 51' lat. N., 78" 24? long. E.; 300000 h. Trois grands quartiers; monuments magnifiques, mosguéés, bazars, palais Conslancia (anc résid. du major généralCL Martin), bibliothèque riebe en mss. persans, arabes et hindous, jardins, parc Delkusa, avec ménagerie,beau pont sur le Goumty. Arsenal, manufactures de coton, de soie, de cuir et de salpêtre; commerce très-actif et très-éteudu. On y entretient une grande quantité d'éléphants. Lucknow fut le centre de l'insurrection contre les Anglais en 1857; elle fut prise en mars 1858 après un long siège.
  • LUÇON ou MANILLE, la plus grande et laplus sep-tentr. des iles Philippines, par 117' 30-121° 50' long. E., 12°-19°lat. N., a 800 k.xle long sur une largeur qui varie de 50 à 420; 2000000 d'h.; capitale, Manille. Luçon se divise en partie espagnole et partie indépendante. Ses côtes, profondément échancrées en quatre endroits, en font comme quatre presqu'îles, et présentent de bonnes rades. Climat très-chaud, sec vers le centre et sur les hauteurs, très-humide ailleurs; air très-pur. Sol volcanique, éminemment fertile en produits coloniaux (café, sucre, cotdn, coco, bétel, indigo, cacao, etc.), et en produits de l'Europe méridionale; superbes forêts vierges; mines d'or; huîtres à perles sur les côtes. Ouragans terribles. — , Luçon, comme les autres Philippines, fut découverte enl521 par Magellan; elle fut conquise eii 1571 par l'Espagnol Michel Lopez de Legaspi : les Espagnols la possèdent encore. T. PHILIPPINES et MANILLE.
  • LUÇON, v. de France, ch.-L de cant. (Vendée), à 28 k. O. de Fontenay, à 8 k. de la mer, avec laquelle elle communique par un canal; 4000 h. Évèché, érigé en 1317 et suffragant de Bordeaux (Richelieu en fut évoque) ; trib., collège. Petit port. Cathédrale gothi- . que, avec une flèche de 67 », Luçon a beaucoup souf iert pendant les guerres religieuses : elle fut saccagée parles Protestants en 1568. Les Vendéens-yfurent défaits les 28 juin et 1" octobre 1793.
  • LUCQUES, Luca en latin, Lucca en italien, v. d'Italie, anc capit. d'un duché naguère indépendant et depuis réuni à la Toscane, surl'Ôzorra(brasdu Ser-chio), à 60k.N. O. de Florence, à 92k. par chemin de fer: 23000 h. Archevêché, tribunaux, université, école de peinture, acad. des sciences, lettres et arts-. Belle cathédrale gothique (St-Martin), château ducal, avec galerie de tableaux; amphithéâtre romain assez bien conservé; aqueduc de 459 arches, achevé en 1829 ; belles promenades sur les remparts. La ville est pavée en dalles. Industrie : huile-d'olive, draps, soieries, etc. Auxenv., eaux minérales à 70"— Lucques fut fondée, dit-on, par les Tyrrhéniens ou les Lydiens; elle devint colonie romaine l'an 178 av. J.-C. Au moyen âge elle fut une des républiques guelfes de la Toscane.En proie aux querelles des Blancs etdes Noirs, elle eut une foule de maîtres, entre autres Castruccio Castracani (1314-1328); fut vendue à Mastino délia Scala, 1335, puis aux Florentins, 1341 ; subit le joug de Pise en 1342 ; fut rendue à la liberté par l'empereur Charles IV, 1365, mais ne demeura en république que jusqu'en 1400. PaulGuinigi la gouverna 29 ans _avec gloire (1400-1429). A sa mort, Lucques eut avec 'Florence une longue guerre, à la suite de laquelle son indépendance fut reconnue. En 1805, elle fut donnée, avec son territoire, par Napoléon à sa sœur Ëlisa comme Etat indépendant, sous le titre de grand-duché de Lucques et de Piombino. En 1815, le gr.-duché, redevenu simple duché, fut attribué à l'anc reine d'Étrurie, Marie-Louise d'Espagne, infante de Parme. Son fils, Ch.-Louis, y régna de 1824 à 1847 : ayant alors hérité du duché de Parme, il céda Lucques à la Toscane, dont elle a suivi la destinée.
LUCR       — 1133 —        LUDE
  • LUCQUES (Duché de), sur le golfe de Gênes, entre le duché de Modène au N. O., le grand-duché de Toscane au S., avait 40 k. sur 32 et comptait 260 000 h. — Pour l'historique, V. LUCQUES.
  • LUCQUES-ET-PIOMBINO (grand-duché de). V. LUCQUES.
  • LUCRÈCE, Lucretia, fille de Spurius Lucretius, préfet de Rome, et épouse de Tarquin Collatin, ayant été déshonorée par Sextus, fils de Tarquin le Superbe, fit l'aveu de son malheur à son mari en présence de son père, de Brutus, et de quelques amis, et se donna la mort sous leurs yeux en leur demandant vengeance (509 av. J.-C). Ce fut là l'occasion du renversement de la royauté et de l'établissement de la république. Arnault en 1792, Ponsard en 1843 ont mis en scène le malheur et la mort héroïque de Lucrèce.
  • LUCRÈCE BORGIA, L. GONZAGUE. V. BORGIA, etc.
  • LUCRÈCE, T. Lucretius Carus, poète latin, né vers l'an 95 av. J.-C, d'une famille de chevaliers, était contemporain et ami d'Atticus, de Cicéron, de Catulle , de Memmius. Il s'attacha à la philosophie épicurienne et la chanta dans un poème célèbre, De natura rerum (De la nature des choses), en 6 chants. On ne sait rien de certain sur sa vie; il se donna la mort à 44 ans; on dit qu'il se porta à cet acte de désespoir dans un accès de frénésie, maladie qui provenait chez lui d'un philtre que lui aurait donné une maltresse jalouse. Lucrèce est loin de Virgile pour l'élégance et la pureté du style ; on croirait même qu'un long intervalle de temps s'est écoulé entre deux poètes qui cependant ne sont guère séparés que par une génération ; mais Lucrèce a plus d'énergie. Son poëme offre des beautés du premier ordre; il est à regretter que tant de génie ne soit consacré qu'à soutenir les doctrines désolantes du matérialisme et de l'athéisme : l'auteur croyait en les répandant détruire la superstition et les vaines terreurs qu'elle engendre. Les meilleurs éditions de Lucrèce sont celles de Lambin, 1563; d'Havercamp, 1725; de Bentley et Wakefield, 1796; d'Aug. Lemaire, 1835; de Lachmann, 1850 et 1860-66; de Bernays, 1852, et de Munro, 1866. Il a été traduit en prose par La-grange, 1768; par Pongemlle, 1836 ; par Chaniol, par Blanchet, 1861 ; par Lavigne, 1870; enfin par L. Crouslé, 1871. M. de Pongerville en avait donné dès 1828 une traduction en vers fort estimée. Le cardinal de Polignao a réfuté les doctrines impies de Lucrèce dans un poème latin célèbre, VAnti-Lucrèce.
  • LUCRET1LE (le), Lucretilis mons, auj. monte Gen-naro ou Zappi, montagne du pays des Sabins, auN. ? de l'Anio, voisine de Tibur et d'Ustica : c'est sur cette montagne que se trouvait la campagne d'Horace.
  • LUCRIN (lac), Lucrinus, en Campanie, au N. O. de Naples, près de Putéoles, communiquait avec la mer, et était célèbre par ses parcs d'huîtres. En 1538 un tremblement de terre remplaça le lac par une mont, de 350" de haut, au sommet de laquelle s'ouvrit un cratère; ce lac n'est plus guère qu'un étang.
  • LUCULLUS (L. Licinius), Romain aussi célèbre par sa magnificence et son luxe que par ses talents militaires, né vers l'an 115 av. J.-C, fut d'abord questeur en Asie, puis préteur en Afrique par la protection de Sylla et remporta sur Amilcar, dans cette dernière province, deux victoires navales. Consul en l'an 74, et chargé de faire la guerre contre Mithri-date, il le battit en plusieurs rencontres, soit par lui-même, soit par ses lieutenants, entre autres sur le Granique, à Cyzique, à Lemnos, et le força en 71 à se retirer chez Tigrane, roi d'Arménie, son gendre. Tigrane ayant refusé de livrer Mithridate, il passa en Arménie, remporta sur lui une victoire mémorable devant Tigranocerte, prit cette ville qui était la capitale de son royaume, et s'empara de Ni-sibe (70). En 68, Lucullus, que son inflexible sévérité avait rendu odieux aux soldats, se vit enlever son commandement et fut obligé de céder à Pompée la facile gloire d'achever la soumission de l'Asie. De retour à Rome, il n'y obtint qu'au bout de 3 ans les honneurs du triomphe. Il se retira près de Tusculum, dans une magnifique villa, voisine de celle de Cicéron, et y passa le reste de ses jours dans un faste et un luxe jusqu'alors sans exemple. Il mourut vers l'an 49 av. J.-C. Lucullus cultivait les lettres; il fut un des premiers à introduire à Rome la philosophie grecque. 11 possédait une riche bibliothèque, qu'il ouvrit au public Selon Ammien Marcellin, ce fut Lucullus qui apporta de Cérasonte à Rome le premier cerisier. On montre son tombeau sur l'emplacement de sa villa (sur la colline de Grotta F errata, près du vieux château de Borghetto), mais ce tombeau n'a rien d'authentique. Plutarque a écrit la Vie de Lucullus.
  • LUCUMON, mot étrusque signifiant chef ou prince. Il désigne aussi spécialement : 1° un guerrier étrusque qui vint secourir Romulus dans la guerre contre les Sabins; 2" le père de Tarquin l'Ancien (V. TARQUIN). — On donnait aussi le nom de Lucumonies aux douze cités qui formaient la confédération étrusque.
