CLASSICISTRANIERI HOME PAGE - YOUTUBE CHANNEL
SITEMAP
Audiobooks by Valerio Di Stefano: Single Download - Complete Download [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Alphabetical Download  [TAR] [WIM] [ZIP] [RAR] - Download Instructions

Make a donation: IBAN: IT36M0708677020000000008016 - BIC/SWIFT:  ICRAITRRU60 - VALERIO DI STEFANO or
Privacy Policy Cookie Policy Terms and Conditions
Secteur de l'industrie pharmaceutique - Wikipédia

Secteur de l'industrie pharmaceutique

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff ?).

Le marché mondial de l’industrie pharmaceutique est évalué, en 2002, à 400,6 milliards de dollars. Ce chiffre s’explique par le fait que la santé est considérée dans les pays occidentaux comme un bien supérieur dont la croissance est plus importante que celle du PIB. Mais cette croissance est différente selon les zones géographiques : le marché est dominé par les États-Unis qui avec 194,8 milliards de dollars représente 49 % du marché mondial Une analyse conduite en 1996 montrait que le secteur était moins concentré que d’autres dans le monde. Depuis, le paysage a évolué sensiblement. En 2002, deux groupes se détachent en réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 25 milliards de dollars (Pfizer et GlaxoSmithKline) ; en 2003 d’ailleurs, Pfizer renforcera sa place de leader, puisque sa fusion avec Pharmacia a reçu le feu vert des autorités européennes et américaines. Son chiffre d’affaires pourrait bien dépasser les 40 milliards de dollars, soit 50 % environ de plus que le numéro 2 GlaxoSmithKline. Il détiendra 10 % du marché mondial de médicament. Parmi les 30 leaders mondiaux, 60% réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 10 milliards de dollars par an. Les ventes du 30ème mondial, Shionogi (Japon), ne représentent que 7 % de celles de Pfizer. L’on constate qu’en dessous de 12 milliards de dollars, les écarts entre les chiffres d’affaires des groupes connaissent moins de disparités. C’est donc une courbe qui se creuse de plus en plus entre les premiers et les autres leaders mondiaux.

La concentration du secteur s’est accélérée ces dernières années : les dix premiers groupes captent en 2001 plus de 50,1 % du marché, contre 26 % en 1970. Du point de vue de la nationalité des groupes, le nombre de compagnies américaines parmi les dix premières dépasse celui des sociétés européennes, situation qui s’est légèrement renforcée par rapport à 1996. En 2002, la France est représentée par Aventis (groupe franco-allemand) et Sanofi Synthélabo (groupe français).

L’industrie pharmaceutique est l’un des secteurs dynamiques de l’industrie française, grâce à un marché mondial aux perspectives de croissance fortes. C’est aussi l’un des secteurs les plus internationalisés, dominé par des groupes mondiaux. Plate-forme de production pour l’Europe, la France est le cinquième exportateur mondial de médicaments. Si les groupes étrangers réalisent la moitié des exportations et de la production sur le territoire, seuls les groupes pharmaceutiques français contribuent à l’excédent commercial.

Depuis 1992, grâce à une croissance rapide (+7 % par an) et à une rentabilité plus élevée que l’ensemble de l’industrie, elle a créé 13 500 emplois. En 2001, elle réalise un chiffre d’affaires de 39 milliards d’euros. La France reste encore le premier producteur de médicaments d’Europe, devant l’Allemagne. L’industrie pharmaceutique consacre 2,4 milliards d’euros à la recherche effectuées en France, presque exclusivement sur fonds privés. Elle bénéficie d’un marché national large, du fait d’une offre libérale et d’une demande solvable grâce à l’assurance maladie. Le marché français représente 5 % du marché mondial. Il est peu sensible à la conjoncture. Son potentiel de croissance est encore important, du fait du vieillissement de la population et du dynamisme de l’innovation médicale.

Un marché mondialisé en forte croissance L’excédent commercial français en produits pharmaceutiques se renforce : 400 millions d’euros en 1993, 3 milliards d’euros en 2001. Les exportations de médicaments ont doublé depuis 1997. Elles augmentent de 20 % par an. Parallèlement, les importations augmentent à un rythme comparable et alimentent la croissance du marché français. Le secteur pharmaceutique bénéficie aussi d’un marché mondial en forte croissance : +8 % par an en moyenne depuis 10 ans, 406 milliards d’euros en 2001. Cette croissance soutenue devrait encore s’accélérer, compte tenu de l’accroissement démographique, des besoins médicaux encore non satisfaits et des produits innovants en voie de commercialisation. Les flux commerciaux de médicaments s’amplifient au sein de l’OCDE. Ils ont crû au rythme de 3,1 % par an sur la décennie. C’est la plus forte croissance des échanges de produits industriels.

