Adolf Ogi

Adolf Ogi et le secrétaire d'État américain à la Défense William Cohen, le 28 juillet 2000.

Adolf Ogi est un homme politique suisse née le 8 juillet 1942 à Kandersteg (canton de Berne). Il fut conseiller fédéral de 1989 à 2000, membre du Union démocratique du centre.

Sommaire

Il est conseiller national de 1979 à 1987.
- Il préside de la Commission des affaires militaires du Conseil national en 1986 et 1987.
Il est président de l'UDC de 1984 à 1988.

Pendant huit ans, Adolf Ogi fut chargé du Département des transports, des communications et de l'énergie (DFTCE) où il fut confronté à des problèmes extrêmement complexes. A peine élu, il fut placé devant le refus de la politique coordonnée des transports en 1988, contestée par les milieux routiers.

On relèvera pendant cette période divers succès lors de votations populaires. Les initiatives « trèfles à quatre » contre de nouveaux tronçons d'autoroutes furent repoussées. Le nouvel article sur l'énergie fut massivement accepté en 1990 et si l'initiative pour l'abandon du nucléaire fut refusée, la solution du moratoire fut acceptée. L'adoption de l'arrêté sur les Nouvelles lignes ferroviaires alpines (NLFA) en 1992 est à mettre à l'actif du chef du DFTCE.

L'acceptation de l'initiative pour la protection des Alpes en 1994 compliqua les relations avec les voisins de la Suisse et ce n'est que grâce à une diplomatie agissante qu'une solution pour les transports des poids lourds fut possible dans le cadre des accords bilatéraux avec l'Union européenne.

A partir de novembre 1995, Adolf Ogi fut chargé dudépartement militaire qui fut rebaptisé en 1999 « département de la défense, de la protection de la population est des sports » (DDPS).

En juin 1999, le conseiller fédéral Ogi présente une nouvelle politique de défense intitulée « la sécurité par la coopération ». Le rôle de l'armée n'est plus la défense militaire autonome du territoire suisse, mais il consiste à faire face aux menaces diverses contre l'État et les conditions d'existence de ses habitants, la Suisse devant prendre une part active aux efforts de la communauté internationale en faveur de la paix. C'est dans cette direction qu'il faut comprendre la révision de la loi sur l'armée qui permettra l'armement de militaires suisses.

La dernière campagne d'Adolf Ogi fut le combat contre l'initiative visant à diminuer les dépenses militaires. En la refusant, la majorité a entendu faire savoir qu'elle se prononçait en faveur d'une défense nationale crédible. Son successeur, Samuel Schmid, a hérité des projets Armée XXI et Protection de la population qui ouvriront la voie aux réformes qui, pour certains rendent ces instruments adaptés à la situation actuelle, et pour d'autres sont catastrophiques, rendant l'armée ingérable et moins bien formée.

Sous l'égide d'Adolf Ogi, la Suisse s'est largement engagée dans les efforts internationaux en faveur de la paix, que ce soit avec les bérets jaunes en Bosnie-Herzégovine, une compagnie suisse au Kosovo, la Swisscoy, ou encore le soutien aux missions de l'OSCE et de l'ONU. A Genève, un centre international de déminage humanitaire est fondé.

Depuis la chute du mur de Berlin, la neutralité a pris une autre dimension que justifiait l'adhésion au « Partenariat pour la paix ».

Il avait établi des relations particulièrement confiantes avec le président Mitterrand qu'il avait invité dans son village natal. En politique étrangère, il a apporté la 4e voix décisive qui a conduit le Conseil fédéral à déposer une demande d'ouverture de négociations sur une adhésion à l'Union européenne. Il incarne une ligne politique opposée à celle du conseiller fédéral Christoph Blocher.

Dès son entrée en fonctions, le nouveau conseiller fédéral, grand sportif, s'employa à améliorer les relations entre le citoyen et l'État. Dans toute la Suisse, il fut chaleureusement accueilli par des concitoyens heureux de rencontrer un homme d'État ouvert et disponible.

Après son départ du gouvernement fédéral, il est nommé en 2001 conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU pour le sport au service du développement et de la paix.

- Adolf Ogi a pour mission d'appuyer la démarche engagée par le Secrétaire général afin de promouvoir dans le milieu du sport les activités et idéaux des Nations unies et de rallier son soutien. Il n'est pas parvenu à entrer au Comité international olympique.