Cabinda
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Le Cabinda est un territoire qui dépend de l'Angola, mais dont il est séparé par une bande côtière de 60 km environ. Il est situé sur la côte atlantique de l'Afrique, entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo. Cabinda, la capitale, est située sur la côte au sud-ouest du territoire, sur la rive droite du fleuve Bele (Lulondo).
Historiquement, il faisait partie de l'empire Kongo, avant l'arrivée des colonisateurs européens.
Le Portugal était la puissance colonisatrice de l'Angola et du Cabinda. Le Cabinda est passé sous contrôle de l'Angola en 1975 au moment de l'indépendance. Un gouvernement en exil revendique l'indépendance du Cabinda. La situation des habitants est précaire. La lutte pour l'indépendance provoque une situation politiquement tendue, avec des violations des droits de l'homme pour maintenir la suprématie angolaise.
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[modifier] Indépendance
Le 24 avril 1974, au Portugal, c'est le début de la Révolution des œillets qui renverse le régime fasciste "salazariste" de Marcelo Caetano. Le 30 juin 1974 des membres du FLEC[1], qui souhaitent l'indépendance totale du Cabinda, rentrent d’un exil de 7 ans du Zaïre, et ouvrent une représentation à Cabinda-ville. Un groupe de mercenaires français encadre le FLEC du commandant Bissafi[2], pour la "libération" et l' "indépendance" du Cabinda[3]. Ils font face aux forces angolaises du MPLA[4], qui s'opposent aux portugais. Ils vont réussir leur mission, et, le 10 août 1974 le gouvernement congolais envoie à Cabinda une troupe commandée par José Auguste Tchioufou, directeur-adjoint d’Elf-Congo, responsable du « FLEC Rouge », installée à Pointe-Noire, qui s'auto proclame Président du Cabinda. Le 19 septembre, le Cabinda est annexé par le MPLA de l'Angola, qui chassera le 2 novembre le FLEC et les mercenaires. C'est la fin de la "libération" du Cabinda, maintenant envahi par les forces angolaises, et rattaché au pays. L'indépendance de l'Angola est proclamée à Luanda, par Agostinho Neto du MPLA, Président de la République Populaire, le 11 novembre. Les mercenaires fuient les troupes angolaises au Congo, et, fait prisonniers, sont extradés vers la France.
[modifier] Quelques données
- Superficie : 7 270 km², 90 km de côtes. Largeur maximale : 113 km.
- Population : estimations entre 175 000 et 300 000 habitants. 60 000 cabindais sont réfugiés au Congo et en RDC.
- Ethnies : Bakongos, sous groupe des Yombe (Vili-Hoyo). La plupart des habitants sont des métisses de Noirs et de Blancs portugais.
- Langues : Portugais ; éventuellement Français ; langue Ibinda.
- Ressources : pétrole, diamants, phosphates, manganèse. Café, cacao. Production d'amandes et de bois en déclin.
- Climat : équatorial. La température oscille entre 25°C et 30°C toute l'année. Pluies abondantes d'octobre à mai.
[modifier] Évêché
- Diocèse de Cabinda
- Cathédrale de Cabinda
[modifier] Notes
- ↑ "Front de Libération de l’Enclave du Cabinda", créé en 1963 et présidé par Henriques Tiago N’Zita
- ↑ transfuge du MPLA depuis 1972
- ↑ ils sont selon toute vraissemblance financé en partie par la CIA, au titre de la lutte anti-communiste, et par Elf-Aquitaine, au titre de la défense des intérêts pétroliers français
- ↑ "Mouvement Populaire de Libération de l'Angola", membre de l'Internationale socialiste, financée par l'URSS
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens externes
- [1]PROVÍNCIA DE CABINDA
- Carte de Cabinda
- Repères chronologiques
- Site du gouvernement cabindais en exil
- Virginie MOUANDA KIBINDE, AU SOLEIL NOIR DU CABINDA Editions Transbordeurs, 2004, 176 p. roman historique
- Cabinda : inquiétudes de l'ONU - 25/8/2004
[modifier] Lien interne
- Bataille de Cabinda - 1784
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