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Louis Pauwels - Wikipédia

Louis Pauwels

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Louis Pauwels est un journaliste et écrivain français, né en Belgique le 2 août 1920, mort le 28 janvier 1997.

Sommaire

[modifier] Parcours

Instituteur à Athis-Mons de 1939 à 1945 (licence de Lettres interrompue au début de la guerre), Louis Pauwels écrit dans de nombreuses revues littéraires françaises mensuelles dès 1946 (Esprit, Variété…) et durant les années 50. Il participe à la fondation de « Travail et Culture » en 1946 (destinée à la culture des masses, dont il est le secrétaire), puis entre dans les groupes Gurdjieff en 1948 pour quinze longs mois, à l'issue desquels il devient rédacteur en chef de Combat en 1949 et éditorialiste au quotidien Paris-Presse. Il dirigera (entre autres !) la Bibliothèque Mondiale (précurseur du « Livre de Poche »), Carrefour, le mensuel féminin Marie Claire, et la revue Arts et Culture en 1952.

Avec Jacques Bergier rencontré en 1954 alors qu'il était directeur littéraire de La Bibliothèque Mondiale, il écrivit en 1960 Le Matin des Magiciens, et en 1970 la suite interrompue de « L'Homme Eternel ». Toujours avec Bergier (ainsi que François Richaudeau), Il fonde en octobre 1961 la revue bimestrielle Planète (environ 150 pages, format carré, 17 x 17 cm) qui paraîtra jusqu'en mai 1968 (…et sera relancée la même année sous le titre le Nouveau Planète; 64 numéros au total entre les deux éditions). Diverses études hors-série plus fouillées seront publiées dans une collection par auteurs appelée « Encyclopédie Planète » (chaque volume comptant environ 250 pages - une trentaine de volumes)… et les 17 « Anthologies Planètes » déléguées à Jacques Sternberg regrouperont de courts textes d'auteurs sur un sujet donné. Grand ami d'Aimé Michel, lui aussi à la rédaction de « Planète ».

Nombreux articles pour Le Journal du Dimanche en 1975-1976. En 1977, il dirige les services culturels du Figaro, où il établit les bases du Figaro-Magazine, hebdomadaire dont il prend la tête jusqu'en 1993. Membre fondateur de la Fondation Marcel et Monique Odier de Psycho-Physique à Genève en 1992 avec Gabriel Véraldi et Rémy Chauvin, il fut aussi la même année le 1er parrain de Nouvelles, l’Ecole du journalisme à Nice.

Revenu à la foi catholique, il a renié son passé Planète (Alain de Benoist lui dédia ainsi son livre Comment peut-on être païen ? en 1981 (éd. Albin Michel), peu avant sa conversion de novembre 1982 à Acapulco).

Sa fille obtint le Prix Roger-Nimier en 2003.

[modifier] Bibliographie

LIVRES:

  • Franchise 4: où sont les femmes ?, 1945. Première apparition de Louis Pauwels dans le monde de l'édition, dans ce magazine illustré qu'il conçu et réalisa, avec J.Sylveire et P. Faucheux (directeur Pierre Garrigues - n° unique, Paris, curiosa).
  • Saint quelqu'un / Louis Pauwels, ed. du Seuil, 1946.
  • Son tout premier bouquin, juste après la guerre ... son premier appel, son premier pas hors de lui.
  • Cheval blanc / Louis Pauwels / Lanza del Vasto / Julien Gracq, Paris, en deux fascicules, 1947-1948.
  • Les voies de petite communication / Louis Pauwels, ed. du Seuil, 1949. coll. « Pierres Vives ».
  • Paris des rêves / Izis Bidermanas, éd. Clairefontaine, Lausanne, 1950. Divers auteurs contemporains dont Louis Pauwels décrivent le Paris de leurs rêves.
  • Le château du dessous / Louis Pauwels, ed Gallimard, 1952.
  • L'amour monstre : roman / Louis Pauwels. Second du Prix Goncourt 1954 -- Paris : ed. du Seuil, 1954, rééd. 1984,

Amour monstre, amour sorcier, délirant et cruel. L'amant finira sur le bûcher.

  • Monsieur Gurdjieff : documents, témoignages, textes et commentaires sur une société initiatique contemporaine / Louis Pauwels. -- éd. du Seuil 1954, rééd. Albin Michel, 1979 et 1995.

Cette biographie originellement publiée en 1954 se lit comme un roman et, à l'aide de témoignages de ceux qui l'ont connu et suivi, évoque de façon vivante l'étrange figure et la doctrine curieuse qu'enseigna ce mage moderne. Courte mais substantielle préface du chroniqueur pour cette réédition. Comme l'écrivait François Mauriac dans un éditorial du Figaro, en 1954, « il faut que le livre terrible, composé de témoignages, que Louis Pauwels consacre à Monsieur Gurdjieff, le fameux mystagogue, l'homme qui avait rapporté d'Orient une méthode pour tuer le moi, pour redevenir soi-même et pour posséder la terre, le sire du Prieuré d'Avon aux pieds duquel Katherine Mansfield, à bout de souffrances, est venue se coucher et mourir...Monsieur Gurdjieff ! Quel personnage inventé ne pâlirait auprès de lui ! Quel roman noir atteignit jamais à la hauteur de cette histoire vraie ? » A sa publication, ce livre choqua.

