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Sun Ce - Wikipédia

Sun Ce

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Noms
Chinois simplifié: 孙策
Chinois traditionnel: 孫策
Pinyin: Sūn Cè
EFEO: Souen Ts'ö
Surnom social: Bófú (伯符)
Nom japonais : Sonsaku Hakufu
Nom Coréen : Sonchaeg Baegbu
Titres et charges honorifiques
  • Colonel qui chérit la droiture (怀义校尉)
    (par recommandation de Ma Ridi - 194)
  • Colonel qui brise les lignes ennemies (折冲校尉)
    (nominé par Yuan Shu - 194?)
  • Général qui détruit les criminels (殄寇将军)
    (nominé par Yuan Shu - 194?)
  • Grand administrateur de Huiqi (autoproclamé en 195 ou 196 ; confirmé par l’Empereur sur une recommandation de Cao Cao en 197)
  • Général qui extermine les rebelles (讨逆将军) (nominé par Cao Cao en 197)
  • Marquis de Wucheng (吴侯)
    (nominé par Cao Cao en 197)
  • Roi Huan de Changsha ((长沙桓王)) (à titre posthume, décerné par Sun Quan en 229)
Surnoms (fictifs)
Le petit conquérant (小霸王)

Sun le brillant

Sun Ce (孫策) (175 - 200) également orthographié Souen Ts'ö en système EFEO, avait pour prénom social Bofu (伯符) et était un guerrier chinois et meneur d’hommes de la fin de la dynastie Han. Avec l’aide de son ami, le stratège Zhou Yu, il pose les bases du royaume de Wu qui occupera une bonne partie du sud de la Chine, et dont son frère, Sun Quan, deviendra empereur. Il fut assassiné à l’âge de 25 ans lors d'une affaire de vengeance. Beaucoup d’éléments de légende existent derrière son personnage, qui a été immortalisé dans le roman Histoire des Trois Royaumes. Il est connu au Japon sous le nom de Sonsaku Hakufu.

Sommaire

[modifier] Le personnage historique

[modifier] Biographie

La biographie suivante est principalement inspirée du « Sanguo Zhi » (Chroniques des Trois Royaumes), la référence historique la plus sérieuse et la plus complète sur les événements de cette époque.

[modifier] 175

Sun Ce naît vers la 4e année de Xi Ping (175), dans la région de Funchun (sud de la Chine). Il est le fils aîné de Sun Jian, que l’on disait descendre directement du stratège Sun Tzu (l’auteur de « l’art de la guerre »). Selon les chroniques de l'époque, lorsqu'elle était enceinte de lui, sa mère avait fait le rêve que la lune entrait en elle. Plus tard, lorsqu'elle fut enceinte de Sun Quan, elle rêvait que le soleil entrait en elle. Elle interrogea Sun Jian qui répondit : « La lune et le soleil sont les essences du Yin et du Yang et sont le signe d'un honneur suprême. Mes descendants prospéreront sûrement ! »

[modifier] 190

Lors de la 1ère année de Chu Ping (190), Sun Jian partit rejoindre les autres chefs de guerre dans l’alliance contre Dong Zhuo et déménagea sa famille dans la préfecture de Shu. Sun Ce fit là-bas la connaissance de Zhou Yu qui avait le même âge que lui. Tous deux se lièrent d’amitié et se comportaient comme deux frères. Zhou Yu alla même présenter ses hommages à la mère de Sun Ce, ce qui témoignait d’un grand niveau d’intimité entre-eux. Zhou Yu lui aurait même offert une maison pour qu'il puisse installer sa famille.

[modifier] 191

Durant la 2e année de Chu Ping (191), Sun Jian emmena Sun Ce avec lui dans une campagne contre Liu Biao. Malheureusement Sun Jian meurt dans une embuscade tendue par Lu Gong et Huang Zhu ; Sun Ce fut contraint de battre en retraite en abandonnant la dépouille de son père. Lorsque Huang Zu fut capturé, il l’échange contre celle-ci afin de pouvoir la rapatrier à Qu’a pour les funérailles. Sun Ce va ensuite vivre à Jiangdu.

