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Colloque Walter Lippmann - Wikipédia

Colloque Walter Lippmann

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Le Colloque Walter Lippmann est un rassemblement de 26 économistes et intellectuels libéraux organisé à Paris du 26 au 30 août 1938.

Sommaire

[modifier] Présentation

Le colloque fût organisé par Louis Rougier. Il convient toutefois de ne pas minimiser le rôle de Louis Marlio, un patron de l’industrie de l’aluminium, qui s’est également beaucoup impliqué dans ce projet. Pourquoi ce colloque ? Deux faits sont certains : la parution de la traduction française la Cité libre du livre de Walter Lippmann The Good Society, dont l'intérêt a suscité le colloque (Rougier, Col.Lipp., 1939, p.13); la présence de Lippmann à Paris durant l’été 1938. Pour le reste, il y a eu très vraisemblablement un faisceau convergent de causes qui ont conduit à organiser ce colloque. Dans une perspective française, il est possible que les ambitions de Rougier aient joué un rôle. Toutefois l’environnement international de l’époque est aussi un facteur important. Le libéralisme et d’une façon générale, les idées libérales au sens large, sont à cette époque extrêmement menacés ce qui explique très certainement la très grande diversité des participants. Le totalitarisme progresse alors partout. Peu de temps avant le colloque, l’Autriche a été absorbée par le régime nazi lors de l’Anschluss le 12 mars 1938. Il n’est pas sans signification de noter que prés d’un quart des participants (dont de nombreux autrichiens) aient dû fuir leurs pays. Dans les autres pays, le libéralisme est également très menacé par le planisme alors très en vogue. Dans livre la Cité Libre, Lippmann craint ce qu’il appelle le collectivisme progressif, c’est-à-dire d’une certaine façon que des pays, de compromis en compromis, soient pris dans un engrenage conduisant au totalitarisme. Toutefois, il ne croit pas que le libéralisme soit exempt de tout reproche. Aussi, les trois premiers jours du colloque seront consacrés à réfléchir sous quelles conditions le libéralisme est encore capable d’apporter des réponses adaptées à l’époque. La dernière journée a été dédiée à l’établissement d’un agenda du libéralisme, c’est-à-dire littéralement à ce que le libéralisme devrait faire. Ce n’est pas à proprement parlé une rénovation ou une reconstruction du libéralisme. Ce semble plutôt être une base minimale de grands principes structurants acceptables avec plus ou moins d’enthousiasme par l’ensemble des participants.

[modifier] Les débats sur les causes du déclin du libéralisme

Plusieurs séances vont être consacrées à examiner les raisons pouvant expliquer le déclin du libéralisme dans l’entre-deux guerres. Usuellement les séances d’une demi-journée débutent par un exposé d’un des participants avant de se poursuivre par un débat.

[modifier] Le déclin du libéralisme est-il dû à des causes endogènes ?

Tout d’abord Rougier va poser deux questions (séance du samedi 27 août au matin) aux quelles les participants vont tenter de répondre : « le déclin du libéralisme est-il inévitable, par suite de la tendance à la concentration des entreprises, des capitaux et à la formation des entreprises ; de la substitution du capitalisme des grandes unités au capitalisme atomistique ? La concentration économique est-elle nécessaire à l’évolution économique ou le résultat du privilège juridique ? (Col.Lipp, 1939, p.35)». Pour Ludwig von Mises, les monopoles ne résultent pas du libre jeu du marché, mais sont la conséquence des interventions de l’Etat et de l’introduction de mesures protectionnistes qui ont morcelé le système économique en une multitude de marchés distincts où la production excède la demande. Pour lui, l’Etat ne doit surtout pas intervenir pour rétablir la concurrence car c’est lui le responsable de la constitution de grandes unités à tendance monopolistiques. Auguste Detoeuf ne nie pas la responsabilité de l’Etat dans le processus de concentration économique mais, pour lui, Mises se trompe sur le sens de l’intervention de l’Etat. En effet, si ce dernier a dû intervenir, c’est que le libéralisme manchestérien (terme utilisé alors pour désigner un libéralisme de laissez-faire) a « conduit à une situation telle que tout le monde s’est trouvé plus ou moins ruiné ou sans travail (Col.Lipp., 1939, p.38) ». Pour Marlio, les concentrations s’expliquent par le fait que les grandes entreprises ont seules les moyens financiers de soutenir des efforts de recherche qui améliorent la productivité. Lippmann souligne l’importance de lois permettant la création de sociétés à responsabilité limitée dans le processus d’élargissement des firmes.

