Arpajonnais
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L'Arpajonnais était un chemin de fer secondaire sur route reliant les Halles de Paris à Arpajon, mis en service en 1893-1894 et supprimé en 1937.
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[modifier] Histoire
- Une demande forte existait pour relier la région maraîchère du sud de Paris à la capitale.
- En février 1891, une convention est signée entre l'État et la SA Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon.
- La construction s'étalera du 18 février 1891 à mai 1894 et la mise en service :
- 25 mars 1893 : porte d'Orléans à Antony
- 15 août 1893 : Antony - Longjumeau
- 1er mai 1894 : entre Longjumeau et Arpajon avec l'embranchement de Montlhéry vers Marcoussis.
- 10 mai 1894 : inauguration officielle
- 30 octobre 1894 : prolongation de la ligne de la porte d'Orléans aux Halles.
- Février 1895 : la ville de Paris interdit la traction vapeur à l'intérieur de la ville. On les remplace par une traction à l'air comprimé, puis en 1901 par un tracteur électrique à accumulateurs.
- 1901 : électrification de la ligne de Paris à Antony.
- En 1911, l'Arpajonnais est relié aux Chemin de fer de Grande Banlieue (CGB) qui relie Étampes à Arpajon, permettant le transfert des productions de légumes du sud de la Seine-et-Oise vers les Halles.
- En 1922, la Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon est absorbée par la STCRP, qui l'exploite sous le nom de ligne 88
- Le 17 novembre 1930, la section électrifiée fut prolongée d'un kilomètre, de Pont d'Antony à Petit Massy (ligne 88 bis)
[modifier] Matériel
- La traction est assurée par :
- des locomotives à vapeur de type Tubize de fabrication belge ou produite dans la filiale du Nord de la France,
- des automotrices électriques type tramway sur la portion électrifiée,
- des locomotives à air comprimé Mekarski et à accumulateurs sont utilisées dans Paris
- Le parc de voitures comprend des voitures des 3 classes et des voitures à impériale
- Vitesse d'exploitation : 12 km/h dans les agglomérations, 20 km/h ailleurs,
- De la Porte d'Orléans à Antony, la ligne est électrifiée en 1901 par fil aérien,
- La voie est standard de 1,44 m de large.
[modifier] L'exploitation
Les fréquences "voyageurs" du Chemin de fer restaient faibles, ainsi qu'on peut le voir sur les horaires de 1914.
[modifier] Importance économique
- En 1926, on amène aux Halles, 15.000 tonnes de légumes. Jusqu'à 42 wagons arrivent par nuit. En 1929, le tonnage atteint 19.300 tonnes ; en 1927, 24.400 tonnes, dont 411 tonnes de fraise.
- Une part du trafic marchandises est aussi constitué des pavés extraits des carrières de Seine-et-Oise.
- Mais la circulation croissante dans Paris empêche de plus en plus ce type de transport, concurrencé par le ramassage par camions.
- Le trafic marchandises est autorisé uniquement de nuit entre 1h et 4h du matin jusqu'aux Halles. Le terminus voyageurs se situant à Odéon.
- En retour, du fumier et des gadoues reviennent de la capitale pour servir d'engrais aux exploitants, ce qui provoque l'été, des "désagréments" aux riverains des gares.
[modifier] Accident notable
- En août 1909, le dernier train de voyageurs rentrant de Montlhéry dût stopper à hauteur de Longjumeau car un cheval tombé et empêtré dans ses harnais obstruait la voie. L'arrêt se prolongeait quand arriva le train de denrées maraîchères qui alimentait les Halles à une heure du matin.
Le choc fut inévitable ; on dénombra 12 morts et 40 blessés. On racontera que le chauffeur du train maraîcher était tellement "ému" que le chef de gare de Marcoussis avait voulu l'empêcher de monter sur la locomotive...
[modifier] Fin de l'exploitation
- L'abandon des lignes de tramway desservant le centre de Paris entraînera la suppression du service marchandise vers les Halles le 31 décembre 1933.
- 5 octobre 1936 : fin de l'exploitation entre :
- Antony et Longjumeau;
- Marcoussis et Montlhéry
- et de tout service marchandise
- 25 janvier 1937 : Exploitation de la ligne STCRP 88 par des bus, et fin de l'exploitation ferroviaire.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
[modifier] Liens externes
- page sur l'Arpajonnais du site officiel de la ville de Montlhéry
- page sur l'Arpajonnais de l'association ADETTE 91
[modifier] Bibliographie
- Jean ROBERT, Les tramways Parisiens, ed. Jean ROBERT, 1992.
- Jacques PEYRAFITTE, Il était une fois l'Arpajonnais, Editions Amatteis, 2001.
[modifier] Sources, Notes et références
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