[modifier] 194

En la première année de Xing Ping (194), il offre ses services au seigneur de guerre Yuan Shu. Celui-ci admirait son talent, mais répugnait à lui confier un poste à responsabilité. Recommandé par Ma Ridi, Sun Ce est néanmoins nommé « général qui chérit la droiture » (怀义校尉). Les principaux généraux de Yuan Shu respectaient Sun Ce, et Yuan Shu lui-même soupirait souvent « Si seulement je pouvais avoir un fils comme le sieur Sun, je n’aurais aucun regret à l’heure de ma mort ».

Un jour un soldat de Sun Ce commit un crime et prit la fuite, Sun Ce envoya quelqu’un pour le décapiter et alla présenter ses excuses en personne à Yuan Shu pour le comportement de ses soldats. Yuan Shu rétorqua : « Les soldats adorent se mutiner, contentons-nous de mépriser ceux-là. Pourquoi alors s’excuser ? ». Par la suite, ses subordonnés le craignirent encore davantage.

Malgré les nombreux éloges qu’il faisait de Sun Ce, Yuan Shu ne se décide pas à lui confier un poste à la hauteur de ses talents. Il préfére le garder sous sa coupe et s’accaparer du mérite de ses succès, ce qui énerve prodigieusement Sun Ce et ses hommes. Yuan Shu considère un temps nommer Sun Ce comme grand administrateur de Jiujiang, puis change d’idée et lui préfère Chen Ji.

Plus tard, Yuan Shu désira assiéger Xuzhou et quémande 20 000 xie de riz à Lu Kuang, le grand administrateur de Lujiang. Celui-ci refuse, et Yuan Shu, furieux, lui envoie Sun Ce pour une visite de courtoisie. Mais Lu Kuang prend de haut Sun Ce, refuse de l’accueillir, et se borne à dépêcher un gardien des annales pour le divertir. Sun Ce garda de ce traitement une profonde rancœur. Yuan Shu lui confie alors la tâche d’assiéger Lu Kuang et lui dit : « J’avais préféré Chen Ji à toi et je regrette aujourd’hui ma décision d’alors. Si tu soumets Lu Kuang, Lujiang sera à toi. ». Sun Ce est victorieux et prend effectivement le commandement de Lujiang, mais Yuan Shu offre le poste de grand administrateur à Zhang Xun. Sun Ce en est grandement dépité.

A l’époque, Sun Ben, le cousin de Sun Ce, était le commandant en chef de Danyang. Liu Yao, en marchant sur Qu’a, le force à s’exiler vers Liyang. Liu Yao commençait à être menaçant pour Yuan Shu qui ordonne à Sun Ben et à Wu Jing d’attaquer Zhang Ying, un des fidèles de Liu Yao. Sun Ce parvient à convaincre Yuan Shu de le laisser participer à la pacification de la région de Jiandong. Yuan Shu lui offre le titre de « colonel qui brise les lignes ennemies » (折冲校尉) et celui de « général qui détruit les criminels » (殄寇将军), ainsi que mille hommes et quelques dizaines de cavaliers. Durant le temps qu’il fallut pour se rendre à Liyang, son armée avait grossi jusqu’à 6 000 hommes. Il traverse le Yangzi et toutes les villes tombent sur son chemin. Les autochtones sont favorablement impressionnés par la grande discipline de son armée et la sévérité avec laquelle les pilleurs sont punis. En remerciement, ils offrent souvent d’eux-même du bétail et du vin à l’armée. En la 2e année de Xin Ping (195), Sun Ce, part prier sur la tombe de ses ancêtres, doit se battre dans un duel très court contre Taishi Ci, un lieutenant de Liu Yong. Sun Ce est impressionné par cet homme et se promet de le rallier à son service.

Sun Ce conquiert ensuite Huiqi et vainc Yan Baihu qui était le maître de la région. Il se proclame alors grand administrateur de Huiqi, nomme Wu Jing grand administrateur de Danyang et Sun Ben grand administrateur de Yuzhang.

