Les Chevaliers du ciel (2005)

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Les Chevaliers du ciel est un film d'aventures français réalisé par Gérard Pirès et sorti en 2005.

Sommaire 1 Critique 2 Fiche technique 3 Distribution 4 Autour du film 5 Voir aussi 5.1 Articles connexes 5.2 Liens externes 6 Sources

[modifier] Critique

Le scénario, crédible, sert souvent à démontrer les capacités des avions de chasse français. Il suffit de quelques scènes, d'un réalisme saisissant, pour se rendre compte de la puissance destructice de ces avions, ainsi que de la technologie très avancée à laquelle ils font appel.

Les deux personnages principaux font montre de rigueur, d'héroïsme et de loyauté. Orgueilleux, ils aiment croire qu'ils sont seuls maîtres à bord de leur avion. Prêts à coopérer s'ils sont convaincus du bien-fondé des décisions prises en haut-lieu, ils sont aussi prêts à défendre leur honneur face à un adversaire tenace.

Le film montre toute la rigueur dont est capable la hiérarchie militaire, tant pour appuyer son verdict que pour punir les soldats qui désobéissent. On y voit également la grande camaraderie des pilotes oeuvrant en tandem, prêts à sacrifier leur carrière au nom de l'amitié. Tous les personnages ont un caractère crédible, ce qui augmente la sensation de réalisme du film.

Les complots ne sont plus l'apanage des hommes, ce qui donne un film en phase avec les valeurs du XXI^e siècle. L'action se déroule dans plusieurs pays, ce qui souligne la mondialisation des échanges. Au final, il s'agit d'un film contemporain qui démontre le souci de rigueur du cinéaste, des acteurs et de l'équipe de tournage.

[modifier] Fiche technique

• Titre : Les Chevaliers du ciel
• Réalisation : Gérard Pirès
• Scénario : Gilles Malençon, inspiré de l'œuvre d'Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier
• Production : Eric Altmeyer, Nicolas Altmeyer et Christopher Granier-Deferre
• Budget : 19,61 millions d'euros
• Musique : Chris Corner
• Photographie : Pascal Lebègue
• Montage : Véronique Lange
• Décors : Jean-Pierre Fouillet
• Pays d'origine : France
• Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
• Genre : Action
• Durée : 102 minutes
• Dates de sortie : 15 octobre 2005 (festival de Saint-Jean-de-Luz), 9 novembre 2005 (Belgique, France), 23 février 2006 (Allemagne)

[modifier] Distribution

• Benoît Magimel : Capitaine Antoine « Walk'n » Marchelli
• Clovis Cornillac : Capitaine Sébastien « Fahrenheit » Vallois
• Géraldine Pailhas : Maelle Coste
• Philippe Torreton : Bertrand
• Rey Reyes : Stardust
• Alice Taglioni : Lieutenant Estelle « Pitbull » Kass
• Jean-Baptiste Puech : iPod
• Christophe Reymond : Stan
• Cédric Chevalme : Bandit
• Frédéric Cherboeuf : Tala
• Yannick Laurent : Grizzly
• Alexandre de Seze : Bunker
• Axel Kiener : L'Ankou
• Mathieu Delarive : Wanai
• Simon Buret : Jackpot

[modifier] Autour du film

Gérard Pirès est reconnu comme un fanatique du vol, possédant maints brevets de pilote.^[1] Il est dès lors naturel qu'il s'intéresse à un tel projet. Les producteurs et Pirès, après avoir lu des bandes dessinées publiées un peu partout sur le planète, décident de se baser sur les aventures de deux pilotes de chasse fictifs français : Tanguy et Laverdure, bande dessinée scénarisée par Jean-Michel Charlier et dessinée par Albert Uderzo.

Cependant, lors la préparation, Pirès et le scénariste réalisent que le projet n'est pas viable dans sa forme initiale. En effet, les problèmes géopolitiques ont changé et la part donnée aux femmes est trop mince. C'est pourquoi ils décident d'adapter très librement les aventures de la bande dessinée.^[2]

Dès le départ, le film reçoit le soutien du Ministère de la Défense et de l'Armée de l'Air. En effet, il s'agit d'une vitrine remarquable pour attirer les jeunes vers le métier de pilote de chasse. Cet appui permet, durant 12 semaines, le tournage aérien en compagnie des meilleurs pilotes de chasse français des bases d'Orange et de Djibouti.