  • LUCUS ASTURUM, ville d'Hispanie('farraconaise), capitale des Astures, est auj. Oviedo.
  • LUCUS AUGUSTI, v. d'Hispanie (Gallécie), sur le Mi-nius, est auj. Lugo; — V. de la Gaule Narbonaise, chez les Voconces, est auj. Luc-en-Diois.
  • LUCUS DIAN-E OU FORUM LUCIUM, v. d'Italie, auj. Lugo.
  • LUDAMAR, contrée d'Afrique, habitée par des Foulahs, est bornée au N. par le grand désert du Sahara, au S. par le Kaarta et le Bambara, et a pour ch.-l. Benoum. C'est dans ce pays que Mungo-Park fut retenu captif etque le major Houghton succomba.
  • LUDE (Le), ch.-l. decant. (Sarthe), sur le Loir, à 22 kil. S. E. de La Flèche; 2500 hab. Beau château. Ane seigneurie, érigée en comté en 1515, puis en duché-pairie en 1675.
  • LUDE (Jacques,DE DAILLON, sieur du), conseiller et chambellan de LouisXII et de François I, sénéchal d'Anjou, puis gouverneur de Brescia, se distingua dans les campagnes d'Italie, soutint 13 mois.un siège contre les Espagnols dans Fontarabie (1522), et mourut en 1532. — H. DE DAILLON, duc du Lude, 1er gentilhomme de la chambre de Louis XIV, gouverneur des châteaux de St-Germain et de Versailles,grand maître de l'artillerie, duc et pair, se distingua aux sièges de Lille, Tournai, Douai, Maëstricht, Besançon, Dôle, Limbourg, Cambrai etGand, et mourut àPa-ris en 1685. Mme de Sévigné parle souvent de lui dans ses lettres, et Ménage le cite comme bel esprit.
  • LUDEWIG (J. Pierre de), jurisconsulte et publi-ciste, né en 1668 au château de Holienhardt en Souabe, m. en 1743, fut professeur de philosophie et d'histoire à l'Université de Halle, puis chancelier de cette université, archipiste et historiographe du duché de Magdebourg, et représenta l'électeur de Brandebourg à Ryswyck (1697). On a de lui: Germa-niaprinceps, 1702, où il fait connaître les rapports des électeurs avec l'Empereur; Commentaire sur la Bulle d'or, en allemand, 1716-19, ouvrage capital; Reliquix manuscriptorum omnis iffoi diplomalum, 1720-1740,12 vol. in-8; Yitx Justiniani alquelheo-dorse, necnon Triboniani, 1730.
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  • LTJDIUS , peintre romain du temps d'Auguste, substitua la peinture à fresque à l'encaustique et obtint par là une grande vogue, en mettant a la portée du plus grand nombre les peintures de luxe, qui avaient été jusque là très-dispendieuses.
  • LOTLOW (Edmond), un des principaux chefs du parti républicain en Angleterre, né en 1620 dans le comté de Wilts, mort en 1693, prit une part active à la guerre civile, et figura aux batailles â'Edge-Hill et de Newbury. Nommé député au parlement en 1645, il y devint le cbef des Indépendants. Il fut un des juges qui condamnèrent Charles I. Il s'opposa de tout son pouvoir à Crom-well dès qu'il entrevit ses projets ambitieux; mais le rusé protecteur sut toujours l'écarter. A la Restauration, Ludlowse retira à Genève, puis à Vevay. Il a laissé des Mémoires, qui ont paru à Vevay en 1698-99, 3 vol. in-8; et à Londres, 1751, in-fol., et qui ont été traduits en français dès 1699. Ils se trouvent dans des Mémoires relatifs à la révolution d'Angleterre, de M. Guizot.
  • LUDOLF, 1" duc de Saxe, fils du comte Eckbert ot d'Ida, fille de Charlemagne, était, à ce qu'on croit, neveu de Witikind. Il fut nommé en 843 margrave de Saxe par Louis le Débonnaire, agrandit ses Etats à la faveur des guerres que se firent les fils de ce prince, et fut fait duc de Saxe vers 880 par Louis le Germanique. Il fut le père d'Othon, qui augmenta encore ses domaines, et le grand-père d'Henri l'Oiseleur, qui devint roi de Germanie.
  • LUDOLF (Job), orientaliste, né à Erfurt en 1624, mort en 1704, s'est surtout distingué par ses travaux sur la langue éthiopienne. Il fut précepteur des fils de l'ambassadeur de Suède en France, puis des enfants du duc de Saxe-Gotha; fut nommé par ce duc conseiller aulique, puis résident de Saxe-Gotha à Francfort-sur-le-Mein, et fut élu président par l'Académie d'histoire de Francfort. On a de lui : Bistoria œlhiopica, Francfort, 1681-93, in-fol., dont un extrait a paru en français, sous le titre de Nouv. histoire d'Abyssinie; Grammaticalinguxsethiopicœ, 1661 et 1704; Lexicon xthiopico-latinum, 1661 et 1699; une Grammaire et un Lexique de la langue amharique, 1698 : ce sont les premiers ouvrages publiés sur cette langue. Il avait voyagé dans presque toute l'Europe et était en relation avec les principaux savants : sa correspondance avec Leibnitz a été publiée par Mi-chaëlis, Gcettingue, 1755, et se trouve dans les OEu* vres de Leibnitz (tome VI).
  • LUDOLPHE, prieur de la Chartreuse de Strasbourg, né en Saxe vers 1300, mort à Mayence en 1370, a écrit en latin une Explication des Psaumes, et une Vie du Christ, souvent imprimée, et trad. en franc. dès 1490 par le P. G. Le Menand, cordelier.
  • LUDOVIC LE MORE. Y. SFORZA (Ludovic).
  • LUDOVIOI (Ch. GUNTHER), Ludovicus, né à Leip-sick en 1707, m. en 1778, professa la philosophie dans sa ville natale jusqu'à sa mort. H.était en outre archiviste de l'université et bibliothécaire de la so-eiété_ de langue allemande et des beaux-arts établie a Leipsiok. Il eut beaucoup de part à la rédaction de l'Encyclopédie allemande. Ses-principaux ouvrages sont : Exposé de la philosophie de Wolf, Leipsiok, 1735; — de la Philosophie de Leibnitg, 1737; Semœr-quessurlaphilosophie de Leibnitg et de Wolf, 1738. On lui doit aussi un Dictionnaire du commerce qui ;i eu plusieurs éditions.—Y. LUDWIG.

tUDOVICUS, traduction latine de Louis.

  • LUDOVISI. V. GRÉGOIRE XV.
  • LUDRE(FROLOIS de), anc maison française établie en Lorraine depuis le xin" siècle, était une branche cadette de la maison des premiers ducs de Bourgogne, issce elle-même de. Hugues. Capet par Robert, uc de Bourgogne, et frère du roi Henri I. Elle tire son nom de Ludre, commune du dép. de la Meurthe, voisine de Nancy. Jean, de Ludre, grand sénéchal de Lorraine enl377, assiégea Metz en 1423,.futam-bassadeur en France et accompagna Louis XII dans ses campagnes d'Italie.-— Isabelle de L., dite la Belle de Ludre, excita une vive passion chez le duc de Lorraine Charles IV, qui promit de l'épouser. Ca prince, qui avait déjà célébré ses fiançailles, ayant manqué à sa promesse, elle se retira en 1?raneê, ou,® beauté excita l'admiration, et; ou. elle compta Louis XIV même parmi ses adorateurs. Elle se retira dans une maison religieuse où elle mourut dans un âge avancé, ayant encore conservé sabeaùté.
  • LUJDWIG (Godefroy), érudit, né en 1670 k Baruth, village de Lusace, m. en 1724, fut co-recteur de l'ÉcoleSt-Nicolas à Leipsiok, puis directeur du Gymnase, de Cobourg.il a laissé plus de 100 ouvrages, la plupart en latin, parmi lesquels on remarque ses traités De Feminarummeritis; de Ponte linguarum ; de Professoribus claris lEistoriahistoriographorum; De scriptis anonymis et pseudonymes.
  • LUDWIG (Chr. Théophile), botaniste, né en. 1709 à Briegen en Silésie, mort en 1773. s'occupa presque en même temps que Linné de réformer la botanique. Il fit un voyage scientifique en Afrique, 1782, et fut nommé en 1747 professeur de médecine et de botanique à Dresde. On ajle lui : De sexu plantarum, Leipsick,1737; Definitifmesplantarum,llZI; Apho-rismi botanici, 1738; Institutioncs regniveqelabilis, 1742 et 1767, ouvrage loué par J. J. Rousseau.
  • LUDWIG, jurisconsulte. F. Lmwwia.
  • LUDWIGSBURG ou LOUISBOURG, v. du "Wurtemberg, ch.-l. dû cercle du Nectar, sur le Neckar, à 20 kil. N. de Stuttgari; 10.250 hao. Haute, écolemi-litaire, lycée; arsenal, fonderie de canons. Fabr. d'orgues, draps, fils d'or et d'argent, chapeaux de paille, porcelaine. Vaste château royal, avec une galerie de tableaux. Cette ville, située dans.;une belle position, fut bâtie de 1704 à 1T18 par le duc Louis, et fut la résidence du prince de 1727 à 1733.
  • LUDWIGSLUST, v. du grand-duché de,Mecklem-bourg-Schwérin, sur mi canal qui se rend à la Re-gnitz, à 35 kil. S. E. de S.chwê.rm; 5000. hab. Ane résidence du grand-duc (avant Schwérm).