  • La gloire de Sacha Guitry / Louis Pauwels. ed C.A.L. 1961. Cinq chefs-d'œuvre sélectionnés et présentés sous la direction de Louis Pauwels
  • En Français dans le texte / Louis Pauwels / Jacques Mousseau / Jean Feller, France-Empire 1962. Reprise d'entretiens télévisés de personnalités du moment.
  • Le matin des magiciens : introduction au réalisme fantastique / Louis Pauwels et Jacques Bergier. éd. Gallimard, 1960.
  • L'homme éternel / Louis Pauwels et Jacques Bergier. éd. Gallimard, 1970. (Embellissement de la vie ; 1)
  • La roulette du Bon Dieu: incroyables mais vraies, 200 histoires / Louis Pauwels (aux commentaires) / Pol Quentin, éd. Hachette, 1971.
  • Président Faust / Louis Pauwels ; textes et poèmes originaux du film TV (dramatique) de Louis Pauwels et Jean Kerchbron ; ill. de Gourmelin. éd. Albin Michel, 1974.
  • Blumroch l'admirable, ou, Le déjeuner du surhomme / Louis Pauwels. éd. Gallimard, 1976. (Folio ; 1062)

Une sorte de séquence au Matin des magiciens, avec la connivence intruse de Bergier en Blumroch. Inflexion plus que réflexion sur le thème de l'hyperanthrope futur avec critique narquoise mais sereine prévenant le lecteur éventuel. Une masse de citations enrobées dans un dialogue piégé qui pourrait être détaché d'un roman de science-fiction (on en cite abondamment d'ailleurs). Tout ceci dans l'optimisme de Lettre ouverte aux gens heureux. À lire entre La gnose de Princeton (citée 3 fois) et Edgar Morin. Pour le plaisir.

  • Histoires magiques de l'histoire de France / Louis Pauwels, Guy Breton. éd. Albin Michel, 1977, tomes 1 et 2.

Par deux spécialistes du genre, un recueil de petits faits biscornus dédaignés par les historiens sérieux: histoires de fantômes, cas de possession et de sorcellerie, etc. Chacun des événements présentés ici est suivi d'une courte discussion et d'une bibliographie: découverte de personnages extraordinaires, faits inexplicables, aventures fabuleuses font partie intégrante de l'histoire des évènements et des mentalités du Moyen Âge à nos jours. De l'envoûtement de Pascal au fantôme de Valmy, du rêve de Descartes aux tables tournantes de Hugo, de l'étrange vision de Catherine de Médicis à Napoléon mythe solaire, de la religion de Robespierre à l'amour mystique d'Auguste Comte.

  • Nouvelles histoires magiques / Louis Pauwels, Guy Breton. éd. Albin Michel, 1978.

Après le succès de leurs deux premières incursions dans les histoires de l'Histoire, les deux auteurs rappliquent avec 30 autres énigmes qui dépassent localement leur pays. Vulgarisation facile et agile des faits inexplicables qui sont la plaie des vrais historiens. Beaucoup de parapsychologie avant la lettre.

  • Histoires extraordinaires / Guy Breton, Louis Pauwels. éd. Albin Michel, 1980.

Trente autres histoires qui intéresseront les lecteurs des trois précédents recueils. Cinq aspects sont ici privilégiés: Les prodiges de l'esprit; Possession et sorcellerie; Contacts avec l'au-delà; Les grands bizarres; Les grandes énigmes. Reprises d'une émission radio à succès, ces histoires vraies gardent leur vivacité et leur étrangeté.

  • Nouvelles histoires extraordinaires / Louis Pauwels, Guy Breton. éd. Albin Michel, 1982.

Un cinquième recueil de 25 faits historiques correspondant à des situations extraordinaires en ce sens qu'ils relèvent, pour la plupart, de la parapsychologie. Nos pouvoirs inconnus, des fantômes parmi nous, les grands illuminés, les grands mystères, voilà les quatre parties de ce recueil dont chaque cas est soumis à un dialogue objectif et pourvu de ses sources bibliographiques.

  • Histoires fantastiques / Guy Breton, Louis Pauwels. éd. Albin Michel, 1983.

6e et dernier ouvrage de la série.

  • Catalogue de l'exposition Dali (au casino de Knokke Le Zoute) / Louis Pauwels. éd. de la Connaissance, 1956, Bruxelles.
  • François d'Assise / Louis Pauwels / Jean Feller / Jean-Pierre Grabet (photos), éd. Hachette, 1958, coll. « Les reportages dans l'histoire ».
  • Les Cent plus beaux poèmes d'amour / (réunis par) Louis Pauwels, éd. Bibliothèque du Club de la femme, 1960.
  • Jean Giono,... Regain / Maximilien Vox / Louis Pauwels (entretiens avec un homme heureux, Jean Giono), éd. Club des Amis du Livre, 1962.
  • Les passions selon Dali / Louis Pauwels. éd Denoel 1968, rééd. 2004.

À la fin des années soixante, Salvador Dalí engage avec Louis Pauwels de longues conversations dans sa maison, à Port-Lligat, au nord de Cadaqués. Dali se livre, met en scène ses intuitions par l'image ou le geste. Brûlant les étapes d'un discours rationalisant, il sert sa vérité crue. Les questions de l’intervieweur se sont effacées pour laisser place à toute la verve du peintre catalan, qui égrène avec humour et impertinence ses idées surréalistes.

