Transport en République démocratique du Congo
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Le Transport en République démocratique du Congo est l'un des plus importants défis que le pays est amené à relever pour s'assurer un développement durable. Les réseaux ferroviaires et fluviaux, à l'origine incomplets pour des raisons historiques ou géographiques, ont vu leur état général se dégrader depuis l'indépendance par manque d'entretien ou même vol des infrastructures. Le réseau routier est lui-même considérablement altéré. Kinshasa n'est plus accessible par la route depuis les autres villes principales du pays que sont Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Kisangani, Kananga et Goma.
Les liaisons de la Capitale avec l'extérieur du pays se sont cependant améliorées debut des années 2000 avec la réhabilitation de la route de Matadi.
Sommaire |
[modifier] Historique
- Le fleuve et ses affluents furent de tout temps emprunté sur ses biefs navigables.
- 1485 - 1486 : Diogo Cão remonte le bas-fleuve jusque Matadi
- 1872 : Henry Morton Stanley est le premier européen à traverser le continent africain d'est en ouest, et suit le fleuve Congo jusque Boma.
- 1890 - 1898 : construction de la ligne de chemin de fer Matadi-Léopoldville
- 1902 : création de la Compagnie de chemin de fer du Katanga (CFK)
- 1906 : constitution de la Compagnie du chemin de fer du bas-Congo au Katanga (BCK)
- 1911 : liaison du réseau avec l'Océan Atlantique par le chemin de fer de Benguela
- 1927 : création de la Société de chemin de fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD)
- 1980 : création de l’Office de la Gestion de Fret Maritime (OGEFREM)
- 2004 : création de la Société de Transport urbain du Congo (STUC)
[modifier] Transport routier
Le réseau national totalise 152.320 Km comprenant 7.400 Km des voies urbaines, 58.305 Km des routes d’intérêt général dont seulement 2.801 Km de routes sont revêtues et 86.615 Km des routes d’intérêt local. Le réseau comprend aussi 1.965 ponts pour 25.130 m linéaire et 187 bacs (à trailles, à moteurs et à pirogues)[1].
- STUC
- Office nationale des routes
- Routes de la République démocratique du Congo
total: 157,000 km
non asphaltés : n.d. km (est. 1996)
- Route nationale 1, Atlantique—Katanga
- Route nationale 2, centre–Nord-Est
- Route nationale 3, Goma-Kisangani
[modifier] Transport ferroviaire
La RDCongo dispose de 5.033 Km de voies ferrées non interconnectées et n’ayant pas les mêmes standards. 858 km de voies électrifiées desservent la région minière au sud du Katanga, 1.026 km de voies à un écartement de 0,6 m desservent la région agricole et aurifère du nord-est de la RDC, le tronçon Kisangani – Ubundu a un écartement de 1,00 m tandis que tout le reste du réseau a un écartement de 1,067 m[2].
Le chemin de fer en RDC est actuellement organisé en 3 réseaux distincts, à savoir une ligne permettant de relier Matadi et Kinshasa d'une part, ainsi qu'un réseau plus étendu, en liaison avec la Zambie, l'Angola et le lac Tanganyika, avec Lubumbashi comme point central, et enfin une ligne reliant Kisangani et Ubundu, pour pallier aux Stanley Falls sur le Congo. Il existe par ailleurs des projets de prolongement des lignes existantes, dont une liaison entre Kinshasa et Ilebo, ce qui permettrait de joindre les deux réseaux les plus importants.
[modifier] Ligne Matadi - Kinshasa
La ligne qui relie le port de Matadi à Kinshasa est longue de 366 kilomètres. Son écartement est depuis 1931[3] de 3½ pieds ou 42 pouces (voie cape; 1,067 mètre). Cette ligne de la SNCC est exploitée par l'Office national des Transports (ONATRA) selon un accord, signé par les deux compagnies. Mais cette ligne a perdu des grands parts du marché, dû à son état lamentable, à l'insécurité sur le rail (certains trains sont attaqués) et à la remise en état de la route le long du rail en 2000. Selon des sources congolaises, un accord avec une entreprise de construction chinoise a été signé en été 2006, selon lequel ladite société financera la rénovation de la voie, du matériel roulant, des voie de communication, la signalisation et l'énergie électrique. L'ONATRA opte une politique commerciale agressive pour relancer le rail.[4]
Le pont de Matadi, le plus grand pont-rail suspendu du monde, n'est pas actuellement exploité pour le chemin de fer. Il existe par ailleurs un vague projet de création d'un pont entre Kinshasa et Brazzaville, pour lequel une option ferroviaire pourrait être retenue, et permettrait de relier Kinshasa pour la première fois avec un port en eaux profondes de Pointe-Noire (Congo-Brazza).
