Économie du Laos
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Le Laos est peuplé de 5,5 millions d'habitants, dont 85 % vivent dans les zones rurales.
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[modifier] Généralités
Un démarrage économique sérieux ne peut être envisageable sans le développement des infrastructures actuellement axé sur le réseau routier et les télécommunications. L'ensemble du réseau d'infrastructures reste cependant modeste : pas de chemin de fer, presque pas de réseau téléphonique, peu de routes.
Le Laos s'est ouvert en 1986 aux « nouveaux mécanismes économiques ». Le Code des Investissements a été promulgué dans la foulée en 1988, suivi du premier Programme d'ajustement structurel adopté en 1989 avec le soutien du FMI et de la Banque Mondiale. Les investissements étrangers restent modestes et se portent sur les métiers du tourisme (hôtellerie, restauration, les services si l'on excepte les grands projets de type le barrage hydroélectrique de Nam Theun 2 dont Électricité de France est l'un des principaux partenaires.
La stabilité macroéconomique en terme de change et d'inflation semble se maintenir et le Laos bénéficie actuellement de l'assistance technique de la Banque asiatique de développement (ADB) pour entreprendre les réformes du secteur bancaire. Avec un revenu par tête de 300 dollars, le Laos est un des pays les plus pauvres du monde. L' aide internationale assure un tiers du budget national.
[modifier] Agriculture
Le secteur agricole est le plus important et représente 52 % du PIB. Principale source de revenus du pays, il occupe 85 % de la population active. Les terres cultivables (4%) sont essentiellement vouées à la riziculture. Les principales cultures sont vivrières (riz, maïs, fécules), puis le café, les arachides (cacahuètes), le coton et le tabac. Le Laos est le 3e producteur mondial d'opium derrière l'Afghanistan et la Birmanie voisine.
[modifier] Élevage
Buffles, bovins, porcs, chèvres, moutons et volailles.
[modifier] Industrie
L'industrie produit 22 % du PIB, et est récente pour l'essentielle. Elle est composée essentiellement d'entreprises des secteurs textile, exploitation du bois, de l'industrie agroalimentaire et de la production d'énergie hydroélectrique. Le sous-sol, quoique riche en ressources, nécessiterait de gros investissements pour avoir une production rentable. Il contient baryte, étain, charbon, gypse et saphirs. Il y a quelques fours à chaux, destinés à un marché local.
La production d'electricité avec le projet de barrage de Nam Theun 2 est un atout potentiel important puisque le Laos approvisionnera ses voisins dont certains ( Chine, Thaïlande, Viêt Nam) sont en forte croissance et ont une demande en énergie qui ne cesse de progresser. Ce projet de développement durable se heurte à plusieurs inconnues notamment, l' impact qu' il pourra avoir sur l' environnement au cœur de la forê laotienne et le relogement de 6 000 personnes déplacées.
La forêt recouvre 90% du pays, et son exploitation pourrait être une source appréciable de revenus pour le pays, s'il trouve un débouché (le pays n'a pas d'accès à la mer).
[modifier] Secteur tertiaire
[modifier] Tourisme
737 208 touristes ont visité le Laos en 2000 dont 32 869 Étatsuniens, 24 534 Français, 20 687 Japonais, 10 168 Australiens. L'essentiel des touristes est constitué de ressortissants des pays de l'ASEAN.
[modifier] Commerce et investissements étrangers
En 2004, l'Australie est le 4e investisseur du pays avec 48 projets totalisant 324 millions de dollars. Le Japon et la Chine sont également de gros investisseurs au Laos.
Le pays retourne progressivement au libre échange et à l'entreprise privée depuis la libéralisation des lois sur les investissements étrangers et l'admission du Laos à l'ASEAN.
Le Japon est de loin celui qui apporte l'aide économique la plus importante (18 millions de dollars en 1999).
Le principal fournisseur est la Thaïlande. (64 % des importations).
Les principaux clients sont : Thaïlande (20 %), France (8%), Japon (3%).