[modifier] 197

En la deuxième année de Jian an (197), Yuan Shu se proclame empereur et doit faire face à une coalition à laquelle Sun Ce se rallie après avoir brisé tous liens avec lui. Cao Cao le recommande pour le titre de « général qui extermine les rebelles » et fait confirmer par l’empereur son poste de grand administrateur. Il reçoit également le titre de marquis de Wucheng. C’est cette année-là que Sun Ce croise de nouveau la route de Taishi Ci. Il parvient à le capturer, et en lui défaisant ses liens lui demande : « Te souviens-tu de notre rencontre, à Shenting ? Que m’aurais-tu fait, si tu m’avais alors capturé ? ». Taishi Ci rétorque : « Ah, ça, qui peut le savoir ? ». Sun Ce explose de rire et lui dit : « Tout ce que j’ai, je le partagerai avec toi ! ». Taishi Ci rejoignit alors ses rangs. Ce fut aussi à ce moment-là que son ami Zhou Yu, qui l'avait déjà aidé dans quelques campagnes, se met définitivement à son service.

[modifier] 198

En la 3e année de Jian an (198), Liu Yao meurt et Hua Xin prend sa succession. Huang Zhu, meurtrier de Sun Jian, profite de l’occasion pour étendre son pouvoir vers Danyang, qui était sous le contrôle de Zhou Yu.

[modifier] 199

En la 4e année de Jian An (199), assiégé de toutes part et sans vivres, Yuan Shu meurt de maladie et Liu Xun récupère une bonne partie des troupes de ce dernier. Sun Ce se retrouve ainsi cerné par trois ennemis. Comme Liu Xun n’avait pas de vivres et ne recevait l’aide de personne, Sun Ce mime plusieurs attaques à son encontre pour donner à celui-ci une fausse idée de sa capacité à se défendre. Liu Xun tombe dans le piège et mène une campagne pour aller piller les terres voisines, laissant sa capitale sans défense et Sun Ce et Zhou Yu peuvent s’en emparer sans coup frémir. En outre, l'expédition de Liu Xun est infructueuse, Sun Ce ayant prévenu à l’avance les pays voisins, et les survivants offrent leur reddition à Cao Cao.

Cette même année, Sun Ce et Zhou Yu épousent chacun une des filles de Qiao Gong, réputées toutes deux de grande beauté. Sun Ce épouse l'aînée, Da Qiao, et Zhou Yu fait de Xiao Qiao sa femme. Cao Cao, dont le pouvoir est encore faible, et qui doit faire face à la menace de Yuan Shao, cherche à arranger un mariage entre sa nièce et Sun Quan, le frère de Sun Ce, mais également entre la fille de Sun Ben et Cao Zhang. Il recommande Sun Quan, le frère de Sun Ce, ainsi que Sun Yi à des postes importants. Il ordonne également Yan Xiang, l’inspecteur de Yangzhou, de recommander Sun Quan comme « Talent accompli».

[modifier] 200

En la 5e année de Jian an (200), Cao Cao doit faire face à l’invasion de Yuan Shao. Sun Ce commençait des préparatifs pour marcher sur Xu, la capitale de Cao Cao, et récupérer l’Empereur, alors plus ou moins tenu en captivité par Cao Cao. Mais avant d’avoir pu lancer l’expédition, il est attaqué par des fidèles du grand administrateur de Wujun, Xu Gong. Sun Ce avait en effet tué ce dernier, et ses anciens hommes ainsi que son jeune fils, avaient jurés de se venger. Sun Ce est grièvement blessé, ayant reçu une flèche dans la mâchoire.

[modifier] Sa mort

Plusieurs versions et anecdotes entourant sa mort existent, toutes relatées dans le « Sanguo Zhi ». Quelques-unes sont listées ici. Quant à la version populaire, qui fait intervenir la sorcellerie et le fantastique, elle est décrite dans la partie consacrée au personnage romanesque, au chapitre suivant.