  • Les derniers jours de la monogamie / Louis pauwels / Laslo Havas. éd Mercure de France 1969.
  • Témoins de notre temps / Lise Payette, éd. du Jour, Montréal/Canada, 1971: retranscription des entrevues de Louis Pauwels, Georges Simenon, Jean Rostand, Marguerite Duras, Marcel Achard et Hervé Bazin, à Paris en mars 1970, diffusées de juin à septembre 1970 par le réseau français de Radio-Canada, dans l'émission quotidienne « D'un jour à l'autre » de Lise Payette.
  • Lettre ouverte aux gens heureux et qui ont bien raison de l'être. éd. Albin Michel, 1971.(coll. Lettre ouverte).(Réponse dans: Lettre à Louis Pauwels sur les gens inquiets et qui ont bien le droit de l'être / Paul Serant, éd. La Table Ronde, 1972, et dans Lettre aux gens malheureux, et qui ont bien raison de l'être / Jacques Sternberg, éd. Eric Losfeld, coll. L'Extricable, 1972).
  • L'amour à refaire (dossier Planète, 10 ans de recherches) / Louis Pauwels / Wilhelm Reich / Léo Ferret, éditions Planète, 1971.
  • Pierre-Yves Tremois - rencontre: gravures, monotypes / Louis Pauwels / Henry de Montherland / Jean Rostand, éd. Jacques Frapier, 1971, rééd. Frédéric Birr, 1977.
  • La confession impardonnable / Louis Pauwels, éd. Mercure de France, 1972.
  • Louange du tabac / Louis Pauwels. éd Trinckvel, 1972.
  • Ce que je crois / Louis Pauwels. Montréal : Editions La Presse ; éd. Grasset, 1974, dédicacé Au Noble Aimé Michel.

Ce livre est la clef qui nous ouvre le monde de l'Insondable et de l'Impalpable, le grand monde intérieur.

  • Françoise Adnet / Louis Pauwels, éd. Max Fourny (son époux) : Art et industrie : Vilo, 1977.

Reproductions de peintures de l'artiste.

  • L'arche de Noé et les naïfs / Louis Pauwels , assisté de Hélène Renard et de Myriam Sicouri-Roos , ... Irena Polanec; éd. Max Fourny : Art et industrie : Vilo, 1977.

Cent dix-huit reproductions de peintures et de quelques sculptures naïves avec brèves notices biographiques. Intégrées à l'ensemble, une série d'études sur les origines et les significations du mythe de l'arche de Noé accomgnées de documents iconographiques. Index alphabétique des artistes.

  • La Fin du monde ? : études et documents / présentés par Louis Pauwels et Aimé Michel. éd. Retz, 1977.
  • La face cachée de la France / Louis Pauwels, tome 1, éd Seghers, 1978. collection « mémoire vive » (avec chapitre d'Aimé Michel).
  • Comment devient-on ce que l'on est? / Louis Pauwels, éd. Stock, 1978. (Les Grands auteurs)

L'auteur du Matin des magiciens et l'ancien directeur de Planète sont le même homme qui poursuit ici son Ce que je crois en se racontant. Témoignage d'une aventure intérieure, que d'aucuns trouveront trop optimiste et qui sourd d'un malaise d'être incompris. Vaut par la sincérité et la simplicité du ton confidentiel, même si on ne partage pas toujours ses idées qu'il préfère aux êtres.

  • L'apprentissage de la sérénité / Louis Pauwels, éd. Retz : Centre d'étude et de promotion de la lecture, 1978, coll. « Les encyclopédies du mieux-être », Prix Chateaubriand 1978.

Louis Pauwels s'est appliqué sans cesse, au milieu de mille activités et au-delà des modes et des engouements, à approfondir l'enseignement des sages de toutes les époques. Il livre dans ce recueil le meilleur des expériences et des réflexions que cette longue fréquentation lui a permis d'assimiler. Il y joint de nombreuses pensées significatives et quelques textes fondamentaux de ses auteurs préférés: Epictète, saint Augustin, maître Eckhart, Gurdjieff, Ouspenski, Abellio, Teilhard de Chardin et plusieurs autres.

  • Mensuel Lire n°41 de 1979, "Littérature moderne - littérature française": Louis Pauwels, Albert Camus.
  • L'Homme et sa réalisation / Louis Pauwels, Lanza Del Vasto, Gustave Thibon, Maurice Genevoix, etc. ; entretiens recueillis par Éric Edelmann, éd. Beauschesne, 1980.
  • Le droit de parler / Louis Pauwels ; préf. de Jean-Edern Hallier. éd. Albin Michel, 1981.

Recueil des chroniques que l'auteur a rédigés, d'octobre 1977 à mars 1981, pour le Figaro et le Figaro-Magazine. On y retrouve la plume acérée et les thèmes habituels de ce progressiste de droite, anticommuniste farouche et optimiste inconditionnel qui, par-delà ces étiquettes, apparaît avant tout un homme intelligent et indépendant. Ses idées et ses textes plaisent ou déplaisent, ils ne laissent jamais indifférent.

  • Romans / Louis Pauwels. éd. Albin Michel, 1982. Reprise version omnibus de quatre ouvrages antérieurs de l'éditeur.

Hors courants, quatre récits différents qui relèvent de la gnose contemporaine: une aventure spirituelle ambiguë, une description de la passion amoureuse, une initiation spirituelle et le portrait d'un « génie » curieux.

