Traité Hay-Bunau-Varilla

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Caricature américaine de 1903 représentant Bunau-Varilla et Roosevelt.

Le traité Hay-Bunau-Varilla est signé le 18 novembre 1903 (deux semaines après l'indépendance de Panamá vis-à-vis de la Colombie) entre l'homme d'affaires français Philippe Bunau-Varilla et le secrétaire d'état John Hay. Il conclut la vente des droits de la construction du canal de Panamá et de la zone autour de celui-ci.

Bunau-Varilla est un ingénieur français qui a été lié à la construction du canal de Panama, alors sous la direction de Ferdinand de Lesseps. Après l'échec de l'entreprise de ce dernier avec le scandale de Panamá, Bunau-Varilla devient un important actionnaire de la Compagnie nouvelle du canal de Panamá qui possède encore la concession du percement et d'importants avoirs pour les travaux. En 1903, l'ingénieur se rend à Washington et New York pour négocier avec des membres du gouvernement des États-Unis, dont le secrétaire d'état, John Hay.

Par ce traité, les États-Unis achètent la concession, les actions et les avoirs de la Compagnie nouvelle du canal de Panamá pour 40 millions de dollars.

Surnommé « le traité qu'aucun Panaméen a signé », le traité est finalement accepté par le Panamá. Contre un paiement de 10 millions de dollars et une rente annuelle de 250 000 USD, Panamá laisse aux États-unis les droits à perpétuité sur la zone du canal large de 5 miles de chaque côté du tracé du canal.

Cependant, de nombreuses contestations eurent lieu dans les années 1970 quant à la propriété américaine sur le canal. Des négociations aboutirent à la signature le 7 septembre 1977 du traité de Torrijos-Carter par Jimmy Carter et Omar Torrijos : il mena au contrôle complet du canal par le Panamá le 31 décembre 1999. Le canal est maintenant dirigé par l'Autorité du canal de Panamá.