Bourse iranienne du pétrole

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Bourse iranienne du pétrole (anglais Iranian Oil Bourse IOB). L'Iran aurait annoncé vouloir créer une bourse du pétrole pour le 20 mars 2006, bourse dont la cotation se ferait en euros et non plus en dollars^[1]. Les élections présidentielles qui ont vu la victoire de Mahmoud Ahmadinejad, ainsi que les difficultés pour choisir le nouveau ministre du pétrole ont entraîné le report de l'ouverture à une date encore indéterminée^[2]. Peu d'éléments concrets et officiels ne sont depuis lors venu confirmer le projet d'ouverture d'un lieu d'échange pouvant sérieusement concurrencer le NYMEX étatsunien ou l'ICE britannique. Le 19 mai 2006, le ministre iranien de l'économie et des finances Davud Danesh-Jafari aurait donné un délai de deux mois au Ministère du Pétrole pour présenter le texte de création de la bourse pétrolière iranienne^[3].

D'après M. Fabrice Noilhan, de la Direction Générale de l'Energie et des Matières Premières :

Il y a un véritable intérêt pour la France à acheter son pétrole en euros plutôt qu'en dollars. Ainsi, la France serait cliente d'une bourse du pétrole en euros. Cependant, au 20 février 2006, la DGEMP n'a rien de sérieux sur une bourse iranienne du pétrole en euros.
Fabrice Noilhan estime que le projet de Bourse Iranienne du Pétrole en euros est un « effet d'annonce pour mettre en question le rôle prépondérant du dollar et donc des États-Unis ».
Les différents projets de bourses moyen-orientales du pétrole ont toutes été des échecs. Pourquoi? Parce que ces bourses étaient plus restrictives que les bourses « classiques ». En effet, dans une bourse classique de pétrole, l'acheteur peut revendre ses barils. On peut dérouter un navire pétrolier pour livrer à un autre endroit que ce qui était initialement prévu. Or, les différentes bourses moyen-orientales du pétrole interdisaient aux acheteurs de revendre. De plus, ces bourses n'avaient qu'un seul vendeur (la compagnie nationale du pays en question) ce qui limite encore plus l'intérêt. Il n'y a pas assez de barils à échanger et pas assez de vendeurs.