Diplomatie des îles Cook
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[modifier] Relations diplomatiques
Les Îles Cook possèdent deux représentations diplomatiques à l'étranger, une en Nouvelle-Zélande ainsi qu'une ambassade à Bruxelles auprès de l'Union Européenne.
Elle sont signataires de l'accord de Cotonou entre l'Union Européenne et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique)
Parallèlement à ces deux représentations extérieures, les Îles Cook ont noué des relations diplomatiques formelles avec un certain nombre de pays.
En Océanie
- Nouvelle-Zélande (1993) *
- Australie (1994) *
- Fidji *
- Nauru (1994)
- Papouasie-Nouvelle-Guinée (1995)
En Europe
- Portugal (1995) *
- Bosnie-Herzégovine (1996) *
- Norvège (1998)
- Espagne (1999)
- Vatican (1999) *
- France (2000), représentée sur place par un Consul Honoraire
- Union européenne (2001)
- Allemagne (2001) *
- Italie (2002) *
- Belgique (2005) *
- Suisse (2005)
En Asie
Aux Caraïbes
En Afrique
- Afrique du Sud (1996)
[modifier] Note
(* Accord conclu sur l'envoi de diplomates mais les lettres d'accréditation restent à présenter)
[modifier] Statut juridique des îles Cook au regard du droit international
Étant en libre association avec la Nouvelle-Zélande, la question se pose de la valeur juridique de ces reconnaissances diplomatiques et de savoir si les îles Cook peuvent être reconnues en tant qu'État. Bien que que ne faisant pas partie des états membres de l'ONU, celles-ci peuvent nénamoins désormais selon cette même organisation se prévaloir de la clause « tous les États » définie par la convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961).
« 8-5. La question de l'assimilation des Îles Cook à une « entité indépendante », c'est-à-dire à un État, a également été soulevée. Du fait que les Îles Cook, bien qu'autonomes, s'étaient ménagé une relation spéciale avec la Nouvelle-Zélande, cette dernière assumant la responsabilité de leurs affaires extérieures et de leur défense, on a d'abord déduit qu'elles ne jouissaient pas de l'indépendance souveraine au sens juridique. D'ailleurs, l'Assemblée générale, dans sa résolution 2064 (XX) du 16 décembre 1965 sur la question des Îles Cook, a réanimé la responsabilité incombant à l'organisation des Nations unies « d'aider la population des Îles Cook à accéder en définitive à la pleine indépendance, si elles le désirent, à une date ultérieure ». De cette résolution, adoptée à la suite d'un changement dans le statut des Îles Cook, il ressortait que les Îles Cook n'avaient pas encore accédé à la pleine indépendance au sens que revêt cette expression dans la terminologie des Nations Unies, la conséquence étant qu'à moins d'être spécialement invitées à participer à un traité, les îles Cook ne pouvaient se prévaloir de la clause « tous les États ».
« 8-6. En 1984, toutefois, les Îles Cook ont demandé à devenir membre de l'organisation mondiale de la santé. L'acceptation de leur demande par l'Assemblée mondiale de la santé, conformément à l'article 6 de la Constitution de l'OMS, leur a conféré la qualité de membres de cette organisation conformément à l'article 7-9 à compter du dépôt d'un instrument d'acceptation entre les mains du Secrétaire général. Ce dernier a estimé que, dans ces conditions, la question de savoir si les Îles Cook avaient le statut d'État avait été dûment tranchée par l'affirmative par l'Assemblée mondiale de la santé. La même ligne d'action a été suivie par le Secrétaire général lorsque Nioué a demandé en 1994 à devenir membre de l'organisation mondiale de la santé. Considérant par ailleurs que les Îles Cook avaient été admises à l'organisation mondiale de la santé — et, ultérieurement, à l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, à l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture et à l'organisation de l'aviation civile internationale — comme membre à part entière sans restriction ou condition d'aucune sorte, le Secrétaire général a décidé de les considérer désormais comme couvertes par la formule « tous les États » pour le cas où elles souhaiteraient participer à des traités déposés auprès de lui. » Précis de la pratique du secrétaire générale en tant que dépositaire des traités multilatéraux », Bureau juridique des Nations Unies, 1999. [1]
Cette reconnaissance onusienne fut confirmée en 2001 par une "déclaration commune" signée entre les îles Cook et la Nouvelle-Zélande redéfinissant les relations entre les deux pays ainsi que leurs compétences respectives en matière de défense et de politique étrangère. Il y est précisé que "dans la conduite de ses affaires étrangères, les îles Cook peuvent nouer des relations avec la Communauté internationale et agir en tant qu'état souverain et indépendant"
"Joint Centenary declaration of the principles of the relationship between the Cook Islands and New Zealand" 6, avril 2001. Texte Complet de la Déclaration