  • Verlinde (les œuvres de) / Louis Pauwels, éd. Natiris, 1983
  • La liberté guide mes pas : chroniques, 1981-1983 / Louis Pauwels. éd. Albin Michel, 1984.

Une sorte de continuation des chroniques parues dans Le droit de parler (1981), sur les thèmes habituels de ce progressiste de droite, anti-communiste farouche et optimiste inconditionnel.

  • Lire Gustave Corcao / Louis Pauwels - essai 500 ex. editions E, 1987. En hommage aux religieux du monastère Bénédictin de Sainte-Madeleine
  • Dix ans de silence : poésies / Louis Pauwels. éd. Grasset, 1989.

Pour Pauwels la poésie, fleur des épreuves, est « ce rien qui nous fait vivre » (P. Cheymol) et l'unité de sa vie est « la divination ». L'auteur a voulu saluer en son exil la poésie déchue.

  • Dali m'a dit / Louis Pauwels. éd. Carrère, 1989.

Réimpression d'un livre paru en 1968 (avec les notes de lecture du peintre) augmentée d'un adieu à l'occasion de sa mort. Dali exprime ici sa pensée sur différents sujets: Gala, la mort, la gloire, l'or, l'érotisme, etc.

  • Andrew Vicari. Vie et œuvres / Louis Pauwels (La Vigonade à Vicari) / Daniel Curzi, éd. G.E.P., 1989, 3000 ex.
  • Le mythe de l'objectivité (étude) / Louis Pauwels, délégué de l'Académie des Beaux-Arts à la séance publique annuelle des cinq Académies de l'Institut de France, le 22 octobre 1991. Thème : « De l'information ».
  • Les orphelins (roman) / Louis Pauwels, éd. de Fallois, 1994, Grand Prix du Roman de la Ville de Paris 1995.

Dans un climat de terrorisme sous la forme enlèvement-rançon, l'hostilité père-fils du grand bourgeois enrichi et du révolté désœuvré. Un récit mouvementé, allusif aux problèmes de notre époque.

  • "50 ans de Notre Histoire: 1945 - 1995", coll "L'aventure du XXe siècle", éd. du Chêne, 1995, sous la direction d'Alain Peyrefitte. Une sélection d'articles d'éditorialistes du Figaro, illustrés: Louis Pauwels, Raymond Aron, André Frossard, Jean d'Ormesson, Franz-Olivier Giesbert, Hélène Carrère d'Encausse, Jean François-Poncet, Georges Suffert...
  • Les dernières chaînes / Louis Pauwels. éd. du Rocher, Monaco, 1997. Posthume. Son testament spirituel, alors qu'il se savait condamné à brêve échéance, après ses deux accidents vasculaires cérébraux. La distance, le défi, la différence, trois étapes intellectuelles et spirituelles que nous décrit l'écrivain avec des formules vécues de sagesse aux fortes résonances gnostiques.
  • Entretiens avec Louis-Ferdinand Céline - CD « Anthologie Louis-Ferdinand Céline 1894 - 1961 » / Louis Pauwels / Albert Zbinden, ed Frémeaux et ass., 2003.
  • Un jour, je me souviendrai de tout / Louis Pauwels. éd. du Rocher, 2005. Posthume.

Louis Pauwels au travers de sa correspondance, de son journal intime, et de textes inédits.

  • Conversation entre Louis Pauwels et Dorothée Blanck la dériveuse, éd. La Soupente (à paraître).


Non publiés:

Le jour des révélés, 1941, essai.

La vallée de Josaphat, 1941, essai.

Le roi mécanique, 1942, pièce de théâtre (tragédie); reprise en conte: Le pouvoir absolu.

Arjuna, 1944, roman.

La place des ailes, 1975, essai.


PREFACES (ou POSTFACES):

  • Veille de fête, Roger Boutefeu, éd. du Seuil, 1950.
  • Lokis et autres drôleries, Prosper Mérimée, 1955, Bibliothèque Mondiale (BM) n°57.
  • Nouvelles asiatiques, comte de Gobineau, 1956, BM n° 80.
  • L'art d'aimer, Ovide, 1957, BM n° 91.
  • Tristan et Iseut, 1957, BM n° 100.
  • Les frères Karamazov, Fiodor Dostoïevski, 1957, BM n° 101 et 102 (Cet étonnant monsieur Gurdjieff 1 à 2).
  • La fille du capitaine, Alexandre Pouchkine, 1957, BM n° 106 (Gurdjieff 3).
  • De Paris à Cadix, Alexandre Dumas, 1957, BM n° 107 (Gurdjieff 4).
  • Belles images de la loterie nationale, éd. Le Bélier, 1961.
  • Je reste un barbare, Roger Boutefeu, éd. du Seuil, 1962.
  • Le Golem, Gustave Meyrink, éd. La Colombe, 1962.
  • Les sociétés secrètes, René Alleau, éd. Planète, 1963. (avec Bergier)
  • Les nuits secrètes de Paris, Guy Breton, éd. Noir et Blanc, 1963.
  • Les Ecarlates. nouvelles, Juan Muntaner (+15 planches hors texte de Arpad Elfer), éd. Cercle du Livre Précieux, 1963.
  • Nouvelles du temps et de l'espace, Genevieve Gennari, éd. Librairie Académique Perrin, 1964.
  • Les enfants terribles, Jean Cocteau, éd. Bernard Grasset (Club des Amis du Livre), 1964.
  • Les Chefs d'œuvre de l'Erotisme, Jacques Sternberg et Alex Grall, éd. Planète, 1965.
  • L'immense voyage : les méditations d'un grand naturaliste, Loren Eiseley, éd. Planète, 1965. (avec Bergier)
  • Cowboy Kate & other stories, Sam Haskins, Crown Publishers, Inc., New York, 1965. (en anglais)
  • Luxure (Lust), Giacomo de Pass, recueil de 12 lithographies, 1967.
  • Gourmelin. Les Chefs d'œuvre du Dessin, Jacques Sternberg et Alex Grall, éd. Planète, 1968.
  • Dictionnaire des sociétés secrètes en Occident, Pierre Mariel, éd. Grasset, 1971.
  • Anna Karénine, Léon Tolstoï, éd. Gallimard, 1972.
  • La découverte de l'Autre, Gustave Corçao, éd. Sainte-Madeleine, 1987.
  • Planète (bandeau: Planète revient), Gabriel Véraldi, éd. du Rocher, 1996. Livre commémoratif, 25 ans après la disparition de sa revue.
  • Françoise Adnet: splendeur du misérabilisme, Mustapha Chelbi, éd. Finzi, 2004.