Selon l’une d’elles, Sun Ce, mourrant, aurait fait mander Zhang Zhao et lui aurait dit : « Le Royaume intérieur (la Chine) est en désordre. Protégés par l’armée de Wu et de Yue, ainsi que par la barrière que forment les trois fleuves, nous pouvons observer d’ici qui triomphera et qui sera vaincu (entre Cao Cao et Yuan Shu). Mes seigneurs, veuillez alors assister mon frère. » Il aurait alors fait ensuite mander son jeune frère Sun Quan, lui aurait légué son sceau et lui aurait dit : « Pour ce qui est de mobiliser le peuple de Jiangdong, jugez du bon moment pour attaquer et réclamer la victoire en ce monde, jamais tu ne pourras être mon égal. Mais pour ce qui est de récompenser la vertu, exploiter les talentueux à bon escient et sortir le meilleur des hommes pour protéger Jiangdong, je ne pourrais jamais être ton égal. ». Il expire cette nuit-là.

Selon une autre version, comptée par Wu Li, les blessures de Sun Ce étaient graves mais pas mortelles. Les médecins lui conseillent au moins trois mois de repos complet. Sun Ce vit son visage par hasard devant un miroir et se vit, les traits maigris et usés, ainsi que la blessure mal cicatrisée laissée par la flèche qui l’avait frappé. Il dit à ses serviteurs : « Avec un tel visage, comment pourrais-je jamais réaliser de grandes choses et établir ma puissance ? » Contrarié, il se frappe le corps contre son accoudoir, rouvrant ses blessures. Il meurt peu après, ayant perdu toute volonté de vivre. C'est cette version de sa mort, plus tragique, que reprend le roman en y ajoutant de nombreuses scènes de sorcellerie.

Le Zi Lin date sa mort du 5 mai 200, à l’âge de 25 ans.

[modifier] La postérité

Lorsque Sun Quan se proclamera empereur du Wu en la 3e année de Tai he (229), il nommera Sun Ce à titre posthume roi Huan de Changsha (长沙桓王), et offre à son fils le titre de marquis de Wu. Sun Quan sera parfois critiqué par les générations futures pour n’avoir peut-être pas témoigné tout le respect qu’il devait à Sun Ce : d’une part le monticule mortuaire de celui-ci, décrit dans la biographie de Zhuge Dan, était particulièrement petit, de l’autre le fils de Sun Ce n’a jamais reçu aucun pouvoir.

[modifier] Polémiques

La vie de Sun Ce fut particulièrement courte, mais intense et n’est pas sans rappeler celle d’Alexandre le Grand sous bien des aspects. Si le caractère passionné de Sun Ce et son charisme sont reconnus de par les nombreux témoignages de l’époque, il existe néanmoins beaucoup d’inconnues. La plus grande polémique actuelle concerne ses intentions avant l’attentat qui lui coûta la vie : Sun Ce avait-il réellement l’intention d’attaquer Xuchang et de contrôler l’Empereur comme le firent Dong Zhuo et Cao Cao ? Cet acte aurait en effet fait de lui l’équivalent d’un traître à son suzerain, et pourtant ses actions semblent indiquer que tel était pourtant son intention. Sa biographie officielle fait même mention de ce fait, qui en outre s’accorde parfaitement avec la personnalité de conquérant de Sun Ce.

Pourtant sa position était loin d’être assez forte pour assurer le succès d’un tel plan, et si l’on souligne effectivement sa personnalité de conquérant, Sun Ce n’en demeurait pas moins un stratège (même si on ne l’a pas prouvé, son lien de parenté avec Sun Zi semble probable), moulé par de nombreuses expériences sur le terrain. A cet argument s’ajoute le suivant : bien qu’il eût été glorifié par ses successeurs, Sun Ce ne pouvait être considéré par ses contemporains au moment de sa mort que comme un petit chef de guerre qui ne gouvernait qu’un morceau de province, bien que stratégique. Trop jeune pour avoir gagné suffisamment de mérite, son rang social était loin d’être suffisamment reconnu pour contrôler l’Empereur en toute quiétude, comme lui avait montré l’exemple de Dong Zhuo. Même s'il y était parvenu, il se serait trouvé la cible d’une coalition dirigée par Cao Cao ou Yuan Shao et aurait alors fini comme Yuan Shu. C’est fort de ses arguments que certains affirment que Sun Ce visait en fait à attaquer Chen Deng, afin de montrer à Cao Cao qu’il ne fallait pas le prendre à la légère. Le débat reste ouvert à l’heure actuelle en attendant de trouver d’autres documents qui fourniraient des arguments dans un sens ou l’autre.