[modifier] LUG

  • LUGANO, Y.de Suisse (Tessra),a 22 kil- S. de Bel-linzona, sur la riv. sept, du lac de Lugano; 6200 h. Elle est une des.troiscap. du canton. Chapeaux, soieries, papier, tabac, etc. Grand7commerce de transit par le St-Gothard,—-Le lac de- Lugano, le Ceresius lacus des Latins, est partie dans le canton.suisse du Tessin, partie dans la Xonibardie; il a 23 kil, sur 3, et est très-poissonneux.
  • LUGDUNENSIS, prov, de Gaule. Y. LYOKHAISE.
  • LUGDUNUM, Lyon, v. de Gaule, ch.-l. d'abord de toute la Celtique, qui prit de là le nom de Lyonnaise, puis de la Lyonnaise lx* seulement. Y. LÏON. ?
  • LUGDUKUM BATAVORHMt, V. de Germanie, auj. Leyde.
  • LUGDUNUM CLAVATBM, v. de Gaule, auj.. Laon.
  • LUGDUNUM coHVEiwaujît, v. de Gaule, dans la No-vempopulanie, auj. St-Sertrand-de-Commmges.
  • LUGENFELD, c-à-d. Champ du mensonge. On nomma ainsi le lieu dù.Louis le Débonnaire, attaqué par ses fils, se vit abandonné par son armée, 833. Ce lieu était en Alsace, auzeenv. de Colmar, soit au N., près d'Ostheim, soit au.S. O., entre Thann et Cernay, dans la plaine d'Ochsfeld.
  • LUGNY, oh.-L de cant. (Saône-et-Loire), à 21 kil. N. de Mâcon, sur le Bourbon; 600 h. Vin commun.
  • LUGO, Lucus Augusii-, v. d'Espagne (Galice), ch.-l. de l'intend. de Lugo, à 80 kil. È. de Santiago, près de la r. g. de Minho ; 9000 hab. Evêohé suffragant de Santiago. Cathédrale gothique, hôtel des Invalides. Quelque industrie (maroquin,lainages, etc.). Aux environs, eaux thermales.—Fondée par les Romains en l'honneurd'Auguste. Prise par les Maures en 714;elle leur fut enlevée en 755; prise par les Français en 1809.—L'intend. de Lugo, formée de la partie N. E. de la Galice, compte 446 000 hab.
LULL       — 1135 —        LUNA.'
  • LUGO, Lucus et Forum Lueium, v. d'Italie (prov. de Ferrsre), sur le Senio, à 50 k. S. E. de Ferrare; 4000 hab. Jadisforte. Prise parles Français en 1796. LUGO (Jean de), cardinal, né à Madrid en 1583, m. en 1660, entra en 1603 chez les Jésuites, professa la philosophie et la théologie dans plusieurs collèges, notamment à Rome, et reçut la pourpre en 1643. Ses ouvrages forment 7 vol. in-fol., Lyon, 1633-1660. La partie la plus estimée est le Traité de la Pénitence. Versé dans les sciences naturelles, J. de Lugo fut un des premiers à répandre l'usage du quinquina, qui fut longtemps appelé Poudre de Lugo.
  • LUGOS ou LUGOSCH, bg de Hongrie, ch.-l. du comitat de Krassova, sur la r. g. du Témès-, à 55 kil. E. de Temesvar. On le nomme Deutsch Lugosch, pour le distinguer de Wallachisch Lugosch, situé en Valachie, sur la rive opposée du Témès. Les deux Lugosch réunis comptent env. 8000 hab.
  • LUINI (Bernardino), peintre lombard du xvi° s-, né vers 1530 à Luino sur le lac Majeur, florissait en 1580. Il passe pour être l'élève de Léonard de Vinci. Il imita ce maître avec tant de succès que très-souvent on les confond. Les églises de Milan, le musée de la Brera, la Bibliothèque ambrosienne contiennent des fresques, des tableaux et des dessins admirables de Luini, entre autres, la Vierge aux Rochers, le Christ couronné d'épines, la Passion. Le musée du Louvre possède de lui une Sainte Famille. A l'intelligence du clair-obseur il joint une grande vérité de carnation.
  • LUITPERT, roi des Lombards, monta sur le trône en 700, à la mort de Cunibert, son père, et fut placé sous la tutelle d'Ansprand ; mais il tomba entre les mains d'Aribert II, son compétiteur, qui le fit mourir et s'empara delà couronne, 701.
  • LUITPRAND, roi des Lombards de 712 à 744. Profitant des dissensions qui s'étaient élevées entre l'empereur Léon l'Isaurien et le pape Grégoire H, il enleva aux Grecs, en 728, Ravenne, Bologne, laPen-tapole et tout ce qu'ils possédaient au N. de Rome. En 739, il vint au secours de Charles-Martel, pressé par les Sarrasins, et contraignit ces derniers d'évacuer la Provence ; en 740, il soumit les ducs de Spo-lète et de Bénévent, révoltés contrelui, et attaqua le pape Grégoire III, qui avait favorisé la révolte.
  • LUITPRAND, évêque de Crémone au xe siècle, fut envoyé deux fois à Constantinople en qualité d'ambassadeur par l'empereur Othon. C'était un des hommes les plus érudits de son siècle. U a laissé une Histoire de l'Allemagne de 862 à 964, et un Récit de son ambassade auprès de Nice'phore Phocas. Ses OEuvres ont paru à Anvers, 1640.
  • LULÉA, riv. de Suède (Botnie orientale), sort du lac Luléa-Wainen, coule210 kil. au S. E., forme plusieurs cataractes, notamment celle de Niautnelsakas, et tombe dans le golfe de Botnie à Luléa, ville de 1200 âmes, située à 92 kil. S. O. de Turnéa.
  • LULLE (Raymond), né vers 1235 à Palma dans l'Ile Majorque, d'une famille noble et riche, passa sa jeunesse à la cour de Jacques I, roi d'Aragon ; fut quelque temps sénéchal du palais, et mena d'abord une vie fort dissipée;mais^, versl'âgede30 ans, il quitta le monde et prit rnabit de St-François, quoiqu'il fût marié et eût des enfants. Tandis que les princes de l'Europe ne songeaient à combattre lés infidèles que par les armes, il conçut l'idée d'une croisade spirituelle, et voulutformerune espèce de milice de théologiens destinée à convertir les Musulmans par la raison. Il se mit dans ce but à apprendre les langues orientales, à lire les livres arabes, et surtout à étudier les philosophes afin de s'armer de tous les moyens de convaincre. Il se trouva conduit par ses études à inventer un art nouveau, qu'Unommal'Art universel, le Grand art : cet art consistait à combiner les noms exprimant les idées les plus abstraites et les piusgéné-raïes d'après certainsprocédés purement mécaniques, afin de juger par là de la justesse des propositions ou même de découvrir des vérités nouvelles. Il parcourut divers Etats de l'Europe afin d'intéresser les rois et le pape à son entreprise; il enseigna ses doctrines à Montpellier (1276), à Paris (1281), à Gênes (1289), à Rome (1291), et fit créer en France, en Italie, en Espagne, plusieurs collèges pour l'étude des langues orientales et du grand art; mais, n'obtenant pas.des souverains les moyens d'accomplir la croisade pacifique qu'il avait méditée, il résolut d'aller travailler seul à la conversion des infidèles. Il fit dans ce but trois voyages : dans le premier il alla à Tunis (1292), dans le deuxième à Bone et à Alger (1309); dans le troisième, il retourna à Tunis (1314), quoique âgé de 80 ans. Il avait obtenu quelques succès, notamment à Tunis, à Bone, à.Alger; mais ce n'était qu'en courant les plus grands dangers. A son dernier voyage, il fut lapidé par les habitants de Tunis et laissé pour mort sur la place; un vaisseau génois le recueillit, et le conduisit à Majorque, où il expira le 30 juin 1315 et où il fut inhumé. Ses compatriotes lui décernèrent la couronne de martyr. Les uns regardent R. Lulle comme un saint et un inspiré; d'autres, .comme un insensé et un hérétique. Cet auteur a laissé un nombre prodigieux d'ouvrages, que quelques-uns portent à plus de 1000. Les principaux sont : Ars generalis sive magna, quarumcumque artium et scienUarum assecutrix et clavdgera, comprenant : Ars demons-traliva, Ars inventiva, Ars expositiva; Arbor scien-tiss ; Ars orevis; Libri XII contra Averroïstas ; Logica nova. Lulle a en outre écrit sur la théologie, la grammaire, la mnémonique, les mathématiques, la physique, la chimie. Il fut leplus grand chimiste de son époque : en cherchant la pierre philosophale par la voie humide et en employant la distillation comme moyen, il fixa l'attention sur quelques produits volatils delà décompositiondes corps. On lui .attribue aussi des écrits sur la cabale Tet la magie. Le recueil le plus complet de ses œuvres'a>été publié par Buéholius et Salzinger à Mayence, 1721,10 v. in-f. L'artde Lulle, après avoir régné pendant près de quatre siècles, a été condamné, depuis la régénération de la philosophie, par les esprits les plus sages, comme substituant les mots aux choses,* et ne servant qu'à faire discourir sans jugement de ce qu'on ne savait pas. M. deGérando a lu en 1814 et 1819 à l'Académie des inscriptions trois notices sur' la vie, les écrits et le grand art de Raymond Lulle.
