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Musique traditionnelle irlandaise - Wikipédia

Musique traditionnelle irlandaise

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Sommaire

[modifier] Généralités

La musique la plus ancienne en Irlande est celle des harpistes des clans gaéliques. Le harpiste accompagnait un poète, qui déclamait généralement des louanges à son chef de clan. On ne sait rien des musiciens non professionnels ni des danses pratiquées à l'époque.

Armoiries de l'Irlande
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Armoiries de l'Irlande

La harpe figure comme emblème du pays depuis au moins le XIIe siècle, mais les musiciens devinrent peu à peu des musiciens itinérants, en raison du déclin de la société gaélique entre le XIIe siècle et le XVIe siècle.

Au XVIIe siècle, les danses devinrent très populaires, comme dans le reste de l'Europe. La danse irlandaise connut son apogée au XIXe siècle, et de nombreux témoignages de voyageurs en Irlande prouvent son importance.

En raison d'une crainte de la disparition de la musique irlandaise et de ses instruments, un grand nombre de nationalistes convaincus se regroupèrent à partir de la fin du XVIIIe siècle pour tenter de la faire revivre dans diverses associations.

Mais c'est la voix qui, pour certains spécialistes, forme la base de la musique irlandaise, en raison d'une caractéristique prépondérante de cette musique essentiellement mélodique : les ornementations. Le sean-nos (litt. «style ancien»), chant en gaélique a capella, est un chant issu du Moyen Age, très ornementé et difficile d'accès au premier abord.

On assiste depuis les années 1970, et par vagues successives, à un intérêt très marqué pour la musique irlandaise dans le monde entier, particulièrement aux États-Unis, et ainsi à un très fort développement de sa commercialisation (disques, concerts, etc.). Ceci est parfois critiqué car certains jugent que les origines de cette musique ne sont pas respectées. Si la musique actuelle, harmonisée selon des canons modernes et travaillée en studio, a peu de chose en commun avec les interprétations originales, elle a acquis en contrepartie une renommée internationale exceptionnelle. Aujourd'hui, le terme « musique celtique » se réfère essentiellement à cette musique traditionnelle irlandaise actualisée ; mais il ne faut pas oublier que la musique celtique comprend également la musique traditionnelle écossaise, bretonne et galicienne (Espagne). Certaines maisons d'édition musicale ont même un catalogue de World Celtic Music.

[modifier] Typologie

La musique irlandaise a eu, et a encore, plusieurs fonctions. Les plus courantes sont :

  • la musique de divertissement, souvent instrumentale, soit destinée à accompagner les danses, soit destinée au «socializing» dans les pubs;
  • la musique mélodique et récitative, avec les ballades, les slow airs (mélodie instrumentale lente et calme) et les laments (mélopées racontant souvent une histoire triste, proches des gwerzioù bretonnes);
  • la musique militante, avec les protest songs, chants composés pour magnifier l'esprit et l'action indépendantiste face à l'occupation anglaise;

Aujourd'hui, on rencontre surtout des interprétations de la musique de danse et des ballades en langue anglaise. Certains interprètes et/ou groupes (Altan, La Lugh, Danu) chantent néanmoins en gaélique. Les thèmes généraux sont comme partout l'amour, la mort, la guerre, le travail, l'héroïsme, plus deux thèmes récurrents liés à l'histoire irlandaise : l'exaltation du sentiment national et l'émigration massive vers les États-Unis. L'humour est aussi un caractère très répandu. Mais la musique irlandaise qui a le plus suscité de compositions est la musique destinée à accompagner la danse.

[modifier] Origines

La première source irlandaise révélant le nom d’une danse irlandaise remonte à 1590. Dix ans plus tard, Fynes Moryson, secrétaire de Lord Mountjoy, écrit que les Irlandais «dansent très volontiers, n’usant pas de l’art des mesures lentes ou des gaillardes, mais seulement de danses campagnardes». Un quatrain rédigé en 1670 mentionne quatre noms de danses. Arthur Young, dans son Tour of Ireland (1776-79), écrit que «danser est une chose commune pour les gens pauvres. Les maîtres à danser voyagent dans les campagnes, de cabane en cabane, avec un cornemuseux ou un violoneux aveugle, et le prix est de six d. et un quart. C’est un système d’éducation.» Auparavant, la langue irlandaise –le gaélique– ne proposait aucun mot signifiant danser. Cette absence a longtemps fait circuler un bruit selon lequel la danse n’existait pas en Irlande. Mais il existait des danses à caractère religieux ou guerrier chez les Celtes, dont les Irlandais font partie. Bien qu’un témoignage écrit atteste que les envahisseurs normands introduisirent des danses en Irlande vers 1410, il serait étonnant que les Irlandais n’aient pas connu la danse avant cette époque.

