Pedro Eugenio Aramburu
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 Présidents de l'Argentine |
Suivi par Docteur Arturo Frondizi |
Pedro Eugenio Aramburu Clivet (né à Río Cuarto, en Argentine, le 21 mai 1905 - exécuté à Carlos Tejedor, en Argentine, le 1er juin 1970), militaire putschiste et homme politique argentin, président de facto de son pays entre le 13 novembre 1955 et le 10 mai 1958.
Il naquit dans la province de Córdoba. Ses parents étaient Carlos Aramburu Nuñez et Leocadia Clivet ou Cilveti.
Inspirateur de la dénommée "Révolution Libératrice" qui chassa le gouvernement constitutionnel de Juan Domingo Perón le 16 septembre 1955, il remplaça comme président de facto Eduardo Lonardi, qui désirait opérer une conciliation avec le péronisme. Maintint comme corps consultatif la dénommée "Junte Consultative" que Lonardi avait mise sur pied et qui était formée par les partis d'opposition à Juan Domingo Perón. En 1957 il fit convoquer des élections pour former une Convention Constituante, en proscrivant la participation des péronistes. Ces élections provoquèrent une rupture au sein de l'Unión Cívica Radical et il se forma en son sein une aile partisane d'accords avec le péronisme, dirigée par Arturo Frondizi. Comme les constituants partisans de Frondizi s'étaient retiré de la Convention, l' Assemblée Constituante se limita à récupérer la vieille constitution de 1853 et à inclure dans son article 14 bis une série de droits sociaux.
Un des principaux objectifs de la Révolution Libératrice fut la "dépéronisation" du pays, en vertu de quoi on persécuta les fonctionnaires du régime déchu, on interdit la confédération générale du travail ou CGT, on détruisit systématiquement les symboles du péronisme qui avaient été inclus dans l'appareil d'état et on en arriva à interdire le nom même de Juan Perón qui dut être appelé le "tirano prófugo" (tyran en fuite) ou bien le "dictador depuesto" (dictateur déposé). Le péronisme bien vivace répondit par une série de grèves et de sabotages, commençant ainsi ce qu'on appela la Resistencia Peronista.
Le 9 juin 1956, le général Juan José Valle dirigea un soulèvement insurrectionnel avec pour objectif de rétablir le gouvernement légal de Perón. La tentative fut rapidement étouffée et son dirigeant ainsi que 17 autres militaires, plus 15 civils furent fusillés sommairement et illégalement sur ordre signé d'Aramburu, en vertu d'une loi martiale qui n'existait pas... Ces faits furent décrits plus tard par l'écrivain Rodolfo Walsh, et appelés l'Opération Massacre. Il s'agit des exécutions dites de José León Suarez.
Pedro Eugenio Aramburu fut enlevé et séquestré par les Montoneros, le 29 mai 1970, lors de la première action publique de l'organisation politico-militaire des Montoneros. En secret, il fut accusé pour son action lors du coup d'état de 1955, et pour les exécutions de José León Suarez de 1956. L'organisation Montoneros qualifia ce procès de "justice populaire" (bien qu'Aramburu n'ait pas eu la possibilité certaine d'exercer sa défense) et le condamna à mort. Aramburu fut exécuté par Fernando Abal Medina d'un tir de pistolet, dans le sous-sol d'une maison de campagne dans la localité de Carlos Tejedor, province de Buenos Aires.
