Institut des hautes études de la défense nationale
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« La mission de l’IHEDN est d’aider les cadres de la nation à se forger une perception de la défense, de développer une sensibilité à ses enjeux, de contribuer à l’ acquisition de la culture de défense. Le message de l’IHEDN reste le même. La Défense est l’affaire de tous, elle ne repose pas sur la seule action des armées. » (Extrait du site officiel de l'IHEDN: [1])
Si on ajoute que le domaine de la défense est à la fois militaire, civil, économique et culturel, on comprendra la portée générale de cette vocation.
L'IHEDN, dans sa préfiguration, est né le 14 août 1936 (J.O du 21 août 1936), d' un décret instituant le Collège des hautes études de défense nationale dont la première session s’ouvre le 15 octobre, boulevard Victor à Paris, dans les locaux du ministère de l’air .D’octobre 1936 à mars 1939, le vice-amiral Raoul Castex, alors préfet maritime et commandant en chef de la 2ème région maritime à Brest, est le premier directeur du Collège. La déclaration de la guerre, en septembre 1939, écourte la troisième session et entraîne la cessation des activités du Collège des hautes études de défense nationale. Celles-ci reprennent après la guerre. L'Institut des hautes études de défense nationale (I.H.E.D.N.) de son nom définitif, dirigé par le Général d’armée Mast, s'installe en 1948 à l'Ecole militaire mais il est créé le 30 janvier 1949 par le décret n° 49 - 227. Sa mission consiste à préparer des hauts fonctionnaires, des officiers généraux ou supérieurs et des personnes particulièrement qualifiées au point de vue économique ou social à tenir les emplois les plus élevés dans les organismes chargés de la préparation et de la conduite de la guerre. En 1979, à la suite d'un décret, l'institut est placé sous l’autorité du Premier ministre, responsable de la Défense nationale aux termes de la Constitution, par l’intermédiaire du Secrétaire général de la défense nationale (SGDN). Un nouveau décret n° 97-817 du 5 septembre 1997 érige l’IHEDN en établissement public administratif (EPA) . L’Institut est, désormais, directement placé sous l’autorité du Premier ministre.
Parmi les officiers généraux qui dirigeront l'IHEDN figurent notamment: le Général d’armée Gambiez1961-1964; le Général de corps d’armée de Guillebon 1966-1969; le Général de corps d’armée Buis 1969-1972; le Vice-amiral d’escadre Hugues 1986-1988; le Général de corps aérien Norlain 1994-1996; le Général de corps d’armée Germanos 1998-1999; le Vice-amiral d’escadre Dupont nommé en 2005
Les auditeurs de l'IHEDN se recrutent dans tous les secteurs d'activité, civils, d'administration publique ou naturellement le secteur militaire (pour environ un tiers de chaque catégorie . Il faut faire acte de candidature pour être admis à suivre l'une des sessions de formation préalables que propose l'institut, soit au niveau national (une par an), soit régional (quatre par an). Les auditeurs peuvent ensuite continuer de parfaire leur réflexion et partager leur expérience, lors de cycles thématiques proposés localement. Il existe également des sessions "jeunes" ou "master".
Les auditeurs rejoignent ensuite des associations d'auditeurs de l'IHEDN en fonction de leurs formations, toutes réunies au sein de l'Union des Associations. Ces associations sont le prolongement de la formation initiale et permettent de travailler sur les thèmes phares de l'IHEDN.
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[modifier] Administrations travaillant en partenariat avec l'IHEDN
[modifier] Le CHEM
(Centre des hautes études militaires) Centre des hautes études militaires (CHEM) est une école militaire française.