[modifier] Danses

Danses irlandaises, fête de la Saint Patrick
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Danses irlandaises, fête de la Saint Patrick

La musique traditionnelle irlandaise représente, avec le fado portugais, le plus vivant exemple de transmission orale de la tradition musicale en Europe de l’Ouest.

Principalement originaire des XVIIIe et XIXe siècles sous la forme que nous connaissons actuellement, la musique traditionnelle irlandaise se compose de chansons d’une part et de musique instrumentale d’autre part. Cette dernière, à laquelle ce chapitre se consacre exclusivement, se subdivise en musique à danser et airs instrumentaux destinés à être simplement écoutés (Laments et slow airs). La musique de danse constitue un répertoire énorme (plus de 6.000 mélodies ou «tunes ») recourant à plusieurs types de danses dont les trois principales sont la jig ou gigue, le reel et le hornpipe.

Il existe trois formes de jig :

- la double jig, en 6/8, dont l’unité rythmique consiste en deux groupes de trois croches. Son autre caractéristique réside dans la dernière mesure comprenant trois croches et une noire, celle-ci reproduisant la même note que les 2e et 3e croches;

- la single jig, en 6/8 ou 12/8, présente une unité rythmique de deux groupes de noire-croche. Cette gigue est caractérisée par sa dernière mesure comprenant une noire pointée et une croche;

- la slip jig ou hop jig adopte la mesure 9/8 par groupes de 3 croches (3/8 3/8 3/8). Ce type de gigue se distingue en outre par sa structure de deux fois quatre mesures, les autres gigues comptant toujours deux fois huit mesures.

L’unité rythmique du reel consiste en deux groupes de quatre croches (mesure 2/2 ou C barré). Rapide —voire très rapide— dans la majorité des cas, cette danse peut parfois être interprétée sur un tempo lent, prenant alors le nom évident de slow reel.

Le hornpipe adopte la mesure 4/4 et se joue sur un tempo modéré. Par ailleurs, on accentue en principe une croche sur deux, non comme les « croches inégales » du baroque français, mais plus ou moins comme si la première valait les deux dernières croches du triolet.

Enfin, le slide est une sorte de gigue en 12/8, qui se caractérise par ses pas glissés, d’où son nom.


En général, quelle que soit la danse, la structure usuelle adopte la forme A A B B; la première partie (A) s’appelle tune, la seconde turn. Comportant quatre ou huit mesures chacune, elles forment ce que l’on appellerait en analyse classique un «antécédent-conséquent» ou, pour faire moins savant : une sorte de «question-réponse»[1]. Chaque partie est répétée, mais la fin de la reprise est parfois légèrement modifiée (A A’ B B’) pour permettre aux danseurs de savoir quand ils doivent s’apprêter à un pas différent. On rencontre parfois une troisième (C) et plus rarement encore une quatrième partie (D) concluant la danse ; dans la majorité des cas, composées par un interprète, elles sont des variations qui se sont introduites dans le répertoire au fil du temps. Du point de vue harmonique, la musique traditionnelle irlandaise est diatonique, et se joue principalement dans les tonalités de sol, ré et la majeur. Le mode majeur domine très largement; les très rares tunes en mineur se jouent en mi ou la.

A part les polkas –particulièrement prisées dans la région du Kerry-, valses et quelques autres rares danses (fling, barn-dance), il existe encore une danse irlandaise particulière : le «set-dance». Inventée par les maîtres à danser, cette danse reçut un nom particulier à cause de sa structure différente qui requérait des pas propres à chaque mélodie. Le plus connu des set-dances est probablement The Blackbird dont les deux parties comptent respectivement 8 et 15 mesures. On peut aussi citer The Knights of Saint Patrick.

