Victoriano Huerta
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Victoriano Huerta (23 décembre 1854 à Colotlán, Jalisco - 13 janvier 1916) fut un politicien et un militaire.
Huerta était métis. Il s'engagea dans l'armée à dix-sept ans et obtint d'entrer à l'académie militaire de Chapultepec.
Pendant l'administration de Porfirio Díaz il gravit les échelons pour parvenir au rang de général et participa aux combats de Chan Santa Cruz contre les Mayas du Yucatán et les rebelles d'Emiliano Zapata.
Après le départ de Díaz en exil, Huerta commença par promettre allégeance à la nouvelle administration de Francisco Madero, mais il complota secrètement dans el Pacto de la Ciudadela avec l'ambassadeur des États-Unis et Félix Díaz, neveu de Porfirio.
Huerta captura Madero ainsi que le vice-président et après un intermède très court, le 18 février 1913, Huerta se proclama président provisoire du Mexique. Quatre jours plus tard Madero et Pino Suárez étaient exécutés.
Huerta imposa une dictature brutale. Le président des États-Unis Woodrow Wilson devint hostile à l'administration Huerta. Il rappela son ambassadeur et demanda à Huerta de s'écarter du pouvoir pour permettre des élections démocratiques. En réponse à son refus, il fit débarquer des troupes à Veracruz, le port le plus important du Mexique.
Il y eut de nombreuses révoltes contre Huerta, comme celles menées par Zapata, Pancho Villa, et Venustiano Carranza.
Victoriano Huerta finit par céder aux pressions et démissionna de la présidence le 14 juillet 1914.
Il s'exila, d'abord en Angleterre, puis en Espagne et aux États-Unis. Il fut découvert complotant pour reprendre le pouvoir au Mexique. En Espagne et à Washington, il avait négocié avec des agents allemands afin d'obtenir l'appui du Kaiser en vue d'un coup d'état. Il fut arrêté à Newman (Nouveau-Mexique) le 27 juin 1915 avec Pascual Orozco et fut accusé de conspirer et de violer les lois de neutralité des États-Unis. Après quelque temps dans une prison militaire, il fut libéré sous caution, avec obligation de rester chez lui, car il risquait de fuir au Mexique. En résidence surveillée, il se consola en s'adonnant plus que de raison à la boisson et succomba à un coma éthylique à El Paso. Son ivrognerie notoire et sa toxicomanie lui valurent d'être cité, sous le surnom de la cucaracha dans le refrain du célèbre chant révolutionnaire mexicain éponyme.
La trahison de Huerta est toujours vomie par les Mexicains contemporains qui le surnomment également El Chacal.
Victoriano Huerta ne doit pas être confondu avec Adolfo de la Huerta, qui fut brièvement président du Mexique en 1920.
