Tarasque (culture amérindienne)

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Des hommes tarasques en train de tisser de nasses

Les Tarasques sont un peuple amérindien habitant l'état de Michoacán au Mexique. Tarasque est aussi le nom de leur langue, parlée par environ 100 000 individus à la fin du XX^e siècle, la plupart vivant en zone rurale. La langue Tarasque est considérée comme un isolat. Toutefois des recherches récentes suggèrent de fortes influences des langues quechuas, voire une filiation avec elles.

Sommaire

1 Noms de l'ethnie
2 Civilisation
3 Bibliographie
4 Voir aussi
- 4.1 Articles connexes
- 4.2 Liens externes

[modifier] Noms de l'ethnie

Les Tarasques parlent d'eux même sous le terme P'urhépecha ou Purepecha.

Le nom de Tarasque vient vraisemblablement du terme tarascuei (s'il vous plaît), que les colons ont pris pour le nom de leur ethnie pour une raison encore inconnue. Au Mexique, le mot tarasco est considéré comme particulièrement péjoratif et n'est plus utilisé que dans des expressions figées ; le terme pur(h)épecha y est employé.

Les Nahuas appellaient les Tarasques « Michoaques » (ou Michoacaques), ce que l'on peut traduire par « ceux qui habitent un lieu aux poissons » ; ce terme a donné le nom de l'État de Michoacán.

[modifier] Civilisation

Les Purhépécha furent l'une des civilisations de la Mésoamérique. Leur capitale était Tzintzuntzán. L'architecture tarasque est caractérisée par des pyramides à niveaux en forme de T (ce n'est pas une caractéristique des Tarasques puisque les Aztèques en construisaient). Les artisans produisirent de nombreuses mosaïques de plumes (utilisant des plumes de colibri, considéré à cette époque comme un bien particulièrement luxueux). Les Tarasques ne furent jamais soumis par la civilisation aztèque malgré plusieurs tentatives militaires, dont la plus féroce se déroula en 1479.

Lors de la conquête espagnole qui vaincut les Aztèques, le dernier roi tarasque, Tangoxoán II, ne pouvant compter sur un peuple diminué et décimé par une épidémie de variole, s'offrit en 1525 comme vassal au roi d'Espagne, sans combattre. On prête à la princesse Eréndira des faits de résistance contre l'occupant, sans que ces histoires légendaires n'aient de source historique fiable.

En 1530, le Conquistador Nuño Guzmán de Beltrán s'autoproclama empereur tarasque à Tzintzuntzán, régnant capricieusement et cruellement jusqu'à ce que la zone fût rendue au Mexique en 1533.

Les Tarasques sont aussi connu pour la Pelota P'urhépecha.

[modifier] Bibliographie

J.M.J Le CLézio (version et présentation), Relation de Michoacán, Gallimard, Paris, 1984 (cette version ne comprend pas les illustrations du document original)
Brigitte Faugère-Kalfon, La civilisation engloutie des Tarasques dans L'Histoire, N° 226, novembre 1998, p. 24-25
Dominique Michelet, Les pans perdus d'une religion en recomposition : les Tarasques du Michoacán dans Religions & Histoire, N° 7, mars-avril 2006, p. 64-71