[modifier] Instruments

Le terme oïrfideach (celui qui souffle, synonyme de « sonneur ») désigne de manière générique un musicien en ancien irlandais ; cette généralisation suggère que les premières musiques apparues en Irlande étaient jouées par une cornemuse ou une flûte. Le mot piopai (de « pipe » en anglais, qui désigne un instrument à chalumeau) est signalé pour la première fois dans un poème contenu dans le Book of Leinster, manuscrit datant d’environ 1160 ; dans ces mêmes vers, sont mentionnés le fidli (fiddle, violon), ancêtre probable du violon en Irlande, et le timpán, instrument à cordes dont on jouerait avec un archet —sans qu’aucune autre précision ne soit connue à ce propos (peut-être une adaptation du mot "tympanon", sorte de cythare).

La harpe irlandaise naquit dans le courant du IXe siècle; son existence est attestée dans le psautier de Folchard émanant du monastère irlandais de Saint Gall. L’instrument — muni de cordes en laiton et cuivre, à la caisse de résonance creusée d’un seul bloc dans du saule —, la beauté de son timbre et l’habileté des harpistes sont cités dès le XIIe siècle par Giraldus Cambrensis. Jusqu’au XVIe siècle, les harpistes jouirent d’une haute considération et d’une situation sociale enviable; par la suite, les Anglais les persécutèrent en tant que représentants de la résistance irlandaise. Le déclin de la noblesse qui les entretenait et les protégeait fit d’eux des ménestrels ambulants dont l’exemple le plus fameux est Turlough O'Carolan (1670-1738).

L’instrument disparaît au début du XIXe siècle avec Arthur O’Neill, dernier harpiste. Vers la fin du XXe siècle, débute lentement la renaissance d’un instrument, aux cordes aussi bien en boyau qu'en métal, connu aujourd’hui sous le nom de harpe celtique.

Cillian Vallely (Lunasa) aux Uillean Pipes
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Cillian Vallely (Lunasa) aux Uillean Pipes

La cornemuse irlandaise ou Uilleann pipes ("uillean" = le coude) est constituée de trois bourdons, de régulateurs à douze clés (pour l’accompagnement), d’un soufflet actionné par le coude, d’un sac (coincé contre la hanche) et d’un chalumeau à deux octaves. L’instrument à percussion le plus utilisé porte le nom de bodhrán; mesurant environ 60 cm de diamètre et 12 cm de haut, son cadre est en frêne et sa peau de chèvre, parfois en daim ou lévrier, est frappée par un petit bâton de frêne ou de houx d’à peu près 20 cm de long. Formé d’une partie centrale semblable à un gros crayon à chaque bout duquel on trouve une partie ovaloïde, ce tipper est tenu entre les doigts, l’essentiel du travail étant effectué par le poignet.

Les autres instruments utilisés sont le violon, toujours appelé fiddle, plusieurs types de flûte (principalement l’Irish concert flute –en bois, relativement proche du traverso baroque– et les tin whistles, flûtes à bec en métal ou en bois généralement à 6 trous, l’accordéon diatonique et son petit frère, le concertina (sorte de petit accordéon hexagonal, surtout en usage dans le comté de Clare).

Le violon est similaire au violon classique utilisé dans le monde, sauf que le plus souvent, il est monté avec des cordes métalliques et un chevalet plutôt plat.

La flûte traversière est en bois (ou de nos jours en polymère), avec ou sans clefs. La flûte sans clés est diatonique (Ré ou D) et la flûte à clefs permet d'accéder plus facilement aux altérations, ce qui rend l'instrument chromatique. C'est le type d'instrument qui était en usage dans les orchestres classiques au XIXème siècle.

L'accordéon, d'origine allemande, et de tradition italienne et française, se divise en accordéon chromatique (principalement à touches piano, plutôt de tradition Nord Irlandaise et Ecossaise) et accordéon diatonique.