Essentiellement des échanges internes aux groupes En 1999, 56 % des exportations françaises et 60 % des importations de médicaments sont des échanges intragroupes, contre à peine la moitié en 1993. Cela ne s’explique que par le rôle encore important joué par les laboratoires indépendants dans les échanges : les entreprises indépendantes réalisent 21 % des échanges. Dans l’industrie pharmaceutique, les seuls groupes internationaux réalisent 80 % de leurs échanges extérieurs en intragroupe. De manière encore plus accentuée, les groupes pharmaceutiques étrangers importent presque exclusivement en provenance de leurs filiales (93 % des échanges).

Un excédent extérieur dû aux groupes français L’excédent commercial français en produits pharmaceutique est entièrement dû aux groupes français, en y incluant Aventis. Ces groupes dégagent un excédent de 3,6 milliards d’euros en 1999. Ils exportent vers l’Europe (63 % des exportations), mais également vers les États-Unis (10 %) ou encore vers l’Afrique (9 %). Ces bons résultats s’expliquent par leur capacité à mettre sur le marché des médicaments nouveaux à forts potentiel. A l’avenir, ils dépendront de plus en plus de la capacité de ces groupes à s’implanter à l’étranger, notamment aux États-Unis. Ce pays est en effet le premier marché mondial, en forte croissance et le plus retable, mais aussi le premier pays pour la recherche médicale.

Principales entreprises de la branche en 2001

Aventis Pharma Aventis Pharma Spécialités Aventis Propharm Laboratoire Aventis Laboratoire GlaxoSmithKline Laboratoire Servier Lilly France Pfizer Sanofi Synthélabo France Sanofi Winthrop Industrie

La France, une plate forme de production pour l’Europe

Production pharmaceutique Total 149 792 (en milliers d'euros)

  • France 28 171
  • Grande Bretagne 22 256
  • Allemagne 20 400
  • Suisse 19 854
  • Italie 16 564
  • Irelande 9 529
  • Espagne 7 663
  • Pays Bas 5 602
  • Suède 5 100
  • Belgique 4 301
  • Danemark 3 674
  • Turquie 2 069
  • Autriche 1 862
  • Portugal 1 450
  • Finlande 666
  • Grèce 337
  • Norvège 294


En France, la moitié des importations intragroupe de produits pharmaceutiques est transformée avant d’être revendue. Pour l’industrie pharmaceutique, s’implanter à l’étranger permet avant tout de rationaliser ses sites de fabrication, de conditionnement et de distribution en Europe, voire dans le monde, et de bénéficier ainsi d’économies d’échelles. La parcellisation des tâches qui en résulte, peut conduire un produit à franchir plusieurs fois la frontière avant d’être commercialisé : produit en France, il peut être exporté pour être conditionné (7 % des exportations en intragroupe), puis réimporté pour être distribué dans le monde entier. C’est une explications de l’augmentation des échanges internationaux de médicaments. Les groupes choisissent, pour une forme de médicament, une implantation unique pour leur production européenne. Ainsi, les aérosols de GlaxoSmithKline sont fabriqués pour toute l’Europe sur le site d’Evreux, le Mopral d’AstraZeneca sur le site de Dunkerque. Quant au groupe Yamanouchi, il a construit une unité de fabrication mondiale en Irlande pour approvisionner les États-Unis et l’Europe. Seize des vingt premiers groupes mondiaux ont implanté une activité industrielle dans ce pays, qui bénéficient de coûts salariaux attractifs.

