Indigènes

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Indigènes est un film français (2006) réalisé par Rachid Bouchareb.

Les principaux interprètes masculins (Sami Bouajila, Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem et Bernard Blancan) ont reçu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 2006.

[modifier] Synopsis

Attention : ce qui suit dévoile tout ou partie de l’œuvre (explications) !

En 1943, après l'armistice du 22 juin 1940 de la Seconde Guerre mondiale signée par le gouvernement de Vichy, et suite à l'appel du 18 Juin, les Forces Françaises Libres (FFL) du Général de Gaulle se constituent depuis les colonies françaises d'Afrique du nord. Le film suit la découverte de la guerre et de l'Europe de quatre goumiers, Abdelkader, Saïd, Messaoud et Yassir, leurs espoirs et leurs désillusions.

[modifier] Remarques sur le film

« Ce film, c'est un Post-It » : Jamel Debbouze a décrit ainsi ce film, voulant signifier qu'il participait à un devoir de mémoire.
Le jour de la présentation du film dans les salles obscures en France, le 27 septembre 2006, le gouvernement Dominique de Villepin a annoncé que les 80 000 anciens combattants de l'Empire français encore vivants percevront les mêmes retraites que leurs compagnons d'armes français. Cependant, le paiement des arriérés (sur une période de plus de 40 ans) et des interêts qui vont avec, n'est pas envisagé à ce jour. Il faut rappeler également que ce sont les gouvernements des pays de ces « indigènes » qui demandèrent à l'état français de geler les pensions pour freiner l'inflation qu'elles suscitaient dans ces pays.
Indigènes est le terme utilisé durant la Seconde Guerre mondiale pour désigner les soldats issus des colonies françaises et venu épauler les troupes du Général de Gaulle dans leur lutte contre les nazis.
Le petit Saïd joué par l'incontournable Jamel Debbouze voit dans la guerre un moyen d'échapper à son village natal en Algérie qui ne lui offre aucun avenir. Le film montre bien la maturation du personnage au fil des épreuves.
En 2006, Mourad Boucif sort un film-documentaire intitulé La Couleur du Sacrifice parfaitement complémentaire et traitant du même thème.

[modifier] Controverses

Le film a été vivement critiqué, notamment par Alain Finkielkraut, pour son manichéisme (bons colonisés – mauvais colonisateurs). Il procèderait d'une méthode « en miroir ». Les combattants d'Afrique du Nord bénéficient d'une certaine image de droiture, d'ouverture et de courage, quand les continentaux - en particulier les officiers - sont présentés comme insensibles au sort des troupes coloniales et favorisant à tout moment les « continentaux ».^{réf. nécessaire}

En outre dépit de son succès, et malgré les prétentions affichées d'extrême réalisme, le film omet ou modifie de nombreux faits historiques. ^{réf. nécessaire}

Ainsi, le film tend à accorder une place exagérée aux combattants d'Afrique du Nord dans la libération de la France. De nombreux faits sont sujet à discussion :

Les combattants de l'Empire français engagés dans l'armée n'étaient pour la plupart pas volontaires.^{réf. nécessaire}
Les « indigènes » se montrèrent particulièrement violents envers les populations civiles italiennes (plusieurs milliers de viols recensés par l'Italie), ce qui poussa l'Etat-Major à faire suivre les goumiers par un groupe de prostituées « consacrées ».^{réf. nécessaire}
A la fin de la campagne d'Italie, ils étaient dans l'armée française en quantité bien moindre que les continentaux, en valeur absolue comme en pourcentage. ^{réf. nécessaire}
Les goumiers et les tirailleurs d'une part, les Algériens, les Marocains et les Tunisiens d'autres part n'étaient pas dans des unités mixtes.^{réf. nécessaire}
Les Français n'ont pas pris le Mont-Cassin, mais des collines situées aux alentours du monastère.^{réf. nécessaire}

Un autre point intéressant est que ce film fut subventionné par le Maroc (à hauteur de 70 %), lequel a même mis à disposition du réalisateur ses moyens militaires.^{réf. nécessaire}

[modifier] Fiche technique

Titre : Indigènes
Pays d'origine : France, avec le collaboration de la Belgique, du Maroc et de l'Algérie.
Date de sortie : 25 mai 2006 au festival de Cannes, 27 septembre 2006 en France, 4 octobre 2006 en Belgique
Langues: français et arabe
Réalisation : Rachid Bouchareb
Scénario : Olivier Lorelle
Musique : Armand Amar et Khaled (co-composition de la musique additionelle)
Producteur : Jean Bréhat; co-producteurs: Jamel Debbouze, Geneviève Lemal, Alexandre Lippens, Jaques-Henri Bronckart, Caroline Cochaux
Production : Tessalit Productions, co-produit avec France 2, France 3 Cinéma, Kiss Films, Studio Canal, Taza Productions, Tassili Films, Versus Production et SCOPE Invest
Format : 2.35 : 1 / 35mm
Genre : Drame, Historique, Guerre (deuxième mondiale)
Budget : 14,4 millions d'euros
Durée : 2h04 min
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