Les premiers modèles diatoniques bisonores étaient des mélodéons en Ré (D) ou en Do (C) à une seule rangée avec de 1 à 4 voies. Le système à une rangée a été ensuite décliné en un système à deux rangées diatoniques bisonores séparées par un demi-ton (à la manière de l'harmonica dit chromatique). Ce système de fabrication simple offre l'ensemble des notes possibles sur environ 2 octaves et demi avec un instrument bien plus compact et léger que l'accordéon à touches piano, mais au prix d'une technique instrumentale très élaborée qui nécessite un grande pratique, souvent dès le plus jeune age... (Joe Cooley, Jacky Daly)

Suite à une erreur de livraison, un stock d'accordéons en B/C (au lieu de C#/D) s'est retrouvé en Irlande. Ces instruments ont été essayés et finalement adoptés, car on a découvert qu'ils permettaient, certes au prix d'un apprentissage intense, d'obtenir un jeu plus lié et par conséquent une meilleure gamme d'expression possible pour interpréter la musique irlandaise. C'est le système le plus pratiqué de nos jours en Irlande. (Joe Burke, Aiden Coffey, Dereck Hickey etc.)

Le concertina est d'origine anglaise (systèmes english, chromatique et anglo, diatonique bisonore en G/C). Il a connu un dévéloppement particulier en Irlande (système anglo-irish en G/C + chromatismes).

C'est probabement un des instruments les plus compacts qui soient, sachant qu'il couvre 2 octaves et demi et que sa puissance n'a rien à envier à certains accordéons, malgré un système de anches libres à une voix (Mary Mc Namara, Micheal O'Reilly etc.).

De nos jours, le banjo ténor (4 cordes), la mandoline (à fond plat), la guitare (souvent accordée DADGAD c'est-à-dire ré la ré sol la ré —accord de Ré sus 4 popularisé par Davey Graham dans les années 1960— en lieu et place de l'accordage habituel mi la ré sol si mi), le cistre, proche de la mandole et du bouzouki, à 4 ou 5 chœurs (ou doubles cordes) ainsi que le bouzouki sont également employés.

Ce dernier fut importé au début des années 1960 à la suite d’une erreur ! Alec Finn demanda à un ami qui allait en Grèce de lui rapporter un luth, mais l’ami lui rapporta un bouzouki, cousin du luth. Finn se contenta du bouzouki, instrument à caisse piriforme à fond bombé comportant un long manche muni de 3 chœurs. Par la suite, le luthier Peter Abnett fabriqua, en collaboration avec Finn, un instrument quelque peu différent : forme de larme et fond plat, 4 chœurs, cordes et accord différents. Ainsi naquit le bouzouki irlandais. Trois autres musiciens utilisèrent le bouzouki dès les années 1970 : les célèbres Andy Irvine et Donal Lunny, ainsi que Johnny Moynihan. Mentionnons encore que depuis quelques années, divers instruments hybrides voient le jour, comme le bouzouki au corps de guitare qu’utilise Andy Irvine. Un des principaux luthiers irlandais (mandolines, cistres, bouzoukis,…) se nomme Joe Foley.

[modifier] Titres et sources

Titres

Transmise oralement comme presque toutes les traditions populaires, la musique traditionnelle irlandaise dépendit durant des siècles de la mémoire des fiddlers, pipers et autres interprètes qui transmirent les tunes (airs) à leurs fils, neveux et amis. Si la mémoire purement musicale ne fut que rarement prise en défaut — d’une part, le nombre de tunes parvenues jusqu’à nous en témoigne, et de l’autre, les différences entre diverses versions sont quasiment insignifiantes : on peut presque toujours très aisément reconnaître la mélodie —, il en va tout autrement quant aux titres desdites tunes… En effet, bon nombre de mélodies portent plusieurs titres fort différents. C’est notamment le cas du reel «Ah, Surely» également intitulé «The Bonfire», «The Boys of Twenty-Five» , «The Killaghbeg House», «The Rose in the Garden», «The Windy Gap»; de «(Old) Apples in Winter», gigue aussi désignée sous les noms «Joe Kennedy’s», «General White’s», «The Misfortunate ou Unfortunate Rake», «(Next) Sunday is my Wedding Day», «Rattle the Quilt», «The Shamrock» ou «The Squint-Eyed Piper». Un dernier exemple est le reel «The Boyne Hunt» connu sous plus de 70 titres différents… Ne confondons pas le hornpipe «The Fisherman’s lilt» avec la gigue «The lilting fisherman», ou la double jig «The Humours of Whiskey» avec la slip jig du même nom !