[modifier] Lignes du Katanga, Kasaï et Benguela
Ce résau s'étend sur 3 641 kilomètres de voies ferrées (dont 858 kilomètres électrifiés) au Katanga, au Kasaï-Occidental, au Kasaï-Oriental et au Maniema. Son écartement est en voie cap de 3½ pieds (42 pouces/1067 mm). Ces lignes sont exploitées aujourd'hui par la Société nationale de Chemins der fer Congolais SNCC.
- Ligne des Grands Lacs: Seconde séction de Kindu - Kabalo - Kalemie (Lac Tanganyika). Cette ligne est relié à ça première séction par un sérvice fluviale de 320 kilomètres. Les 355 kilomètres de Kindu à Kongolo ont été construite entre 1907 et 1910 par la Compagnie du Chemin de fer du Congo Supérieur aux grands Lacs africains (CFL), les 273 kilomètres de Kabalo à Kalemie (Albertville à l'époque) entre 1911 et 1917, toujours par le CFL. Le trou entre Kongolo et Kabalo n'a été fermé que entre 1937 et 1939. Ce réseau était en voie métrique et mis à plus large écartement en 1955 en vue de la connection avec le réseau de Katanga.[5]
- Ligne de Katanga: Kabalo - Kamina - Likasi - Lubumbashi - Sakania - Zambie. Cette ligne a été construite entre 1909 et 1918 de Sakania à Bukama et de 1952 à 1956 entre Kamina et Kabalo par la Compagnie du Chemin de Fer du Bas Congo à Katanga (BCK).
- Ligne du Kasaï: Ilebo (Port Franqui à l'époque) - Kamina. Cette ligne a été construite entre 1923 et 1928 (dès Bukama) par le Chemin de Fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD).
- Chemin de fer de Benguela: Kamina - Dilolo - Angola (Chemin de fer de Benguela) Cette ligne a été construite entre 1928 et 1931 (dès Tenke jusqu' à la frontière) par le BCK.
- Une ligne entre les lacs Kivu et Tanganika fut ouvert en 1931 par le Céfaki (Chemin de fer du Kivu) entre Kalundu et Kamaniola. La seconde partie jusqu'à Bukavu ne fut jamais construit et la ligne fermé en 1958. Elle était en voie cap (3½ pieds), pour être integré dans la ligne anglaise "Cap - Caire".[6]
[modifier] Ligne des Grands Lacs
La première section est entre Kisangani et Ubundu. Son écartement est de 1,00 mètre.[7] La seconde séction Kindu - Kabalo - Kalemie (Lac Tanganika) est liée au réseau de Katanga, voir ci-dessus. Cette ligne de 127 kilomètres à été construite entre 1903 et 1906 par le CFL pour détourner les chutes d'eau importantes des Stanley Falls.
[modifier] Lignes vicinaux du Mayumbe et de l'Uelele
D'autres lignes ont existé et sont actuellement inexploitées, dont le chemin de fer du Mayumbe (vers le nord à Tshela au départ de Boma), long de 140 kilomètres construit en étapes entre 1898 et 1914 par la Société des Chemins de fer Vicinaux du Mayumbe et le chemin de fer de l'Uele (ou Vicicongo), partant de Bumba vers Bondo et Mungbere. Le dernier tronçon semble d'être en service entre Aketi et Isiro avec un train tout les deux ou trois mois.[8] Ce résau a été construit entre 1924 et 1937 par le Chemin de fer Vicinaux du Congo et totalise 842 kilomètres. Il comprend les lignes Aketi-Andudu (685 km), Komba-Bondo (121 km) et Liénart-Titule (31 km).