  • LULLï (J. B. ), célèbre musicien du siècle de Louis XIV, né à Florence en 1633, m. en 1687, vint à Paris dès l'âge de 13 ans et y resta jusqu'à sa mort. Il se fit d'abord remarquer par son talent sur le violon, puis se livra avec le plus grand succès à la composition. Il fut nommé en 1661 surintendant de la musique du roi, et obtint en 1672 le privilège de l'Académie royale de musique : c'est de cette époque que date la prospérité de cet établissement. Lulli composa en quinze ans 19 grands opéras, dont les paroles étaient le plus souvent fournies par Quinault et qui eurent un grand succès; les principaux sont: Alceste, 1674; Thésée, 1675; Atys, 1676; Bellérophon, 1679 ; Pro-serpine, 1680 ;Persée, 1682; Armide, 1686. C'est lui qui faisait la musique des ballets et intermèdes qu'on jouait à la cour; on lui doit aussi la partie chantante et dansante de plusieurs des pièces de Molière, le Bourgeois gentilhomme, le Malade imaginairex etc. Il a en outre écrit une multitude de symphonies, d'airs-de violon, de trios; enfin il excellait également dans. la musique religieuse. La musique des opéras de Lulli paraît aujourd'hui froide et monotone; cependant, malgré le défaut de variété, le sentiment dramatique ;a longtemps soutenu ses ouvrages, dont le récitatif est remarquable par la vérité de la déclamation.
  • LUMBRBS, ch.-l. de cant. (Pas-de-Calais), à 14 k. S. O. de St-Omer, près de l'Aa; 800 hab.
  • LUNA, auj. Luni ou Lunegiano, v. maritime de l'anc Étrurie, au N., sur la Macra, près de son embouchure, avait un bon port, en forme de croissant • d'où Je nom de la ville. Ane. évêché transféré à Sarzane. Aux env., vins excellents, beaux marbres. Luna fut prisa et ruinée en 867 par le Normand Hasting qui, en y entrant, s'imaginait, dit-on, avoirpris Rome. Le pays qui entoure luna s'appelle la Lunégiane.
LUNÉ       — 1136 —        LORE
  • LUNA, bourg d'Espagne (Saragosse), à 50 k. N. de Saragosse; 1300 hab. Patrie de l'anti-pape Pierre de Lune (Benoit XIII).
  • LUNA (don ALVARO de), ministre et favori de Jean II, roi de Castille, né à Illueca, fut nommé connétable par ce prince en 1423. Il se rendit odieux au peuple par ses exactions, et aux grands par sa hauteur. Ceux-ci le firent chasser deux fois de la cour, mais deux fois il fut rappelé. Enfin le grand trésorier de Castille, don Alphonse de Bivar, ayant été assassiné, les ennemis d'Alvaro de Luna vinrent à bout de le faire condamner comme auteur de ce meurtre; on l'accusait aussi de plusieurs autres crimes, entreautres d'avoir reçu de l'argent des Maures pour empêcher le siège de'Grenade. Il fut décapité à Valladolid en 1453.
  • LUNAS, ch.-l. de cant. (Hérault), à 13 k. S. O. de Lodève; 1000 h. Cuivre et plomb argentifère.
  • LUND, Lundinum Gothorum, v. de Suède (Mal-moehus), à 58 k. S. O. de Christianstad, 6250 h. Êvê-ché qui fut longtemps la métropole de la Scandinavie ; université, fondée en 1668, richebibliothègue, observatoire, jardin botanique, musée, collections de médailles, de minéraux, etc.; société physiographique. Belle cathédrale. — Bataille sanglante entre les Danois et les Suédois en 1675.
  • LUNE (Montagnes de la), en arabe Djebel el-Ka-morou Koumr, chaîne de mont, de l'Afrique centrale, au S. de l'Equateur, s'étend de l'E. à l'O., entre les monts-d'Abyssinie et les monts Lupata. C'est de leur versant septentrional que descend le Babr-el-Abiad, une des branches qui forment le Nil.
  • LUNE, v. d'Italie; —d'Espagne. 7. LUNA.
  • LUNE (PIERRE de), anti-pape. F. BENOIT xin.
  • LUNEAU DE BOISJERMAIN, littérateur, né en 1732 à Issoudun, m. en 1801, entra d'abord chez les Jésuites, les quitta pour se livrer à l'enseignement privé, fit à Paris des cours de grammaire, d'histoire et de géographie qui réussirent, et composa des livres classiques qu'il se mit à vendre lui-même, ce qui lui suscita un procès avec les libraires, dans lequel il suc-comba.Outredes Cours de languesilalienne,anglaise, latine (1783-89), d'après la méthode de versions interlinéaires de Duinarsais et de Radonvilliers, ona de lui une édition des OEuvres de Racine, avec une Vie de l'auteur et un Commentaire estimé, 1768, 7 v. in-8.
  • LUNEBOURG, v. murée de Hanovre, ch.-l. de la principauté de Lunebourg, sur l'Ilmenau,à 105 k. N. E. d'Hanovre; 13 000 hab. Château royal. Collège de nobles, gymnase. Commerce de sel et de chevaux. Chemin de fer pour Hanovre et Hambourg. — Ville hanséatique et impériale; résidence des ducs de Lunebourg jusqu'en 1369 ; ch.-l. du dép. de l'Elbe-Inf. dans l'anc royaume (français) de Westphalie.
  • LUNEBOURG (Principauté de), gouvt de l'anc roy. de Hanovre, borné au N. par le Holstein, le Lauen-bourg et le territoire de Hambourg, a l'E. par le Meck-lembourg-Schwérin et la Saxe prussienne, au S. par le duché de Brunswick et le gouvt d'Hildesheim, à l'O. par les gouvts de Hanovre et de Stade : 130 k. sur 90; 210 000 hab.; ch.-l., Lunebourg. Sol plat, marécageux et en grande partie stérile: sarrazin, houblon, chanvre ; pâturages, abeilles, etc. ; lainages et toiles ; chevaux estimés.— La principauté de Lunebourg portait jadis lé titre de duché et eut longtemps des ducs particuliers, de la maison de Brunswick. Dans l'ancien empire germanique, elle faisait partie du cercle de Basse-Saxe. Elle fut réunie au Hanovre en 1692, lorsque Ernest-Auguste, duc de Brunswick-Lune-bourg,eut été nommé électeur de Hanovre.De 1807 à 1810,elle futcomprise dans le roy. (français) de Westphalie; en 1810, elle fut réunie à l'empire français et fit partie des dép. des Bouches-de-l'EIbe et des Bou-cues-du-Weser. En 1814, elle retourna au Hanovre.
  • LUNÉGIANE (la), contrée d'Italie, enclavée entre les États Sardes, les ano. duchés de Parme et de Mo-dène, comprendles vicariats de Pontremoli, Bagnone et Fiyizzano, et tire son nom de l'ancienne-ville de Luna (auj. ruinée). Ce pays fut longtemps possédé par la famille des Malaspma; puis il fit partie de la Toscane. Il avait été cédé en 1847 au duc de Modène;
  • LUNEL, Lunate, ch.-l. de cant. (Hérault), h 23 k. N. E. de Montpellier; 6320 hab. Station de chemin de fer. Collège. Canal qui met Lunel en communication avec la Méditerranée, le Rhône et le canal du Languedoc. Esprits et eaux-de-vie. Aux environs, vins blancs muscats excellents. Près de là est Lunel-le-Yieil, où sont des grottes remplies d'ossements fossiles. — Au vi" siècle, Lunel était peuplé de Juifs, qui y eurent une synagogue célèbre. Cette ville appartint quelques temps aux seigneurs d'Étampes; elle revint à la couronné en" 1400. Prise et fortifiée par les Protestants au XYI* siècle , elle fut reprise sur eux par Louis XIII et ses fortifications raséeà.
  • LUNÉVILLE, v. de l'ana'Lorrame (Meurthe-et-Moselle), ch.-l. d'an-., sur la Vezouze,.prèsde son confl. avec la Meurthe, à 27 k. S. E. de Nancy par la route, à 33 k. par ch. de fer; 17 008 h. Trib. de 1 '• inst., collège, bibliothèque. Château des ducs de Lorraine (bâti en 1707); beau parc, servant de promenade, vaste Champ de Mars, église St-Jacques. Épingles,gants,draps, bonneterie, broderies, faïence, etc. Patrie du chev. de Boufflers, de l'acteur Monvel, du général Haxo. — Jadis place forte; prise par les Français et démantelée en 1638. Stanislas Leczinski, devenu duc de Lorraine, y tenait sa cour. La République française et l'Autriche y signèrent le 9 février 1801 un célèbre traité de paiXj qui, confirmant et étendant celui de Campo-Formio, donnait à la France le Rhin pour limite, cédait à l'Autriche les États de Venise, sécularisait les États ecclésiastiques de l'Allemagne pour indemniser de leurs pertes les princes dépossédés, et reconnaissait les républiques nouvellement créées autour de la France.
  • LUNIG (J. Christ.), compilateur, né en 1662 à Schwalenberg (Lippe), m. en 1740, était secrétaire de la ville de Leipsick. Il voyagea dans presque toute l'Europe, fouillant les bibliothèques et les archives. On a de lui : Archives de l'empire d'Allemagne, en allemand, Leips., 1713-22, 24 vol. in-fol.; Code diplomatique de l'Italie, 1725-32, 4 vol. in-fol., en latin; Corps du droit féodal germanique, 1727, 2 vol. in-fol., en latin; Codex Germanise diplomaticus , 1732-33, 2 vol. in-fol.
  • LUPATA, ou l'Épine du monde, chaîne de mont. de l'Afrigue, au S. E., s'étend sur la limite occid. de la capitainerie générale de Mozambique; eue commence vers les sources de la Sofala, au S. dit Mono-motapa, et se dirige généralement au N. E. On croit qu'elle se termine près du Zanguebar.
