Institut universitaire de formation des maîtres
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Un Institut Universitaire de Formation des Maîtres (abrégé en IUFM) est un établissement public d'enseignement supérieur de l'Éducation nationale française chargé de la formation des enseignants dans chaque académie. Les 31 IUFM existants, sous statut juridique d'établissement public administratif (EPA), sont dirigés par un directeur nommé par le ministre en charge de l'enseignement supérieur et administrés par un conseil présidé par le recteur d'académie.
Il assure la préparation aux concours d'admission (concours de recrutement des professeurs des écoles : CRPE et CAPES, même si dans la pratique les IUFM délèguent le plus souvent la préparation au CAPES aux universités). Ensuite, ses formateurs assurent la formation initiale des nouveaux enseignants. C'est l'IUFM qui organise la formation continue des personnels enseignants depuis la suppression des MAFPEN en 1998.
Les IUFM ont remplacé en 1991 les écoles normales d'instituteurs, les centres pédagogiques régionaux (CPR) et les écoles normales nationales d'apprentissage, en application de la loi du 10 juillet 1989.
Leur création s'est inscrite dans un mouvement de rapprochement entre les instituteurs des écoles et les professeurs du secondaire, désormais tous recrutés après la licence et aux revenus sensiblement proches. Malgré le souhait d'établir dans les IUFM une culture commune entre premier et second degré, la plupart des analyses constatent le maintien de grandes disparités entre professeurs des écoles et professeurs des lycées et collèges.
La pédagogie que proposent les IUFM est l'objet de critiques récurrentes, souvent contradictoires. On leur reproche d'être trop « théoriques », mais aussi de vouloir imposer une pédagogie officielle égalitariste qui aurait pour résultat le nivellement par le bas. On pointe volontiers le faible niveau des étudiants, mais aussi de leurs formateurs. À l'horizon 2007, les IUFM pourraient être intégrés à l'Université. Or les réformes successives tendent plutôt à placer directement les stagiaires sur le terrain, ou à renforcer le rôle dans la formation des inspections.
Les formateurs viennent d'horizons très différents, sans compter les intervenants extérieurs. Ils ont souvent été nommés à l'époque des écoles normales. Les maîtres formateurs sont issus du primaire. Les disciplines enseignées à l'école primaire sont assurées par des enseignants du secondaire (appelés PIUFM) et des enseignants chercheurs. Les disciplines des sciences humaines sont assurées par des enseignants chercheurs ou des Aters, à l'exception de la philosophie (et parfois de la sociologie), souvent enseignée par des PIUFM. Désormais, les IUFM ne recrutent plus que des enseignants en temps partagé (iufm et un autre établissement, du primaire ou du secondaire. Contrats de cinq ans) et des enseignants chercheurs. Les philosophes assuraient dans les anciennes écoles normales des cours de psycho-pédagogie, qui ont disparu, remplacés par des enseignements de psychologie, de sciences de l'éducation, d'histoire de l'éducation et de philosophie. Il n'existe pas à proprement parler de programme national pour les IUFM, organismes déconcentrés au niveau régional, à la structure administrative extrêmement complexe. Les discours des responsables insistent volontiers sur le terrain, ou encore sur le concret, sans tenir compte des apports des chercheurs (Bernard Lahire, ou encore Bernard Charlot) qui montrent que l'essentiel dans la réussite scolaire, c'est le rapport au savoir, l'ouverture à la pensée symbolique et abstraite.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
- système scolaire français
- école primaire
- Jean-Paul Brighelli, contestataire des méthodes employées dans les IUFM.
[modifier] Liens externes
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