Fort de Douaumont
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Le fort de Douaumont est un fort Séré de Rivières située sur la commune de Douaumont, près de Verdun. Le Fort de Douaumont fut Construit entre 1885 et 1887, il est situé à 2 km à l'est du village de Douaumont. Il est le plus important des forts situé aux alentours de Verdun le Kronprinz l’appellera même "le pilier angulaire nord-est des fortifications permanentes de Verdun". Son aspect a alors évolué compte tenu des nouvelles normes défensives suite au progrès des explosifs, il pouvait même résister aux bombardements des plus gros calibres. Le Fort de Douaumont fut pris le 25 février 1916 par les allemands et repris le 24 octobre suivant par l’armée française sous la direction du général Pétain. Au cours de ces combats le fort a résisté à plus de 120 000 obus dont 60 obus de calibres 380 et 420.
À la suite d'un ordre difficilement compréhensible, il a été déclassé en août 1915 et vidé de ses approvisionnements. Le 25 février 1916, il n'est occupé que de 57 territoriaux, lorsqu'il est pris sans combat par un régiment de Brandebourg. Un quiproquo avait envoyé la garnison qui devait le défendre au village de Douaumont et non au fort portant le même nom. Cette erreur pesa longtemps sur la conscience des Français.
Pendant 8 mois, les Allemands l'organisent en abri pour les troupes de relève, en observatoire et en base logistique. Les tirs français pleuvent sur les super-structures, le vacarme est assourdissant mais la carapace de béton résiste.
Mais le 8 mai, suite à l'explosion accidentelle d'un dêpôt de grenades, 679 victimes allemandes, prises au piège, succombent dans cette galerie murée. Le 24 octobre, les Français reprennent le fort que les Allemands ont dû abandonner sous l'effet de l'évènement précédent et des bombardements successifs.
Ordre du jour du général Nivelle, le 25 octobre 1916, remerciant les troupes qui ont repris le fort de Douaumont : « Officiers, sous-officiers et soldats du groupement Mangin, en quatre heures, dans un assaut magnifique, vous avez enlevé d'un seul coup, à notre puissant ennemi, tout le terrain, hérissé d'obstacles et de forteresses, du Nord-est de Verdun, qu'il avait mis huit mois à vous arracher par lambeaux, au prix d'efforts acharnés et de sacrifices considérables. Vous avez ajouté de nouvelles et éclatantes gloires à celles qui couvrent les drapeaux de Verdun. Au nom de cette armée, je vous remercie. Vous avez bien mérité de la Patrie ».
Paradoxe inouï, Douaumont, qui coûta, dit-on, 100 000 morts à la France, aura été pris et repris sans combat.
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