Groupes étrangers : plus de la moitié de la production de médicaments en France En France, les entreprises appartenant à des groupes étrangers réalisent un peu plus de la moitié de la production de médicaments : les groupes américains 18 %, les groupes européens 33 %. Tous les leaders mondiaux produisent en France. Trois groupes étrangers figurent parmi les six premiers producteurs en France et 34 parmi les 50 premiers. Seuls trois groupes français, Servier, Aventis et Sanofi-Synthélabo (ces deux derniers réalisant 28% de la production française) sont présents parmi les 10 premiers groupes produisant en France. Les groupes essaient de rationaliser au mieux leurs sites de production. Mais les normes de qualité imposent des limites à la globalisation de la production. La qualification insuffisante de la main d’œuvre freine les délocalisations vers les pays à bas salaires. Enfin, les contrôles administratifs (mises sur le marché, prix) incitent à produire sur le lieu de vente. Les groupes étrangers viennent donc en France d’abord pour produire et servir le marché local. Le marché français est le deuxième marché européen, derrière l’Allemagne. Mais ils viennent aussi en France car la main d’œuvre y est particulièrement qualifiée. Comme les groupes français, les groupes étrangers exportent un peu plus d’un tiers de leur production réalisée en France. Mais ces exportations sont davantage destinées à l’Europe que les exportations des groupes français (72 % contre 63 %). Leurs implantations en France leur permettent d’organiser une production globalisée de médicaments à l’échelle de l’Europe. Ainsi, grâce notamment au dynamisme des entreprises étrangères, la France reste pour le moment le cinquième exportateur mondial de médicaments. (9,7 % des parts de marché mondiales), derrière l’Allemagne (12,4 %), les États-Unis (12,2 %), le Royaume Uni (9.9%) et la Suisse (9,8%) et devant l’Italie (6.9%). Beaucoup de recherche hors de France Les nouvelles molécules sont le moteur du développement de l’industrie pharmaceutique. Les dépenses de recherche et de développement sont nécessairement très élevées. Développer et mettre sur le marché une nouvelle molécule à fort potentiel coûte aujourd’hui 800 millions d’euros sur dix ans. Pour faire face à l’explosion des dépenses de recherche et de marketing, les laboratoires pharmaceutiques doivent donc atteindre une taille critique à l’échelle planétaire. La recherche est de plus en plus internationalisée. En raison d’une moindre attractivité de la France, les groupes étrangers installés en France privilégient leurs implantations de recherche hors de l’Hexagone, notamment aux États-Unis. Ces groupes ne réalisent en effet que 31 % de la recherche en France, c’est-à-dire moins que leur part (51 %) dans la production sur le territoire français. Mais même les groupes français font près de la moitié de leur recherche à l’étranger. Aventis, premier groupe « français », en réalise même aujourd’hui 70% aux États Unis et en Allemagne.

A côté de ces grands groupes d’envergure internationale, le tissu industriel à capitaux français est composé d’entreprises d’origine familiale (Beaufour-Ipsen, Fournier) et d’entreprises plus petites, parfois installées sur des niches thérapeutiques (Chauvin, acquis maintenant par l'américain Bausch&Lomb, en ophtalmologie ou Boiron en homéopathie). Elles sont aussi souvent à la tête de produits assez anciens et sans perspectives claires. Faute d’atteindre une taille critique, elles ne peuvent développer des produits nouveaux à fort potentiel. Leur avenir dépend donc de leur capacité à fusionner ou à nouer des alliances ou des accords de licence.

Les biotechnologies , une clé pour l’avenir Traditionnellement, le secteur pharmaceutique contrôlait verticalement l’ensemble de la filière : recherche, production et commercialisation. Mais les groupes pharmaceutiques externalisent de plus en plus leur recherche pour comprimer les coûts et limiter les risques. La plupart des grands laboratoires ont choisi cette voie qui favorise, depuis plusieurs années, l’éclosion d’un véritable secteur complémentaire de sociétés de recherche sous contrat ou de sociétés de biotechnologie. Ces partenariats sont conclu à l’échelle planétaire. Depuis 1995, les réseaux d’alliances s’amplifient et devraient s’accélérer dans les années à venir. S’allier avec des sociétés est moins coûteux et moins risqué qu’acquérir une société. Il est, en effet, plus facile de mettre un terme à ce type d’associations.

Divers modes de coopération :

  • Spécialisation

Certains accords spécialisent chacune des parties : fabrication du médicament pour l’un, développement et commercialisation pour l’autre. Chaque groupe tire ainsi profit de la position concurrentielle de l’autre sur une ou plusieurs activités. C’est la logique qui prévaut dans l’accord conclu entre l’allemand Merck qui fabrique un médicament et le britannique GlaxoSmithKline qui prend en charge son développement et sa commercialisation.