AUDIOVISUEL:

  • Monsieur Gurdjieff / Louis Pauwels; émission du 15 février 1954 sur la RTF, avec Pierre Lazareff, Jacques Bergier... (reprise radiophonique le 05 avril 1999, émission « Radio Archives » sur France Culture).
  • Campagne électorale pour le référendum, du 11 au 17 septembre 1958: interview de Louis Pauwels le 15 septembre. Document audiovisuel INA.
  • Interview de Michel Debré, alors 1er ministre, le 11 octobre 1959 à la télévision INA.
  • Visage à découvert: Guy Mollet - Louis Pauwels/Jean Farran. Interview par les deux hommes, le 09 novembre 1959, à l'investiture présidentielle de Charles de Gaulle. Document audiovisuel INA/BNF.
  • Interview de Jean Cocteau à Saint-Jean Cap Ferrat, le 11 février 1960 à la télévision INA.
  • En Français dans le texte / Louis Pauwels, Jacques Mousseau / Jean Feller; interview télévisée de personnalités, 1960 - 1961.
  • Le fantastique: littérature et fantastique, interviews de Louis Pauwels, Jacques Bergier, Jean Ray, Thomas Owen..., réalisateur Jean Antoine, R.T.B.F., 1962.
  • Introduction au Réalisme Fantastique / Louis Pauwels. Disque 33 T de 1963: conférence dans l'esprit « Planète » au théâtre de l'Odéon de Paris le 20 novembre 1962, avec Jacques Bergier, Jean Charon et Jean-Louis Barraud.
  • Le relais de l'Amitié. Louis Pauwels présente Jacques Bergier, en 1963 sur Europe 1.
  • Les Encyclopédistes, ou l'inventaire du Savoir, ORTF, documentaire dans la série « Nouveau dimanche: images et idées », 1968 (INA 1975); réalisateur Jean-Charles Brochier, avec la participation de Louis Pauwels, Roland Barthes, Raymond Queneau, Pierre Naville, Alain Pons, Claude Tchou et Robert Mauzi.
  • L'Invité du Dimanche, 1ère chaîne télévisée française, le 08 décembre 1968. Il s'agit de Louis Pauwels.
  • En Toutes Lettres. Emission du 08 janvier 1969 sur la 1ère chaîne télévisée française, à propos du roman de René Barjavel « La Nuit des temps », avec la participation de Louis Pauwels, Jacques Bergier, Jean Ferniot, André Cayatte, Roger Chapelain-Midy et Pierre Cardin. Réalisation Pierre Viallet et Charles Chabou.
  • D'un jour à l'autre, été 1970, réseau français de Radio-Canada, intervieweuse Lise Payette. Diffusion d'une entrevue avec Louis Pauwels à Paris datée de mars 1970. Reprise dans l'ouvrage « Témoins de notre temps », éd. du Jour, Montréal, 1971.
  • Format 30. Entretien avec Louis Pauwels et Jacques Bergier. Télévision canadienne française, le 01 janvier 1971.
  • Radio Monte Carlo, thème « Le retour du diable », débat de Louis Pauwels avec Rouget, de l'Union Rationaliste, le 03 décembre 1973.
  • L'Invité d'un autre Monde, télévision française chaque samedi après-midi, 1974 - 1975. Louis Pauwels reçoit une personnalité hebdomadaire (Aimé Michel...)
  • France Culture, émission "Parti pris", le 05 février 1976: consacrée à Louis Pauwels pour la sortie de son livre (ref. suivante)
  • "Apostrophe", le 06 février 1976: critique du livre "Blumroch l'admirable", avec Bernard Pivot (INA/BNF)
  • Louis Pauwels: autoportrait . Entretien avec l’auteur ; intervieweuse Anne Andreu, réalisateur André Maurice, 1977, collection « L’Homme en Question », FR3 prod. (INA)
  • Louis Pauwels, série « L'Homme en Question », dimanche 31 juillet 1977, 20 H 30 sur FR3. Paul Giamoli anime un débat autour de l'auteur, après un reportage (cf. supra) qui lui est consacré. Réalisation André Maurice et Guy Beligmann.
  • René Barjavel, série « L'Homme en Question », dimanche 7 aout 1977, 20 H 30 sur FR3. Anne Sinclair anime un débat où l'auteur est questionné par Louis Pauwels son ami, Raymond Castans, Pierre Démeron et Jean-Louis Ezine.
  • Radioscopie(s) de Louis Pauwels par Jacques Chancel, le 20 février 1978, le 19 juin 1980, le 27 mai 1981 (les 3 INA et BNF), et le 10 avril 1987.
  • Louis Pauwels (titre). Reportage sur l’auteur; interviewer Michel Polac, réalisateur Maurice Dugowson, 1988, collection « Libre Echange », MK2 éditions (Marin Karmitz prod.), M6 distrib.
  • France-Culture, émission radiophonique sur et avec Louis Pauwels, le matin du 19 mai 1989.
  • Apostrophe / Bernard Pivot, sur Antenne 2 le 19 mai 1989 en soirée, thème « La soirée des Magiciens », avec Louis Pauwels, Robert Merle, John Irving et Jacques Attali.
  • Emission télévisée « 7 sur 7 », sur TF1, animée par Anne Sinclair, le dimanche 04 juin 1989.
  • Le Cercle de minuit / Laure Adler, émission télévisée sur Antenne 2, en 1996 (dernière apparition TV).


