Archipel des Bijagos
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[modifier] Géographie
Administration | |
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Pays | Guinée Bissau |
Statut politique | Partie de la région de Bolama |
Capitale | {{{capitale}}} |
Géographie | |
Localisation | Océan Atlantique |
Superficie | ? km² |
Nombres d'îles | 88 |
Île(s) principale(s) | Bolama, Bubaque, Caravela, Formosa, Orango, Roxa |
Côtes | km |
Altitude maximale | m |
Baie principale | {{{baie}}} |
Plus grand lac | {{{lac}}} |
Glacier principal | {{{glacier}}} |
Démographie | |
Population (2006) | Env. 20 000 hab. |
Densité | ? hab./km² |
Autres informations | |
Fuseau horaire | UTC +0 |
Découverte | {{{découverte}}} |
Site Internet | {{{site web}}} |
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L'Archipel des Bijagos (Archipel des Bissagos est aussi son nom mais moins usité) est un groupe de quatre-vingt huit îles et îlots, dont seulement une dizaines sont habitées de façon permanentes. Cet archipel se situe dans l'Océan Atlantique en face de la capitale de Guinée-Bissau à l'embouchure du Rio Géba.
Les îles sud sont aujourd'hui une réserve naturelle de l'UNESCO et abritent une faune et flore marine considérables (notamment des tortues marines), et terrestre dont le fameux hippopotame marin. Certaines îles sont couvertes de forêts alors que d'autres le sont de savanes de type soudanaises. D'immenses mangroves couvrent une partie importante des espaces entre océan et terre ferme. Certaines îles sont peuplées par plusieurs espèces de singes rares. Les îles de Bubaque, Bolama et Caravela sont les plus peuplées et les plus touristiques alors que l'île de Canhabaque est certainement la plus "authentique" et la plus secrète. L'archipel des Bijagos est un haut lieu de la pêche sportive.
[modifier] Démographie
Les Bijogos (ou Bidjogo) en sont les habitants. Ils sont au nombre d'environ 20 000 qui sont divisés en peuples d'origines différentes, non encore vraiment étudiés. Le peuple le plus important au point de vu "politique" et "culturel" est le peuple Onhaki (se prononce oniaki - Anhaki au pluriel) de l'île de Canhabaque (ou île de Conha). Ce peuple originaire du Mali et descendant des actuels Coniagui (installés à cheval entre le Sénégal Oriental et la Guinée Conakry) est apparenté aux Nalus et aux Biafadas tout deux situés sur la côte de Guinée-Bissau. Dans l'archipel des Bijagos, les villages (Tabanca) sont situés à l'intérieur des îles et non sur la côte.
Les Bijogos sont des animistes qui ont conservé une grande partie de leur très complexe culture. Leur monde est peuplés d'Irans (Esprits). Les initiations assez dures (le Fanado) sont encore pratiquées par une partie des jeunes pour accéder au statut d'adulte. Elles se déroulent en brousse (dans le "mato") et durent de trois à six mois.
Les Homi Grande (Homme Grand - ou Femme Grande) encadrent la vie sociale, économique et culturelle du monde Bijogo. Chaque village est autonome, chaque île aussi mais tous se disent descendants de l'un des quatre "clans" d'origines. Le pouvoir des femmes y est important sans pour autant représenter un véritable pouvoir matriarcal. Il faudrait plutôt parler de pouvoir de la lignée matriarcale. On appartient à une lignée matriarcale, à un clan, à un village, puis à une île et pour finir au peuple Bijogo.
[modifier] Histoire
Au temps précolonial les îles Bijagos étaient importantes pour le commerce sur la côte ouest de l'Afrique et elles construisirent une grande flotte. En 1535 cela leur permit de mettre en déroute les Portugais lorsqu'ils arrivèrent pour conquérir les îles. Chaque île étant politiquement autonome, c'est une par une qu'elles établirent des relations amicales ou non avec les forces occidentales en présence, dont les Anglais basés à Bolama, les Français et les Portugais, c'est derniers devenant les colonisateurs de la Guinée-Bissau. L'île rebelle de Canhabaque ne fut jamais vraiment dominée... Même si, suite à la dernière guerre de 1936, elle fini par accepter une certaine présence portugaise... sans toutefois se considérer comme colonisée.
Aujourd'hui des émigrés sénégalais, guinéens, gambiens et sierra léonais viennent s'installer sur les îles pour y pratiquer la pêche professionnelle. Cette nouvelle intrusion pose de nombreux problèmes car si les Bijogos gèrent aux mieux leurs ressources, ce n'est pas le cas de ces pêcheurs saisonniers qui calent des filets dans les bolons et coupent les palétuviers qui tiennent les plages. Certaines îles se trouvent alors sans protection face aux assauts de l'océan et s'effondrent dans l'eau.
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