  • LUPERCALES, fêtes qu'on célébrait à Rome le 15 des calendes de mars (15 février), soit en l'honneur du dieu Pan, destructeur des loups, soit en mémoire delà louve qui allaita Rémus et Romulus. On y sacrifiait deux chèvres et un chien; avec les peaux des victimes, on faisait des fouets, et les préposés à la célébration de la fête,-lesLuperques (Luperci), nus jusqu'à la ceinture, parcouraient les rues 4a Rome, armés de ces fouets, en frappant ceux qu'ils rencontraient. Les femmes s'offraient à cette flagellation, dans la croyance qu'elle avait la vertu de rendre fécondes les épouses stériles , et de procurer aux autres une heureuse délivrance. Les désordres auxquels cette fête donna lieu la firent peu à peu négliger; cependant elle ne fut définitivenlènt abolie qu'au vi" de J.-C., par le pape Gélase.
  • LUPICIN (S.), frère de S. Romain. Y. ROMAIN (S.).
  • LUPPIA, riv. de Germanie, est auj. la Lippe.
  • LUPUS. Y. LOUP et WOLF.
  • LURCY-LÊVY, ch.-l. de c (Allier), a 46 k. E. N. O. de Moulins; 1200 h. Porcelaine, poterie; élève de chèvres-cachemire. Aux environs, houille.
  • LURE, ch.-I. d'arr, (H.-Saône), près de l'Ognon,ba 30 kil. de Vesoul; 2950 h. Station de ahemin de fer. Trib., collège. 11 s'y trouvait une célèbre abbaye de Bénédictins, fondée en 610 par S. Déicole (compagnon de S. .Colomban), réunie depuis à celle de Murbach : l'abbé était prince d'Empire. Les bâtiments de l'abbaye forment auj. la sous-préfecture. Bel hôtel de ville, construit en 1836. Vins, grains, bois, fromages, kirsch. Aux env.. usines à fer.
LUSI       — 1137 —        LUST
  • LURE (Montagnes de), ramification des Alpes maritimes, sépare le dép. des B.-Alpes de celui de la Drôme; se lie au montVentoux et finit à Malaucène (Vaucluse). Plus grande hauteur: 1824™.
  • LURI, ch.-l. de cant. (Corse), à 23 kil. N. de Bas-tia, dans une belle vallée; 1900 hab. Vins, huile.
  • LURY, ch.-l. de cant. (Cher), à 28 kil. N. O. de Bourges; 500 hab. Jadis fortifié, mais rasé par Richard I, roi d'Angleterre, en 1196.
  • LUSACE , Lusatia en latin moderne, LausitZ en allemand, ancien margraviat de l'Allemagne, entre l'Elbe et l'Oder, au N. de la Bohême, au S. du Bran-, debourg, à l'O. de la Silésie, contenait env. 1 000 000' d'hectares, 500 000 hab., se divisait en Haute et Basse-L., formant chacune un margraviat, et contenait entre autres villes : Gœrlitz, Bautzen, Zittau, Kamientz, dans la Hte-L.; Luckau, Lubben, Guben, dans la Basse. — Les premiers habitants connus de la Lusace furent les Semnons, tribu slave; puis vinrent les Vénèdes, et après eux les Sorabes, qui devinrent en 925 tributaires du roi de Germanie Henri l'Oiseleur : ce prince créa en 931 la Marche des Sorabes (ou de Basse-Lusace). La Haute-Lusace faisait presque entièrement partie du royaume de Bohême : Ottokar la donna en dot à sa fille, qui venait d'épouser le margrave Albert de Brandebourg (1231). L'électeur "Waldemar, successeur du margrave, réunit toute la Lusace. Mais la Hte-Lusace revint à la Bohême de 1319 à 1355 et la Basse en 1370. Après divers événements, tout le pays passa à l'électeur de Saxe Jean George (1623-35). Depuis ce temps jusqu'en 1815, la Lusace est restée à la branche cadette (soit électorale, soit royale) de la maison de Saxe. Enfin, après la chute de Napoléon, le congrès de Vienne priva le roi de Saxe, Frédéric-Auguste, dernier ami du conquérant, de toute la Basse-Lusace et d'une grande partie de la Haute, qui furent données à la Prusse et réparties entre les régences de Francfort (Brandebourg) et de Liegnitz (Silésie). Le reste (Bautzen, Zittau et Kamientz) fut laissé au roi de Saxe; il forme auj. le cercle de Lusace ou de Bautzen, l'un des 5 cercles du royaume de Saxe; c'est le plus au N. E. de tous. Il compte 270 000 hab. et a pour ch.-l. Bautzen.
  • LUSIGNAN (c-à-d. le signal), ch.-l. de canton (Vienne), sur la Vonne, à 24 kil. S. O. de Poitiers; 2000 hab. Station de chemin de fer. Serges et grosses étoffes de laine. Ane. seigneurie. Cette ville possédait un .célèbre château fort, bâti au xm* siècle par Hugues II, sire de Lusignan, et rasé en 1575 par le duc de Montpensier; une vieille tradition en attribuait la fondation à la fée Mélusine, patronne de la famille des Lusignan. V. MELUSINE.
  • LUSIGNAN (Sires de), anc et noble maison du Poitou, qui tirait son nom du château de Lusignan, et qui a fourni des rois à Jérusalem, à Chypre et à la Petite-Arménie, eut pour chef Hugues 1", dit le Veneur, qui vivait au x" siècle. Ses descendants directs jusqu'à Hugues XIII, mort sans postérité en 1303, prirent le titre de Sires de Lusignan. Ils possédèrent longtemps les comtés de la Marche et d'Angoulême, acquis par suite d'alliances. De cette maison sont sortis les seigneurs de Lezay, les comtes d'Eu et les comtes de Pembroke. — Gui de Lusignan, qui vivait au xii' s. (F. ci-après), fut le chef des Lusignan d'Outremer, qui régnèrent sur Jérusalem et Chypre depuis 1186 jusqu!en 1489. Après cette époque, la famille de Lusignan cesse d'être connue. On cite cependant encore Etienne Lusignan, né à Nicosie en 1537, mort en 1590, qui fut évêque de Limisso : on lui doit une Histoire des royaumes de Jérusalem et de Chyivrit, jusqu'en 1572, Paris, 1579; —et le marquis de'Lusignan, député de la noblesse de Gascogne aux États généraux en 1789, qui émigra en 1782, rentra en France en 1800 et mourut dans l'obscurité en 1813.
  • LUSIGNAN (Gui de), dernier roi de Jérusalem, était le 4° fils de Hugues VIII, dit le Brun. D'abord comte de Jaffa et d'Ascalon, il fut appelé au trône en 1186, par suite de son mariage avec Sibylle, fille d'Amaury I". L'année suivante, il fut vaincu à la bataille de Tibé-riade et fait prisonnier par Saladin, qui le força à renoncer au titre de roi de Jérusalem. Néanmoins, il reprit ce titre dès qu'il fut rendu à la liberté et le céda en 1192 à Richard, roi d'Angleterre, qui lui donna Chypre en échange. Gui régna sur cette île jusqu'en 1194, et la transmit à sa postérité (V. CHYPRE). — Une de ses descendantes, Zabel de Lusignan, épousa à la fin du xm" siècle un roi de la Petite-Arménie, et fut mère d'une série de princes qui régnèrent sur ce pays jusqu'en 1343.
  • LUSIGNV, ch.-l. de cant. (Aube), à 15 kil.E. de Troyes; 1900 hab. Les alliés y tinrent, en 1814, des conférences à la suite desquelles ils firent à Napoléon des conditions qu'il rejeta.
  • LUSITANI, peuple d'Hispanie, sur la côte O., entre les embouchures du Durius et duTage, donna son nom à l'une des grandes divisions de la péninsule. Olisippo était leur capitale.—Les Romains entrèrent en guerre avec eux l'an 195 av. J.-C, et les battirent à llipa (auj. Alcolea).De 190 à l78 se forma la grande ligue Iusitano-vaccéenne contre les Romains, mais les Lusitaniens furent encore vaincus; en 153, ils reprirent les armes sous la conduite de Viriathe et combattirent avec opiniâtreté : ils ne furent définitivement soumis qu'en 137 av. J.-C. Sertorius se réfugia chez eux en 80, les souleva de nouveau et résista, avec leur aide, jusqu'en 72.
  • LUSITANIE, Lusitania, le Portugal actuel (moins les provinces de Minho et de Tras-os-Montes et un peu de l'Estramadure portugaise, mais avec une partie de VEslramadure espagnole), une des divisions de l'Hispanie romaine, était bornée au N. parle Durius? à l'E. par la Bétique et la Tarraconaise, à l'O. et au S. parla mer, et était traversée au centre par le Tage. Elle fut divisée sous Auguste en 3 circonscriptions juridiques: Lucus Augusti (Lugo), Pax Julia (Beja), Scalabis (Santarem).— Pour l'histoire, Y. LUSITANI.
  • LUSSAC, ch.-l. de cant. (Gironde), à 14 k. N. E. de Libourne, dans un site magnifique ; 2500 h. — LUSSAC-LES-CHATEAUX, ch.-l. de c (Vienne), à 12 k. S. O. de Montmorillon et près de la r. dr. de la Vienne ; 1000"h,
  • LUSSAN, ch.-l. de cant. (Gard), à 17 k. S. O.d'U-zès; 500 hab. Filature de soie.
  • LUSSAN (Marguerite de), femme célèbre par ses écrits, née a Paris en 1682, morte en 1758, était, à ce qu'on croit, fille naturelle du prince Thomas de Savoie, comte de Clermont. Elle fut élevée par ce prince, qui l'introduisit dans les premières maisons de Paris ; se lia avec des gens de lettres et composa des romans qui obtinrent un grand succès. Les principaux sont: Anecdotes de la cour de Philippe-Auguste, 1733; Mémoires secrets et intrigues de la cour de France sous Charles VllI, 1741 ; Anecdotes de la cour de François l, 1748; Annales galantes de la cour de Henri II, 1749. Elle s'essaya aussi, mais avec moins du succès, dans le genre historique, et composa des Histoires de Marie d'Angleterre, — de Charles VI, — de Louis XI, — de Crillon, — de h, dernière révolution de Naples. On attribue une part dans ses ouvrages à divers gens de lettres, entre autres à Baudot et à Boismorand. D'une âme sensible et ardente, Mlle de Lussan eut quelques faiblesses : elle vécut longtemps dans l'intimité de Laserre, auteur de quelques pièces de théâtre. V. BAUUOT.
