Vente d'organe
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La vente d'organes consiste comme son nom l'indique à vendre ses organes, par opposition au don d'organe.
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[modifier] Situations nationales
La grande partie des pays d'Europe et d'Amérique du Nord ont interdit la vente d'organes. Ainsi, en France une loi de 1994 a elle renforcé cette interdiction : « Aucun paiement, quelle qu'en soit sa forme, ne peut être alloué à celui qui se prête au prélèvement d'éléments de son corps, ou à la collecte de ses produits ; seul peut intervenir, le cas échéant le remboursement des frais engagés selon les modalités fixées par décret au Conseil d'Etat. » Le principe est donc l'interdiction de la vente, le corps humain et ses produits étant « hors commerce » ; par exception, il est admis une indemnisation, plafonnée. Tout contrevenant risque 7 ans de prisons et plus de 100 000€ d'amende. Cependant, dans les débats parlementaires, on a vu réapparaître l'idée d'une rémunération, dont les modalités resteraient à définir, à cause de la pénurie actuelle pour les transplantations. Une autre idée serait d'indiquer sur la nouvelle Carte vitale 4 si les personnes se sont enregistrées au Registre des refus (qui indique lorsqu'une personne s'est prononcée contre le prélèvement de ses organes, mais qui est encore trop peu connu en France).
En Inde, le parlement fédéral a adopté, en 1994 une loi punissant sévèrement la vente d'organes mais seuls 5 états sur 25 l'ont ratifiée. La grande majorité des pays d'Asie et d'Afrique autorisent le commerce d'organe, Japon y compris.
[modifier] Partisans
Les arguments des partisans de la vente d'organes sont liés au droit ou utilitaristes:
- Autoriser la vente libre d'organes permettrait la suppression du marché noir et des vols d'organes (Kidnapper quelqu'un pour lui prendre contre son gré ses organes et sans compensation) en améliorant les conditions sanitaires.
- Les libertariens font de la légalisation de la vente libre d'organe un de leurs chevaux de bataille au nom de la liberté de chacun de disposer de son corps, au même titre que pour l'euthanasie, le suicide ou la prostitution. Chaque individu a le droit fondamental d'utiliser son corps, d'en tirer profit et d'en abuser (en se droguant, en se suicidant, en se mutilant, en consommant trop de sel ou de sucre, en devenant obèse, en ne pratiquant aucun sport, etc.). Cependant cela implique que l'individu assume ses responsabilités et donc qu'il n'en fasse pas supporter le cout à la communauté par la sécurité sociale. Pour eux, les lois punissant la vente d'organes sont donc des lois illégitimes en regard des droits naturels, d'autant plus que l'autorisation du don d'organe signifie que l'individu est propriétaire de son corps.
- D'un point de vue utilitariste, les donneurs d'organes sont de 10 à 40 pour un million d'habitants, ce qui est insuffisant et condamne à mort ceux qui ne peuvent se les procurer autrement. Légaliser le marché inciterait plus de donneurs à se manifester et permettrait de sauver des vies.
[modifier] Opposants
Les arguments contre la vente d'organe sont ceux qui ont mené à son interdiction. En particulier les opposants considèrent que les organes ne sont pas une "marchandise comme une autre". L'International Transplantation Society déclarait ainsi dès 1970: "la vente d'organes d'un donneur vivant ou mort n'est en aucun cas justifiable". L'Organisation mondiale de la santé en 1991 a adopté une position similaire: "Le corps humain et les parties du corps humain ne peuvent faire l'objet de transactions commerciales"[1].
[modifier] Des solutions alternatives?
- Etre payé maintenant pour donner à sa mort
- S'engager à donner ses organes permettrait de progresser dans la file d'attente des receveurs
[modifier] Marchés noirs
La presse se fait régulièrement l'écho de l'existence d'un marché souterrain de la vente d'organes:
- Vente des organes des condamnés à mort chinois sans leur accord. Cette pratique a été condamnée par l'Union Européenne en 1998.
- En Inde, les propositions de vente de reins sont publiées dans les journaux
- En Grande Bretagne 4 reins ont été saisis. Ils provenaient de Turquie où ils avaient été saisis sur des personnes à leur insu.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
[modifier] Références
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