Ali Farka Touré
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Ali Farka Touré (né en 31 octobre 1939 à Kanau au Mali et décédé le 7 mars 2006 à Bamako), était un musicien et chanteur malien.
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[modifier] Biographie
Né le 31 octobre 1939 à Kanau, un village proche du fleuve Niger, à environ 65 Km de Tombouctou, il est issu d’une famille noble de l’ethnie Arma, proche de l’ethnie Songhaï. Son père, militaire, décède pendant la Seconde Guerre mondiale. Sa famille s’installe alors à Niafunké (200 km au sud de Tombouctou). Il ne fréquente pas l’école, il passe ses journées à travailler aux champs. Déjà, il s’intéresse à la musique, et plus particulièrement à certains instruments : le gurkel, petite guitare traditionnelle, le njarka, violon populaire, la flûte peul ou le luth ngoni à 4 cordes. En 1956, il assiste au concert de Fodeba Keïta, musicien guinéen. Parallèlement à sa profession (il est chauffeur), il se met à composer des airs dans le style traditionnel. Il rencontre l’écrivain Amadou Hampâté Bâ avec qui il parcourt le Mali à la découverte des musiques traditionnelles.
En 1960, Ali Farka Touré fonde et dirige son premier groupe, La troupe 117 avec laquelle il parcourt le Mali à travers les festivals.
En 1968, il effectue son premier voyage hors d’Afrique pour se rendre au festival international des arts à Sofia (Bulgarie). En 1970, il entre dans l'orchestre de Radio Mali. En même temps, il travaille à la radio nationale comme ingénieur du son. En 1973, l’orchestre est dissout par le gouvernement. Ali commence une carrière solo en donnant des concerts dans toute l’Afrique de l’Ouest. Son premier disque Farka sort en 1976.
Dans les années 1980, il effectue plusieurs tournées internationales en Europe, au Japon et aux États-Unis. En 1987, il enregistre l’album Ali Farka Touré.
En 1990, il sort un nouvel album The River. En 1991, il enregistre The source avec le bluesman Taj Mahal.
En 1993, sort l’album Talking Timbuktu en duo avec Ry Cooder, un guitariste américain. Pour cet album, il reçoit le prix Grammy Award.
En 1996, il enregistre un album en songhaï, en peul et en tamashek qu’il intitule Radio Mali en hommage à ses années passées à la radio nationale malienne.
En 1997, Ali Farka Touré annonce qu'il veut se consacrer à l'agriculture dans son village, Niafounké. Il sort cependant un album intitulé Niafunké où il abordera à travers les chansons le travail de la terre, l’éducation, la justice et l’apartheid.
En 2005, Ali Farka Touré publie deux albums, Savane et In the heart of the moon, avec Toumani Diabaté. Cet album obtient le Grammy Awards du meilleur album traditionnel de musique du monde décerné le 8 février 2006.
En avril 2005, Ali Farka Touré crée une fondation portant son nom. Cette fondation compte organiser un festival biannuel de jazz à Niafunké et créer un centre de formation de jeunes artistes en instruments traditionnels locaux.
Ali Farka Touré est maire de la ville de Niafunké, élu sur une liste de l'Union pour la république et la démocratie.
Ali Farka Touré est décédé le 7 mars 2006, au matin, à Bamako. Il souffrait d'un cancer des os depuis plusieurs années et était paralysé depuis quelques mois, selon Ali Guindo, coordinateur de la fondation Ali Farka Touré.
Ali Farka Touré est inhumé au village dont il était maire, Niafunké, dans la région de Tombouctou (nord), à 850 kilomètres de la capitale malienne.
Selon la maison d'édition, World Music, Ali Farka Touré venait de terminer le travail sur un dernier album en solo.
[modifier] Anecdote
Il explique lui-même l'origine du nom traditionnel "Farka", "âne", qui n'a rien de péjoratif car cet animal est admiré pour sa force et sa ténacité: "J'ai perdu neuf frères du même père et de la même mère. Le nom que je porte est Ali Ibrahim. Mais il est une tradition en Afrique de donner un surnom étrange à votre unique enfant si vous avez perdu tous les autres ... laissez moi vous dire clairement une chose, je suis l'âne sur lequel personne ne peut monter"[1].
[modifier] Discographie
- 1976 : Farka
- 1984 : Red
- 1987 : Ali Farka Touré
- 1988 : Green
- 1990 : The river - World Circuit
- 1992 : The source - World Circuit avec Taj Mahal.
- 1994 : Talking Timbuktu - World Circuit
- 1996 : Radio Mali - World Circuit
- 2005 : Niafunké - World Circuit-
- 2005 : In the heart of the moon, avec Toumani Diabaté
- 2006 : Savane - World Circuit
[modifier] Notes
[modifier] Liens externes
- Décès de Ali Farka Touré - Le blues perd l'une de ses précieuses "racines" sur le site mali music
- Site officiel
- "Là où il y a l'arbre, il y a la pluie" (entretien accordé à Télérama durant l'été 2005)
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