Pédagogie active
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La pédagogie active est une méthode d'enseignement dans laquelle l'apprenant est impliqué directement dans son apprentissage. Elle contraste avec la pédagogie traditionnelle dans laquelle le professeur et le contenu du cours sont au coeur de la méthode.
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[modifier] Historique de la pédagogie active
Il existe plusieurs types de pédagogie pour l’enseignement. Celles-ci ont données lieu à un grand nombre de discussion au début du siècle, entre de grands écrivains et philosophes tels que Nietzsche, Schopenhauer, Tolstoï, Durkheim, Sartre. Ce débat est loin d’être clos et est toujours actuel.
Les deux grandes pédagogies préconisées sont la Pédagogie Traditionnelle et la Pédagogie Active. La pédagogie traditionnelle est centrée sur le professeur et sur l’apprentissage des contenus. La pédagogie active quant à elle implique directement l’apprenant dans son apprentissage.
Le concept de pédagogie active n’est pas nouveau et remonte au moins à la Grèce d’Athènes. Historiquement on attribue ce terme à Adolphe Ferrière qui, au début du XXè siècle, a été parmi les premiers à utiliser l'appellation école active dans ses publications. Elle est une des bases du courant d'éducation nouvelle.
En 1964, Freinet écrivait dans ses invariants pédagogiques :
- "La voie normale de l’acquisition n’est nullement l’observation, l’explication et la démonstration, processus essentiel de l’Ecole, mais le tâtonnement expérimental, démarche naturelle et universelle."
- "Les acquisitions ne se font pas comme l’on croit parfois, par l’étude des règles et des lois, mais par l’expérience. Etudier d’abord ces règles et ces lois, en français, en art, en mathématiques, en sciences, c’est placer la charrue devant les bœufs."
Des études ont été menées sur des enfants pour déterminer laquelle de ces deux pédagogies était la meilleure, et démontrent souvent les avantages de la pédagogie active.
On peut remarquer qu’encore aujourd’hui ces deux pédagogies cohabitent. Prenons l’exemple du lycée : En Première et en Terminale les élèves suivent des cours magistraux, mais doivent aussi élaborer des TPE (Travaux Personnels Encadrés) : projet de recherche scolaire. Ces derniers mettent en avant une pédagogie active alors que les cours magistraux relèvent plus d’une pédagogie traditionnelle.
[modifier] Méthode préconisée
[modifier] Organisation
Dans la pédagogie active, c’est l’apprenant qui est actif. Il construit son savoir à partir de situations de recherches. Par exemple réaliser une tache, produire quelque chose. Cela permet d’apprendre dans un environnement de travail reconstitué qui reproduit des situations proches de la réalité. Ainsi l’apprenant est amené à se poser des questions. Le travail s’effectue en groupe la plupart du temps. Ceux-ci peuvent être librement constitués ou fait de façon arbitraire.
Une étude de projet se déroule en 3 phases :
- Phase 1 : Compréhension / Appropriation du sujet par l’apprenant. Programmation des taches. Répartition du travail.
- Phase 2 : Réalisation des taches prévues. Travail de recherche. Revoir la planification de la phase 1 au besoin. Mise en commun des résultats.
- Phase 3 : Présentation du produit réalisé. Evaluation du travail de groupe
Cette démarche nécessite de la part de l’apprenant du temps, de la coopération, de l’estime de soi et des autres, de la réflexion, du partage et de l’investissement personnel.
[modifier] L’évaluation dans la pédagogie active
L’apprenant doit tenir un carnet de bord permettant une autoévaluation de son travail. Il permet de suivre et d’organiser l’avancement du projet. Il doit aussi permettre d’anticiper le résultat La plupart du temps, des évaluations de l’avancement sont programmés au long du projet et une évaluation finale est aussi planifiée. Celle-ci permet de vérifier que les connaissances ont bien étés assimilées par l’apprenant. Elle peut prendre la forme d’un rapport final, d’une soutenance ou de la présentation d’un produit obtenu.
[modifier] Rôle de l'enseignant
L’enseignant possède un rôle primordial dans la pédagogie active. Il doit avant tout faire office d’accompagnement pour l’apprenant. Il doit exprimer clairement ses attentes et les objectifs à atteindre. Il doit organiser un minimum le travail nécessaire pour mener à bien le projet. Il doit aussi aider au fonctionnement du groupe et vérifier que la communication se fait bien entre les différents membres. Il doit par ailleurs veiller à ce que le groupe ne s’égare pas sur une mauvaise voie, sans pour autant leur donner la solution au problème.
[modifier] Les avantages de cette méthode
Cette méthode possède de nombreux avantages par rapport à la méthode traditionnelle.
Elle favorise la responsabilité de l’apprentissage de la part de l’élève. Le plan cognitif est favorisé sur 3 axes : L’ordre intellectuel, l’ordre méthodologique, l’ordre personnel et social.
- Intellectuel : Il est nécessaire de faire preuve de pensée critique.
- Méthodologique : Il faut tirer profit de l’information, établir un plan
- Social : Il faut apprendre à travail en groupe, apprendre à communiquer correctement.
Ce type d’apprentissage est particulièrement adapté aux étudiants. Il rend concret des concepts qui pourraient paraître abstraits. Il dédramatise l’apprentissage, souvent grâce au recours au jeu. Il en ressort généralement un sentiment d’efficacité personnel et de confiance en soi. De plus, à l’issu du travail, il y aura eu un partage des connaissances dans le groupe.
On constate généralement que les élèves participant à un projet de pédagogie active possèdent un meilleur comportement de groupe. Les valeurs coopératives sont mises en avant. Ils sont plus centrés sur la tache en cours.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Bibliographie
- Pédagogie Active
- Pédagogie active et de projet
- L'efficacité de la pédagogie traditionnelle et de la pédagogie active : la performance cognitive et morale
- Pédagogie active ou la pédagogie par projet
