Mapuches
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Le terme de Mapuche, littéralement "Peuple de la Terre" en mapudungun, désigne les communautés aborigènes de la zone centre-sud du Chili et de l'Argentine, connues également sous le terme tombé en désuétude d'Araucans.
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[modifier] Population mapuche
Selon le recensement de 2002, les Mapuches représentent 4% de la population chilienne (87,3% des indigènes), soit un peu plus de 600 000 personnes. Ils vivent principalement dans les zones rurales de la région de l'Araucanía ainsi que dans la région des Lacs et la région métropolitaine (autrement dit la capitale, Santiago du Chili).
On estime à environ 300 000 leur nombre en Argentine, répartis principalement sur la province du Neuquén, mais aussi sur celles de Río Negro et de Chubut.
[modifier] Communautés mapuches
La culture mapuche s'est étendue aux communautés :
- Picunches (peuple du nord). Ils vivaient entre les fleuves Choapa et Itata. Certains des leurs étaient intégrés à l'Empire Inca. Leur dialecte est connu sous le nom de chilidengu ou chilidungun.
- Huilliches (peuple du sud)
- Pehuenches (peuple duki Pehuén)
- Cuncos
- Mapuches (ou Araucans, les protagonistes de la Guerre d'Arauco contre les Conquistadors)
- Puelches (peuple de l'est)
- Poyas
- Ranquels (Rankul-che: peuple des cannes)
- Tehuelches (ou Patagons selon les espagnols), pour la grande majorité des Tehuelches du nord (Gününaküna, en tehuelche) et une minorité de Tehuelches du sud (Aonikenk, en tehuelche).
- Lafquenches (peuple de la région du Biobio)
[modifier] Histoire
Originaires des Andes chiliennes, ils ont propagé leur culture aux tribus het et tehuelches, de la Pampa à la Patagonie argentine, entre le XVIIIe et le XIXe siècles. Ni les Incas ni les Conquistadors ne réussirent à les soumettre. Cette formidable résistance a inspiré le fameux poème épique La Araucana (1569, 1578 y 1589) d'Alonso de Ercilla.
La résistance de Lautaro, qui apprit la tactique et la stratégie militaires lorsqu'il était prisonnier des Espagnols, et plus tard la rébellion de Pelantaro en 1602, ont fixé la frontière militaire entre Espagnols et Mapuches au niveau de la rivière Biobío. Les Espagnols ne se risqueront plus trop en territoire mapuche.
Après l'Indépendance, l'autoproclamation d'Orélie Antoine de Tounens en tant que Roi de l'Araucanía alarma les autorités chiliennes qui craignaient que cet poussée d'indépendantisme coupe géographiquement le pays en deux. Cornelio Saavedra entreprit alors la Pacification de l'Araucanía, une série de campagnes militaires de conquête et d'extermination qui débouchèrent sur la soumission complète des Mapuches en 1882. Les Mapuches se sont ensuite peu à peu intégrés à la nation chilienne, même si des foyers de résistance ont poursuivi la lutte armée jusqu'à la fin du XXe siècle.
Dans la zone argentine, la pacification menée par le futur président argentin Julio Argentino Roca fut cruelle.
[modifier] Culture
Au XVIe siècle, les Mapuches ou Araucans, organisés en groupes séparés, vivent de chasse et de pêche et d’un peu d’agriculture et d’élevage. Ils sont à l’occasion anthropophages, méprisent les femmes et envoient très tôt les enfants chercher leur nourriture dans la forêt. Ils craignent le Grand-Esprit-Maître-de-l’Univers et pratiquent le culte des morts, ouvrant périodiquement les tombes pour faire la toilette des cadavres. Guerriers redoutables, ils ont une extrême habileté dans le maniement de l’arc, du javelot et du casse-tête.
La société mapuche s'organisait autour d'un lonko, chef de tribu qui soumettait son autorité en cas de guerre importante à un commandant (toqui).
Un sport assez proche du hockey connu sous le nom de palín (ou chueca).
[modifier] langue
La langue mapuche, le mapudungun, est uniquement orale. Elle a servi à transmettre des techniques agricoles, une religion animiste (sans panthéon comme c'est le cas dans les autres civilisations d'origine andine)
[modifier] Religion et croyances
La figure religieuse par excellence est la machi, chargée du culte. Les Mapuches ne pratiquent les sacrifices humains qu'en de très rares occasions, et toujours comme une sorte d'expiation à la suite de grandes catastrophes naturelles (la dernière est survenue après le tremblement de terre de 1960, un des plus dévastateurs de l'Histoire du Chili). Une fête rituelle nommé guillatún.
[modifier] Mythologie mapuche
- Article détaillé : Mythologie mapuche.
Les mythes les plus importants sont, la légende de Trentren Vilu y Caicai Vilu, le spirits Pillán, le kalku, le Chonchón, le spirits Wekufes (exemple: le Piuchen), etc
[modifier] Mapuches célèbres
- Galvarino
Selon la légende les Espagnols lui auraient coupé les mains mais il aurait continué le combat après avoir attaché à ses bras des couteaux.
- Caupolican
- Lautaro
- Colo Colo
Un des plus célèbres : il fut chef de guerre (il était le plus fort de la tribu : il avait porté un tronc d'arbre sur ses épaules pendant 6 jours)
[modifier] Liens
[modifier] Internes
[modifier] Externes
- Dictionnaires
- Sites d'information
- Texte intégral de "La Araucana" en espagnol
[modifier] Bibliographie
[modifier] En français
- Un article très complet
- Monographie sur les dynamiques socioculturelles des Mapuches
- Portrait de la criminalisation du mouvement mapuche dans le Chili démocratique
- Alain Devalpo, Opposition pacifique des Mapuches chiliens, Le Monde Diplomatique, Février 2006
[modifier] En espagnol
- Aldunate, Carlos. 1997. Mapuche: gente de la tierra in Culturas de Chile. Ed. Andrés Bello. Santiago de Chile.
- Bengoa, José. (1985) 1999. Historia del pueblo mapuche: Siglo XIX y XX. LOM Ediciones. Santiago de Chile.
- Hérnandez, Isabel. 2003. Autonomía o ciudadanía incompleta. El pueblo mapuche en Chile y Argentina. Pehuén ed. Santiago de Chile. ISBN 956-160-371-3.
- Saavedra Peléz, Alejandro. 2002. Los Mapuche en la sociedad chilena actual. LOM Ediciones Santiago de Chile ISBN 956-282-490-X.
- Verta, Ricardo, Jose Aywin, Andrea Coñuecar et Elicura Chihauilaf. 2004. El despertar del pueblo mapuche. Nuevos conflicto, viejas demandas. LOM Ediciones Santiago de Chile ISBN 956-282-647-3.
[modifier] En anglais
- Ward Churchill, A Little Matter of Genocide.
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