Télévision Quatre-Saisons

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Télévision Quatre-Saisons ou TQS est le deuxième réseau de télévision privé au Québec. Propriété du groupe Cogeco (important câblodistributeur québécois) et de Bell Globemedia (première entreprise de téléphonie au Canada et propriétaire du réseau de télévision canadien CTV), TQS a été lancée en 1986 sous le nom de Télévision Quatre-Saisons. Sa première mission était d'offrir une programmation qui serait la même tout au long de l'année (sans que des émissions, séries dramatiques ou magazines ne soient interrompus pour la saison estivale), d'où le nom "Quatre Saisons".

Image:TQS Logo.gif

[modifier] Historique

La chaîne a été lancée par le câblodistributeur CF Cable TV, propriétaire à l'époque de la station de télévision anglophone CFCF de Montréal.

[modifier] Premières émissions

TQS a investi massivement dès le départ dans la production d'émissions originales, les plus célèbres étant :

"La Maison Deschênes", premier téléroman québécois quotidien;
"Garden Party", variété animé par Serge Laprade et Michèle Richard (suite à une célèbre crise en ondes, Michèle Richard fut remplacée par Jano Bergeron);
"Les Carnets de Louise", magazine animé par Louise Deschâtelets puis par Louise-Josée Mondoux;
les gags de caméra cachée de Marcel Béliveau à "Surprise Sur Prise" (exporté par la suite en France et dans de nombreux pays);
ainsi qu'une pléthore de jeux télévisés (Action Réaction, La Roue chanceuse, Puzzle, La Guerre des clans, La Guerre des sexes, etc.).

TQS a aussi innové en présentant le premier variété érotique au Québec (Sur l'oreiller animé par France Castel), des films érotiques le samedi en fin de soirée (toujours à l'antenne dans la case de cinéma "Bleu Nuit"), les matchs de hockey sur glace des Nordiques de Québec ainsi que plusieurs films quotidiennement.

[modifier] Émissions culturelles

C'est aussi à TQS que le plus important groupe d'humoristes des deux dernières décennies (Rock et Belles Oreilles) ont fait leur début à la télévision. Sonia Benezra y a animé un talk-show très en vue durant plusieurs années, Guy A. Lepage (maintenant à la barre de la version québécoise de Tout le monde en parle) y a fait ses débuts en tant qu'animateur de télévision, l'humoriste Jean-Marc Parent y a présenté pendant deux ans une émission en direct faisant une grande place à l'improvisation. Depuis 1995, TQS diffuse aussi Flash qui est la référence en magazine artistique et culturel au Québec.

[modifier] Le CRTC et son nouveau propriétaire

Dans les années 1990, le réseau accumulant les pertes financières depuis sa fondation et hypothécant les ressources financières de CF Câble TV qui en était toujours le propriétaire, le câblodistributeur dut se résoudre à vendre l'entreprise au complet au câblodistributeur Vidéotron. Le CRTC (équivalent canadien du CSA) a accepté la transaction pour le système de câblodistribution, mais a refusé la transaction concernant le réseau TQS car il aurait fait de Vidéotron le propriétaire unique des deux seuls réseaux de télévisions privées au Québec (TVA et TQS). Quebecor a finalement acheté le réseau et l'a amené à la rentabilité en réduisant ses budgets de production, en déménageant toutes ses productions (sauf les variétés) dans le même studio situé au rez-de-chaussée du siège social de l'entreprise et en engageant des animateurs vedettes pour présenter les journaux télévisés. Ce virage a permis de diminuer le déficit annuel d'opérations du réseau.

Au début des années 2000, une offre d'achat est déposée par Rogers Communications de Toronto pour faire l'acquisition de Vidéotron, propriétaire du premier réseau câblé au Québec et du réseau de télévision TVA. Cette transaction fait réagir fortement le milieu politique qui craignait que le Québec perde la contrôle sur le seul réseau de télécommunications de propriété québécoise. Le Gouvernement du Québec, avec l'aide de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (dépositaire des fonds de pension des employés de l'État), finance Quebecor pour qu'il se porte acquéreur de Vidéotron et du réseau TVA. La nouvelle entreprise, Quebecor Média, est maintenant la plus importante entreprise de communications au Québec.