Le CHEM est un institut de l'Enseignement Militaire Supérieur, chargé de la formation de certains militaires de grade de colonel, considérés par les Armées comme des "très hauts potentiels". Soigneusement sélectionnés, ils sont une petite trentaine, et suivent parallèllement la session nationale de l'IHEDN destinée à former des hauts cadres aux principaux enjeux de défense, issus du tant du secteur privé que des grandes administrations publiques. Il s'agit bien évidemment s'une session interarmée, comprenant souvent un ingénieur de la DGA (Délégation Générale aux Armements. Au cours de cette années de formation, sorte de "MBA" que leur offre l'État pour les préparer aux postes les plus prestigieux, les "chemistes" rencontrent et suivent des cycles de conférence donnés par nombre de hauts responsables en activité. Ils effectuent également des voyages d'étude leur permettant de parfaire leur connaissance des relations internationales et de nouer d'utiles contacts pour leurs affectations futures. Nombre de grands militaires sont passés par le CHEM. Citons par exemple le colonel de Gaulle... Notons par ailleurs que le passage par le CHEM est aucunement une obligation pour devenir général. De même si tout chemiste est appelé à accéder au rang de général (ou amiral), cela n'est en rien automatique : certains "chemistes" (rares) partent dans le privé avant d'accéder au rang de général, d'autres pour diverses raisons n'y accèdent jamais. Mais ces situations restent relativement rares, et dès l'année du CHEM de nombreux colonels ou capitaines de vaisseau savent qu'ils vont être nommés général ou amiral : on dit alors qu'ils sont "au tableau".
[modifier] Le CICDE
(Centre interarmées de concepts, doctrines et expérimentations)
Le Centre interarmées de concepts, doctrines et expérimentations a vocation à élaborer, en partenariat avec les autres organismes compétents de la défense, mais en disposant d'une grande autonomie de réflexion, les concepts et la doctrine interarmées de la France. Il a été créé en 2005. L'interarmisation croissante des armées et l'émergence des problématiques nouvelles liées à la "transformation des armées" et à la "numérisation du champs de bataille" rendaient nécessaire la création d'un centre uniquement voué à l'édification d'une réflexion conceptuelle à la hauteur des enjeux du XXIème siècle. Cet organisme devra en particulier faire appel aux méthodes de travail les plus récentes : recours à des civils, utilisation des méthodes d'expérimentation les plus avancées via des laboratoires technico-opérationnels. Rapprochée de la réforme de l'Enseignement Militaire Supérieur et de la création en son sein d'un pôle recherche dont le CEREMS est l'embryon, la création du CICDE participe de la volonté de donner un nouveau souffle à la pensée stratégique, conceptuelle et doctrinale de la France ; en particulier dans le cadre de l'émergence d'une stratégie européenne de sécurité et de défense (Javier Solana), et d'un renouveau plus global des enjeux de défense depuis le 11-septembre et la fin de "l'état de grâce" des années 1990.
[modifier] Le CEREMS
Le Centre d'études et de recherches de l'enseignement militaire supérieur est un centre de recherche en stratégie militaire du Ministère français de la Défense qui a pour « vocation de soutenir les initiatives des officiers de toutes les armées qui souhaitent s’investir plus personnellement dans le débat stratégique. Il a été créé pour favoriser et valoriser leurs études dans le domaine de la recherche en stratégie générale militaire. » (extrait du site de l'IHEDN)
Les documents qu'ils publient ne constituent cependant en aucune façon des prises de position officielles du Ministère de la Défense.
Le CEREMS propose en ligne 4 types de publication :
- Les « pages du CEREMS », qui fournissent, en une page, une synthèse des connaissances sur un thème stratégique donné.
- Des dossiers d’études téléchargeables qui, dans certains cas, peuvent être associés à ces pages.
- Des résumés ou des extraits de travaux publiés dans la «Collection des Chercheurs Militaires», périodique mensuel dont le CEREMS a la responsabilité et dont l’objet est de diffuser la pensée stratégique des militaires.
- Des articles de chercheurs associés au CEREMS accessibles sur le site
Le CEREMS organise également des colloques (par exemple, mai 2006 : l'énergie et l'eau : les enjeux géopolitiques liés aux ressources rares)