Sources : les collecteurs

  • Edward Bunting (1773-1843), le premier grand collecteur de musique traditionnelle irlandaise, fit connaissance avec cette musique en 1792 lorsqu’il fut engagé comme transcripteur au Festival de harpe de Belfast. Après ce festival, il commença à collecter la musique irlandaise, rendant visite à quelques harpistes et parcourant les campagnes à la recherche de mélodies. Son premier volume parut en 1796; il contenait 66 airs, dont beaucoup n’avaient pas encore été publiés. Son dernier volume (1840) consiste principalement en matériel déjà recueilli en 1809, mais inclut aussi une description des méthodes utilisées par les harpistes avec des notes concernant leur vie et leurs habitudes, ainsi qu’une liste de termes techniques relatifs à la harpe et à la musique en général.
  • George Petrie (1790-1866), antiquaire et artiste, fut le second collecteur le plus important. Il est reconnu comme un des principaux fondateurs de la « Society for the preservation and publication of the Melodies of Ireland », première société du genre, qui planifia cinq publications par an, contenant chacune 200 airs arrangés et copieusement annotés. Mais il n’y eut qu’une seule publication de Petrie : « The Ancient music of Ireland » (1853-1855). Un second volume fut publié de manière posthume en 1882. Hélas, les tunes contenues dans ces deux ouvrages furent arrangées « au goût du jour ». Les collections manuscrites de Petrie, contenant 2.148 pièces, furent finalement confiées au compositeur, pédagogue et chef d’orchestre Sir Charles Villiers Stanford (Dublin, 1852 - Londres, 1924) pour être publiées. Son édition « The Petrie Collection of Irish Music » (1902-05) contient 1.582 mélodies —500 furent supprimées— malheureusement non classées de manière systématique. On doit encore à Stanford plusieurs publications de chansons irlandaises arrangées pour une voix et piano, dont « Moore’s Irish Melodies Restored », op. 60.

Il faut encore mentionner :

  • William Forde (c 1795-1850), premier collecteur à travailler systématiquement;
  • John Edward Pigot (1822-1871);
  • Patrick Weston Joyce (1827-1914) qui édita 824 airs dont une centaine avec accompagnement de piano;
  • James Goodman (1828-1896).

Les ouvrages de ces trois derniers ne furent pas publiés.

  • Francis O’Neill (1849-1936), né à West Cork, émigra à Chicago à l’âge de seize ans. Sa vie mouvementée le vit successivement exercer les métiers de marin, éducateur et finalement « General Superintendant » de la police de Chicago. Il est connu comme collecteur et éditeur des deux principales collections de musique traditionnelle irlandaise d’avant le milieu du XXe siècle : « The Music of Ireland » (1903) qui contient 1.850 mélodies, et « The Dance Music of Ireland » (1907), recueil dans lequel figurent 1001 mélodies. Une bonne partie de ces dernières provient de son premier ouvrage, mais il effectua également des adjonctions. Fervent amateur, O’Neill semble avoir débuté en notant grand nombre de mélodies dont il se rappelait de sa jeunesse en Irlande, mais il commença sa collection sans intention de la publier. Il rencontra cependant un tel enthousiasme de la part de nombreux amateurs de musique irlandaise qu’il se mit de plus belle au travail et fut finalement capable d’éditer plus de 2.000 mélodies. O’Neill n’aurait pu effectuer ce travail sans l’aide de la communauté irlandaise de Chicago, à laquelle appartenaient bon nombre de chanteurs et instrumentistes. En outre, O’Neill a écrit deux livres : « Irish Folk Music » (1910) et « Irish Minstrels and Musicians » (1913) dans lesquels se trouvent énormément de renseignements à propos de la musique et des musiciens irlandais. Les ouvrages d’O’Neill, qui présentent chaque tune sous ses titres gaélique et anglais, furent les sources les plus importantes et les plus fiables avec les trois volumes de F. Roche (« Collection of Irish Airs, Marches and Dance Tunes », Dublin, 1911-1927) jusque dans les années 1960.
  • Le regretté Breandán Breathnach (1910-1985) prit ensuite la relève. Son remarquable ouvrage « Ceol Rince na hÉireann » consiste en une collection de cinq volumes publiés entre 1963 et 1999, dont le seul défaut —pour ceux qui ne lisent pas le gaélique— est de présenter le titre de chaque tune ainsi que des annotations uniquement en gaélique. L’index des mélodies est organisé par danse, et comporte les titres gaéliques et anglais classés par ordre alphabétique. L’amateur devra donc effectuer un fastidieux travail de recherche, seul moyen d’obtenir le titre en anglais.