Le CRTC a cependant refusé que TVA et TQS soit contrôlé par la même entreprise. Quebecor a dû se résoudre à vendre TQS qui fut racheté par Cogeco (qui était le propriétaire de certaines des stations régionales de TQS depuis 1987) et Bell Globemedia.

[modifier] TQS renouvelé

Depuis l'arrivée des nouveaux propriétaires, TQS a pris un virage de plus en plus irrévérentieux et sensationnaliste. Le réseau présente de plus en plus de télé-réalité (Loft Story , Le Bachelor, S.O.S. Beauté, Donnez au suivant, Mademoiselle Swan, Solutions Gay) et d'émissions de séquences choc (Faut le voir pour le croire, Rire et délire, Caméra extrême, etc.). Les émissions de fiction ont refait leur apparition à l'antenne après plusieurs années d'absence (avec notamment les comédies 3x Rien, 450 chemin du Golf).

Cependant, le plus important virage pris par les dirigeants de Cogeco fut de convertir un à un les journaux télévisés en émissions de débats et d'opinions ayant une durée de plus d'une heure chacun.

Plutôt que d'être présentés par un journaliste (dans le sens le plus noble du terme), les différents journaux télévisés sont présentés par des animateurs populaires tels que Jean-Luc Mongrain, Denis Lévesque, Gilles Proulx ou Benoit Dutrizac, d'anciens politiciens comme Jean Lapierre (redevenu depuis ministre fédéral). Il est même arrivé régulièrement à l'hiver 2005 que les débats de fin de soirée de TQS aient obtenu des parts de marché supérieures au Téléjournal/Le Point de Radio-Canada, considéré comme une institution dans le domaine de l'information au Québec.

Plus tard, TQS a misé sur Isabelle Maréchal qui est journaliste, animatrice et comédienne. En plus de commenter les nouvelles du journal de fin de soirée de TQS, elle a animé la deuxième saison de la téléréalité québécoise Loft Story. Son arrivée à TQS en août 2005 a entraîné le départ du chef d'antenne Denis Lévesque pour LCN une semaine avant la grande rentrée de TQS. Denis ne voulait pas faire de «l'information spectacle» avec Isabelle Maréchal. Il a été remplacé par le journaliste Martin Robert. En février 2006, la direction de TQS a effectué un changement au journal de fin de soirée, puisque les cotes d'écoute n'étaient pas à la hauteur des attentes. Isabelle quitte la première partie du journal et devient l'animatrice de la deuxième partie de l'émission : le débat. En mai 2006, TQS met fin à son contrat.

En juin 2006, TQS annonce que c'est Benoît Dutrizac qui occupera la case horaire de 22h dès l'automne et qu'il renvoie Martin Robert au poste de chef d'antenne des bulletins de nouvelles de la fin de semaine, poste qu'il occupait avant sa nomination.

Le concept de l'émission Dutrizac diffusée à 22h à l'automne 2006 était de recevoir des invités qui font l'actualité et de leur poser des questions franches et directes pendant 45 minutes, suivi d'un bloc de nouvelles de 15 minutes à 22h45. Malheureusement, le concept de l'émission n'a pas attiré le public, qui est habitué de voir des nouvelles à 22h. Au mois de novembre, TQS remanie l'émission en ajoutant un bloc de nouvelles animé par Martin Robert au début de l'émission pour ensuite présenter les entrevues de Dutrizac.

Jean Pagé anime chaque soir à 23h, 110%, émission débat sur le sport. La présentation plus traditionnelle des nouvelles (présentation d'un reportage, suivi du reportage du journaliste) a laissé la place à de plus en plus de débats avec invités sur des sujets chocs ainsi que des tribunes téléphoniques. Quoi que contesté par des puristes du journalisme, ce virage a permis à TQS d'atteindre enfin la rentabilité et de voir ses parts de marché augmenter significativement.