Antoine Joseph Sergent
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Sergent, Antoine Joseph François (1751-1847).
Né à Chartres, le 9 octobre 1751, mort à Nice, le 24 juillet 1847.
[modifier] Avant la Révolution
Fils d'un arquebusier et habile dessinateur. Graveur et professeur de dessin sous l' Ancien Régime, il s'occupait aussi de gravures hiéraldiques. Vers 1784, il commença l'exécution d'une galerie de Personnages célèbres de l'histoire de France.
[modifier] Sous la Révolution
Il se mêla dés le début de la Révolution aux mouvements populaires, électeur en 1789, président du district du Théâtre-Français, officier mmunicipal en février 1792. On lui confia conjointement avec Etienne-Jean Panis, Perron et Viguier, le département de la police. Il fut mêlé (bien qu'il s'en soit défendu) aux Massacres de septembre (1792). Quoiqu'il ne fit point partie de la Commune de Paris nommée le 10 août 1792, il continua à siéger au Comité de surveillance et, en dépit de ses dénégations postérieures, y joua un rôle très actif. Il fut élu député de la Convention par le départment de la Seine. il vota la mort de Louis XVI de France (janvier 1793) et défendit Jean-Paul Marat, soutenant la politique préconisée par les Montagnards. Il fut nommé membre de la Commission des monuments et du Comité des inspecteurs de la salle. Son rôle politique y fut tout à fait insignifiant, mais il veilla à l'effacement des attributs de la royauté sur les momuments et s'intéressa aux problèmes artistiques.
Suspect de modérantisme sous la Terreur, il se cacha peu avant thermidor (juillet 1794) et ne revint qu'après la chute de Maximilien de Robespierre. On l'accusa ensuite d'avoir approuvé l'insurrection de prairial, il fut décrété d'arrestation et dut fuir en Suisse où le rejoignit sa femme, sœur de François Séverin Marceau. L'amnistie de brumaire an VI lui permit de revenir en France. Après le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), il fut encore poursuivi comme personnage dangereux, lié avec les auteurs de l'attentat de nivôse.
[modifier] Sous la Restauration,le Consulat,le Premier Empire
Cette fois il ne put échapper à la prison. Après une brève détention, il fut rendu à la liberté. On l'autorisa à quitter la France et il partit vivre à l'étranger, difficilement, de son art, et de la pension que sa femme put obtenir du gouvernement impérial en 1809 comme sœur du général Marceau-Desgraviers. Ce n'est qu'en 1824 qu'il put se fixer à Nice. En 1834, il reçut une pension de Louis-Philippe Ier.