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Gestion de l'eau dans le monde - Wikipédia

Gestion de l'eau dans le monde

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

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Cet article, traitant principalement des enjeux géopolitiques auxquels l'eau est soumise a pour objectif de faire un état des lieux sur cette si importante ressource. Ainsi il traitera, entre autres, de sa consommation dans le monde, des perspectives qu'elle engendre, des dangers qu'elle fait naitre...

Sommaire

[modifier] Une ressource précieuse et convoitée

[modifier] Les ressources en eau sur la planète

[modifier] Une ressource faussement abondante

Le volume d'eau sur terre est d'environ 1.4 Milliards de km³. Mais il s'agit essentiellement d'eau salée : les ressources en eau douce ne sont que de 35 millions de km³, soit 2.5% du total. De plus, 68.9% de cette eau douce, soit 24 millions de km³ sont stockées sous forme de glace et de neiges éternelles, dans les montagnes et aux deux poles - ce qui les rend difficilement exploitable pour des usages humains. La majeure partie des ressources restantes, soit 8 millions de km³ (30.8% des ressources en eau douce) se trouve emprisonnée dans les sols (sous forme de nappes phréatiques, de marais, de permafrost...). L'eau des lacs et des rivières ne représente que 0.3% de l'eau douce disponible, soit 105000km³. Au total le stock d'eau disponible pour les humains, mais aussi pour le reste de l'écosystème, n'est donc que d'environ 200 000 km³, ce qui représente moins de 1% du volume total d'eau douce sur terre. Et la quantité effectivement utilisable se situe entre 12500km³ et 14000km³ si l'on ne veut pas compromettre le renouvellement des ressources.

L ' EAU ET LA VIE L'eau est indispensable à la vie, notre organisme en est composé à 60%, les écosystèmes aquatiques abritent des formes de vie multiples, et la vie elle-même de la planète est intimement liée au cycle de l'eau. ENVIRONNEMENT L'eau que nous buvons, l'eau des pluies, des fleuves, des mers, existait déjà il y a quatre milliards et demi d'années, incorporée, et pour toujours, à la planète. Elle est aujourd'hui menacée.

[modifier] Une ressource très inégalement répartie

Les régions arides et semi arides ne reçoivent que 6% des précipitations mondiales, et il ne s'y forme que 2% de l'écoulement terrestre. Les bassins hydrographiques desservis par les vingt plus grands fleuves de la planète ne représente qu'un cinquième de la superficie des terres émergées mais concentrent la moitié des flux d'eau douce de la planète. Sur 192 états dans le monde, dix seulement se partagent les 2/3 de la ressource totale d'eau douce! L'Asie dispose seulement de 36% des ressources d'eau utilisables alors qu'elle rassemble près de 61% de la population planétaire. Inversement, l'Amérique latine avec à peine 6% de la population mondiale possède près de 26% des ressources. AU total, 20% de la population mondiale vit dans des pays où les disponibilités en eau sont supérieures à 10000 m³ par an et par personne -ce qui correspond à une situation d'excédent et d'abondance selon laFAO. Mais 10% de la population mondiale dispose de seulement 1000 à 2000 m³: en Inde, en Afrique du Sud, dans la corne de l'Afrique...
Le monde arabe, de l'Afrique du Nord au Moyen-Orient, ne dispose que de 0.67% des ressources en eau douce renouvelable de la planète. La disponiblité moyenne y frise les 1000 m³ par personne à peine.

[modifier] La consommation d'eau

[modifier] La concurrence pour les usages de l'eau

Les usages de l'eau sont multiples.

