Tourisme de la drogue

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Le tourisme de la drogue définit les personnes qui voyagent vers les pays ayant une législation plus souple ou une répression de l'usage moins stricte en matière de drogues pour se procurer des drogues illicites et/ou en consommer sur place.

On parle de narcotourisme si il s'agit d'un trafic de grande ampleur, mais le tourisme de la drogue vise surtout de petites quantités et donc de faibles sommes d'argent générant principalement ce qui est défini comme des nuisances pour les non-usagers. Ces nuisances (allers et venues incessants, abandon des seringues usagées et risques de contamination liées ) ont été reconnus par les Pays-Bas dans le rapport continuité et changement de 1995. L'existence de ces nuisances incite les autorités à réfléchir sur les éventuelles solutions pour réduire ces nuisances : déplacement des coffee shops en péripherie des villes, regrouper les coffee shops dans un seul quartier, mise en place un système d'abonnement réservés aux résidents.

L'expression tourisme cannabique est parfois utilisée, pour désigner plus spécifiquement le tourisme généré par les coffee shops, notamment aux Pays-Bas (Amsterdam). Même acheté légalement à l'étranger, ces produits restent soumis aux législations nationales, ainsi il est interdit de ramener ces substances illicites en France.

En 1995 à Rotterdam, une opération portant le nom de plan Victor met l'accent sur le tourisme de la drogue, elle vise notamment à entraver l’accès aux lieux de deal, à augmenter le risque d’être interpellé et poursuivi et à engager des procédures d’expulsion. Ce plan établit aussi des accords avec les pays d'origine pour faciliter les expulsions. Ce plan a permis l'interpellation de 3 286 personnes en 1995 (dont 798 étrangers dont 332 français) et de 2 850 personnes en 1996 (dont 303 étrangers dont 120 français).^[1]