Au XIXe siècle, l’émigration massive d’Irlandais vers l'Amérique du Nord a contribué à la diffusion de la musique irlandaise qui a peu à peu été incluse dans d’autres styles. De nombreux reels et jigs irlandais ont été repris, entre autres par le bluegrass et la musique traditionnelle canadienne, y compris au Québec. Par ailleurs, certaines publications, par exemple la « Ryan’s Mammoth Collection : 1050 reels, jigs, hornpipes,… » (1883) contenant des tunes indubitablement irlandaises, prétendent présenter de la musique populaire « américaine ».


Toutes les sources ci-dessus mentionnées étaient transcrites selon le système de notation musicale « classique ».


A l'heure actuelle, il est impossible de passer sous silence plusieurs dizaines de « collecteurs » qui œuvrent depuis des années et proposent gratuitement, sur le Net, près de 20.000 tunes transcrites en notation « ABC ». Il s'agit d'un système simple, se basant sur le système de la tablature d'orgue allemande remontant au XIVe siècle (la musique s'écrit comme un texte : la note de base est le la, traduite (ou transcrite) par la lettre A ; B signifie un si, C = do, etc. On écrit les notes les unes à la suite des autres, avec des conventions pour le rythme, la mesure, les reprises). Cette notation permet à ceux qui ne connaissent pas la musique d'accéder facilement à la musique irlandaise et à d'autre musiques traditionnelles.

[modifier] Interprétation

L’Irish traditional music diffère à bien des égards de la musique «savante». Cette dernière se présente —à l’exception de la basse continue baroque— sous forme de partition prête à être étudiée, ce qui est loin d’être le cas de la musique traditionnelle. Une autre différence de taille est l’aspect diatonique (pas de chromatismes) de la musique irlandaise. Evoquons l’important travail qu’effectuent les groupes actuels de musique traditionnelle irlandaise pour jouer cette musique.

Vu que chaque danse est très courte —environ 45 secondes pour un hornpipe joué une seule fois, reprises comprises—, les musiciens jouent en général deux ou trois fois une même danse, et lui juxtaposent toujours une danse voire plus, formant ainsi une suite, surtout dans le cas d’une exécution en concert lors duquel les auditeurs écoutent forcément plus attentivement que les danseurs qui souhaitent au contraire moins de danses différentes jouées un plus grand nombre de fois. Il faut dès lors sélectionner, au sein de l’énorme répertoire, quelle danse va succéder à quelle autre danse.

Traditionnellement, les partitions ne comportent que la mélodie, celle-ci étant l'essence de la musique irlandaise. C'est ainsi qu'a été transcrite la musique de O'Carolan à la fin du XVIIe siècle, nous privant d'informations précieuses sur les modes d'accompagnement et d'harmonisation de la musique à l'époque. Ceci explique que l’accompagnement et l’harmonie n'aient fait leur apparition que dans les années 1960. Actuellement, tout groupe se doit donc d’harmoniser et arranger ses mélodies, c’est-à-dire choisir les accords d'accompagnement, éventuellement composer une seconde voix, imaginer une introduction, etc. En contrepartie, le dépouillement des airs irlandais permet qu'ils soient utilisés par diverses sensibilités musicales, par exemple avec des harmonisations de style classique, jazz ou country, ce qui n'est pas choquant tant que la mélodie reste leader.

Pour se produire en concert, chaque groupe procède à l’instrumentation, à savoir décider quel(s) instrument(s) commence(nt) la suite, quel autre instrument s’ajoute ou prend le relais, sans oublier la mise en place finale qui prend en compte l’ornementation, en principe propre à chaque instrument. On l’aura compris, jouer la musique traditionnelle implique un important travail personnel qui pourrait partiellement s’assimiler — hormis la mélodie, quoiqu'un certain nombre de groupes ou musiciens se plaisent parfois à la retoucher quelque peu — à une tâche de compositeur-interprète.

