Académie des Jeux floraux
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Vous avez de L'Académie des Jeux floraux est une institution littéraire fondée à Toulouse au Moyen Âge, qui a pris ce nom en hommage aux Jeux floraux, fêtes célébrées à Rome en l'honneur de la déesse Flore.
L'Académie des Jeux floraux a été fondée au XIVe siècle sous le nom de Collège de la gaie science dans le but d'encourager la poésie. On y distribuait aux meilleurs vers des prix qui consistaient en différentes fleurs, d'or ou d'argent, telles que la violette, l'églantine, le souci, l'amarante, le lys. Le premier concours de poésie eut lieu le 3 mai 1324. Renouvelée par Louis XIV en 1694, elle existe toujours de nos jours.
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[modifier] Histoire
[modifier] Origine
Cette institution fut fondée en 1323 par plusieurs poètes qui se réunirent pour former ce qu'on appela le Collège de la gaie science. Soucieux de rétablir un certain lyrisme après la croisade contre les albigeois au XIIIe siècle, de riches bourgeois toulousains décident d'organiser un concours littéraire, récompensant chaque année un troubadour d'une violette dorée à l'or fin.
Se déroulant tout d'abord au Verger des Augustines, et de qualité assez médiocre, cette compétition devient peu après une fête locale financée par les Capitouls.
[modifier] XVIe siècle
En 1515, lorsque le Consistoire du Gai Savoir et les Capitouls ont des différends, les mainteneurs décident de prendre leur indépendance : ils changent le nom de la société en Compagnie des Jeux floraux et réclament de la municipalité le financement de leur manifestation.
Pour appuyer leur demande, ils inventent le personnage de Clémence Isaure, dont ils racontent qu'elle avait légué tous ses biens à la ville à condition que les Jeux Floraux y soient organisés chaque année. Ce legs comprenait par exemple le Pré des sept deniers.
Pour convaincre les magistrats, ils utilisent la sépulture de Bertrande Ysalguier, dont la statue expose dans ses mains jointes un iris symbolisant les fleurs de la Gaie Science. Parallèlement, ils lui inventent un passé, créant des archives de toute pièce. Cette statue sera modifiée un siècle plus tard afin de coller à la légende : la tête est remplacée, des fleurs sont substituées au chapelet dans la main droite, la charte des Jeux Floraux est placée dans la main gauche, et le lion est supprimé.
[modifier] XVIIe siècle
En 1694, la Compagnie des Jeux Floraux devient l'Académie des Jeux Floraux, nom qu'elle a gardé jusqu'à aujourd'hui. Louis XIV édicte les statuts fondamentaux de l'Académie, qui seront modifiés plusieurs fois par la suite. C'est la plus ancienne société littéraire vivante du monde occidental.
[modifier] XVIIIe siècle
Des lettres patentes de mai 1725 ont porté le nombre des mainteneurs de trente-six à quarante. Celles du 28 septembre 1743 ont permis la délivrance des lettres de maîtrise aux religieux qui auraient obtenu trois prix dans chacun des quatre concours établis à cette époque. Une partie de l'organisation a été remaniée par un édit de 1773. Le 21 juin 1777, Monsieur, frère du roi Louis XVI et futur roi Louis XVIII, assista à une séance de l'Académie et entendit la lecture de trois odes de Géraud Valet de Réganhac, maître ès-jeux floraux depuis 1759. La période révolutionnaire a entrainé la dispersion des membres de l'Académie et par voie de conséquence une suspension de ses activités.
[modifier] XIXe siècle
Rétablie officiellement en 1806, l'Académie des Jeux floraux a continué tout au long du XIXe siècle a être régie, malgré quelques changements mineurs d'ordre intérieur à son règlement, par les statuts de 1694, modifiés au XVIIIe siècle.
Depuis 1894, elle se réunit à l'Hôtel d'Assézat, où se trouve la fameuse statue de Clémence Isaure, et elle continue d'attribuer des prix littéraires.
Chaque 3 mai, on fait l'éloge de l'inspiratrice et bienfaitrice des poètes dans la Basilique de la Daurade, et on y bénit les fleurs du concours.
Parmi ses lauréats on compte Chateaubriand, Ronsard, Victor Hugo (à dix-sept ans), Vigny et Voltaire.
[modifier] Références
[modifier] Bibliographie
- Axel Duboul, Les Deux Siècles de l'Académie des Jeux floraux (2 volumes, 1901). Texte en ligne : [1] et [2]
- François de Gélis, Histoire critique des Jeux floraux depuis leur origine jusqu'à leur transformation en académie (1323-1694) (1912). Réédition : Slatkine, 1981.
[modifier] Liens internes
- Simon de La Loubère, « second fondateur » de l'Académie des Jeux floraux.
- Jean Dardenne
- Fabre d'Églantine
[modifier] Lien externe
[modifier] Source partielle
- « Académie des Jeux floraux », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