  • Commercialisation conjointe

Des groupes s’allient également pour commercialiser en commun un médicament. De tels accords assurent souvent une force de frappe commerciale considérable sur le marché mondial. Ils représentaient plus du tiers des alliances conclues entre groupes pharmaceutiques en 1997. C’est ainsi que le groupe pharmaceutique français Sanofi-Synthélabo a signé avec l’américain Bristol-Myers Squibb un accord pour commercialiser l’Avapro et le Plavix aux États-Unis.

  • Recherche et développement

En matière de recherche, les grands groupes pharmaceutiques s’allient avec des jeunes sociétés spécialisées en biotechnologies et en génie génétique. Ces alliances représentent jusqu’à 30% du budget recherche de ces groupes. Elles prévoient l’octroi de licence ou de co-promotion, une fois le produit développé et homologué. Ces accords se concluent de plus en plus en amont du développement de produits. Parmi les cinq médicaments lancés par GlaxoSmithKline en 1999, quatre proviennent d’accords de licence avec des entreprises de biotechnologies. Les partenariats avec des organismes publics se développent également : le groupe français Servier a signé un accord cadre avec l’Inserm, renforçant leur partenariat dans les neurosciences, les maladies cardio-vasculaires et les pathologies du métabolisme. Les accords avec les sociétés de protéomique se multiplient afin d’identifier, à partir de protéines, de nouvelles cibles thérapeutiques pour développer des médicaments innovants. Les partenariats s’orientent davantage sur les technologies que sur les produits.

Le potentiel de développement de la pharmacie repose surtout sur ces petites entreprises de biotechnologies et sur leur capacité d’innover. Les « jeunes pousses » de biotechnologie sont un levier pour gagner la bataille de l’innovation.

L’industrie de la biotechnologie en Europe Certains sont d'avis qu'en augmentant le capital de risque, le nombre de compagnies de biotechnologie augmenterait en Europe, ce qui favoriserait la concurrentialité du vieux continent. Il existe toutefois de nombreux problèmes structuraux en Europe, ce qui risque de retarder ce processus. Tout d'abord, l'Europe n'est pas un marché pharmaceutique unique comptant une population de 380 millions d'habitants. Elle comprend plutôt 15 marchés distincts ou plus présentant des règlements gouvernementaux stricts et des procédés de fixation des prix qui diffèrent d'un pays à l'autre. Cela explique pourquoi la croissance de ce marché est moitié moindre que celui des États-Unis. De plus, l'augmentation des importations parallèles entraîne beaucoup de dépenses pour l'Europe, fonds qui ne peuvent pas être utilisés pour réinvestir. Ensuite, le taux de pénétration des nouveaux produits sur les marchés européens et, par conséquent, les bénéfices à des fins d'investissements, sont beaucoup plus faibles qu'aux États-Unis. La réglementation des marchés européens ne favorise pas la valeur ajoutée, mais contrairement aux États-Unis, favorise les produits d'imitation et les produits génériques. Les nouvelles technologies ne sont pas facilement adoptées en Europe, et sont souvent utilisées d'abord dans les centres de recherche américains, appartenant parfois même à des compagnies européennes. Enfin, les phénomènes de collaboration entre les compagnies pharmaceutiques et les compagnies de biotechnologie et les universités ne sont pas aussi répandus en Europe. Les répercussions pour les compagnies pharmaceutiques de recherche européennes sont évidentes. Toutes ces compagnies font leur possible pour augmenter la proportion de leur chiffre d'affaires et de la part du marché dérivés des États-Unis. Cet argent n'est pas transféré en Europe, mais investit en recherche et développement et en production aux États-Unis, pour deux raisons : le climat de recherche et développement, dont le défi positif en matière de réglementation posé par la Food and Drug Administration (FDA), est avantageux. Ensuite, le marché américain, en tant que seul marché libre au monde, offre des avantages en termes de valeur ajoutée. Contrairement à l'Europe, non seulement les brevets sont-ils acceptés et respectés, mais ils sont activement protégés par le gouvernement, alors qu'en Europe, la Directive de biotechnologie , par exemple, fait l'objet d'un débat depuis 13 ans sans jamais être mise en pratique. Les Européens semblent donc perdre du terrain pour ce qui est de la recherche et du développement qui a lieu en Europe. La stagnation sera une situation plus favorable, mais tout semble indiquer une tendance à la baisse. Cette situation ne changera pas tant que les politiciens ne prendront pas des mesures précises pour cesser de traiter l'industrie pharmaceutique comme seulement un facteur coûteux du système de soins de santé et la considérer comme une industrie qui, à l'instar des autres industries, contribue favorablement au niveau de vie des Européens. Ainsi, il n'y a aucun doute que les compagnies pharmaceutiques de recherche européennes trouveront des moyens de réussir en adoptant encore plus de méthodes de globalisation.