A ce propos, relevons que de nombreux groupes ou interprètes actuels composent des tunes dans le style traditionnel; c’est le cas de De Danann, Shantalla, du fiddler Frankie Gavin, du flûtiste Mat Molloy, du bouzoukiste Donál Lunny, etc. Plusieurs musiciens traditionnels se sont taillé une grande réputation de compositeurs, par exemple le fiddler et pianiste Charlie Lennon. Citons également Paddy Fahey de l'East Galway qui a composé des reels et des jigs splendides, souvent dans les tonalités de ré mineur ou de sol mineur, au doigté difficile sur un violon. Par ailleurs, divers groupes ont adapté des œuvres d’autres styles : c’est le cas de l’Irish March — extraite de « The Battle » de William Byrd (1543-1623), virginaliste anglais — arrangée par Planxty, de l’« Arrivée de la Reine de Saba » de Haendel, œuvre transformée par De Danann, ou de « Music for a found harmonium » de Simon Jeffes (1949-1997) repris par le groupe Patrick Street. On peut citer également l'aventure d'O'Stravaganza, où la musique classique et la musique traditionnelle irlandaise se répondent à travers des reprises d'airs composés par Vivaldi et Turlough O'Carolan. C’est ainsi que la musique traditionnelle évolue peu à peu et poursuit sa merveilleuse aventure vivante.

Certains musiciens de pop, de rock ou de jazz n'hésitent d'ailleurs pas à participer à l'enregistrement de vieilles chansons gaéliques ; ainsi Sting, Mark Knopfler, Tom Jones ou les Rolling Stones répondent à l'appel de Paddy Moloney, leader du groupe Chieftains, pour le disque The Long Black Veil, Kate Bush collabore avec Alan Stivell à son disque Brian Boru.

[modifier] Musiciens et groupes de musique célèbres

[modifier] Irlande

1. Groupes (Bands) (certains n'existent plus mais ont gardé une notoriété intéressante et/ou laissé des enregistrements de qualité, tel The Bothy Band)

2. Musiciens


a) Fiddlers

  • Maire Breatnach
  • Kevin Burke
  • Julia Clifford
  • Michael Coleman
  • Sharon Corr
  • Matt Cranitch
  • John Doherty
  • Frankie Gavin
  • Paddy Glackin
  • Kevin Glackin
  • Séamus Glackin
  • Martin Hayes
  • James Kelly
  • Séamus McGuire
  • James Morrizon
  • Mairéad Ní Mhaonaigh
  • Gerry O'Connor
  • Pádraig O'Keefe
  • Tommy Peoples
  • Paul Shaughnessy
  • Martin Wynne


b) Flûtistes

  • Kevin Crawford
  • Frankie Gavin
  • Michael McGoldrick
  • Matt Molloy
  • Emer Mayock
  • Desi Wilkinson


c) Whistlers

  • Mary Bergin
  • Packie Byrne
  • Andrea Corr
  • Paddy Moloney
  • Denis Ryan
  • Sean Ryan


d) Uillean pipers

  • Séamus Ennis
  • Donnchadh Gough
  • Robbie Hannon
  • Paddy Keenan
  • Paddy Moloney
  • Mick O'Brien
  • Liam O'Flynn
  • Davy Spillane


e) Accordéon & concertina

  • Joe Burke
  • Aidan Coffey
  • Jackie Daly
  • Joe Derrane
  • Noel Hill, concertina
  • Paddy O'Brien
  • Sharon Shannon
  • Niall Vallely, concertina


f) Harpistes

  • Derek Bell
  • Laoise Kelly
  • Máire Ní Chathasaigh
  • Mary O'Hara


g) Cordes

  • Steve Cooney, guitare
  • Eammon Doorley, bouzouki
  • Alec Finn, bouzouki
  • Andy Irvine, bouzouki, mandoline, chant
  • Paul Kelly, mandoline
  • Donal Lunny, bouzouki
  • Arty McGlynn, guitare
  • Barney McKenna, banjo
  • Gerry O'Connor, banjo


h) Bodhràn

  • Caroline Corr
  • Donnchadh Gough
  • Tommy Hayes
  • Johnny McDonnagh
  • Colm Murphy
  • Fergus O'Byrne


i) Divers

  • Charlie Lennon, piano, fiddle, compositeur
  • Sinéad O'Connor, chant (après une carrière dans la musique rock, a enregistré des ballades traditionnelles réharmonisées).
  • Niamh Parsons, chanteuse
  • Bill Whelan, ancien membre de Planxty (où il tenait les claviers), producteur et compositeur (notamment) des musiques du spectacle Riverdance


