Croatie unie à la Hongrie
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Vous avez de Le rattachement officiel à la Hongrie de la Croatie, qui fait dès lors partie des Terres du Royaume de Saint-Étienne, a plusieurs conséquences importantes.
Le pays est dirigé au nom du roi par un ban, faisant de ce titre préexistant l'un des plus élevés de Croatie. Un seul ban gouverne toutes les provinces de Croatie jusqu'en 1225, date à laquelle l'autorité sera divisée entre un ban pour la Slavonie, et un ban pour la Dalmatie et la Croatie. Après 1345 ces deux positions sont occupées tour à tour par la même personne, et finalement regroupées en une seule en 1476.
[modifier] Féodalisme
Le roi de Hongrie introduit une variante du système féodal. De larges fiefs sont accordés à ceux qui sont prêts à les défendre contre les incursions extérieures, ce qui assure ainsi la protection du pays tout entier. Cependant, en permettant à la noblesse d'accroître son pouvoir économique et militaire, le royaume perd de son influence au profit de familles comme les Frankopan, les Šubić, les Nelipčić, les Kačić, les Kurjaković, les Drašković, ou les Babonić. Durant cette période, l'Ordre des Templiers et l'Ordre de Malte acquièrent également un quantité considérable de terres en Croatie.
Les futurs rois cherchent à rétablir leur influence en donnant certains privilèges aux cités, qui peuvent devenir des Quartiers Royaux ou des Villes Royales Libres (similaires aux Villes Impériales Libres du Saint-Empire romain germanique), et qui obtiennent la protection du roi contre les seigneurs en échange de leur soutien.
Au XIIe siècle, après plusieurs postes en Hongrie et en Rascie, le prince serbe Beloš devient à la fin de sa vie ban de Croatie.
Les princes de Bribir issus de la famille des Šubić deviennent particulièrement influents avec Pavao Šubić Bribirski (1272-1312), qui prend le contrôle de larges parts de la Dalmatie, de la Slavonie et de la Bosnie pendant un conflit interne entre les dynasties d'Árpád et d'Anjou. Plus tard néanmoins, les Angevins interviennent, dispersent la famille Šubić à travers le pays (la famille Zrinski en sera une branche importante), et vendent toute la Dalmatie à la République de Venise en 1409.
[modifier] Les guerres ottomanes
Quand commence l'incursion turque en Europe, la Croatie se trouve une fois de plus à la frontière entre deux grandes puissances de cette partie du monde. Les Croates contribuent avec le frère Ivan Kapistran à la victoire chrétienne sur les Ottomans au siège de Belgrade en 1456, mais subissent en 1493 une importante défaite lors de la bataille du champ de Krbava dans la Lika, en Croatie, et reculent progressivement devant l'Empire Ottoman.
Le Pape Léon X appelle la Croatie le front de la Chrétienté (Antemurale Christianitatis) en 1519, en regard des contributions importantes de plusieurs soldats croates dans la lutte contre les Turcs. Parmi eux on peut citer le ban Petar Berislavić, qui l'emporte à Dubica sur la rivière Una en 1513, le capitaine de Senj, Petar Kružić, qui défend la forteresse de Klis pendant 15 ans, le capitaine Nikola Jurišić, qui repousse une force turque plus importante en route vers Vienne en 1532, ou le ban Nikola Šubić Zrinski, qui aide à sauver la ville de Pest de l'occupation en 1542 et combat dans la bataille de Szigetvar en 1566.
La bataille de Mohács en 1526 est un événement crucial, au cours duquel le règne de la dynastie Jagellon est anéanti par la mort du Roi Louis II. Cette défaite souligne l'incapacité du système militaire féodal de la Chrétienté à stopper les Ottomans, qui restent une menace majeure pendant des siècles.
