Jean-Claude Romand
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Jean-Claude Romand, né le 11 février 1954 à Lons-le-Saunier, est un homme devenu célèbre après l'assassinat en 1993 de sa femme, ses enfants et ses parents, faits pour lesquels il a été condamné en 1996 à la réclusion criminelle à perpétuité (avec une période de 22 ans de sûreté).
Un dimanche d'hiver à son domicile de Prévessin-Moëns, il tua sa femme à l'aide d'un rouleau à pâtisserie, puis sa fille Caroline, âgée de 7 ans, et son fils Antoine, 5 ans, à l'aide d'une carabine 22 long rifle. Après cette tuerie, il rangea la maison, sortit en ville et passa la soirée à zapper la télévision comme si rien n'était passé. Parti déjeuner chez ses parents dans leur maison de Clairvaux-les-Lacs, il les tue selon le même mode opératoire. Enfin, il rentre chez lui, et met le feu à sa maison dans la nuit du dimanche au lundi, après avoir avalé des barbituriques. Mais le feu a éclaté à l'heure où passent les éboueurs, ce qui permet aux pompiers de le sauver. Les pompiers retrouveront les corps des enfants et de la mère à l'étage dans leurs chambres respectives, imbibés d'essence.
L'enquête montrera rapidement que Jean-Claude Romand n'est pas l'homme que décrivent ses proches. Sans travail, il avait berné sa famille et ses amis durant des années en se disant médecin et chercheur à l'OMS (Organisation mondiale de la santé). En fait, il n'avait jamais dépassé le stade de la deuxième année d'études de médecine, et vivait des sommes d'argent qu'il avait escroquées au fil des ans dans son cercle de relations - il avait été jusqu'à vendre à prix d'or de faux médicaments contre le cancer. Il semble qu'au moment des faits, sa famille était sur le point de découvrir la vérité à son sujet ; de plus, ses ressources s'étaient progressivement épuisées. Acculé, pris à son propre piège, il n'avait trouvé que la solution de l'assassinat.
Ce fait divers singulier a d'une part inspiré le roman l'Adversaire d'Emmanuel Carrère, adapté par la suite à l'écran : l'Adversaire, réalisé par Nicole Garcia. Le film L'Emploi du temps de Laurent Cantet est une adaptation très libre du même fait divers, mais ne reprend que le thème de l'imposture, et non la dimension criminelle de l'affaire.