Théâtre:

  • Les chroniques martiennes, 1966, d'après Ray Bradbury (adaptation dramatique de Louis Pauwels et de Jean-Louis Barrault, mise en scène par Jean-Marie Serreau et Jean-Pierre Grandval, dans des décors de Jacques Noël).


Télévision:

  • Le Golem, 18 février 1967, d'après Gustav Meyrink.
  • Président Faust, 12 janvier 1974, œuvre personnelle (avec conseils de Bergier).
  • Les roses de Manara, 1975, d'après Don Juan (déjà précédé d'un texte de 22p. préparatoire, dans Marie-France de février 1957: Don Juan, sa véritable histoire).
  • Les jeunes filles, d'après Henri de Montherlant.


Non réalisée:

L'adaptation cinématographique de « L'Amour monstre » par Ingmar Bergman, en 1973, avec Jeanne Moreau (titre prévu: « Les monstres de la vie »).


DIRECTEUR DE COLLECTIONS:

"Bibliothèque Mondiale"

"Lumière Interdite"

"Le Club des femmes"

"Les reportages dans l'histoire"

"Bibliothèque de l'irrationnel et des grands mystères"

"Histoire des personnages mystérieux et des sociétés secrètes"

"Histoire des idées, des héros, des sociétés de la France secrète et de l'occident"


BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE:

  • Le mariage de Louis Pauwels (avec Elina Labourdette), Paris Match, n° 382, du 04 aout 1956 (reportage photographique au Mesnil-le-Roy)
  • Dieu dans la littérature d'aujourd'hui, Gérard Mourgue, éd. France-Empire, 1961, tome 1. La religion dans l'œuvre de Louis Pauwels (avant sa conversion tardive au catholicisme), sur une vingtaine de pages parmi d'autres auteurs contemporains français.
  • Pauwels affronte le Sida mental, mensuel Globe, avril 1987, grand entretien avec Lio: Louis Pauwels s'explique sur l'affaire.
  • Pauwels, ou le malentendu / Gabriel Veraldi. éd. Grasset, 1989.

L'auteur du Matin des magiciens, fondateur de la revue Planète et directeur du Figaro magazine est un des personnages les plus importants et les plus contestés du milieu intellectuel et médiatique parisien. On le retrouve à l'origine de quelques-uns des courants de pensée et des entreprises de presse qui ont connu le plus de succès au cours des dernières décennies. G. Veraldi en trace un portrait fouillé, où l'affection n'empêche pas l'objectivité.

  • Hommage à Louis Pauwels, Le Figaro Magazine, n° 16318, du 1er février 1997 (et complément dans Madame-Figaro du 15 février 1997).
  • Le testament spirituel de Louis Pauwels, Le Figaro Magazine, n° 16365, du 28 mars 1997.
  • Gregory Gutierez, « Le discours du Réalisme fantastique: la revue Planète », Université de la Sorbonne, Paris IV, UFR de Langue Française, Maîtrise de Lettres Modernes Spécialisées, Mémoire LF499, 1998.
  • Par 4 chemins, Radio-Canada, billet de Michel Polak (..."vieille connaissance" de Louis Pauwels !), le 16 décembre 1998.
  • Fille à papa / Marie-Claire Pauwels (sa fille, directrice du Figaro-Madame). éd. Albin Michel, 2003 (Prix Robert Nimier 2004).

[modifier] Honneurs et récompenses

  • Second (-1 voix) du prix Goncourt en décembre 1955
  • Prix Albert Olivier en 1974
  • Prix René de Chateaubriand en 1977
  • Prix Saint-Marc de la ville de Venise en 1981
  • Meilleur fumeur de l'Académie des fumeurs de pipe, à Saint-Claude, en octobre 1982
  • Présenté à l'Académie française en 1984, et le 11 décembre 1989
  • Membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1985 (section Membre Libre)
  • Citoyen d'honneur de la ville de Gand, lieu de sa naissance en Belgique, en 1986
  • Officier de la Légion d'Honneur en 1994 (Chevalier en 1974)
  • Grand Prix du Roman de la ville de Paris en 1995
  • Instigateur de l'Omnium des Libertés en 1996

[modifier] Quelques citations

[modifier] De lui-même

Les faibles ont des problèmes. Les forts ont des solutions.