  • L'eau est essentielle à la survie de l'homme mais sa consommation domestique (pour la boisson, la cuisine et l'hygiène personnelle) ne représente que 8 à 10% de la consommation totale sur la planète.
  • L'industrie est responsable d'environ 20% de la consommation mondiale d'eau douce, et cette consommation industrielle augmente beaucoup depuis les années 1950. L'eau est en effet essentielle pour beaucoup de processus industriels: elle sert à refroidir, laver, lubrifier...
    Il faut 80 l d'eau pour produire 1kg d'acier,1250 l pour 1kg d'aluminium et 8600 l pour produire une carte mémoire de six pouces!
  • Mais c'est l'agriculture qui est la plus gourmande en eau, occasionnant environ 70% de toute la consommation d'eau douce sur la planète.
    Cette consommation est essentiellement le fait de l'agriculture irriguée, qui n'occupe qu'environ 17% des terres cultivées, mais qui assure 40% de la production agricole mondiale (le reste étant assurée par l'agriculture dite pluviale). Les surface irriguées ont environ doublé dans le monde depuis 1960.

[modifier] Des disparités marquées entre Nord et Sud

  • Dans les P.E.D (pays en développement), la part de l'agriculture dans la consommation totale d'eau douce est très superieure à ce qu'elle est dans les P.I.D (pays industrialisés développés): en Afrique et en Asie, elle dépasse bien souvent 85%. Elle excède même 90% dans des pays comme le Mali ( et sa forte agriculture cotonnière), le ghana, la Mauritanie et le soudan, mais aussi en Inde, en Indonésie, en Asie centrale…
  • Dans les P.I.D, de façon assez logique, les activités industrielles sont responsables de bien plus du tiers de la consommation totale d'eau douce: 45% aux États-Unis, plus de 50% en Europe du nord-ouest ( et même jusqu'à 80% en Allemagne), 62% en Russie...
    En matière de consommation domestique, les différences sont également très marquées. Dans les pays riches, cette consommation qui englobe l'arrosage des jardins, voire l'alimentation des piscines privées, peut dépasser les 5 m³ par personne et par jour. Un américain consomme environ 2000m³ d'eau par an, alors qu'un jordanien n'en consomme que 100m³ et un Haïtien 7m³.Pour donner des statistiques plus parlantes : un Americain consomme en moyenne 600 litres d'eau par jour, un européen 300litres, et un Africain, 10 à 20 litres.
  • Environ 1.1 Mds de personnes ne sont pas raccordées à un réseau d'eau courante. En Afrique subsaharienne, 58.5% seulement de la population y a accès.

[modifier] D'inquiétantes perspectives de pénurie

[modifier] L'explosion de la demande

Depuis le début du XXème siècle, la consommation d'eau douce a été à peu près multipliée par sept sur la planète.
Or d'ici à 2025, les besoins en eau de l'agriculture devraient augmenter encore de 20%. On prévoit en effet que les surfaces irriguées passent à environ 290 millions d'ha(hectare) dans le monde en 2010 et 330 millions en 2025 alors que leurs superficies actuelle est d'environ 260M d'ha.
Et avec les progrès de l'industrialisation dans les P.E.D, la consommation d'eau pour les usages industriels va aussi augmenter : selon l'ONU, elle devrait doubler d'ici à 2025.
Du reste l'accroissement naturel élevé que va connaitre encore la planète dans les prochaines décennies ne peut qu'augmenter les besoins en eau, ainsi l'ONU prévoit qu'il y aura en 2025, entre 8Mds et 8,5Mds d'habitants sur la planète.
Déjà les quantités d'eau douce disponibles sur la planète sont passées d'une moyenne de 12 900m³ par habitant et par an en 1970 à 6800m³ en 2004. Au rythme actuel de la croissance démographique et de l'évolution de la consommation, la quantité disponible par tête ne sera plus que d'environ, en 2025, 5000m³.
La population vivant sous le seuil de rareté absolue-soit 500m³ par habitant et par an- frisera alors 1,8Mds.

