Association pour une solidarité syndicale étudiante

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L'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) est un syndicat étudiant québécois fondé en février 2001 à Montréal.

L'ASSÉ est caractérisée par ses revendications larges, jugées radicales par certains, qui incluent la gratuité scolaire à tous les niveaux, l'abolition de l'endettement étudiant et la démocratisation des établissements d'enseignement. Elle est également notée pour l'importance qu'elle accorde aux assemblées générales locales comme instances décisionnelles et à la mobilisation de masse en tant que vecteur de changement social.

Elle regroupe plus de 40 000 collégiens/collégiennes et universitaires répartis dans 16 associations étudiantes membres à travers le Québec.

Sommaire

1 Revendications de l'ASSÉ
2 Associations membres
3 La grève étudiante de 2005
4 Références
5 Voir aussi
- 5.1 Articles connexes
- 5.2 Lien externe

[modifier] Revendications de l'ASSÉ

L'ASSÉ possède une base de revendications très large, dont voici les grandes lignes :

La gratuité scolaire, pour tous et toutes, même pour les étudiantEs étrangers et étrangères;
L'éradication de l'endettement étudiant, ce qui inclut :
- l'opposition à toute réduction du budget de l'Aide financières aux études du Québec,
- la reconnaissance de l'autonomie financière de l'étudiant dès son départ du domicile familiale, ce qui aurait pour conséquence de donner à tous et toutes une même accessibilité aux Prêts et bourses, peu importe les revenus de leurs parents,
- une révision du mode de calcul des prêts et des bourses pour les couples et les familles monoparentales;
La fiscalité responsable, ce qui signifie :
- un revenu minimum garanti pour toute personne résidant au Québec,
- l'éradication de l'évasion fiscale et une hausse des impôts pour les entreprises,
- un réinvestissement massif par le gouvernement québécois dans le système d'éducation;
La lutte contre la privatisation de l'éducation, en s'opposant à tout partenariat avec le privé, et en luttant contre toute évaluation des études en fonction des règles du marché;
La démocratisation des institutions post-secondaires;
La conservation d'une éducation post-secondaire de qualité, générale et peu spécialisée, qui vise à former des citoyens plutôt que des travailleurs, la responsabilité de former des travailleurs et travailleuses revenant aux employeurs et non à l'État;
La défense des droits des minorités, avec une attention particulières aux droits des femmes;
La promotion de l'altermondialisation, soit la lutte pour une mondialisation socialement et culturellement acceptable, ce qui ne serait pas le cas dans le projet actuel de la ZLEA;
La démilitarisation : que le Canada cesse d'avoir une armée et qu'il règle ses conflits diplomatiquement;
L'implantation d'une politique de développement du logement social;
Le droit inaliénable à la dissidence, ce qui se traduit concrètement par la lutte contre la brutalité policière.

[modifier] Associations membres

Au niveau collégial :

Association étudiante du Cégep de Matane (AECM)
Association étudiante du Collège de Sherbrooke (AÉCS)
Association étudiante du Cégep Saint-Laurent (AECSL)
Association Générale des Étudiants de Bois-de-Boulogne (AGEBdeB)
Association générale étudiante du Cégep de Drummondville (AGECD)
Association générale étudiante du Cégep François-Xavier Garneau (AGECFXG)
Association générale étudiante du Cégep de Saint-Jean-sur-le-Richelieu (AGECSJR)
Association générale des étudiantes et étudiants du Collège Lionel-Groulx (AGEECLG)
Association générale étudiante du Cégep de Saint-Jérôme (AGES)
Regroupement des étudiantes et étudiants du Cégep de Joliette à Lanaudière (REECJL)
Syndicat Étudiant du Cégep Marie-Victorin (SECMV)

Au niveau universitaire :

[modifier] La grève étudiante de 2005

Voir l’article Grève étudiante québécoise de 2005.

La fin de semaine du 29 janvier 2005, confrontée au refus complet de négocier du ministre Pierre Reid sur le sujet, et face à ce que l'ASSÉ considère être l'immobilisme de la FEUQ et de la FECQ, l'ASSÉ tient un congrès au Cégep de Saint-Laurent où elle invite diverses associations non membres pour créer la CASSÉE, la Coalition de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante Élargie. Durant le mois de février, la CASSÉE lance alors une série de référendums et d'assemblées générales sur le sujet et déclenche officiellement la grève jeudi le 24 février 2005. La CASSÉE avait trois revendications principales:

1. L'abolition rétroactive de la réforme de l'Aide financière du Québec (AFÉ);
2. L'abandon de tout projet de décentralisation et d’arrimage au marché du réseau collégial;
3. Le tout dans une perspective de gratuité scolaire et d'éradication de l'endettement étudiant.

Au plus fort de la grève, on estimait à 70 000 le nombre d'étudiantEs membres de la CASSÉE, sur les 210 000 étudiants en grève, à ce moment. Il faut noter que parmis ces étudiantEs, plusieurs étaient aussi membres de la FEUQ.

La CASSÉE fut exclue de la table des négociations par le nouveau ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier à cause de son refus de condamner des gestes violents posés dans le cadre du mouvement de grève. Toutefois, selon la CASSÉE, c'est plutôt dans le but de diviser le mouvement étudiant que le ministre l'a écartée. En effet, peu de temps avant le début de la grève étudiante et dans le cadre de la "campagne des 103 millions" le 16 février 2005 à Montebello, des étudiants rassemblés là à l’initiative de la FEUQ et de la FECQ ont forcé la porte du Château Montebello avec un bélier pour perturber un caucus du Parti libéral du Québec, menant à une réaction musclée de la Sûreté du Québec.^[1]. La grève prit fin après la signature de ce que l'ASSÉ perçoit comme une "entente à rabais" entre le ministre Fournier, la FECQ et la FEUQ, une entente rejetée par une majorité d'assemblée générale ayant voté, en même temps, un retour en classe. L'ASSÉ qualifia cette circonstance paradoxale de "repli stratégique".