[modifier] Le personnage dans la tradition populaire

Dans la tradition populaire, Sun Ce incarnait la fougue et le courage poussés jusqu’à la témérité. Son charisme et sa générosité attirent à lui tous les talents. Ses hommes l’admiraient et le révèraient, tandis que ses ennemis bien souvent signeront leur rédittion et lui ouvriront les portes de la ville sans même penser une seule fois chercher à se défendre.

Selon la légende racontée dans l’Histoire des trois royaumes, après avoir capturé un officier adverse, un cavalier allait le frapper en traître. Prévenu par ses hommes à temps, il se retourne en poussant un hurlement terrible. Le cavalier, saisi de peur, tombe de son cheval et se rompt le cou. Quand au prisonnier, Sun Ce lui avait serré la tête tellement fort pendant qu’il poussait son cri qu'il était mort lui aussi. Voyant que Sun Ce avait en quelques secondes tué deux officiers adverses, ses hommes lui donnent le surnom de « Petit prince hégémon » (小霸王 - Xiao ba wang), en référence à Xiang Yu (项羽 232-202 av.JC), le rival de Liu Bang, fondateur de la dynastie Han. Xiang Yu avait en effet porté le surnom de « Le prince hégémon » (霸王 - Ba Wang qu'on pourrait aussi traduire par « le conquérant » ou « le Suzerain »).

Les batailles où interviennent Sun Ce sont parmi les plus épiques du roman. Son combat contre Taishi Ci est sans doute le duel dans lequel l’auteur met le plus de détails. Ironiquement, il a aussi un temps d’apparition des plus courts : il lui suffit d’un chapitre pour établir son territoire et d’un autre pour établir sa succession avant de mourir…

Un autre aspect célèbre de Sun Ce était l’amitié qu’il portait à Zhou Yu. En effet, dans le roman, Sun Ce et Zhou Yu sont frères jurés, comme le sont également Liu Bei, Guan Yu et Zhang Fei. Historiquement, tous deux ont épousé les deux sœurs Qiao, et Dame Wu, la mère de Sun Ce affirmait considérer Zhou Yu comme son propre fils. Dans le roman, lors de son agonie, Sun Ce regrette amèrement l’absence de Zhou Yu à son chevet. Il désirait en effet lui confier en personne la politique extérieure du royaume et craignait que celui (par modestie ?) refuse cette tâche. Lorsqu’il expiera, ses dernières paroles seront pour sa femme, mais concerneront principalement Zhou Yu : « Hélas, nous devons nous quitter dans cette vie, tandis que nous sommes tous deux dans la période la plus vigoureuse de notre vie ! Présente tes respects à ma mère. Et quand ta sœur (la femme de Zhou Yu), viendra te rendre visite, demande lui de supplier son mari d’aider mon frère en toutes choses et qu’il garde mon frère dans la voie que j’ai tracé. ».

Enfin, tout un mythe entoure sa mort. Fauché en pleine jeunesse avant même d’être à l’apogée de sa gloire, de nombreuses anecdotes entourent sa mort. La version la plus connue, celle avancée par le roman des « Trois Royaumes », est d’ordre surnaturelle et se veut moralisatrice. Comme la plupart des autres personnages principaux du roman, la mort de Sun Ce est tragique : blessé dans un attentat par des flèches empoisonnées, Sun Ce réchappe de peu à la mort, mais doit selon ses médecins rester calme plus de 100 jours si il veut espérer guérir. Malheureusement Sun Ce, dépeint dans le roman comme un homme qui s’emporte violement pour les petites choses comme les grandes, trouvait bien difficile de suivre ce traitement.