L'égalité est une injustice faite aux plus capables.

Ceux qui craignent, avec tant de bonté, qu’on lave le cerveau d’un quidam savent laver le cerveau d’une nation.

L'indifférence n'est pas une fatigue de l'âge. C'est la cessation des choix.

Gardons-nous d'appeler amour ce qui relève seulement du hasardeux frisson et de la brève moiteur.

Chaque fois que le christianisme s'efface, l'idée de bonheur resurgit.

Les esprits sont comme les parachutes. Ils ne fonctionnent que quand ils sont ouverts.

Tout ce qui est important est ignoré.

Sur cette Planète tous les hommes meurent, mais peu Vivent.

Plus vous serez fanatiques, plus vous serez éclairés !

Il y a plus important que survivre, c'est se sentir hors d'atteinte.

Quand il y a discrédit du divin et de l'humain, le crédit du tyran est en hausse.

Avec l'ère des machines, beaucoup d'esprits se croient robots.

Quand on est sur une haute montagne et que tout en bas deux hommes s'égorgent, on doit croire qu'ils s'amusent.

Une conscience qui s'élargit est une conscience qui doute.

Plus une philosophie est élevée, plus elle donne des ailes aux gorets.

Ce n'est pas le monde qui est désespérant, c'est notre regard sur le monde.

Avec ses ténébreux orages, ses vertiges suicidaires, ses dévorations d'absolu, la jeunesse est l'âge le moins fait pour le bonheur.

Les malheurs qui ne nous tuent pas nous grandissent.

L'homme de qualité exige tout de soi. C'est un souverain. L'homme sans qualité exige tout des autres. C'est un despote.

Tous les humains meurent, peu ont vécu.

L'action est tout. Le gloire n'est rien.

On a créé de l'énergie, mais on a détruit de la chaleur humaine.

Je gage que peu de choses nous séparent. Sauf des opinions.

Le mystère est naturel aux intelligents.

L'imbécile veut changer le monde. L'intelligent se contente de le gérer.

Vous savez, quand on vieillit, le pire ce n'est pas d'être moins désirable, c'est de ne plus désirer...

Dieu n'est pas juste. Dieu qui a tout, n'a pas de balance.

Il n'y a de la pensée que s'il y a défi.

L'idée que nous sommes fugaces sous un ciel à jamais fixe est une illusion de berger.

La plupart des hommes ont des incidents. Quelques-uns ont des destins.

Il n'y a qu'une morale : vaincre tous les obstacles qui nous empêchent de nous surpasser.

Le pouvoir des choses sur l'homme est plus propre que le pouvoir d'un homme sur un autre homme.

Le taux de liberté dans une société ne se mesure pas aux déclarations de ses gouvernements, mais à la part que saisit l'État sur le gain des gens.

Le sort du riche n'est pas lié au sort du pays. Le riche appartient au monde sans frontières de la Puissance.

La philosophie, pour quoi faire ? Pour nous faire.

Il existe deux façons d'aller à la sagesse: se priver de tout, c'est dangereux; la satiété est plus sûre.

La chenille qui interroge son futur s'imagine sur-chenille.

L'intelligence n'est pas suicidaire, elle est comme Dieu. Et Dieu peut tout, sauf se suicider.

Ce n'est pas parce qu'un sentiment devient général qu'il devient vérité.

La joie de vivre n'est pas un but, mais un devoir.

Seule la paresse fatigue le cerveau.

Au sommet de la puissance, on ne voit plus rien du tout.

Je commence à découvrir le bonheur. Il ne ressemble pas du tout à l'existence.

Contre la peur, un seul remède : le courage.

On est tous frères, c'est entendu. Mais on n'est pas jumeaux.

Comprendre, c'est regarder, s'émerveiller, s'élargir sans cesse.

Pas de libération sans un minimum de rigueur, de règles, d'interdits consentis, assumés, pour être ensuite surmontés et distancés

S’il suffisait de s’asseoir en pliant les jambes pour avoir le satori, toutes les grenouilles auraient le satori.

Vous êtes susceptibles d'être critiqués par trois sortes de gens : ceux qui font le contraire, ceux qui ne font rien, et ceux qui font la même chose.

Vous partagez tout avec un être. Et vous diminuez de moitié.

Qui a été capable de s'émerveiller, même s'il doit un jour être écrasé par le monde, a su qu'il était utile et bon d'être homme.

Connaître est, en effet, démystifier.

Il est difficile de s'accepter. Il faut y mettre du sien.

On ne le dira jamais assez : les vieux cons sont simplement d'anciens jeunes cons.

Se sentir solidaire n'empêche pas de rester solitaire.

Formuler le réel relève du sacré.

La seule paix définitive est celle des cimetières.

En mourant, un soir du 31 décembre, mon père m'a dit : " Il ne faut pas trop compter sur Dieu, mais peut-être que Dieu compte sur nous... "

«L'ironie de ma position, c'est que j'étais souvent au Figaro en opposition avec les gens qui m'approuvaient. Leurs raisons n'étaient pas les miennes. Ils pensaient à tort que je défendais leurs privilèges. J' étais frappé de leur manque d'intérêt pour la culture. Ils n'en acceptaient et n'en retenaient que ce qui les confortait dans leur statut de bourgeois.»