[modifier] Des ressources qui s'amenuisent

Dans de nombreux états, les prélevements annuels dans les nappes souterraines excèdent d'ores et déjà la recharge des aquifères :

  • Aux États Unis, la nappe d'Ogallala, qui s'étend du dakota du Sud jusqu'au Texas sur une superficie équivalente à la France, et qui constitue l'une des plus grandes réserves d'eau souterraine du monde, se vide 8 fois plus vite qu'elle ne se remplit à cause des 200 000 puits qui la ponctionnent pour irriguer 3 millions d'hectares de cultures.
  • A Mexico, l'eau pompée pour alimenter la ville dépasse de plus de 50% les capacités ed renouvellement de la nappe phréatique.
  • les ponctions opérées par l'ex-URSS pour développer la culture du coton en Asie centrale (notamment en Ouzbékistan) ont fait perdre à la mer d'Aral(voir photo) 60% de sa superficie depuis les années 1960 (on la considérait alors comme la 4ème masse d'eau douce fermée du monde).
  • Depuis 5 ans, le niveau de la Mer Morte baisse d'un mètre par an à cause des prélevements dans le fleuve Jourdain.
  • En Afrique, le lac Tchad a perdu 80% de sa superficie .
  • Les ponctions opérées aux dépens du fleuve jaune, qui draine l'immense bassin céréalier du Nord de la Chine, induisent l'assèchement de son cours inferieur durant plus de 200 jours certaines années.

Voila autant d'exemples qui illustrent bien les dangers de l'activité humaine sur cette ressource si importante à la vie de l'homme

[modifier] Des ressources à ménager et à mieux utiliser

[modifier] Economiser l'eau

[modifier] Des gaspillages massifs

De nombreux facteurs engendrent à l'heure actuelle des gaspillages importants :

  • Le mauvais entretien des canalisations et adductions d'eau, dans bien des pays entrainent des déperditions massives. On estime qu'elles sont de l'ordre de 40% dans les villes latino-américaines. Les pertes seraient de 40% à 60% a Riyad(alors que la capitale saoudienne consomme une eau produite à grand frais par ses usines de dessalement). Mais de tels gaspillages ne sont pas propres aux pays du Sud. En Grande-Bretagne, les compagnies des eaux privées perdent environ 30% de l'eau transportée.
  • Par ailleurs, dans l'agriculture, la technique d'irrigation la plus pratiquée reste l'irrigation gravitaire(voir photo), qui est la plus rudimentaire: on fait s'écouler l'eau, amenée par des petits canaux et rigoles au mileu des cultures. Mais ceci génère d'immenses gaspillages, car 60% à 65% de l'eau ainsi employée s'évapore ou s'infiltre sans nourrir les plantes.
    En outre, une irrigation mal pratiquée génère un phénomène de salinisation. Lorsque les eaux d'irrigation s'infiltrent et dépassent les capacités d'absorption des nappes sous-jacentes, il se produit des remontées d'eau par capillarité et cette eau s'évapore, mais en laissant en surface les sels qu'elle a dissous. Selon la FAO, le phénomène affecte au moins 20% des terres irriguées dans le monde, et contribue à freiner la hausse des rendements dans le monde.

[modifier] Des marges considérables d'économie

Confrontées à des déperditions massives à cause d'adductions d'eau défectueuses, la ville de Québec a réagi efficacement et a pu réduire d'un tiers entre 1975 et 1998 les quantités d'eau potable qu'elle avait à produire grâce un dispositif de surveillance systématique des canalisations. New York, guettée au début des années 1990 par la pénurie d'eau, a fait de même pour éviter d'avoir à investir dans une nouvelle station de pompage.
Dans les pays développés, les gaspillages domestiques pourraient être limités par l'utilisation de chasses d'eau à consommation réduite, par la récupération des eaux de pluie pour différents usages, par des normes plus strictes sur les machines à laver...
Quant à l'agriculture, l'irrigation par aspersion(voir photo) permet -sans aucun aménagement du terroir cultivé- d'économiser 30% à 50% d'eau par rapport à l'irrigation gravitaire. L'irrigation au goutte à goutte (ou micro-irrigation) est encore plus économe en eau. Inventée par les Britanniques dans les années 1940, elle a été mise au point et popularisée par les Israéliens, qui l'ont systématiquement employée dans le désert du Néguev. Des procédés de récupération de la rosée ont même été développés dans les années 1990 en Israël et au Chili.

