Profit (série télévisée)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

Séries télévisées

0~9 A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
par période / genre / origine

Profit est une série télévisée américaine, en un pilote de 90 minutes et sept épisodes de 45 minutes, créée par John McNamara et David Greenwalt et dont quatre épisodes ont été diffusés entre le 8 et le 29 avril 1996 sur le réseau Fox. En France, l'intégralité de la série a été diffusée à partir du 23 juin 1997 sur Jimmy.

[modifier] Synopsis

Jim Profit est un employé nouvellement promu de Gracen & Gracen (G&G), une multi-nationale dont certains de ses principaux dirigeants n'ont que peu d'éthique dans leurs activités professionnelles. Cela ne désole pas Profit, qui emploie des méthodes encore plus extrêmes (chantage, corruption, extorsion..) pour réaliser ses ambitions.

Sur son chemin, il doit faire face notamment à Joanne Meltzer, la responsable de la sécurité interne, qui fera tout pour le démasquer.

[modifier] Distribution

Adrian Pasdar : Jim Profit, directeur adjoint des acquisitions chez Gracen & Gracen
Lisa Zane : Joanne Meltzer, responsable de la sécurité interne
Sherman Augustus : Jeffrey Sykes, avocat de la firme Gracen & Gracen
Lisa Blount : Roberta « Bobbi » Stokowski, belle-mère de Jim Profit
Lisa Darr : Gail Koner, secrétaire de Jack Walters, puis de Jim Profit
Keith Szarabajka : Charles Henry « Chaz » Gracen, PDG de Gracen & Gracen et fils du fondateur de la société
Jack Gwaltney : Pete Gracen, frère de Chaz, directeur de Gracen & Gracen, qui brigue la place de son frère
Allison Hossack : Nora Gracen, femme de Pete Gracen
Scott Paulin : Jack Walters, président des acquisitions chez Gracen & Gracen
Jennifer Hetrick : Elizabeth Gracen Walters, femme de Jack Walters et cousine de Chaz Gracen, décoratrice

[modifier] Épisodes

Voir l’article Profit : épisodes.

Titre français inconnu (Pilot)
Titre français inconnu (Hero)
Titre français inconnu (Sykes)
Titre français inconnu (Healing)
Titre français inconnu (Cupid)
Titre français inconnu (Chinese Box)
Titre français inconnu (Security)
Titre français inconnu (Forgiveness)

[modifier] Commentaires

Attention : ce qui suit dévoile tout ou partie de l’œuvre (explications) !

Jim Profit a deux personnalités, l'une visible et l'autre beaucoup moins...

C'est un cadre brillant et rempli d'ambitions, d'une courtoisie exemplaire, qui monte au sein d'une multinationale : Gracen & Gracen. Jim est aussi un homme profondément malhonnête, prêt à tout pour arriver à ses fins (chantage, corruption, intimidation), qui couche avec sa belle-mère et dort dans un carton ^[1] posé dans une pièce secrète de son splendide appartement. À la fois monstrueux et terriblement humain, ce Richard III ^[2] au passé trouble nous livre sa vision sans concession du monde capitaliste, dont il use et abuse pour arriver aux sommets et appliquer son propre code de bonne conduite. Au fil des épisodes, on se rend compte qu'il peut aussi faire le bien pour atteindre ses objectifs, ceci nuançant le côté "maléfique" de Profit et mettant en lumière ses véritables ambitions : la sauvegarde de l'entreprise considérée comme sa famille ("Gracen & Gracen, a family company", au sens strict ici).

Profit fait partie de ces OVNI télévisuels qui ont marqué les esprits malgré un succès public très modeste. Lancée en avril 1996 sur Fox (alors que la chaîne est forte du succès d'X-Files, aux frontières du réel), la série provoque plusieurs plaintes des téléspectateurs choqués par le ton très « mal-pensant » de la série (une scène très marquée de l'épisode pilote, où l'on voit sa mère ^[3] l'embrasser passionnément, a vu une baisse immédiate des spectateurs). Les résultats d'audience restent pourtant faibles et il n'en faut pas plus à la chaîne pour annuler la série après seulement trois épisodes diffusés. Profit s'arrête alors que six épisodes supplémentaires ont déjà été produits.

En France, la série arrive en 1997 sur la chaîne Jimmy, qui en diffuse l'intégralité en exclusivité mondiale. Les Américains ne découvriront jamais les épisodes inédits, mais la série gardera malgré tout l'estime de nombreux critiques et professionnels. Les deux créateurs de Profit n'auront d'ailleurs aucun mal à travailler à nouveau sur plusieurs séries. David Greenwalt sur Buffy contre les vampires et Angel, tandis que John McNamara travaillera sur Loïs et Clark et créera la série Fastlane (qui fut elle aussi annulée après une saison complète).

La diffusion sur Jimmy fut suivie d'une interview avec les scénaristes de la série et l'acteur principal, indiquant qu'ils avaient pour projet d'orienter la série vers la conquête politique si la diffusion n'avait pas été interrompue. Profit aurait détruit la carrière d'un sénateur et aurait poussé Pete Gracen à se présenter à son siège. Ainsi, Jim Profit aurait continué d'exercer son art, manipuler les gens en coulisses. Ce qu'il explique en voix off dans un épisode : « Celui qui pense que dominer autrui est une science se trompe. C'est un art. ».

Cette série a d'emblée un ton glacé et sulfureux :

glacé sur la vision de la vie en entreprise et du système capitaliste en général
sulfureux en ce qui concerne la famille de Jim Profit : il tue son père et couche avec sa belle-mère qui est au courant du meurtre et menace Profit de tout révéler s'il ne fait pas ce qu'elle désire.

Ce ton si spécifique (ainsi que le fait que le héros tombe sur des concurrents qui lui donnent du fil à retordre) est le principal intérêt dramatique de la série. La partie pseudo-technologique (réseau interne de la multinationale et autre micro-puce) ayant bien vieilli aujourd'hui.

Curieusement, Profit, sur les huit épisodes tournés, traite bien plus qu'il n'y paraît le thème de la famille. Il est à noter que Gracen & Gracen est d'ailleurs une entreprise familiale. Et la dernière réplique de la série le montre bien : « Quand la fumée se dissipe et qu'on y réfléchit bien, il n'y a que trois choses qui comptent. Sa foi, sa droiture et sa famille. ». Avec le nom Gracen inscrit en lettres majuscules sur un pilier à l'entrée de la maison familiale.

[modifier] Notes

↑ cette idée vient de John McNamara, qui avait lu un livre du profileur Robert Ressler, Whoever fights monsters, où il décrivait comment un tueur en série avait été élevé jusqu'à ses deux ans dans une boîte en carton avec juste la télévision comme compagnie et ses parents lui lançant de la nourriture
↑ la pièce de William Shakespeare a d'ailleurs servit d'inspiration aux créateurs de la série. Auquel ils ont emprunté la façon dont Jim Profit explique aux spectateurs se que veulent les protagonistes de la série, ce qu'il va faire et pourquoi. Cette façon d'expliquer certaines scènes a été voulu notamment pour rendre plus humain Profit et impliquer les spectateurs lorsqu'ils voient certains plans de Profit ne se déroulant pas comme il l'avait pensé.
↑ on apprendra par la suite que c'est sa belle-mère. Même si à l'origine les créateurs voulaient que cela soit rééllement sa mère, mais suite à la demande de la Fox, cela a été modifié.