  • LUSSAN (d'ESPARBÈS de). V. ESPARBÊS.
  • LUSTRE, lustrum, cérémonie religieuse qui avait lieu à Rome tous les cinq ans, après le dénombrement du peuple et la répartition de l'impôt, consistait en sacrifices et en purifications dîtes Lustrations, Cette cérémonie fut instituée sous Servius Tullius, l'an de Rome 189 (565 av. J.-C.)— On appelait aussi lustre le dénombrementmême, ainsi que l'intervalle de cinq ans qui s'écoulait entre deux'dénombrements.
LUTH       — 1138 —        LUTH
  • LUTATIUS CATULUS (C), consul romain l'an 241 av. J.-C., livra aux Carthaginois une bat. navale entre Drépane et les îles agates : il leur coula à fond 50 navires et en prit 70. Cette victoire mit fin à lai" guerre punique.
  • LUTATIUS CATULOS (Q.), consul, vainquit lesCimbres àVerceilen 101 av. J.-C, conjointement avec Marius; néanmoins il se déclara plus tard contre son ancien collègue ; celui-ci, devenu maître de Rome, le mit au nombre des proscrits et le fit périr (86). — Q. Lutatius Catulus, son fils, consul avec Lépidus l'an 78 av. J.-C., s'opposa aux efforts de son collègue qui voulait, après la mort de Sylla, renouveler la guerre civile et le défit dans 2 combats. II combattit les lois Gabinia et ilanilia, qui conféraient à Pompée un pouvoir dangereux. Il fit rebâtir le Capitule qui avait été brûlé.
  • LUTËCE, Lutetia Parisiorum, v. de la Gaule, dans une île de la Seine, est auj. Parti ou plutôt la Cité.
  • LBTEVA ou FORUM NERONIS, v. de la Gaula Narbo-naïse, chez les Yokes Arecomici, est auj. Lodève.
  • LUTHER (Martin), chef de la Réforme en Allemagne , né en 1483 à Eisleben (Saxe), était fils d'un pauvre ouvrier mineur. Il étudia à Éisenaeh, entra en 1505 chez les Augustins à Erfurt, devint professeur à l'Université de Wittemberg, et fut en 1510 envoyé à Rome pour les affaires de son ordre. En 1517, le pape Léon X ayant publié des indulgences, et ayant chargé les Dominicains de les distribuer en Allemagne, les Augustins furent, dit-on, jaloux de ce choix, et Luther, qu'ils prirent pour organe, en vint à attaquer le dogme même des indulgences : il publia à cette occasion un programme contenant 95 propositions et qui trouva bientôt de nombreux approbateurs. Tetzel, chef des Dominicains, fit brûler ce programme; et le pape, après avoir vainement cité l'auteur à Rome, renvoya l'affaire devant le cardinal Caïetan, son légat à la diète d'Augsbourg. Caïetan tenta, mais inutilement, de faire rétracter Luther; il voulut alors le faire arrêter; mais celui-ei, instruit à temps, réussit à s'évader. Protégé par l'électeur de Saxe, il professa ouvertement des doctrines de plus en plus audacieuses : ne reconnaissant plus d'autre autorité que celle des livres saints, il attaqua le pape et l'Eglise romaine, les vœux monastiques, le célibat des prêtres, la hiérarchie ecclésiastique, la possession des biens temporels par le clergé; rejeta le culte des saints, le purgatoire, les commandements de l'Eglise, la confession , la dogme de la transsubstantiation, la messe et la communion sous une seule espèce, et ne conserva d'autres sacrements que le baptême et l'eucharistie sous les deux espèces. Léon X lança contre lui en 1520 une bulle d'excommunication, et ordonna en même temps de brûler ses écrits comme hérétiques; Luther, usant de représailles, livra aux flammes à Wittemberg la bulle du pape avec toutes les décisions émanée» du St-Siége. Cité en 1521 devant la diète de Wonns, il s'y rendit muni d'un sauf-conduit de l'empereur (Charles-Quint); mais là il refusa encore de se rétracter et fut mis au ban de l'empire. Il trouva un asile dans le château de Wartbourg près d'Eise-nach, où l'électeur de Saxe, son protecteur, le cacha pendan t plus de neuf mois. Il employa ce loisir à composer divers ouvrages pour répandre ses doctrines, et y entreprit, en 1522, une traduction de la Bible dans la langue vulgaire. Rentré à Wittemberg, il y recommença ses prédications, fit de nombreux prosélytes, attira dans son parti des princes puissants, entre autres ceux de Suède, de Danemark, de Fran-conie, de Hesse, du Palatinat, de Brandebourg, et réussit avec leur appui à faire accorder à ses sectateurs la liberté de conscience dans les diètes de Nuremberg (1523-1524) et de Spire (1526). Après de nombreuses vicissitudes, dans lesguelles cette liberté fut alternativement restreinte DU étendue (V. wmÈ* RIENS), il vit signer en 1532, entre les princes protestants et Charles-Quint, la paix de Nuremberg, qui accordait aux réformés la liberté.de conscience jusqu'au prochain concile. Luther employa le reste de sa vie à répandre ses doctrines par ses écrits et ses prédications et à lutter contre les nombreuses sectes qui s'étaient formées au sein de la Réforme ( V. CARLOSTAD , ZWINGLE, CALVIN, etc.). Il m. en 1546, peu après la convocation du concile de Trente. Dès 1525, il s'était marié ei avait épousé une jeune religieuse, Catherine de Bora, qui lui donna plusieurs enfants. D'un caractère fougueux, •"'ascible, indomptable, Luther n'épargnait pas à ses adversaires les injures les plus grossières; mais il avait une éloquence impétueuse, toute-puissante sur la multitude. Il a laissé un grand nombre d'écrits, dont plusieurs ne sont que des pamphlets suggérés par des circonstances. Les principaux sont: sa traduction allemande de la Bible; son Catéchisme, qui contientles principes de la Réforme; ses Semions, des Commentaires bibliques; le traité De serm arbitrio, contre Erasme (il y nie le libre arbitre) , et ses Lettres* On a plusieurs éditions do ses œuvres, entre autres celles de Bœrner,.Leipsick, 1728-40, 23 v. in-f.: deWalch, Halle, 1737-53,24 v. in-4. La plus complète est celle qui a été publiée à Francfort de 1826 à 1856 par Plochmann et Irmischer en 67 voL 8". Sa Vie a été écrite par Melaachthon et par plusieurs autres auteurs. V. Audin a publié au point de vue catholique une Histoire de la vie, tfos écrits et des doctrines de Luther, 1840. Michelet a donné en 1835, sous le titre de Mémoires de Luther, des fragments de ses ouvrages relatifs à. l'histoire de sa vie, Xes doctrines de Luther ont été exposées et Téfutées par Bossuet dans son Histoire dés variations.
  • LUTHERBOUIMï, peintre. V. LOUTHERBOURG.
  • LUTHÉRIENS, partisans des doctrines de Luther (pour ces doctrines, T. ce nom). Le Luthéranisme date de 1517, époque 4laquelle Luther commence a s'élever ouvertement contra l'autorité du St-Siêge. Après avoir longtemps lutté contre les légats du pape et contre l'empereur Charles-Quint, les Luthériens, soutenus dès l'origine par des princes puissants (notamment l'électeur de Saxe et le comte Palatin), obtinrent quelques concessions aux diètes de Nuremberg (1523) et de Spire (1526); mais, ces concessions ayant été retirées dans une nouvelle dièje tenue à Spire en 1529, ils protestèrent contre les résolutions de cette diète (d'où, le nom de Protestants), et présentèrent en 1530 à la diète d'Augsbourg leur confession de foi. Cette confession, ayant encore été rejetée, les princes luthériens, dont le nombre s'était considérablement accru et auxquels s'étaient joints le roi de Suède (Gustave-Wasa), le roi de Danemark (Frédéric), le landgrave de Hessè,forment entre eux la fameuse ligue de SmalkaîHe (1530) : ils obtiennent de nouveau la liberté de conscience par un traité signé à Nuremberg (1532); mais, au bout de ipeu d'années, Charles-Quint leur déclare la guerre. D'abord il remporte sur eux la victoire de Mùhlberg, en 1547, et les oblige, par l'édit temporaire connu sous le nom d'intérim d'Augsbourg (1548), à se soumettre aux décisions du concile de Trente ; mais il se voit obligé en 1552 de signer le traité de Passau qui permettait l'exercice libre du Luthéranisme dans tout l'empire. Cependant, les nouvelles doctrines eurent encore à lutter pendant près d'un siècle, et les contestations auxquelles .elles donnaient lieil ne furent définitivement terminées qu'à la paix de Westphalie, en 1648. Aujourd'hui les Luthériens composent la majorité des populations en Suède, en Danemark, en Prusse et dans tout le nord de l'Allemagne, le Luthéranisme se distingue du Calvinisme en ce qu'il admet la présence réelle, rejette laprédesunationab-solue, tolère les ornements religieux et conserve une sorte de hiérarchie. Cependant, depuis quelques années, ces deux sectes tendent à se fondre en uns seule sous le nom d'Église éxangélique. T. ce mot. e culte luthérien possède à Paris et dans les dép. l du N. E. de la France un certain nombre d'églises; une Faculté de théologie a été instituée à Strasbourg our de jeunes protestants de la confession d'Augs-ourg qui se destinent aux fonctions de pasteur.