[modifier] Eloge à l'Académie des Beaux-Arts (extrait)

"Il y a des hommes que la mort livre tout préparés, la notice nécrologique dûment calibrée, soigneusement apprêtés pour un grand sommeil et un éternel oubli. Il y a des hommes que la mort nous présente (...) défigurés par la haine qu'on leur voue comme par l'admiration d'un petit troupeau d'adorateurs. Louis Pauwels est de ces derniers. On s'en réjouira en pensant qu'il prend ainsi des assurances sur l'avenir quand les autres, ces morts si ternes et si lisses, ne seront plus rien. On déplorera qu'une carrière aussi diverse, contrastée, aventureuse, soit réduite à son ultime phase. Louis Pauwels est donc mort à droite, très à droite, pour certains fascisant et antisémite. C'est ainsi que la plupart le voient aujourd'hui ; c'est ainsi qu'il se savait vu, tour à tour blessé de cette caricature et fier d'être ainsi méconnu. Oublié, en effet, le romancier, le poète, l'essayiste. Oubliées les prises de positions courageuses contre la peine de mort et le soutien apporté à Robert Badinter, face à un lectorat qui ne réclamait pas tant de mansuétude. Oubliés les avatars d'une vie exceptionnelle qui fit de cet enfant pauvre un journaliste et patron de presse redoutés. Souvent il reconnaissait avoir tout fait pour susciter cette réserve ou cette détestation, citant volontiers Saint-Simon : «mon estime pour moi-même a toujours augmenté dans la mesure du tort que je faisais à ma réputation»".

[modifier] Aux détracteurs

« Je ne savais pas que le directeur de l’école du boulevard d’Auteuil faisait partie de la Croix-Rouge. Jeudi, je suis allé chez lui pour parler de la rentrée d’octobre[1], de la classe, du métier. En ce moment, je regrette d’être en vacances. On l’appelle au téléphone et il me demande de l’accompagner jusqu’à un garage de la rue Chardon-Lagache.

On venait d’y déposer des jeunes hommes de la Résistance, fusillés à la cascade du Bois de Boulogne, achevés à la grenade; ils étaient sur deux rangs, les bras tendus ou pliés. Avec trois ou quatre garçons au hasard, et les sœurs de charité, j’ai fait leur toilette. Il fallait frotter durement les joues, les fronts, les poitrines enduites de sang et de terre. Alors des trous apparaissent, il naît autour une auréole violette et le reste, c’est de la chair pâle sous les chemises déchirées qu’on retrousse, le pantalon qu’on achève de déchirer. Ceux qui ont reçu les grenades ont le ventre défoncé, ou l’épaule enlevée, ou c’est leur tête qui éclate et qui finit de se répandre; on jette de la sciure avant de se pencher sur les corps, on en jette tout autour pour ne pas poser sa semelle à même le sang et les débris.

Quand la toilette est finie, on se rend compte qu’on baigne dans une odeur de boucherie, avec quelque chose de fétide qui vient en vagues dans cette odeur, et les yeux vous reviennent, et le nez, et les mains, tout cela vous appartient. On voit qu’on est debout au-dessus des hommes morts. On les regarde les uns après les autres. On n’ose plus les regarder. Et vous vous forcez à les regarder encore en fabriquant très vite une cage pour votre pitié, parce qu’il faudra faire aussi la mise en bière.

On a identifié un corps, c’est celui d’un jeune médecin et quand je me retourne, le père est là, un monsieur gros et rouge, il est à genoux, il va soulever le papier blanc qu’on a mis sur eux, il le soulève, il embrasse partout la tête placée de profil, la poitrine avec ses trous, il met la main dans les cheveux et derrière les cheveux d’où tombe ce sang. Un autre homme, debout près de lui, grimace, face à une vieille femme pleurante, et il risque une petite main devant ses yeux.

Je vois celui de l’autre bout de la rangée les bras dressés, des jambes abandonnées, de l’autre bout de l’odeur et du sang. On a apporté les cercueils, on les a dévissés, on a versé la sciure au fond et il a fallu les prendre par les épaules et par les pieds. Ils revivaient un peu au bout de nos mains, et on avait du mal à tasser les plus grands, à appuyer sur les poignets et les genoux, pour que tout rentre quand même, pour que tout disparaisse, sauf de mon cœur, sauf de mon sommeil, sauf d’une seconde dans dix ou dans vingt ans, quand je m’arrêterai de sourire au milieu d’un bonheur.

Vendredi, je n’ai rien pu faire. Samedi, Paris a commencé à prendre les armes et je passe les journées et les soirs à la fenêtre, guettant les voitures, les coups de feu, les nouvelles, le grand bruit qui ne vient pas, cette joie qui va tous nous bousculer bientôt. On est bourré jusqu’aux lèvres de cris, d’heureux cris; on ne peut pas encore les crier et la mort est à la porte avec ces vaches vertes encore chez nous.

Et toute cette jeunesse qui se livre à la guerre sans y croire, avec l’espoir petit de découvrir dans le voisinage de la mort ce que l’on ne lui a pas donné dans l’aube de la vie. »

Louis Pauwels, Aout 1944 (à 24 ans, durant la Libération de Paris) ; confidences extraites de son Journal Intime, reproduites dans « Un jour, je me souviendrai de tout », 2004.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes


[modifier] Notes

  1. Pauwels était alors instituteur à Athis-Mons depuis 4 ans.
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