[modifier] Le libéralisme et l'économie de guerre

La séance du samedi 27 août après-midi sera consacrée à « libéralisme et économie de guerre ». Le sujet est alors incontestablement d’actualité. L’exposé introductif sera le fait de Stefan T. Possony, un jeune économiste autrichien qui concevra plus tard l’Initiative de Défense Stratégique (IDS) que lancera le président Reagan. Il vient alors de publier un livre intitulé en français L’économie de la guerre totale et en allemand Die wehrwirtschaft des totalen krieges où il s’oppose à la théorie de la wehrwirtschaft développée par les économistes militaires allemands. Ce système qui tend à mettre l’économie au service de l’armée lui semble moins adapté que l’économie libérale à l’économie de guerre pour plusieurs raisons : manque d’ouverture extérieure, capital moins abondant et gaspillages (Col.Lipp., 1939, p.48). Les gaspillages sont d'autant plus importants que cette forme d’économie dirigée veut disposer de capacités productives adaptées à ce qu’elle pense nécessaire si la guerre intervenait or, précisément, le progrès technique rend quasiment impossible la prévision de ce qui sera vraiment nécessaire.

[modifier] Le libéralisme et le nationalisme économique

La séance du dimanche 28 août au matin est consacrée au thème « libéralisme et nationalisme économique ». Mises et Rueff croient que le problème vient de la difficulté qu’ont les gens à comprendre le libre-échange. Mises rappelle qu’en 1918, à la dissolution de l’Autriche-Hongrie, certains se demandaient comment les Autrichiens allaient pouvoir s’approvisionner en charbon et il rappelle qu’ils l’ont fait, comme ils l’avaient toujours fait, en l’achetant. Le fait qu’ils l’achètent dans leur pays ou à l’étranger ne changeant rien à l’opération économique. Detoeuf est plus dubitatif et note que les hommes sont mus aussi par des passions sentimentales dont le nationalisme est un élément.

[modifier] Le libéralisme et la question sociale

Ce thème est abordé le dimanche 28 août aprés-midi. Jacques Rueff intervient et pose deux questions : le libéralisme est-il capable de remplir ses tâches sociales ? Peut-il assurer un minimum vital pour tous ? S’il répond positivement à ces questions, c’est que pour lui le système libéral est le mieux à même d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande. Il attribue l’insécurité que les gens connaissent dans les années trente aux déséquilibres économiques qui, pour lui, résultent de la conférence de Gênes de 1922 au cours de la quelle les pays auraient distendu « les liens par lesquels le régulateur monétaire exerce son action (Col.Lipp,1939, p.68) ». Marlio et Lippmann plaident eux pour que les souffrances des personnes qui subissent les ajustements du système soient prises en charge par la collectivité.

[modifier] Les problèmes architectoniques

Les questions de fond quant à l’architectonique du laissez faire seront abordées aux séances du lundi 29 août. Le ton dominant du colloque est assez clairement opposé au libéralisme « manchestérien » ou de laissez faire. En cela, il est en phase avec le livre La cité libre qui a servi de support à ce colloque (Clavé, 2005, p.92). Sur ce thème Alexander Rüstow et Michaël Polanyi vont développer une argumentation différente et d’une certaine façon complémentaire de celle de Lippmann. A la question « pourquoi l’humanité s’est brusquement détournée du libéralisme en « manifestant à son endroit une violente antipathie ? ». Alexander Rüstow répond que la solution à cette énigme n’est pas une question purement économique, mais tient au fait que le libéralisme a sécularisé au XVIII° siècle « une croyance d’origine théologique remontant, par-delà le Portique, à Héraclite, en la raison divine du monde, invisible et inconnue, agissant derrière le dos des intéressés comme une loi naturelle, raisonnable et salutaire. Par suite de la survivance de cette croyance théologique, on considéra les lois du marché (d’après l’équation deus sive natura) comme des lois naturelles et divines, auxquelles on conféra la même dignité et la même universalité que celles des mathématiques (Col.Lipp.,1939, p. 80) ». Pour Alexander Rüstow, cette croyance aboutit à faire croire que la coïncidence entre l’intérêt particulier et l’intérêt général était automatique, alors qu’il ne « vaut que dans les limites de la libre concurrence des prestations et, par conséquent, que dans la mesure où l’Etat, chargé de la police du marché, veille à ce que les agents économiques observent exactement ces limites (Col.Lipp., p.81) ». D’un point de vue sociologique, pour lui ce libéralisme, qui suppose que les individus suivent rationnellement leurs intérêts, ne tient pas compte de la partie irrationnelle des relations humaines et notamment de la volonté d’intégration dans un corps social. Toutefois, il convient de noter que les remèdes envisagés par Rustöw se situent plutôt du côté d’une société hiérarchisée que d’une société démocratique. «  Au lieu notamment, écrit-il, de remplacer l’échelonnement artificiel et forcé de la seigneurie féodale par l’échelonnement volontaire et naturel de la hiérarchie, on jeta le bon et le mauvais… (Col.Lipp., 1939, p.79) ».

Michaël Polanyi reprend et complète cette argumentation de base de Rustöw en se focalisant sur les limites de la théorie utilitaire. En effet pour lui la maximisation de l’utilité ne conduit pas forcément au contentement. En prenant appui sur des expériences de Pavlov, il montre que pour être heureux il ne suffit d’avoir ce qu’il faut, il est aussi nécessaire de comprendre un minimum le monde dans lequel nous vivons, d’avoir des repères. Pour lui, dans le libéralisme de la « main invisible », l’individu est « frustré de son sens social; il est plongé dans la perplexité en ce qui concerne l’étendue de ses devoirs sociaux (Col.Lip, p.86)».