[modifier] Histoire des chemins de fers en Congo
Le Chemin de fer du Katanga (CFK), fondé en 1902, est exploité par le Chemin de Fer du Bas-Congo au Katanga (BCK) depuis son création en 1906. En 1952 le CFK et le Chemin de Fer Léopoldville-Katanga-Dilolo (LKD), crée en 1927 fusionent en créant le Chemin de Fer du Katanga-Dilolo-Léopolville (KDL). Lors de l'indépendence, les chemins de fer ont été nationalisé. La société congolaise KDL (devenue Chemin de Fer Kinshasa-Dilolo-Lubumbashi) reprends le BCK congolais. En 1974 le Congo réunit ses sociétés de chemins de fer KDL, CFL, (devenu Office Congolais des Chemins de Fer des Grands Lacs), CVZ (Chemins de Fer Vicinaux du Zaïre), CFMK. (Chemin de Fer Matadi-Kinshasa) et CFM (Chemin de Fer de Mayombe) en Société Nationale des Chemins de Fer Zaïrois (SNCZ). En novembre 1995 la SNCZ est dissolut et le Congo signe un accord cadre cédant l'exploitation des chemins de cer à une société privée dénommée SIZARAIL du groupe sudafricain Comazar/Transnet[9] laquelle a été dissoute en 1997 en rompant le contract par le gouvernement.[10] La SNCZ, devenu Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) reprend toutes les activités.
[modifier] Transport fluvial et maritime
Le réseau voies navigables est d’une longueur de 16.238 Km subdivisé en trois biefs :
- Le bief maritime, long de 150 Km de Banana à Matadi ;
- Le bief moyen comprenant le fleuve Congo (Kinshasa – Kisangani), la rivière
Kasaï et leurs affluents totalisent 13.458 Km.
- Le bief supérieur comprenant le Lualaba (fleuve Congo au Katanga) et les Lacs totalise 2.630 Km[11].
-
- Office de la Gestion de Fret Maritime (OGEFREM)
- Office national des Transports (ONATRA)
- Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC)
[modifier] Ports fluviaux
- Port de Kinshasa - ONATRA
- Port d'Ilebo - SNCC
- Part de Kalemie - SNCC
- Port de Kisangani - ONATRA
- Port de Mbandaka - ONATRA
- Port d'Ubundu
[modifier] Ports maritimes
- Port de Banana
- Port de Boma - ONATRA
- Port de Matadi - ONATRA
[modifier] Transport aérien
Le pays exploite dispose d’environ 270 aéroports et aérodromes dont la gestion est assurée par la Régie des Voies Aériennes (RVA), par la Direction de l’Aviation Civile (DAC) et par le secteur privé. Sur les 270 plate formes aéroportuaires, 101 sont ouvertes à la circulation publique, 164 sont privées et 5 du domaine militaire[12].
Aéroports : 229 (2002), 232 (1999 est.)
[modifier] Aéroports asphaltés
total: 24
à plus de 3 047 m : 4
de 2 438 à 3 047 m : 2
de 1 524 à 2 437 m : 16
de 914 à 1 523 m : 2 (2002 est.)
[modifier] Aéroports non asphaltés
total: 205
de 1 524 à 2 437 m : 19
de 914 à 1 523 m : 95
sous 914 m : 91 (2002 est.)
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Rail:
- Blanchart, Charles et De Deurwaerder, Jacques: Le Rail au Congo Belge. 1890 - 1920. Bruxelles: Blanchart, 1993.
- Blanchart, Charles et De Deurwaerder, Jacques: Le Rail au Congo Belge. 1920 - 1945. Bruxelles: Blanchart, 1999.
- Route:
[modifier] Liens internes
- Emphytéose Moanda
- Rail:
[modifier] Liens externes
[modifier] Sources
- ↑ RDC, ETATS DES LIEUX DES GROUPES SECTORIELS ET THEMATIQUESp.13
- ↑ RDC, ETATS DES LIEUX DES GROUPES SECTORIELS ET THEMATIQUESp.13
- ↑ Changement de voie de 765mm à 3½ pieds et renouvellement du tracé, ce qui n'était que possible apèrs un échangement de terrain entre le Congo Belge et le Portugal (Angola). cf. Blanchart Charles: Le Rail au Congo Belge. Bruxelles, 1999.
- ↑ Le Potentiel du 16 août 2006 http://fr.allafrica.com/stories/200608150660.html
- ↑ Blanchart, tome II, p. 424.
- ↑ Blanchart, Charles: Le Rail au Congo Belge. Tome II. Bruxelles, 1999. pp. 180-197.
- ↑ Cette information n'est pas confirmée. Voir la page de discussion pour l'instant.
- ↑ http://www.fahrplancenter.com/DRCongo_Vicicongo.html
- ↑ Transnet et le nom de la maison mère du chemin de fer sudafriacain Spoornet, crée lors de sa divisionalisation.
- ↑ http://www.comazar.com/sizarail.htm
- ↑ RDC, ETATS DES LIEUX DES GROUPES SECTORIELS ET THEMATIQUESp.13
- ↑ RDC, ETATS DES LIEUX DES GROUPES SECTORIELS ET THEMATIQUESp.13