Cherif Boubaghla

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Mohammed Lamjad ben Abdelmalek , dit le Chérif Boubaghla, fut l'initiateur d'une révolte populaire, qui porte son nom, contre la colonisation française dans la région du Djurdjura, en haute Kabylie. Il dirigea cette insurection, jusqu'à sa mort, le 26 décembre 1854.

[modifier] Jeunesse

On ignore tout de sa vie, jusqu'a ce que, arrivant de l'ouest du pays, il s'établisse à Sour El-Ghozlane. Suite aux suspicions des autorités coloniales, il doit bientôt en partir, et s'établit à la kalaâ de Béni Abbès, où il commence à organiser un mouvement d'insurrection, en particulier par des contact avec les tribus des montagnes.

[modifier] Le début de l'insurrection

Après cette phase préparatoire, il attaque, 10 mars 1851, Azib Benali Chérif, chef de la zaouia de Chellata, un proche collaborateur des Français. Benali Chérif reprocha alors aux Français de ne rien faire pour le protéger, si bien que ceux-ci décident d'établir un poste militaire à Béni Mansour, commandé par le colonel Boubriter. Le Chérif Boubaghla décida alors de renouveler son attaque sur Chellata, mais fut cette fois défait et du se replier sur le village de Béni Mellikèche, où il établit son nouveau centre d'opération. Il harcela alors les Français, mais ceux ici ayant il fut bientôt contraint de se replier vers le nord du Djurdjura, où de nouvelles tribus se joignirent à sa cause.

Il réussit à défaire un détachement de l'armée française dans un affrontement près de Boghni, le 18 août 1851. Suite à cette défaite, une expédition opére pendant un mois sous les ordres du général Pélissier, pour tenter de réduire les insurgés, mais retournant à At Mlikeche et étend son action vers la région cotière, si bien que le 25 janvier 1852, une colonne de trois mille fantassins est nécessaire pour réouvrir la route entre El Kseur et Béjaïa. Suite à cette nouvelle défaite, Cherif boubaghla, tente de rassembler de nouveaux partisans, jusqu'au 19 juin, où il est blessé à la tête, pendant un combat dans la région des Ouadhias.

[modifier] L'extension du mouvement

Ce n'est qu'au cours de 1853, profitant de l'envoi de nombreuses troupes françaises pour participer à la guerre de Crimée, qu'il réussit à relancer le mouvement d'insurrection. Un coup de main est réalisé par le capitaine Wolf sur Azazga, avec la complicité du Bachaga Oukaci. Mais l'agitation reste préoccupante et, c'est finalement le gouverneur de la région, le général Randon, qui monte une expédition à la mi-1854, grâce à de nombreux renforts arrivant d'Alger et de Constantine. Son premier objectif est la tribu des At Djennad, soutient de Boubaghla, qui est matée par la prise du village d'Azib. il attaque ensuite les At Yahia, et malgré une feinte vers les At Ijjer, l'opération et quarante jour d'escarmouches, lui coûte 94 tués et 593 blessés. Cherif Boubaghla, blessé quitte alors la région pour rentrer à At Mlikeche, et reprend son travail d'organisation, parvenant entre autre à faire entrer dans le mouvement Lalla Fatma N'Soumer, mais il est tué, le 26 décembre 1854, suite à une dénonciation. Cependant, maintenant dirigée par Fatma N'Soumer, la rebélion, contraint même Randon a demander un cessez-le-feu, après la bataille de Tachkrit, où les Français perdent 800 morts, dont 56 officiers. Ce n'est qu'en 1857 que le mouvement sera enfin écrasé.