Dystrophisation
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[modifier] Définition :
C'est l'état extrême de l'eutrophisation, qui se traduit par la mort des organismes animaux et végétaux supérieurs.
[modifier] Processus :
Dans les mares et étangs :
- Les bactéries aérobies et les algues pulluent suite à un apport excessif de matières organiques biodégradables, lui-même engendré par un excès de nutriment. Les algues s'accumulent naturellement en surface où l'ensoleillement est le plus important.
- Les bactéries (et le zooplancton constitué des organismes animaux qui dans un premiers temps les mangent) appauvrissement rapidement le milieu en oxygène dissous (vases, eau), notamment la nuit quand la photosynthèse et inactive et que les plante et les autres organismes consomment l'oxygène dissous et expirent du CO2.
- La hausse du taux de CO2 et de nutriments provoque un développement encore plus important de phytoplancton et/ou d’algues de surface, qui vont faire obstacle à la pénétration du soleil et des UV dans l’eau.
- Les organismes aérobies meurent dans les couches les plus profondes, en libérant du CO2, du CH4, de l’azote et du phosphore qui vont encore enrichir le milieu et accélérer le processus qui va alors s'autoentretenir (Une partie de l'Azote s'évapore, mais le phospore reste mobilisable dans l'eau et entretien la dystrophisation).
- Le zooplancton, les organismes mobiles (poissons, amphibiens, invertébrés) ayant disparu, alors que la capacité du vent à oxygéner et brasser les couches d'eau diminue aussi, et une couche chaude s’étant formé en surface, les eaux profondes ne se ré-oxygènent plus (effet thermocline + brassage réduit des eaux).
- Après un certain temps, seules les bactéries anaérobies survivent dans une vase noire et putride. La fermentation qu’elles y entretiennent dégage des gaz tels que l’hydrogène sulfuré, l’ammoniac et le méthane, défavorables aux formes de vie supérieures.
[modifier] Solutions
Pour limiter ou combattre la dystrophisation, il faut :
- stopper la source de nutriments eutrophisants;
- exporter les végétaux qui pullulent en surface, en veillant à ce que par lessivage les nutriments qu'ils contiennent, ils ne reviennent pas dans l'eau.
L'oxygénation mécanique ou par bulleur du milieu peut accélérer le processus d'épuration, contribuant aussi au mélange des couches. l'exportation des vases peut aussi faire partie du processus, mais il est plus couteux.
[modifier] Dans Les estuaires
- Le phénomène existe dans le cœur de certains estuaires, dans le bouchon vaseux qui est souvent touché par l'eutrophisation, laquelle dans une certaine mesure et à certaines époques est naturelle, suite aux apports des fleuves à l'automne ou après de violentes pluies avec inondations.
- Le phénomène existe aussi sous des formes différentes dans les mers fermées, dans les baies où l'eau est peu renouvelées, avec des blooms planctoniques, et dans les zones où les apports de nutriments agricoles à partir des estuaires ou des pluies (azote dissous) sont excessifs.
L’ONU a identifié dans le monde une centaine de zones marines (Dead Zones) où de tels phénomènes sont en cours sur de vastes surfaces (http://en.wikipedia.org/wiki/Dead_zone_%28ecology%29). La pullulation de certaines espèces de bactéries ou plancton produisant des toxines peut aussi induire des phénomènes de mortalité Les apports de nutriments agricoles ou issus de l’érosion accrue des sols, mais aussi l’immersion ancienne de déchets, militaires notamment (munitions, explosifs à base de nitrates) pourraient être en cause aussi, en mer Baltique notamment.
[modifier] Liens externes
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