En France Le tissu industriel français est encore faible dans les sciences de la vie et les biotechnologies. Ces activités n’emploient en 2001 que 4 500 personnes, contre 10 700 en Allemagne et 162 000 aux États-Unis. Elles en emploient également beaucoup moins qu’au Royaume Uni (18 400), pays de population comparable. La France a une pépinière de petites sociétés de biotechnologie prometteuse (250 P.M.E.) qui pourraient développer, avec des moyens accrus, de nombreux médicaments pouvant faire progresser la santé publique. Pour transformer cette industrie embryonnaire en industrie compétitive à l’échelon international, le gouvernement français doit décider de la soutenir pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elle ait atteint une masse critique. Dans le domaine des biotechnologies, les entreprises françaises ont un rythme de croissance ne leur permettant pas d’atteindre une taille critique suffisamment rapidement. Faute d’avoir les moyens de devenir de jeunes sociétés pharmaceutiques, les sociétés de biotechnologie françaises risquent à terme d’être la cible de nombreuses OPA, transférant les efforts publics consentis jusqu’alors à l’étranger. En 2000, aucune introduction en bourse (IPO) n’était effectuée en France, contre 4 au Royaume Uni et 8 en Allemagne qui marquait ainsi son rattrapage économique. Les entreprises françaises peinent à récolter des fonds comparables à leurs homologues européens tandis que le montant moyen des IPO 2000 au Royaume Uni et en Allemagne est au niveau américain de 1996. La France manque de capitaux pour financer, avant introduction en bourse, une croissance rapide des entreprises de biotechnologie. Malgré une exceptionnelle augmentation de 73% du financement des entreprises européennes via le capital risque en 2000 par rapport à 1999, la France investit moins que ses voisins : le financement par capital risque s’est accru de 1999 à 2000 de 34% en France, de 72% au Royaume-Uni et de 280% en Allemagne. Le sous investissement français dans le secteur des biotechnologies induit une orientation à la baisse des parts de marché de l’industrie pharmaceutique française à l’étranger, impliquant de forts manques à gagner pour l’avenir. Deux raisons majeures expliquent ce constat défavorable pour la France : la faible implication de l’État et le niveau des investissements privés. Le Royaume-Uni tire profit de l’ancienneté de son effort dans le secteur des biotechnologies et soutient considérablement ce secteur (560 millions d’euros d’aides publiques en 1998) tout en développant des mesures d’accompagnement (programme Link qui couple entreprise et organisme de financement public, flux de chercheurs vers l’industrie, procédure d’éligibilité des entreprises à l’aide simplifiée). L’Allemagne consacre des aides publiques croissantes (de la part des Länders et du gouvernement fédéral) aux entreprises de biotechnologie : + 64% en un an et 100% en cinq ans

La France n’a consacré quant à elle qu’environ 60 millions d’euros d’aides publiques aux entreprises de biotechnologie en 2000. Ces aides publiques sont pourtant cruciales pour stimuler les investissements privés en capital risque : ainsi l’Allemagne a-t-elle pu doubler ses investissements privés en 2000 et devancer l’Angleterre pour la première fois (412 millions d’euros pour l’Allemagne, contre 279 millions pour l’Angleterre), la France arrivant derrière avec 207 millions d’euros (+29%). L’Allemagne qui n’avait pas d’industrie des biotechnologies significative il y a cinq ans a réussi à se hisser au premier rang européen grâce à l’effet de levier des aides publiques qui attirent en Allemagne les investisseurs européens et anglosaxons. Les sociétés de biotechnologie allemandes disposaient ainsi en 2000 de trois fois plus de ressources que les sociétés françaises, avant même toute cotation en bourse. Secteur horizontal, les biotechnologies irriguent de multiples marchés d’application, mais le domaine dominant est clairement la santé humaine : près de 80% des entreprises de biotechnologie se focalisent sur ce secteur. Au cours de la dernière décennie, le marché américain des médicaments est passé de 45 milliards de dollars en 1989 à plus de 130 milliards début 2000, avec une croissance impressionnante de 19% dans l’année 2000, ce qui traduit notamment le formidable impact des entreprises de biotechnologie. Plus de la moitié des nouveaux médicaments développés aux États-Unis viennent des biotechnologies et des jeunes sociétés américaines. Ce renouvellement rapide de l’industrie peut expliquer en grande partie la perte rapide de parts de marché mondial de l’industrie pharmaceutique française. Sur les cinq dernières années, les entreprises françaises du secteur pharmaceutique n'ont pas été en mesure de profiter de l'expansion du marché. Leur part du marché mondial est en effet passée de 7,5% à 5,5%, soit une chute de plus de 25%. L'évolution du chiffre d’affaires 2000 confirme les tendances fondamentales: les entreprises pharmaceutiques françaises du Top 100 perdent non seulement des parts d'un marché en forte croissance, mais affichent surtout une nette orientation à la baisse de leur chiffre d'affaires global ( - 206 millions d'euros). Le retard de la France accélérera le déclin de l’industrie de la santé française si les investissements et incitations fiscales en faveur des biotechnologies n’augmentent pas rapidement. L’avenir de la pharmacie dépendra de la capacité de la France à se positionner sur ce créneau porteur pour devenir un des pôles reconnus au niveau mondial.