LUXE — 1139 — LUXE
  • LUTTER, bourg du duché de Brunswick, à 27 kil. S. O. de Wolfenbuttel; 2000 hab. Tilly, général de l'armée bavaroise et catholique, y battit Christian IV, roi de Danemark, en 1626.
  • LUTTER WORTH, v. d'Angleterre (Leicester), à 22 kil. S. O. de Leicester, sur le chemin de fer du centre ; 2560 hab. "Wiclef en fut le curé et y mourut.
  • LUTZELSTEIN, v. de France. V. PETITE-PIERRE.
  • LUTZEN, Lucena, v. des États-prussiens (Saxe), à 14 kil. S. E. de Mersebourg, entre cette ville et l'Els-ter;1500 hab. Ce lieu est célèbre par2 batailles : l'une où Gustave-Adolphe vainquit les Impériaux, mais où il périt, le 16 nov. 1.632; l'autre où Napoléon battit les Russes et les Prussiens réunis,le 2mai 1813: cette dernière bataille se livra au village de Gross-Gœrschen tout près de Lutzen.
  • LUXEMBOURG, Luciliburgwrn en latin moderne, en allemand Lutzelburg,-viU.e forte, capit. du grand-duché de Luxembourg, sur l'Alzette, à 85 kil. S. E. de Bruxelles; 12 500 hab. La ville est divisée en haute et basse. C'était une des plus fortes places de l'Europe et l'une des 3 grandes forteresses fédérales ; mais ses fortifications ont été rasées en 1869, à la suite des événements d'Allemagne. Athénée, ou haute école de sciences et de lettres. Tanneries, papeteries, brasseries, moulins à plâtre; fabr. de toiles, tabac, faïence et porcelaine, pipes, etc. ; jambons et autres viandes salées.— Cette viEe fut assiégée en 1443 par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en 1479 par les Français, puis par les Impériaux; en 1542 et 1543 par les Français ; en 1684, elle fut prise par le maréchal de Créqùi : Vauban, qui avait dirigé cette attaque, compléta ses fortifications. Le traité de Ryswyck la céda à l'Espagne (1697); elle passa à la maison d'Autriche après la guerre de la succession d'Espagne. En 1795, les Autrichiens après une résistance. de huit mois, la rendirent aux Français. Ellefutsous ' la République et l'Empire le ch.-L dû dép. des Forêts.
  • LUXEMBOURG (grand-duché de), anc province des Pays-Bas, auj. possession particulière du roi (mais non du royaume) de Hollande, et jusqu'en 1866 Etat de la Confédération germanique, bornée par la France au S., par la Belgique au N. et à l'O., par la ; province Rhénane de Prusse à l'E. : 116 kil. de l'E. à. l'O. sur 112; 195 000 h.; ch.-l., Luxembourg. Le pays est arrosé par plusieurs rivières (Moselle, Alzette, j Ourthe, Semoy., Chiers), et couvert de montagnes etde vastes forêts (les Ardennes). Climat froid, mais sain: sol assez fertile. Gibier et poisson. Fer, cuivre, I houille, marbre, pierre à bâtir, etc. Toiles, lainages, ', tabac; papeteries, distilleries, etc.—Le Luxembourg, i compris autrefois dans la B.-Lorraine, eut d'abord le | titre de seigneurie, puis celui de comté. Une première ! maison de Luxembourg s'étant éteinte en 1136, Hen- ; ri I, comte de Namur, hérita du comté et le transmit ! à sa fille Ermesinde, femme de "Waleran de Limbourg, qui fut la tige de la 2= maison de Luxembourg, sous laquelle le comté devint duché, en 1354. Elisabeth, fille du duc Jean, et nièce des empereurs Wenceslas : et Sigismond, le fit entrer dans une branche cadette ' de la 2° maison de Bourgogne en épousant Antoine de Bourgogne, duc de Brabant (1409), qui mourut en 1415.N'ayahtpoint d'héritiers et craignant de se voir enlever le duché de Luxembourg par Guillaume de Saxe, landgrave de Thuringe, Elisabeth le vendit à Philippe le Bon, duc de Bourgogne (1444). Le mariage de Marie de Bourgogne (1477) le fit échoir à Maximi-lien d'Autriche : Charles-Quint le comprit dans les 17 provinces qui formaient le cercle de Bourgogne. Après la rébellion des provinces du Nord, il resta à l'Espagne. Louis XIV s'en fit céder quelques districts, dits Luxembourg français (Thionvilie, Damvillers, Mar-ville, Ivoy, Montmédy), qui furent annexés au gouvt de Metz. La guerre de la succession d'Espagne fit passer le reste à l'Autriche. La France l'occupa presque constamment depuis 179,3 : il lui fut assuré par le traité deCampo-Formio, 1797. Elleenâtle dép. des-Forêts. En 1815, le Congrès de Vienne le rendit à l'Allemagne comme État de la Confédération germanique, mais en l'annexant au royaume des Pays-Bas, et l'érigea en grand-duché ; le duché de Bouillon y fut incorporé. Après 1831, il devint entre la Belgique et la Hollande, un sujet de débats qui n'ont été définitivement terminés qu'en 1839 par le traité de Londres. Auj. toute la partie E., qui comprend Luxembourg , Diekireh, Echternaeh. etc., appartient au roi de Hollande; le reste a été laissé à la Belgique, qui s'était d'abord emparée du tout. Un nouveau traité de Londres (mai 1867) adéclaré neu tre le gr.-duche de Luxemb.—Le Lux. belge, situé entre les prov-de Liège au N., de Namur à l'O., laFrance au S., et le Lus. hollandais à l'E., compte 431796 h., presque tous wallons , et a pour ch.-l. Arïon. Il est divisé en 5 arrond. : Arlan, Bastogne, Marche, Neuf château, Virton.
  • LUXEMBOURG (Maison de), une des plus illustres maisons souveraines de l'Europe, a pour fondateur Waleran de Limbourg, qui épousa au xn8 siècle Ermesinde, héritière du Luxembourg.Elle a fourni 5 empereurs à l'Allemagne : Henri VII.(1308-13), Charles IV (1347-78), Wenceslas (1378-1400), Josse (1410), Sigismond (1411-37); plusieurs rois à la Bohême, ,et 2 connétables ou maréchaux .à la France. Ses principales branches sont, après la branche aînée, dite de Luxembourg, celles des Luxembourg-Ligny, L.-Saint-Pol, L.-Brienne, L.-Piney. — A partir .de 1422, la branche aînée se fondit dans la maison d'Autriche par le mariage d'Elisabeth, fille et héritière de l'empereur Sigismond (de Luxembourg) avec'Albert H, archiduc d'Autriche, puis empereur. La2° branche s'éteignit dès 1415; Ia3*, en 1482 (ses domaines pas-. sèrent par mariage dans la maison de Bourbon-Vén-' dôme); la 4' en 1608; la 5* celle des Luxembourg-Piney, se fondit dans celle des Montmorency par le mariage.de la dernière héritière, Madeleine, duchesse de Luxembourg, avec François-Henri de Montmorency, maréchal de France (1661), connu depuis ce mariage sous le nom de maréchal de Luxembourg.
  • LUXEMBOURG (Franc. H. DE MONTMORENCY-BOUTE-VILLE, duc de), maréchal de France, né en 1628, était .fils du fameux Bouteville, décapité pour s'être battu en duel. D'abord .aide de camp de Condé, il se distingua près de lui à la bataille de Lens (1648), et fut fait maréchal de camp à 20 ans. Il suivit constamment la fortune de Condé dans les troubles de la Fronde, se mit comme lui au service de l'Espagne pour combattre Mazarin, fut quelque temps enfermé à Vincennes, puis fit sa paix (1660). Les troubles apaisés , il reparut avec gloire dans les armées françaises : en 1668, il se signala à la conquête de la Franche-Comté, où il servait en qualité de lieutenant général; en 1672, il commanda en chef pendant la campagne de Hollande, prit Grool, Deventer, Campen, etc.; défit les armées des Etats près de Bodegrave et ds Wu'érden, et fit en 1673 une belle retraite qui fut admirée des ennemis mêmes: il reçut en 1675 le bâton de maréchal de France. Après la retraite du prince de Condé et à la mort de Turenne, 1675, il fut nommé général eu chef: il enleva d'assaut Valenciennes et battit Guillaume d'Orange à Cassel, 1677, et à Mons, 1678. S'étant brouillé avec Louvois, il resta quelque temps sans emploi, et fut impliqué en 1679 par la haine du ministre dans un procès ridicule: en l'accusait d'avoir fait pacte avec le diable et d'entretenir commerce avec des empoisonneuses ; il comparut devant la Chambre ardente et fut déclaré innocent, mais il n'en avait pas moins subi une longue captivité (1680). Remis après dix ans d'inaction à la tête des armées, il gagna les batailles de Fleurus, 1690, de Steinkerque, 1692, et de Nerwinde, 1693. On l'avait surnommé le Tapissier de Notre-Dame, à causa des nombreux drapeaux Qu'il avait pris à l'ennemi, et qu'on appendait alors dans la cathédrale de Paris. Comme Condé, son maître, il se faisait remarquer par l'impétuosité, le coup d'œil rapide, l'inspiration soudaine; mais son indolence et ses habitudesdegrand soigneur l'empêchèrent souvent de recueillir les fruits rie la victoire. Il mourut à Versailles en 1695. Il avait épousé en 1661 l'héritière de la maison de Luxem-bourg-Piney: c'est depuis cette époque qu'il joignit à son nom et à ses armes les armes et le nom de Luxembourg. — Un de ses fils, Christian Louis, duc de Montmorency-Luxembourg (1675-1740), fut fait maréchal par Louis XV en 1734, après s'être distingué aOudenarde, à Lille,à Malplaquet, à Bouchain, à De-nain, et avoir fait capituler Philipsbourg (1733). — Son neveu, Ch.Fr.Fréd.de Montmorency-Luxembourg (1702-64), devint aussi maréchal sous Louis XV, mais il ne commanda jamais en chef. Retiré dans sa terre de Montmorency, il y recueillit J. J. Rousseau, qui s'est plu dans ses écrits à faire son éloge. — La i'emme de ce dernier (1707-87), connue d'abord sous le nom de marquise de Boufflers, jouit sous Louis XV d'une grande célébrité par sa beauté et son esprit.