[modifier] L'agenda du libéralisme

C’est Walter Lippmann qui va exposer l’agenda du libéralisme sur lequel les participants se prononceront. Il n’est pas impossible que ce texte ait fait l’objet de négociations hors séance. Notons ici que dans son livre la Cité Libre,, il existe aussi un agenda du libéralisme dont Commager (1950, p.224) remarque qu’il ressemble étonnamment à celui du New Deal de Franklin Delano Roosevelt. Toutefois entre les deux versions exposées par Lippmann, il y a des divergences qui tiennent, au fait qu’il faille passer des compromis et que, par là même, l’agenda du colloque se doit d’être plus ramassé, plus focalisé sur des grands principes interprétables en fonction de contextes particuliers.

Dans le point 1, il est affirmé que «  le libéralisme économique admet comme postulat fondamental que seul le mécanisme des prix fonctionnant sur des marchés libres permet d’obtenir une organisation de la production susceptible de faire le meilleur usage des moyens de production et de conduire à la satisfaction maxima des désirs des hommes (Col.Lipp,1939, p.99)  ».

Le point 2 insiste sur le lien existant entre libéralisme économique et politique en rappelant que les « positions d’équilibre qui s’établissent sur les marchés sont affectées (Col.Lipp., 1939, p. 99)» par le régime juridique qui dépend de l’Etat. Cela les conduit à préciser ce qu’est pour eux le libéralisme politique : « élaboration de la loi au cours d’un débat représentatif (Col.Lipp., 1939, p.100)» dans le respect de « normes générales ». La majorité des participants tient à bien souligner le lien qu’il y a entre libéralisme politique et économique. La proposition de Baudin de renoncer au mot libéralisme pour adopter le terme individualisme sera rejetée, car pour Marlio elle aurait trop fait pencher la balance du côté économique. Il insiste au contraire sur la nécessité d’« associer le mot politique au mot économique (Col.Lipp.,1939, p31)».

Le point 3, précise que « le libéralisme politique tient pour un postulat essentiel que le régime juridique doit être décidé en vertu d’une procédure préétablie, impliquant l’élaboration de la loi au cours d’un débat représentatif. Les solutions appliquées à des cas particuliers doivent résulter de normes générales, elles-mêmes préalablement établies (Col.Lipp., 1939, p 100) »

Le point 4 ouvre le champ sous certaines conditions à des interventions sociales. « L’objectif du régime juridique, est-il écrit, est d’assurer le maximum d’utilité de la production sous les réserves que peuvent déterminer d’autres fins sociales. Ces fins doivent être choisies par la procédure démocratique et, si elles ne tendent pas au maximum d’utilité, le système libéral exige que le choix d’autres fins soit conscient (Col.Lipp.,1939, p.100) ».

Le point cinq a trait au rôle de l’Etat. Ici Lippmann a certainement obtenu des concessions de Mises et de Rueff en obtenant que soient financés par l’impôt des assurances sociales et des services sociaux.

Le dernier point, le sixième, résume plus ou moins l’ensemble. « Ainsi donc, quoique le libéralisme ait pour postulat fondamental la régularisation de la production par le mécanisme des prix sur le marché, le régime que nous souhaitons reconnaît :

  • A. Que les prix du marché sont affectés par le régime de la propriété et des contrats
  • B. Que l’utilité maxima est un bien social, mais n’est pas nécessairement le seul qui doive être recherché
  • C. Que, même lorsque la production est régie par le mécanisme des prix, les sacrifices qu’implique le fonctionnement du système peuvent être mis à la charge de la collectivité. En ce cas, le transfert doit être fait non par des méthodes indirectes, mais en pleine lumière, et le sacrifice demandé à la collectivité doit être expressément et consciemment consenti (Col.Lipp., p 101) »

[modifier] Quelles suites ?

Le colloque se conclut sur la décision de former un Centre International d’études pour la Rénovation du libéralisme (CIRL) qui restera très français et aura une certaine activité jusqu’au déclanchement de la seconde guerre mondiale (voir Denord, 2001, p.25).

Il a servi, pour certain, de modèle à la création de la Société du Mont Pèlerin en 1947.

[modifier] Quelques participants

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  • Travaux du centre international d’études pour la rénovation du libéralisme, (1939), Le colloque Lippmann, Paris, Librairie de Médicis. En abrégé (Col.Lipp.,1939)
  • Clavé Francis U., (2005), « Walter Lippmann et le néolibéralisme de la Cité Libre », Cahiers d’économie politique, n°48, pp.79-110.
  • Commager Henry Steele (1950), The American Mind, New Haven,Yale University Press.
  • Denord François (2001), « Aux origines du néo-libéralisme en France : Louis Rougier et le Colloque Walter Lippmann de 1938», Le mouvement social, n°195, pp.9-34.


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