[modifier] Mobiliser davantage les ressources

[modifier] Des ressources largement sous utilisées

Même si, dans certains pays, il ne serait guère possible d'augmenter fortement les disponibilités globales en eau douce, dans beaucoup d'autres, les ressources sont largement sous utilisées alors même que la population manque d'eau.
AU total les pays qui prélevent plus de 75% de toute leur ressource en eau douce sont très minoritaires. La très grande majorité des pays n'utilisent pas plus de 20% de leur ressource.

  • Bien sur, dans certains cas, c'est tout simplement parce que ces pays n'ont pas besoin d'en utiliser davantage.
  • Mais dans beaucoup de P.E.D, c'est par manque de moyens que les ressources en eau restent sous-employées. On estime qu'en moyenne, sur le continent africain, on prélève chaque année seulement 5% de toutes les ressources en eau renouvelables qui pourraient être théoriquement prélevées.
    En effet, alors que le nombre de barrages sur les fleuves a été multiplié par sept dans le monde depuis 1950 et que l'on en compte aujourd'hui 20 000, l'Afrique ne dispose au total que de 2% environ du total de ces équipements.

[modifier] Les moyens d'accroître ces ressources

Ces moyens sont de différentes natures :

  • D'après ce qui a été dit précédemment, construire davantage de barrages de retenue en Afrique serait donc l'un des moyens de mobiliser plus efficacement les ressources en eau disponibles. Encore faudrait-il que les canaux d'irrigation alimentés par ces retenues d'eau ne soient pas à ciel ouvert comme c'est souvent le cas ( ceci engendrant de fortes pertes par évaporation).
  • Par ailleurs, beaucoup de nappes phréatiques ne sont à l'heure actuelle pas exploitées ou pourraient l'être davantage. Sur les quelque 8Millions de km³ d'eaux souterraines, environ 12 000km³ s'écoulent chaque année vers les océans.
    Aussi la FAO a-t-elle recommandé de développer plus systématiquement les pompages. Malheureusement, certaines nappes souterraines connaissent une pollution d'origine anthropique, ce qui limite les perspectives d'utilisation ou rend nécessaire un assainissement. En outre, dans les pays les plus pauvres, ce sont simplement les moyens techniques et financiers qui font défaut pour développer l'exploitation de ces nappes.
  • Quant à la technique de dessalement de l'eau de mer, à laquelle pourraient être tentés de recourir les pays disposant d'accès maritimes, son coût reste prohibitif. Même si cette technique est aujourd'hui maitrisée, elle est gourmande en énergie. C'est pourquoi ce sont surtout les pays riches en ressources énergétiques qui l'ont développée. Ainsi, l'Arabie Saoudite est le 1er producteur mondial d'eau dessalée, avec environ 1/3 de la production mondiale.

[modifier] Développer le commerce de l'eau?

[modifier] Les approches libérales du problème de l'eau

  • Nombres d'économistes libéraux estiment que les pays dont le climat est aride devraient accroître leurs importations alimentaires en provenance des zones naturellement bien dotées en eau plutôt que d'augmenter la pression sur leurs maigres ressources en cherchant à atteindre l'autosuffisance alimentaire. Car selon l'endroit où il est produit, 1kg de blé peut requérir entre 500 et 4 000 litres d'eau.
    Certes, un pays pauvre n'a pas toujours les moyens d'accroître ses importations de produits agroalimentaires et il peut être réticent à devenir trop dépendant de marchés internationaux imprévisibles.
    Il serait logique toutefois que les pays arides privilégient les cultures de légumes ou de céréales plutôt que l'élevage, car on consomme bien plus d'eau pour produire une tonne de viande qu'une tonne de légumes ou de céréales (en effet, rien que 1kg de viande nécessite près de 10 000 litres d'eau).
  • Mais la logique libérale peut aussi conduire à promouvoir un commerce de l'eau. Les États de l'Ouest et du Sud des États-Unis, confrontés à un climat aride et à l'épuisement de leur réserve d'eau, lorgnent ainsi sur <<l'or bleu>> du Canada (qui possèdent 9% des réserves d'eau douce de la planète). Déjà, dans les annés 1980, la Colombie Britannique, province canadienne, avait accordé des licences pour l'exportation d'eau vers les États-Unis.