LUXE       - 1140 —        LUYN
  • LUXEMBOURG (le), palais et jardin de Paris, situé rue de Vaugirard, en face de la rue de Tournon, entre celles de l'Est et de l'Ouest. Ce palais, l'un des plus beaux et des plus vastes édifices de la capitale, a la forme d'un parallélogramme allongé et se compose dé 8 gros pavillons carrés, à toiture pyramidale, reliés entre eux, sur les parties latérales, par deux petits corps en retraite, et deux grandes galeries. Il a deux façades, l'une au N., sur la ville, l'autre, au S., sur le jardin. Son architecture est une imitation du style des palais toscans, surtout du palais Pitti à Florence;, elle se distingue par la régularité, par la sévérité des formes et la pureté des profils. — Ce palais fut construit de 1615 à 1620 par Marie de Médi-cis, veuve de Henri IV, sur l'emplacement d'un hôtel qui avait appartenu au duc de Luxembourg-Piney, dont il retint le nom : J. Debrosse en fut l'architecte. Habité d'abord par la reine mère, il fut donné par elle à son 2° fils, Gaston d'Orléans, après la mort duquel il revint à Louis XIV. Louis XVI le donna à son frère, Monsieur, depuis Louis XVIII. Après la chute de la monarchie, il devint propriété nationale et fut converti en prison pendant la Terreur. En 1795, il fut affecté au Directoire exécutif,et, après le 18 brumaire (1799), aux consuls : il prit alors le nom de Palais du Consulat. En 1801, il reçut le Sénat conservateur, et, en 1814, la Chambre des pairs. En 1852, il fut de nouveau affecté au Sénat. Toute la partie orientale du palais est consacrée à un musée de peinture pour les œuvres des artistes vivants. — De 1836 à 1841, on l'agrandit en construisant en avant de l'anc façade sur le jardin la façade actuelle, qui est semblable à l'ancienne, et, entre les bâtiments, une nouvelle salle des séances de la Chambre des pairs et une bibliothèque. Ces travaux furent exécutés par M. de Gisors, qui adonné une description du palais, 1847.
  • On connaît sous le nom de Petit Luxembourg un hôtel situé à l'O. du palais et presque contigii. Bâti par Marie de Mèdicis, ou, selon d'autres, par le cardinal de Richelieu, qui l'habita quelque temps, cet hôtel devint dans la suite la propriété du prince de Bour-bon-Condé, ce qui le fit appeler aussi le Petit Bourbon. II futaffecté en 1814 au logement du président de la Chambre des Pairs,en 1852 au président du Sénat. On l'attribue à Germain Boffrand.
  • LtrXEU,L,I'ia:oi>!"um,ch.-l. de c (H.-Saône) à l5 k. N. O. de Lure; 3628 h. Collège. Kirschwasser estimé, jambons, chapeaux de paille, forges, etc. Eaux thermales, salines. Luxeuil possédait jadis un fameux monastère, fondé en 590 par S. Colomban, et où furent enfermés Êbroin et S. Léger (673). Ce monastère fut ravagé par les Sarrasins au vm" siècle, mais relevé par Charlemagne. La règle de S. Benoit y fut alors substituée à celle de S. Colomban. Les abbés de Luxeuil furent souverains de la ville jusqu'en 1594. L'abbaye subsista j usqu'à la Révolution ; ses bâtïments sont occupés auj. par un séminaire. Patrie du cardinal Joffrédy.
  • LUXOR. V. LOUQSOR.
  • LUYNES, nommé d'abord Maillé, bourg du dép. d'Indre-et-Loire, sur la r.dr. de la Loire, à 101c. O. de Tours, est adossé à un rocher, dans lequel sont creusées beaucoup d'habitations; 1000 h. Vieux château qui domine la ville. Passementerie, rubans noirs, etc. Cette ville a reçu son nom actuel du connétable d'Albert de Luynes, pour qui elle fut érigée en duché. Autrefois plus considérable, elle fut ruinée pli- la révocation de l'Édit de Nantes. Pendant la Révolution, on l'appelait Roche-sur-Loire.
  • LUYNES (maison D'ALBERT de), famille originaire de Toscane, que l'on fait remonter à Thomas Alberti, frère du pape Innocent VI, qui vint au commencement du xve siècle s'établir à Pont-St-Esprit, dans le comtat Venaissin. Léon d'Albert, un de ses descendants, qui le premier donna à son nom une forme française, possédait la seigneurie de Luynes à titre de comté, dès 1540. Cette seigneurie fut érigée en duché-pairie en faveur de Charles d'Albert. V. ci-après.
  • LUYNES (Ch. D'AIBERT, duc de), favori de Louis XIII, né au Pont-St-Esprit en 1578, fut d'abord page de Henri IV, qui le plaça auprès de son fils (depuis Louis XIII). 11 sut se concilier l'affection de son jeune maître, surtout par son talent à élever les oiseaux de chasse, et ce prince, une fois monté sur le trône (1610), le combla de faveurs et de dignités. De Luynes hâta la perte du maréchal d'Ancre (1617), s'empara, après le meurtre du favori, de toute l'autorité, et fit exiler la reine mère afin de régner sous le nom du roi. Il ne tarda pas à se rendre: à son tour odieux par son ambition et son avidité, et excita quelques révoltes: mais il réussit à comprimer les mécontents. Déjà créé duc et pair (1619), il profita de l'avantage qu'il venait d'obtenir sur eux pour se faire nommer connétable (1621). Il fit déclarer la guerre aux Protestants et leur enleva quelques places; mais.il échoua honteusement devant Montauban. Il succomba peu après (1621), d'une fièvre pourprée. Il était sur le point d'être disgracié. — Son fils, L. Charles, duc de Luynes et de Chevreuse, né en 1620, m. eiï 1690, se distingua d'abord dans les armes, puis il abandonna le monde pour se livrer tout entier à l'étude et à la religion : il se lia étroitement avec les solitaires de Port-Royal, travailla à la Bible de Sacy. publia lui-même divers ouvrages" de piété, et traduisit du latin les Méditations de Descarfes (1647). —Ch. Honoré de L., fils du précéd. (1646-1712), est connu sous le nom du duc de Chevreuse (V. ce mot), parce qu'il avait reçu en don la terre de Chevreuse delà fameuse duchesse de ce nom, son aïeule. —Le petit-fils de Ch. Honoré, Ch. Philippe, duo de L., I695-1T58, pair de France, maistre de camp, épousa en 1710 Jacqueline de Bourbon-Soissons, fille d'un prince légitimé, et en 1732 la giarquise de Béthune-Charost, qui devint dame d'honneur de la reine Marie Leck-zinska. Il vécut, ainsi que sa femme, dans l'intimité de cette princesse ; ainsi piacé de manière à- tout observer, il rédigea des Mémoires, qui vont.de 1735 à 1758 et qui se distinguent par l'impartialité autant que par l'exactitude. Cesit/cmotm, longtemps restés inconnus, ont été publiés en 1860-62, sous le patronage du duc actuel de Luynes, par MM. Dussieux et Soulié, en 14 vol. in-8. — L. Joseph Amahle, duo de Luynes .petit-fils du préc, né en 1748, m. en 1807, épousa Elisabeth de Montmorency-Laval. Député de la noblesse de Touraine aux .Etats généraux de 1789, il prit part à toutes les" mesures sagement libérales de l'Assemblée constituante. Pendant la Terreur il resta en France : l'estime et l'affection universelles le mirent à l'abri de la proscription. Il fut appelé au Sénat en 1S03. — Son petit-fils, Honoré Théodoric, duc de Lu ynes (1802-1867), aété membre de l'Institut- et s'es t illustré par son goût pour les arts et ses travaux nu-mismatiques.— Le petit-fils de ce dernier est mort dans la guerre franco-allemande, à Patay (8 déc 1870).
LYCO — 1141 — LTCU
  • LUZ-EN-BARÈGES, ch.-l. de cant. (Hautes-Pyrénées), à 16 kil. S. d'Argelès; 2678 h. Eaux minérales près de là (à St-Sauveur).
  • LUZARCHES, ch.-l. de cant. (Seine-et-Oise), à 24 Kil. N. E. de Pontoise; 1400 h. Fabrique de blondes. Patrie de l'architecte Robert de Luzarches. Ane abbaye, fondée par S. Louis; anc château royal au temps des Mérovingiens. Environs délicieux.
  • LUZECH, Uccellodunum ? ch.-l. de c (Lot), à 18 k. O. de Cahors, sur la r. g. du Lot; 2000 h. Anc. château fort. Vins estimés.
  • LUZY, ch.-l. .de c (Nièvre), à 30 k. S. de Château-Chinon; ; 2000 h. Commerce de bois et de houille.
  • LUZZARA, v. du duché de Parme, à 7 k. N. E. de Guastalla ; 1500 h. Les Français y battirent les Autrichiens en 1702 : le marquis de Créqui, fils du maréchal, périt dans cette action.
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