La renommée de la musique irlandaise a largement dépassé les frontières de la « verte Erin ». Elle inspire aujourd'hui des musiciens d'autres nationalités, souvent ayant des liens historiques et/ou affectifs avec l'Irlande (liste non exhaustive) :

[modifier] Belgique

[modifier] États-Unis

  • Liz Carroll, fiddle
  • John Williams, concertina, accordéon

[modifier] France

[modifier] Groupes de musique traditionnelle irlandaise

[modifier] Groupes et artistes inspirés par la musique traditionnelle irlandaise

Beaucoup d'artistes de musique bretonne s'inspirent d'airs traditionnels irlandais. on peut noter, parmi les plus connus :

[modifier] Canada

[modifier] Écosse

[modifier] Péninsule ibérique

[modifier] Pologne

[modifier] Voir aussi


[modifier] Bibliographie

  • Ouvrages de référence
    • (en)The Companion to Irish traditional music, ed. Fintan Vallely, Cork University Press, 1999 (478 p.). ISBN 1-85918-148-1
    • (en)The traditional music of Britain and Ireland, ed. James Porter, Garland Publishing, New York, 1989 (408 p.).
    • (en)Breandán Breathnach, Folk Music and Dances of Ireland, Dublin, 1971, R/Ossian, 1996. ISBN 1-900-428-652
    • (en)articles « Carolan » et « Ireland », The New Grove's Dictionary of Music and Musicians, ed. Stanley Sadie, London, 1980/R 1991.
    • (fr)Erick Falc'her-Poyroux et Alain Monnier, La musique irlandaise, éd. Coop Breizh, Spézet, 1995, ISBN 2-909924-41-6
  • Partitions
    • Musique traditionnelle
      • Ceol Rince na hÉireann 1, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1963 [214 tunes]. ISBN 1-85791-039-7
      • Ceol Rince na hÉireann 2, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1976 [315 tunes]. ISBN 1-85791-006-0
      • Ceol Rince na hÉireann 3, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1985 [230 tunes]. ISBN 1-85791-040-0
      • Ceol Rince na hÉireann 4, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1996 [225 tunes]. ISBN 1-85791-143-1
      • Ceol Rince na hÉireann 5, Breandán Breathnach, ed. An Gúm, 1999 [224 tunes]. ISBN 1-85791-278-0
      • The Dance Music of Ireland, O’Neill’s 1001, ed. Capt. Francis O’Neill, Facsimile by ed. Waltons, Dublin. ISBN 1-857200-27-6
      • O’Neill’s Music of Ireland, 1850 Melodies, ed. Capt. Francis O’Neill, Facsimile, Mel Bay Publications, Inc. ISBN 0-7866-2498-1
      • O’Neill’s Music of Ireland, over 1000 fiddle tunes, ed. Miles Krassen, Oak Publications, ?.
      • 100 Enduring Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1995. ISBN 1-899512-19-5
      • 100 Essential Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1995. ISBN 1-899512-18-7
      • 100 Evergreen Irish Session Tunes, ed. Dave Mallinson Publications, Cleckheaton, 1997. ISBN 1-899512-20-9
      • Ryan’s Mammoth Collection, Mel Bay Publications, Inc., 1995. ISBN 0-7866-0300-3
    • O'Carolan
      • The Complete Works of O’Carolan (1670-1738), Ossian Publications, 2nd ed., Cork, 1989 [154 p.]. ISBN 0-946005-16-8
      • Carolan. The Life Times and Music of an Irish Harper, Donal O’Sullivan, ed. Ossian, 1958, Cork, rééd. 2001. ISBN 1-900428-71-7

[modifier] Liens externes

[modifier] Notation musicale

La musique traditionnelle irlandaise s'est transmise oralement durant des siècles.

Suite au travail des premiers collecteurs (voir ci-dessus), de nombreuses partitions ont été disponibles.

Ensuite, depuis la fin du XXe siècle, des milliers de tunes sont disponibles en notation « ABC » (voir ci-dessus).

[modifier] Notes et références

  1. Structure proche du "kan ha diskan" breton.


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