Sommaire

[modifier] Analyse stratégique

(janvier 2005)

Le secteur a connu depuis trois ans des performances boursières plutôt basses, il atteint en janvier 2005, un niveau historiquement bas -- PER de 15,5 contre 34,9 en 1998 pour le DJ Stoxx Santé --, dans la moyenne du marché, ce qui est inhabituel pour ce secteur. Lors de dernier semestre 2004, quelques mauvaises nouvelles sur certains médicaments ont déprimé le marché : Merck & Co. Inc. (Vioxx), AstraZeneca (Iressa), Pfizer (Celebrex), Eli Lily (Staterra).

Cependant cette baisse historique de la valorisation boursière est avant tout due, à l’inquiétude des investisseurs, en réponse à deux phénomènes graves :

  • La chute tendantielle de l’innovation des différents labaoratoires de recherche depuis 1999, sur 1092 nouveaux médicaments lancés en cinq années sur le marché, aucun n’a apporté une réelle innovation thérapeutique.
  • La concurrence, de plus en plus importante, des médicaments génériques, favorisée par les politiques de réduction des coûts de santé, réalisées dans les différents pays développés. Le marché des génériques devrait croître annuellement de 9% pour atteindre 75 milliards d’euros en 2008 (100 milliards de dollars).

Cependant, certains analystes estiment cette baisse exagérée, car ne prenant pas assez en compte le potentiel du secteur:

  • de nombreux produits sont actuellement dans les portefeuiiles des services de recherche et de développement ;
  • les besoins en médicaments sont importants, du fait du vieillissement de la population et d’un plus large accès aux services de santé dans de nombreux pays ;
  • les grands groupes travaillent sur une rationalisation et un meilleur contrôle de leurs frais marketing, qui est le poste principal de leurs dépenses opérationnellles et représente en moyenne plus de 30% de leur chiffre d’affaires ;
  • lors des deux prochaines années, le secteur, après Sanofi-Aventis, devrait connaître de nouveaux mouvements de concentration capitalistique, autour de Novartis, d’AstraZeneca et de GlaxoSmithKline. Une opération d’acquisition ou de fusion, permet dans la plupart des cas, des économies d’échelles et de rationalisation.

Les éléments importants, spécifiques à ce secteur et actuellement recherchés par les investisseurs travaillant sur le marché de l’industrie pharmaceutique, sont :

  • une véritable expertise sur des marchés clés (diabète, maladies cardio-vasculaires, cancers et les vaccins) ;
  • le nombre de produits à fort potentiel se trouvant dans le portefeuille de recherche ("blockbusters", médicaments de masse dont les ventes sont supérieures à 750 millions d’euros, soit un milliard de dollars) ;
  • la détention, dans le portefeuille :
    • de produits très spécialisés, difficilement copiables,
    • de produits s’adressant à la clientèle âgée des pays riches et les aidant réellement à améliorer leur santé générale (hypertension, bronchite, asthme, diabète, cancer...) et donc leur survie ;
    • de nouveaux produits ayant la capacité à devenir des médicaments de masse ;
  • la capacité à générer sur plusieurs années une croissance des bénéfices par action à deux chiffres.

[modifier] Tableau comparatif des principales sociétés en Europe

Les montants sont donnés en millions d’euros.


