Julien Friedler
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Ecrivain et artiste Julien Friedler est né à Bruxelles en 1950. Son œuvre, sous sa forme picturale et plastique, apparaît récemment dans un parcours jalonné de publications littéraires. Elle arrive, en 1997 après une expérience d’écrivain et une pratique de la psychanalyse qui constituent les étapes majeures d’une vie qui se déroule en forme de quête d’une vérité première. Toutes les expériences de l’artiste et ses tentatives appartiennent à une recherche que la pratique philosophique ne lui a pas permis d’atteindre pleinement, et qui a découvert l’art comme source « d’une vérité supportable », à la fois expression poétique et esthétique, qui consent à « la mise en image des mythes de l’humanité ».
Réflexion fondamentale sur l’idée du Réel, son œuvre se matérialise sous forme d’écrits, de tableaux, de performances qu’il réalise comme autant d’éléments qui constituent un univers complexe, ambigu, aux perspectives fuyantes, que Friedler, dans sa globalité appelle le Boz. Le Boz englobe des mondes qui se chevauchent entre réalité et créations mentales et propose un univers où l’artiste et ses créations se meuvent sur un terrain d’égale existence, en dialogue ou en controverse sur des thème comme la réalité ou la liberté. L’une des figures majeures de cette Univers est Jack Balance, Clone de l’artiste, clown qui exprime à travers des performance certaines opinions grinçantes, certaines détresses fondamentales qui font de lui un personnage pathétique, en rébellion face à son Créateur.
Friedler manipule le paradoxe, mais cependant, une logique existe dans cette incohérence apparente. « Le fil rouge de mon activité, souligne Julien Friedler, est une sorte d’archéologie de l’esprit et des passions, une tentative de déterrer ce qui constitue le fond passionnel des individus. Je le fais à la fois sur le plan théorique, par une réflexion sur la psychanalyse, et à un niveau poétique, dans des textes qui renvoient souvent à l’enfance, et dans mes tableaux. Mais dans cette part là de mon activité, le conscient est minimal, c’est de l’ordre d’une mini-transe qui me donne beaucoup plus de plaisir que le travail littéraire. J’aime énormément manipuler la matière, lui donner du volume… »
Il a choisi l’esthétique comme réponse à l’angoissante interrogation sur l’existence, dans la définition de Kierkegaard du Juif errant Ahasvérus qui incarne le désespoir et aussi du Faust qui incarne le doute. Un art ludique pour rendre acceptable le tragique de la vie. « Dieu sourit aux Anges », dit Friedler, « La tristesse est un péché » dit l’antique dicton juif.
Son œuvre est donc à la fois tragique et désespérée, mais éclairée par une force de vie qui porte l’artiste à osciller entre des alternances extrêmes qui expriment tantôt l’emprisonnement, dont l’usage de la cage dans son œuvre en est le symbole le plus marquant, tantôt la libération, dont les tableaux colorés et jaillissants sont l’expression la plus vive, tantôt l’apaisement qui, dans le cycle de La Parole des Anges, habité par le geste répétitif et psalmodiant de l’écriture, rappelle la prière ou l’accomplissement d’un acte rituel. Nous retrouverons ces tableaux du Cycle de la Parole des Anges, ainsi que l’Installation, « Les innocents » au Passage de Retz, à Paris.
Les parcours de Julien Friedler se chevauchent et composent un tableau de vie fait de morceaux d’existence qui s’entrelacent d’une manière complexe créant les multiples facettes d’un personnage que la diversité et l’ambiguïté intéressent.
Spirit Of Boz, l'oeuvre de Julien Friedler sous forme d'hypertexte
Le site personnel de Julien Friedler
Une série de photos faites par Sonia Bressler dans l'atelier Bruxellois de Julien Friedler
Note de lecture sur « Psychanalyse et neuroscience » de Julien Friedler
Le site de « La Moire », l'école de Psychanalyse fondée par Julien Friedler en 1994
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