Au contraire de Top Gun, autre film mettant en valeur des avions de chasse, la plupart des scènes de combats aériens^[3] ont été créées à partir d'images prises en vol. Ces prises de vue ont été effectuées pendant une période de trois mois à l'aide d'un bidon à carburant spécialement conçu par Dassault Aviation. Ce bidon, embarqué sur différents avions de chasse, comportait jusqu'à cinq caméras commandées à distance par radio.

Pour ce film à saveur technologique, Pirès souhaite diriger des acteurs à même de comprendre le jargon des pilotes de chasse. Un nom lui vient immédiatement à l'esprit : Benoît Magimel, habitué des films d'aventures avec mécaniques. Par contre, il faut lui trouver un coéquipier. Pirès porte délibérement son choix sur son contraire, un homme en émotions près du Laverdure de Charlier, personnage qui s'émoustille facilement en présence des femmes. Ce sera Clovis Cornillac, plus costaud que Magimel, tout en ayant un visage moins tranché au couteau.

Pour assurer le réalisme des scènes, trois acteurs ont accès à la technologie française en matière de simulateur de vol : Magimel, Cornillac et Alice Taglioni. Le ministère de la Défense ne se cache pas qu'il a dû déroger au secret militaire pour autoriser cet accès.^[4] Cependant, il ne suffit pas de placer des personnes dans un simulateur pour qu'elles deviennent des spécialistes du vol à réaction et du combat aérien. L'Armée de l'air française affecte à l'équipe de tournage un pilote de chasse, le commandant Stéphane Garnier. Sans lui, selon Pirès, les scènes de combat auraient manqué de réalisme et les acteurs principaux auraient passé pour des amateurs.

Pour la scène se déroulant au-dessus de Paris, Pirès profite du défilé national du 14 juillet. Il a fait appel au concours de l'Armée de l'air, seule autorisée à circuler au-dessus de Paris lors de cette fête.

La France possédant une base militaire à Djibouti, pays aux paysages très variés, c'est sur elle et ses environs que le tournage se fait pour la partie du film se déroulant en Afrique. Avant le départ, les soldats français affirment à l'équipe de tournage qule pays est dur à vivre, avec une température d'au moins 50°C. Cependant, arrivée sur place, l'équipe se rend compte qu'il fait plutôt 36°C^[5], à son grand soulagement.

La post-production est une étape cruciale pour un tel film. Souvent, elle commence pendant le tournage et se termine plusieurs mois après. Pendant que Pirès est en tournage, tant à Djibouti qu'en France, il reçoit les épreuves envoyées par La Maison, agence spécialisée dans les effets spéciaux pour le cinéma. Il doit non seulement diriger les acteurs, mais aussi se concentrer sur le produit final. Tâches qu'il mènera à bien. Pour les besoins du film, ce sera sept mois de post-production, une longue période selon la responsable de La Maison.

Pour augmenter le réalisme du film, Pirès souhaite que les pilotes emploient des visières transparentes et ombrées. Cependant, toutes les scènes sont filmées dans un module où seul le cockpit du Mirage 2000 est reproduit de façon réaliste. Ces visières étant réflexives, les images qui y apparaissent ne sont pas celles que voient un pilote en vol, mais bien celles de l'intérieur du module. La Maison s'est attachée à reproduire, le plus exactement possible, les paysages que verrait un pilote à bord de son avion. Par après, ces images ont été projetées sur les visières, ce qui augmente la sensation de réalisme.

La bande sonore du film est confiée à Chris Corner, un Britannique qui comprend peu le français, mais qui est porté en haute estime par le Music Supervisor du film.^[6] Pour Corner, c'est une première, car il n'a jamais créé de bande sonore, même pour une publicité. Il fait remarquer que les séquences filmées sont chronométrés, ce qui l'oblige à élaguer ou allonger certaines compositions. Il saura marier son style aux besoins du film, étant capable de, littéralement, casser les oreilles lorsque les avions sont en plein combat, tout comme de composer une musique éthérée pour souligner un moment magique.

Pirès affirme qu'on ne verra pas de sitôt un film semblable, car il a demandé les apports tant monétaire qu'en nature de différents partenaires qui se sentaient mobilisés par une telle expérience. De plus, le responsable aux relations extérieures prétend que même avec un budget dix fois supérieur, le film n'existerait pas aujourd'hui sans le concours de l'Armée de l'air française.^[7]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

• Tanguy et Laverdure, univers de fiction
• Top Gun, film d'aventure américain

[modifier] Liens externes

• Site officiel
• Les Chevaliers du ciel sur AlloCiné
• (fr+en) Les Chevaliers du ciel sur l'Internet Movie Database

[modifier] Sources