Société Pays Capitalisation
au 6/01/2005
CA 2003 CA 2004 PER 2004
GlaxoSmithKline GB. 102 136 28 926 30 420 16,2
Sanofi-Aventis France 82 214 8 048 25 223 16,5
Novartis Suisse 98 134 19 780 20 980 20,4
Roche Suisse 74 700 20 023 20 070 23,1
AstraZeneca GB. 44 691 14 995 15 582 17,5
Merck KGaA Allemagne 8 692 7 202 5 358 20,0
Schering Allemagne 10 843 4 871 4 971 22,7
Novo Nordisk Dan. 13 644 3 564 3 892 20,1
UCB Belgique 5 468 2 944 3 110 15,1
Altana Allemagne 6 472 2 734 2 981 16,5
Essilor International France 5 668 2 116 2 259 22,5
Smith & Nephew GB. 6 886 1 673 1 771 24,7
Serono Suisse 5 542 1 606 1 767 20,5
Elan Irlande 8 200 612 367 -




[modifier] Le marché pharmaceutique mondial

Données 2004 en milliards de dollars US.

Marché Ventes (Millards $) Part de marché
Amérique du Nord 248 47,8 %
Union Européenne 144 27,8 %
Reste de l'Europe 9 1,8 %
Japon 58 11,1 %
Asie/Afrique/Australie 40 7,7 %
Amérique latine 19 3,8 %
TOTAL Audité * 518 100,0 %


Source: IMS MIDAS MAT Dec04, IMS Consulting Team

  • Excludes unaudited market and IMS MIDAS panels that were missing at the time of the analysis: Estonia, Lithuania, Belarus, Bulgaria, Dominican Republic, Russia, and Ukraine


[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

Static Wikipedia 2008 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2007 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - en - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Static Wikipedia 2006 (no images)

aa - ab - af - ak - als - am - an - ang - ar - arc - as - ast - av - ay - az - ba - bar - bat_smg - bcl - be - be_x_old - bg - bh - bi - bm - bn - bo - bpy - br - bs - bug - bxr - ca - cbk_zam - cdo - ce - ceb - ch - cho - chr - chy - co - cr - crh - cs - csb - cu - cv - cy - da - de - diq - dsb - dv - dz - ee - el - eml - eo - es - et - eu - ext - fa - ff - fi - fiu_vro - fj - fo - fr - frp - fur - fy - ga - gan - gd - gl - glk - gn - got - gu - gv - ha - hak - haw - he - hi - hif - ho - hr - hsb - ht - hu - hy - hz - ia - id - ie - ig - ii - ik - ilo - io - is - it - iu - ja - jbo - jv - ka - kaa - kab - kg - ki - kj - kk - kl - km - kn - ko - kr - ks - ksh - ku - kv - kw - ky - la - lad - lb - lbe - lg - li - lij - lmo - ln - lo - lt - lv - map_bms - mdf - mg - mh - mi - mk - ml - mn - mo - mr - mt - mus - my - myv - mzn - na - nah - nap - nds - nds_nl - ne - new - ng - nl - nn - no - nov - nrm - nv - ny - oc - om - or - os - pa - pag - pam - pap - pdc - pi - pih - pl - pms - ps - pt - qu - quality - rm - rmy - rn - ro - roa_rup - roa_tara - ru - rw - sa - sah - sc - scn - sco - sd - se - sg - sh - si - simple - sk - sl - sm - sn - so - sr - srn - ss - st - stq - su - sv - sw - szl - ta - te - tet - tg - th - ti - tk - tl - tlh - tn - to - tpi - tr - ts - tt - tum - tw - ty - udm - ug - uk - ur - uz - ve - vec - vi - vls - vo - wa - war - wo - wuu - xal - xh - yi - yo - za - zea - zh - zh_classical - zh_min_nan - zh_yue - zu -

Sub-domains

CDRoms - Magnatune - Librivox - Liber Liber - Encyclopaedia Britannica - Project Gutenberg - Wikipedia 2008 - Wikipedia 2007 - Wikipedia 2006 -

Other Domains

https://www.classicistranieri.it - https://www.ebooksgratis.com - https://www.gutenbergaustralia.com - https://www.englishwikipedia.com - https://www.wikipediazim.com - https://www.wikisourcezim.com - https://www.projectgutenberg.net - https://www.projectgutenberg.es - https://www.radioascolto.com - https://www.debitoformtivo.it - https://www.wikipediaforschools.org - https://www.projectgutenbergzim.com