[modifier] L'eau, un <<produit>> comme les autres?

  • La perspective d'exportations massives d'eau vers les États-Unis a vite soulevé de fortes oppositions au Canada, surtout dès lors qu'était entré en vigueur, en 1989, l'ALENA (accord de libre-échange nord-américain). En 1991, le gouvernement de Colombie britannique décréta d'ailleurs un moratoire sur les exportations d'eau. Et Ottawa a décidé un moratoire similaire au niveau fédéral, en 1999. Certes, un état membre de l'ALENA (qui regroupe depuis 1992 le mexique en plus des États unis et du Canada) n'a pas le droit, en principe, de restreindre la vente hors de ses frontières d'un produit dont le commerce serait autorisé sur son propre marché. Mais les organisations hostiles au commerce de l'eau font valoir que l'ALENA concerne les produits de l'activité économique, alors que l'eau est une ressource épuisable.
  • D'ailleurs, les règles de l'OMC autorisent les États à refuser d'exporter leur eau. Cela étant, le FMI et la Banque mondiale estiment que la fourniture d'eau aux populations, dans le monde, devrait être réalisée par des entreprises privées en situation de concurrence. Car, si en France, la distribution d'eau est essentiellement déléguée à des opérateurs privés, elle est, dans le monde, assurée à 95% par des opérateurs publics (États ou municipalités).
    Or, ces opérateurs publics, selon leFMI et la Banque mondiale, ne vont pouvoir réaliser seuls les énormes investissements indispensables dans les décennies qui viennent.
  • Quels que soient les fournisseurs, en tout cas, tout le monde va devoir payer l'eau plus cher dans l'avenir.

[modifier] Les défis de l'avenir

[modifier] Des guerres pour l'eau?

[modifier] L'eau, un enjeu géopolitique important: l'exemple du Moyen Orient

« Les guerres du XXIe siècle auront l'eau pour enjeu » déclara en 1995 le vice président de la Banque mondiale. Il est vrai que les deux tiers des principaux fleuves du monde traversent plusieurs états, et on compte 263 bassins fluviaux transfrontaliers.

  • Dès les années 1980, la CIA identifiait une dizaines de zones de « conflit hydrique potentiel », du bassin du Jourdain à celui du Syr-Daria en passant par ceux du Nil, du Tigre et de l'Euphrate.
  • Israël n'a d'ailleurs jamais caché qu'il était prêt à se battre pour sa sécurité hydrique. Les Israéliens avaient réalisé en 1964 un grand aqueduc puisant dans les eaux du lac de Tibériade. Mais les trois rivières alimentant ce lac prenaient leur source en Syrie et au Liban. En 1967, Israël détruisit le barrage qu'avait construit les Syriens sur l'une de ces rivières. Et la guerre des six jours permit entre autres à Israël de prendre le contrôle des nappes phréatiques de Cisjordanie et du château d'eau naturel que constitue le Golan. Dès l'ouverture des négociations Israelo palestiniennes dans le cadre du processus d'Oslo, la question de l'eau est apparue comme l'un des dossiers les plus délicats.
  • Plus au nord, ce sont les bassins du Tigre et de l'Euphrate qui sont disputés. Située en amont, la Turquie contrôle en effet 90% des eaux de l'Euphrate et 50% de celle du Tigre. Son Great Anatolian Project, lancé en 1970, vise à réaliser un total de 22 barrages pour promouvoir l'irrigation et la production d'hydroélectricité. L'élément clé du système, le barrage Atatürk sur l'Euphrate, est en service depuis 1992. Au terme de l'achèvement du projet, il ne restera à la disposition de la Syrie et de l'Irak, en aval, que les deux tiers et le quart du débit actuel de L'Euphrate.