Un jour qu’il se promenait, il fit la rencontre d’un taoïste, Gan Ji (que l’on appelle aussi parfois Yu Ji) qui soignait les maladies du peuple gratuitement. D’un naturel peu supersticieux, et haïssant ceux qui profitent de l’ignorance du peuple, il le fit jeter en prison injustement. Précisons qu’à cette époque, on suspectait la doctrine taoïste d’être à l’origine de la rébellion des Turbans Jaunes qui avait eu lieu quelques années auparavant et que l’on se méfiait d’eux.

Le peuple et les hommes de Sun Ce ne pouvaient croire que Sun Ce allait exécuter le saint homme, aussi étaient-ils persuadés que celui-ci le relâcherait et le prsonnier était traité avec bien des égards. Furieux de ce qu’il considérait comme un affront à son autorité, Sun Ce fit le marché suivant au taoïste : faire tomber trois pouces de pieds de pluie avant le lendemain, à midi. Le temps était splendide et Sun Ce exultait, pourtant le moine, peu avant midi fit jallir les nuages et trois pieds de pliue étaient effectivement tombés à midi pile. Sun Ce, frustré, condamnna néanmoins à mort Yu Ji, en affirmant que ce n’était que le fruit du hasard. Peu après le corps disparut.

Désormais, Sun Ce était maudit par l’âme de Yu Ji et se mettait à le voir partout. Il tenta une fois de couper au travers de ces appartitions avec son épée et ne fit que tuer le garde qui avait reçu la tâche de décapiter le moine.

Sur l’instance de sa mère, il alla au temple prier, mais ne put se résoudre à demander pardon à l’âme du taoïste. Il vit à nouveau la tête du moine apparaître, et, se sentant devenir fou, ordonne d’incendier le temple. Mais dans les flammes, il voit à nouveau le moine taoïste.

À son retour, la mère de Sun Ce est horrifiée par l’apparence de son fils : à force d’être obsédé par les apparitions du moine, Sun Ce a poussé son corps, fatigué par les blessures du dernier attentat, jusqu’à ses ultimes forces. Se voyant dans un miroir, il comprend qu’il ne lui reste plus longtemps à vivre. Il a le temps de transmettre le royaume à son frère, Sun Quan avant de mourir.

Dernière note, un peu à part : Sun Ce aurait été l'un des joueurs de la plus vieille partie de jeu de go dont on ait gardé trace (on en connaît environ les 40 premiers coups, le jeu se jouait déjà sur un goban 19x19 et les hoshis étaient déjà occupés en début de partieselon l'ancienne règle chinoise - une copie de la partie est disponible ici).

L'anecdote est la suivante : Sun Ce joua le premier coup et son début de partie était mauvais. Lu Fan (le gouverneur de Wan Ling, qui avait suivi Sun Ce dans ses premières campagnes), son adversaire, lui dit en pointant le goban du doigt : « Veuillez me pardonner d'être aussi direct, mais vous avez commis un péché capital. C'est comme si vous faisiez un combat sans commandant en chef ! ». Sun Ce lui répondit : « Il est facile de rassembler une armée, mais il n'est pas facile de trouver un bon commandant. ».

Lu Fan joua alors un excellent coup et murmura : « Je suppose que seul un bon commandant aurait pu jouer un tel coup. » La réplique peut paraître orgueilleuse, mais c’était une façon détournée de demander à Sun Ce d'être justement le commandant en chef qu'il cherchait.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Sources

Sanguo Zhi (la biographie officielle de Sun Ce est au chapitre 46, livre des Wu n°1) Sanguo Yanyi, de Luo Guanzhong, chapitres 15 et 29 Generals of the South, Dr Rafe de Crespigny, chapitre 3

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

Le chapitre 15 du roman des trois royaumes, dans lequel Sun Ce part à la conquête du Wu et se bat en duel contre Taishi Ci.]

Relate les circonstances de la mort de Sun Ce et la prise au pouvoir de Sun Quan.]

Le chapitre 3 de "Generals of the South", dédié à Sun Ce. Probablement le travail le plus complet sur le personnage dans une langue européenne.]

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