Motoko Kusanagi
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[modifier] Description
Le major Motoko Kusanagi est l'héroïne de Ghost in the Shell, un manga de Masamune Shirow adapté par la suite en un anime.
Il est à noter que Kusanagi est le nom d'un sabre légendaire au Japon ; Masamune, le pseudonyme du créateur du personnage, était quant à lui un célèbre forgeron du XVIIe siècle…
En 2030, la limite entre l'homme et la machine est floue : en effet, génétiquement modifiés et truffés d'implants, les personnages que l'on appelle désormais cyborg se sont répandus dans la société entière. Ils ne sont en fait plus qu'une âme (ghost) dans un corps artificiel.
Motoko Kusanagi est elle aussi une cyborg de sexe féminin, fait partie de la section 9, une troupe d'élite anti-terroriste. Ses aventures sont retracées dans deux films, une série télévisée et un manga mais ce n'est pas notre propos ici.
[modifier] Personnage du film
[modifier] Psychologie du personnage
Face à ce changement d'ère, Motoko, dont on assiste à la naissance dans la première scène du film 1. Un cyborg avec un ghost : sa partie vivante, son âme, l'infinitésimal qui la rattache à l'humanité. Sans doute celle qui la pousse à se poser des questions sur son existence, avec son âme de femme et son corps synthétique. Les deux se détestent pourtant mais là aussi cohabitent. Motoko est aussi un fantôme à sa façon, hantée constamment par ces questions : est-ce que la conscience détermine l'appellation de vie ? D'où viennent ses souvenirs, sa personnalité ? Qu'est ce est intrinsèque à l'humanité, au-delà de la conscience d'exister ? Motoko cherche sa partie vivante, mais ne la trouve pas du côté des humains.
Comment ne pas oublier que Motoko est à demi machine, dotée d'un cerveau humain. Son cerveau humain fait d'elle une humaine, son corps, une machine. Où se situe-t-elle elle-même ?… De la sensualité se dégage d'elle en même temps que de la froideur et de la distance. Le film 1 renvoie son côté inhumain à la face de façon presque sadique dans la scène de l'automutilation.
[modifier] Impression
Au-delà de l'aspect purement psychologique du personnage, Motoko Kusanagi nous touche instinctivement par sa quête impossible d'une humanité, ou d'une réponse à sa condition. Son regard lui-même est ahurissant : beau, troublant et pourtant étrangement vide et inexpressif, on se sent perdu dans un tourbillon d'émotions contradictoires, telle la pitié, l'envie de protéger, la tristesse mais aussi une certaine admiration.