[modifier] La nécessité d'une gestion intégrée des eaux transfrontalières

Le droit international peine à gérer la question de l'appropriation des eaux d'un la ou d'un fleuve, lorsque deux états ou davantage en sont riverains. Comment calculer et contrôler les volumes d'eau accordés à chacun d'eux ?

  • Pour les fleuves, les interprétations divergent selon qu'on est en aval ou en amont.
    • En amont, les états s'appuient sur la notion de souveraineté territoriale absolue – comme le fait la Turquie au sujet de l'Euphrate.
    • En aval, les états invoquent l'intégrité du fleuve pour refuser que ceux qui sont en amont en modifient le débit ou le cours.
  • Le partage de l'eau n'est encore régi par aucun texte uniforme ou universel, et les traités bilatéraux actuellement en vigueur ne couvrent que 61 des 263 bassins fluviaux internationaux.
  • Le droit international de l'eau, jusqu'à une date récente, s'est limité à régir certains usages des eaux transfrontalières, dont la navigation et la production d'hydroélectricité. L'ONU n'a adopté qu'en 1997 une convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eaux internationaux à des fins autres que la navigation. Mais elle n'entrera en vigueur que lorsque 35 états l'auront ratifiée. En 2004, seulement 16 l'avaient déjà fait.

[modifier] Des enjeux environnementaux et sanitaires majeurs

[modifier] Le problème des pollutions

Les pressions importantes qui s'exercent sur les réserves d'eau douce dans diverses régions du monde contribuent à une déterioration préoccupante de leur qualité.

  • Environ 16 000km de rivières de l'ouest Américain ont été contaminés par des produits-toxiques et les acides de l'industrie minière. Plus de 50Millions d'Américains boivent une eau du robinet contaminée par le plomb, des bactéries fécales, et d'autres polluants.
  • En Europe, avant que des efforts soient accomplis en vue de sa dépollution, le Rhin charriait quelque 4000t de métaux lourds et environ 7 000t d'hydrocarbures chaque année.
    En Russie, les trois quarts des lacs et des rivières ont une eau impropre à la consommation, car les systèmes de traitement des eaux usées sont défectueux.
  • Mais les pollutions qui rendent l'eau impropre à la consommation sont pires encore dans les pays en développement. Environ 90% des eaux usées urbaines y sont rejetées dans les rivières, les lacs et les mers sans le moindre traitement.

[modifier] l'eau, un enjeu de santé publique cruciale

  • Le problème de l'accès à l'eau est au cœur de la plupart des problèmes de santé publique que connaissent les pays en développement. Louis Pasteur avait coutume de dire que <<nous buvons 90% de nos maladies>>. Aujourd'hui, le nombre de personnes qui meurent chaque année, dans le monde, de maladies dues à l'eau est selon l'OMS compris entre 3 et 5 Millions.
  • Dans les <<objectifs du millénaire>>, fixés par l'ONU pour 2015, il était prévu non seulement de diminuer de moitié le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation sur la planète, mais également de diviser par deux le nombre de personnes n'ayant pas accès à l'eau potable. Et lors du 2ème sommet de la Terre, à Johannesburg, on a ajouté à cet objectif celui de réduire de moitié le nombre de gens qui ne disposent pas de systèmes d'assainissement de leurs eaux usées.
  • Mais pour créer, étendre ou réhabiliter les réseaux d'adduction et les infrastructures nécessaires dans les pays en développement, il faudrait, estiment les experts, quelque 300 milliards de dollars. En outre, le développement de l'irrigation et de l'usage des engrais, motivé par la necessité d'accroître les productions vivrières, contribue à mettre en danger les ressources en eau.
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